Sara Bazin, Physicienne adjointe à Geo-Ocean et DA Observation à l’IUEM
Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?
J’ai suivi une formation d’ingénieur à l’IST, qui a ensuite été rebaptisé Polytech Sorbonne. Mon domaine d’études portait sur la géophysique et la géotechnique, bien que j’ai rapidement identifié ma préférence pour la géophysique. C’est pourquoi j’ai décidé de faire mes stages d’études à Ifremer, où j’ai eu l’opportunité de travailler avec des experts tels que Bruno Marsset et Jacques Meunier.
Par la suite, j’ai effectué ma thèse à l’Institut océanographique Scripps à San Diego, axée sur l’étude des dorsales océaniques à l’aide de la sismologie marine. J’ai eu l’opportunité de travailler avec John Orcutt, pionnier dans le développement des sismomètres fond de mer (OBS). Il a conçu l’idée novatrice de déployer des OBS autour des dorsales et d’effectuer des tirs sismiques, afin d’évaluer les champs de vitesse pour en déduire la structure de la chambre magmatique de la dorsale ; c’est ce qu’on appelle la tomographie sismique. J’ai participé à la mise en œuvre de cet outil en mer et j’ai analysé les données pour obtenir des images du sous-sol. J’ai particulièrement axé mes recherches sur la dorsale du Pacifique, et j’ai soutenu ma thèse en 2000.
Lors mon post-doctorat Marie Curie à l’université de Cambridge, j’ai utilisé une autre façon de faire de la sismique. Nous avons tracté derrière le bateau une flûte sismique pour acquérir un cube en 3D, inspirée des méthodes d’exploration des compagnies pétrolières. Cela nous a permis d’imager de manière plus fine la chambre magmatique de la dorsale océanique. Cette méthode nous a aidé à illustrer les zones du toit de la chambre qui sont complètement liquides et que nous n’avions jamais pu voir auparavant.
Après un an de post-doctorat, j’ai été recrutée à l’IPGP (Institut de Physique du Globe de Paris) au sein du laboratoire Géosciences Marines. Mon rôle était de développer les géosciences marines dans les observatoires volcanologiques et sismologiques des Antilles. En 2003, j’ai été affectée à l’observatoire volcanologique et sismologique de Guadeloupe (OVSG). Sur place, j’ai participé à l’étude et à la gestion de la crise sismique des Saintes en 2004, qui demeure le séisme ayant causé le plus de dégâts en France au cours des dernières décennies. Mon approche impliquait le déploiement d’OBS autour de la zone de rupture.
En 2005, j’ai pris la direction de l’OVS de la Martinique, et au cours des 6 années aux Antilles, j’ai été témoin de petits tsunamis, ce qui m’a sensibilisée à ce risque. En 2009, j’ai obtenu le droit d’effectuer une année sabbatique pour me former à cette problématique, à Oslo, en Norvège. J’ai adoré la vie norvégienne et j’ai décidé d’y rester. L’institut qui m’accueillait m’a proposé un poste, que j’ai tout de suite saisi ; pour cela je me suis mise en disponibilité pour raison familiale afin d’y rester.
Mon séjour en Norvège s’est poursuivi jusqu’en 2019 quand j’ai souhaité réintégrer la recherche française, et c’est ainsi que j’ai rejoint l’IUEM.
Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?
Je connaissais le site depuis mes stages d’études en 1993 et 1994 à Ifremer. J’avais beaucoup plongé dans la rade de Brest et j’appréciais particulièrement la région. Je voulais définitivement travailler dans le domaine marin, et je ressentais une certaine frustration d’être à Paris. L’IUEM me semblait être l’endroit idéal pour reprendre mes recherches en géophysique marine. J’ai eu la chance, au moment où je souhaitais rentrer en France, de me rapprocher de Jean-Yves Royer, avec qui j’avais embarqué lors des campagnes SIRENA en 2002 et 2003. Jean-Yves m’a généreusement invité à intégrer son équipe et à utiliser son parc d’instrumentation. Je suis reconnaissante d’avoir eu cette opportunité de collaboration qui m’a permis de m’impliquer dans des projets intéressants dès mon arrivée à Brest en 2019.
Que fais-tu à l’IUEM ?
Le statut corps national des astronomes et physiciens (CNAP) octroie 3 fonctions : Enseignement, recherche et observation. J’enseigne essentiellement en Master SML et au département de physique à l’UBO. J’encadre également des stagiaires et 3 doctorants en ce moment.
Ma recherche consiste à utiliser des réseaux d’hydrophones immergés sur des mouillages pour enregistrer les sons qui se propagent en pleine eau. Il y a plein de sources différentes (bateaux, séismes, éruptions volcaniques, icebergs…). Jean-Yves a maintenu le réseau OHASISBIO pendant 13 années et j’ai remarqué des signaux particuliers que nous avons par la suite interprétés comme le bruit généré par des coulées de lave avec notre doctorant Vaibhav Ingale. En 2018, il y a eu une crise importante à Mayotte avec beaucoup de sismicité. Un volcan a poussé à 50 km au large de l’île et nous avons déployé 4 hydrophones autour de ce nouveau volcan sous-marin. Dans le cadre des campagnes MAYOBS, nous y retournons tous les ans pour remonter les mouillages, changer les piles, et récupérer les données. Grâce à cela, nous avons pu retracer comment l’éruption s’est déroulée, où se situaient les coulées de lave et quand elles se sont arrêtées. On enregistre également les sons générés par les mammifères marins et nous avons découvert 4 espèces différentes de baleines au large de Mayotte. Un doctorant, Richard Dréo étudie la saisonnalité de ces espèces. Nous avons pu donner leurs saisons de présence au Parc Naturel Marin, ces données sont importantes pour l’étude de la biodiversité de Mayotte.
Tous ces instruments génèrent des quantités importantes de données traitées à la main jusqu’à présent. Mon doctorant, Pierre-Yves Raumer, a commencé à développer des outils de traitement massif grâce à l’IA ; ainsi nous espérons gagner en rapidité et être plus efficace.
J’ai toujours été très impliquée dans les observations. En poste dans les observatoires volcanologiques, je me suis rendue compte de l’intérêt de croiser les observations de différentes disciplines. C’est souvent grâce à une approche interdisciplinaire que l’on arrive à comprendre certains processus. Et moi, je n’aime pas travailler seule dans mon coin, sur un sujet bien délimité, j’ai besoin de partager. L’IUEM est un outil formidable pour développer de l’interdisciplinarité et partager ce que l’on observe. Fred Jean m’a proposé de rejoindre l’équipe de direction. J’ai accepté pour l’assister dans son beau projet « de construire ensemble des communs ».
As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?
En Guadeloupe, la semaine dernière, j’ai retrouvé un collègue et nous nous sommes rappelés le séisme de 2004. Nous avions énormément de travail à l’observatoire pour suivre toute cette sismicité en cours. J’avais fait venir des OBS de Paris et je cherchais des volontaires pour m’aider à les mettre à l’eau. Je l’ai embarqué car il me disait ne pas avoir le mal de mer. Mais à peine monté, il est devenu vert et a vomi toute la mission. Il n’avait jamais navigué… La semaine dernière il m’a avoué qu’il ne m’en voulait pas, mais qu’il ne remontera plus jamais sur un bateau. C’est dommage pour un îlien.
Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?
Un souvenir mémorable de la campagne MAYOBS : elle a permis de découvrir un nouveau volcan et nous avons déployé une caméra tractée pour capturer des images des fonds marins. Lors de cette exploration, nous sommes passés au-dessus d’une coulée de lave, nous permettant ainsi de capturer des images rares de la lave chaude se déversant dans la mer.
Quels sont tes centres d’intérêt ?
J’aime plonger dans les différentes régions que je visite. Le bonheur ultime est de pouvoir plonger en famille. J’ai moins le temps maintenant mais j’essaie de passer du temps dans la mer, comme de faire de l’aquagym entre copines toutes les semaines, et été comme hiver.
As-tu une devise ?
C’est une expression créole « Tchimbé raid pa moli » qui signifie « Tiens bon, mollis pas ».
Pour dire ne lâche rien et tiens le coup !
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Bernd Etzelmüller / Université d’Oslo
Louise Garin
Valérie Ballu / LIENSs
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Sara Bazin / CNAP
Damien Desbruyères, Chercheur Ifremer en océanographie physique au LOPS : Médaillé de bronze CNRS 2024
Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?
J’ai un parcours purement universitaire. J’ai commencé mon parcours scientifique en étudiant la physique à l’UBO. Ensuite, je me suis orienté vers un master en physique de l’océan et de l’atmosphère. Pour la première année de cette formation, je suis parti au National Oceanography Centre (NOC) à l’université de Southampton. Ce cursus était très différent de celui proposé à Brest. J’ai pu faire de l’océanographie multidisciplinaire ; je me suis tout de même spécialisé en physique mais j’ai aussi étudié la biologie, la chimie et la géologie, ce qui m’a permis de commencer mon master avec une vue d’ensemble des sciences marines. Cette expérience à l’étranger m’a offert la possibilité de découvrir ce qui se faisait ailleurs, avec cette couleur pluridisciplinaire dans un institut très dynamique. Je suis ensuite revenu à Brest pour mon M2 et mon doctorat.
J’ai fait ma thèse à l’Ifremer (Laboratoire de Physique des Océans, à l’époque) avec Virginie Thierry et Hervé Mercier. Elle s’inscrivait dans le cadre du projet OVIDE qui comporte notamment la réalisation d’une campagne à la mer tous les 2 ans (j’y ai participé en 2010 et en 2021). J’ai étudié pendant ma thèse la variabilité de la circulation à très grande échelle dans l’océan Atlantique Nord au cours des 50 dernières années. Pour cela, j’ai principalement utilisé des modèles numériques dits « réalistes » qui permettent d’avoir une reproduction tri-dimensionnelle de la circulation océanique et d’analyser les mécanismes qui dominent la variabilité simulée.
Mon travail reposait plus particulièrement sur l’AMOC (Atlantic Meridional Overturning Circulation), un système de courants océaniques qui joue un rôle fondamental dans la redistribution de la chaleur dans l’océan, des tropiques vers les pôles. Elle est souvent schématisée (un peu trompeusement) sous la forme d’un grand tapis roulant qui transporte des eaux chaudes en surface vers le nord et des eaux froides en profondeur vers le sud. Son ralentissement, prédit par de nombreux modèles, aurait des conséquences très importantes pour le climat.
Après ma thèse, j’ai fait 4 ans de post doc à Southampton. Je me suis intéressé aux grandes tendances en température de l’océan global entre la surface et les abysses, en utilisant les données des flotteurs et des données issues des campagnes en mer. Ces études sur le réchauffement océanique global et sa distribution par bassins et par couches de profondeur m’ont ouvert beaucoup de portes et notamment celle de l’Ifremer que j’ai intégré en 2017. Un poste de dynamicien des océans profonds était à pourvoir et cela correspondait à ce que je faisais depuis quelques années.
Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?
Je connaissais déjà bien le milieu et ma première expérience m’avait plu. J’ai candidaté sur ce poste parce que le LOPS est un laboratoire qui me permettait de continuer à faire la science que j’aime. L’IUEM est aussi réputé pour les observations hauturières et l’étude de la dynamique et de la variabilité de l’océan Atlantique Nord. Plus généralement, le haut niveau international de la science marine produite (et enseignée) a l’IUEM, ainsi que la pluridisciplinarité que l’on y trouve sont très motivants et enrichissants. Enfin, trouver un boulot de chercheur à la maison était aussi une chance pour moi. Je suis Brestois et l’idée de revenir « chez moi » me plaisait bien.
Que fais-tu à l’IUEM ?
Je suis dans l’équipe Océan et Climat du LOPS. Mes activités sont axées sur l’étude de la dynamique plutôt grande échelle en Atlantique nord et son impact sur l’évolution des températures. J’étudie cette dynamique en combinant diverses sources d’observations (e.g. Argo, les satellites, les données hydrographiques issues des campagnes) et des modèles numériques de manière plus ponctuelle. Par ailleurs, je contribue au développement de la composante Argo Profond au sein du LOPS. Nous menons également des expériences plus ciblées pour comprendre les processus dynamiques à l’œuvre dans des zones clés de l’océan Atlantique nord. Depuis 2 ans, je porte le projet ANR « Jeune Chercheur » CROSSROAD et je participe au projet Horizon-Europe EPOC qui visent tous deux une meilleure compréhension du fonctionnement de l’AMOC et de sa connectivité entre bassins subpolaires et subtropicaux. Nous avons déployé en septembre dernier des mouillages dans la zone de Terre-Neuve pour mesurer sur deux années le transport profond d’eau froide qui connecte (supposément) ces bassins. Nous prévoyons d’effectuer d’autres observations à hautes résolution spatiale pour comprendre comment les masses d’eau se mélangent entre elles dans cette région si particulière. Ces projets et ces campagnes vont générer une petite équipe autour de moi avec le recrutement d’un doctorant et d’un post doc. C’est très motivant.
De plus, je suis membre de la commission nationale de la flotte hauturière qui évalue les demandes de campagnes hauturières en mer. C’est très enrichissant car on y étudie des dossiers de disciplines variées (océanographie, biologie, géosciences…), tout en cherchant les meilleures solutions pour optimiser le déroulement des campagnes. Enfin, j’essaye de faire un peu de médiation scientifique, en participant notamment au programme « Adopt a float » avec les scolaires de la maternelle au lycée. L’idée est d’accompagner une classe dans l’adoption d’un flotteur Argo qu’ils peuvent suivre grâce à différents outils et d’intervenir auprès des élèves pour parler d’Argo, de science, de climat… Ce programme a beaucoup de succès, et je l’apprécie vraiment. On est toujours agréablement surpris de la façon dont les enfants comprennent l’océan et la thématique « climat ».
As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?
On m’a remis le prix Christian Le Provost à l’Académie des sciences en novembre dernier mais j’ai malencontreusement fait tomber la médaille qui a dégringolé sur le tapis de velours rouge devant tous les académiciens et le public. Une gêne qui s’est heureusement dissipée quand d’autres lauréats ont été victimes du même accident !
Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?
Lors d’une campagne hydrographique GO-SHIP quand j’étais en post-doc, nous nous sommes rendus dans le passage de Drake qui sépare le Cap Horn et la péninsule Antarctique. La particularité de cette campagne est que le bateau anglais a également pour fonction de ravitailler les bases sur le continent Antarctique. Cela nous a donc permis de visiter plusieurs petites bases isolées et poser le pied à terre pendant quelques jours sur la base de Rothera qui se situe sur la pointe de la péninsule. Les paysages à couper le souffle et l’ambiance rencontrée m’ont beaucoup marqué. Nous avons eu l’occasion de passer un nouvel an mémorable là-bas (même des concerts !). Super souvenir.
Quels sont tes centres d’intérêt ?
J’aime la nature, je suis un amateur de trail et j’adore courir sur les sentiers bretons. La musique occupe également une grande partie de ma vie : j’aime en écouter, aller à des concerts, et en jouer quand je trouve le temps ! Et puis, passer du temps en famille et entre amis, bien sûr.
As-tu une devise ?
Pas vraiment ! J’aime bien ce bout de citation d’Albert Einstein : « L’imagination est plus importante que la connaissance, car la connaissance est limitée tandis que l’imagination englobe le monde entier ».
Voici un autre portrait de Damien sur le site de l’Ifremer
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Contact
Damien Desbruyères / LOPS
DU Mer et Médias 2024
Présentation
Au 21ème siècle les sociétés humaines réalisent que les piliers qui ont assuré leur développement au cours des siècles précédents sont mis en question. De nombreux paradigmes ont changé. Nos activités ont dérégulé l’équilibre climatique et gravement affecté la biodiversité à l’échelle planétaire, et plus particulièrement celle des mers et océans qui occupent plus de 70% de la surface de la Terre. Désormais, pour anticiper l’avenir dans une perspective de développement durable, il nous faut comprendre le fonctionnement de l’océan et ses interactions avec les autres enveloppes fluides et solides de la planète Terre. Promouvoir la mise en oeuvre d’un tel développement est l’un des enjeux de la décennie de l’océan de l’Organisation des Nations Unies (ONU), réaffirmé lors du One Ocean Summit qui s’est tenu à Brest en février 2022, et dans le cadre de la préparation de la conférence de l’ONU sur les océans qui se tiendra à Nice en juin 2025. Mieux comprendre l’océan et ses interactions avec le climat et les sociétés humaines, est devenu un enjeu essentiel pour les médias, à même de faire émerger ou de relayer des débats et idées structurantes.
C’est pour répondre à ces enjeux que l’UBO, en partenariat avec l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille et le Club de la Presse de Bretagne, propose le Diplôme d’Université (DU) “Mer et Médias”. Celui-ci fait suite aux quatre écoles d’été Mer et Journalisme organisées par ISblue.
Ce DU a pour objectif de partager à destination de journalistes et de professionnels de la communication un état des lieux des connaissances des sciences et technologies marines dans une perspective de développement durable. Articulée autour de temps en présentiel à Brest et de temps en distanciel, la formation a pour objectif de transmettre aux participants un socle de connaissance solide mais aussi de leur permettre de rencontrer des chercheurs et des professionnels de ces thématiques au travers de séances à l’Institut Universitaire Européen de la Mer mais aussi de sorties de terrain et d’interventions “hors les murs”. La formation s’organisera ainsi autour de trois principales sessions à Brest : 2 jours en avril 2024 pour lancer la formation, 3 jours en juin et 1 jour à l’automne pour la conclure qui seront entrecoupées d’activités en distanciel.
Objectifs
Aptitudes et compétences
Ce diplôme a pour objectif de former les journalistes et communicants qui souhaitent actualiser ou approfondir leurs connaissances scientifiques des enjeux océaniques actuels et futurs. Plusieurs sous-objectifs sous-tendent la formation :
- Partager les savoirs sur les sciences et technologies marines
- Échanger au travers d‘analyses croisées entre les journalistes/communicants, le milieu académique et les acteurs économiques du secteur maritime
- Construire de l’information, grâce au processus d’acculturation d’un contenu d’experts aux standards « journalistiques ».
Compétences visées
- Acquérir les connaissances de base sur le système océan dans ses dimensions scientifiques (sciences physiques, naturelles, humaines), dont les volets économiques, juridiques, et culturels
- Savoir restituer ces connaissances sous la forme de contenus journalistiques pointus tout en étant accessibles à un large public
- Être capables de comprendre la démarche scientifique dans un contexte d’une évolution permanente des contenus scientifiques.
Sessions en présentiel, lien vers inscription et contacts
Sessions en présentiel à Plouzané :
- Session 1 : les 11 et 12 avril 2024
- Session 2 : du 26 au 28 juin 2024
- Session 3 : novembre 2024
Lien vers le dossier d’inscription
Contacts :
- fc-mer@univ-brest.fr (Virginie RIBAUD et Marina SALAUN)
- +33 2 98 01 80 58
La presse en parle…
DU Mer & Médias à l’IUEM : « Permettre la vulgarisation des recherches sur la mer »
Le Télégramme, article du 27 février 2024
Conference GERLI 2024
Conférence à l’IUEM (PNBI) du 23 au 26 septembre 2024
Dates limites et liens utiles
Le GERLI
Le Groupe d’Etude et de Recherche en Lipidomique (GERLI) est une société savante avec un bureau et un conseil scientifique.
Elle a été créée en 1978 et fait partie des groupes thématiques de la Société Française de Biochimie et Biologie Moléculaire (SFBBM) qui compte de nombreux groupes thématiques. Au niveau européen, le GERLI est associé à EURO FED LIPID, fédération européenne pour la science et la technologie des lipides. Le GERLI a été depuis 40 ans un moteur dans l’animation scientifique en organisant chaque année un Congrès, et en stimulant l’intérêt des jeunes scientifiques par l’attribution de Prix de Thèse. Les congrès de Lipidomique, avec des thématiques transversales, depuis les aspects très fondamentaux vers l’implication physiopathologique des molécules lipidiques, ont réuni plus de 2000 personnes depuis 2003. Ceci a permis de constituer un réseau de scientifiques dans le domaine.
Conférence 2024
Bienvenue à la 19e réunion du GERLI sur la lipidomique ! Cet événement très attendu réunira des chercheurs de premier plan pour discuter des dernières avancées dans la compréhension de la structure et des fonctions des lipides chez divers organismes vivant dans des environnements aquatiques et terrestres.
Au cours de la réunion, de nouveaux outils et techniques issus de disciplines telles que la biochimie, la biologie cellulaire, la physiologie, l’écologie, la génomique, la protéomique et la lipidomique seront présentés. Ces approches de pointe permettront d’éclairer des questions cruciales concernant la diversité, les fonctions et le métabolisme des lipides, ainsi que leur valorisation industrielle.
A cette fin, 7 sessions seront proposées, allant de la description de la structure des molécules à la définition de leur rôle dans la physiologie des organismes, jusqu’à leur utilisation pour nourrir les populations. Les sessions porteront également sur les techniques analytiques de préservation et de traçabilité, ainsi que sur les techniques émergentes de fluxomique.
La réunion aura lieu du 23 au 26 septembre 2024 à l’Institut Européen des Sciences de la Mer à Plouzané près de Brest et est organisée conjointement par l’Université de Bretagne Occidentale, l’IRD, le CNRS et l’Ifremer.
L’inscription à l’événement comprend l’accès aux sessions scientifiques, aux déjeuners et au dîner de gala. Le nombre de places étant limité (150 participants), nous vous encourageons à soumettre votre résumé dès que possible afin de garantir votre place.
Conformément à notre engagement en faveur du développement durable, nous ferons tout notre possible pour que le congrès intègre des aspects numériques, une restauration et des transports durables.
Nous attendons avec impatience votre participation et nous réjouissons de vous accueillir à Brest en septembre !
7 sessions
- Session 1 : Structural diversity of lipids from summits to deep sea
- Session 2 : Roles/functions of lipids and derivatives
- Session 3 : Lipid markers in trophic ecology : promises and dead ends
- Session 4: Lipids in their socio-economic context and legal boundaries
- Session 5: Environmental/climatic and supply issues of omega 3
- Session 6: GERLI/SFN: Marine lipids and nutrition
- Session 7 : New progress in lipid methodology
Venez nombreux profiter de la pointe bretonne
La 19e conférence du GERLI aura lieu à L’IUEM, du 23 au 26 septembre 2024. L’IUEM est situé au Technopôle Brest-Iroise à Plouzané, aux portes de la ville de Brest.
Brest est une métropole de 400 000 habitants, zone touristique autant que bassin de vie. De nombreux hôtels allant de 1 à 4 étoiles sont situés dans Brest avec des prix allant de 50 € à 150 € par nuit. Des chambres pour les étudiants sont également disponibles dans le centre de Brest à 10 min en tramway de Brest Arena. La ville et sa périphérie possèdent de nombreux équipements et points d’intérêt attractifs, tels que Océanopolis, les Ateliers des Capucins reliés au centre-ville par le premier téléphérique urbain de France, le Conservatoire botanique National de Brest. La ville a été récemment classée » Ville d’art et d’histoire « . Innovante et ouverte sur le monde, Brest se distingue des autres villes françaises par ses liens avec le milieu marin, ainsi que par son secteur des sciences et technologies marines de pointe. C’est d’ailleurs du port de Brest que sont partis de grands explorateurs à la découverte de nouveaux mondes : La Pérouse, Kerguelen, Bougainville… Brest a une gare TGV en centre-ville et est doté d’un aéroport international proche du centre-ville, avec un service de navette et de tramway. L’aéroport international de Brest Bretagne propose quelques vols internationaux et un large choix de vols via Paris (Orly ou Charles de Gaulle).
Yvan Pailler, Professeur UBO en Archéologie des sociétés littorales au LETG-Brest
Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?
J’ai réalisé ma thèse au Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC) à Brest sur la transition entre le monde des derniers chasseurs-cueilleurs mésolithiques et des premiers éleveurs-agriculteurs néolithiques, soit entre 6000 et 3500 av. J.-C, sous la direction de Pierre Gouletquer. Après la soutenance, Alison Sheridan m’a proposé un post doc à Edimbourg en Écosse au National Museum of Scotland. J’y ai travaillé notamment sur l’apparition du Néolithique dans les îles britanniques et l’Irlande qui questionne vraiment puisque la néolithisation de la Grande-Bretagne s’est produite près de 800 ans après celle du continent. Dans ce cadre, je me suis intéressé aux lames polies socialement valorisées, communément appelées « haches polies » ; une partie d’entre elles étaient en jades d’origine alpine. Dans la continuité de ce travail, Pierre Pétrequin m’a embauché sur l’ANR Jade pour poursuivre cette étude à l’échelle européenne en incluant les phénomènes d’imitation par des ateliers locaux à des échelles régionales. Les jades alpins ont été diffusés depuis l’Italie (Monte Viso, Monte Beigua) sur des distances considérables dans toute l’Europe au Ve millénaire, de la Bulgarie à l’Irlande et de la Scandinavie à la pointe italienne (le documentaire). En 2010, j’ai été recruté à l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) à Tours comme responsable de recherches archéologiques, spécialiste du Néolithique. J’ai coordonné plusieurs chantiers de fouilles dans le Centre de la France. En 2013, j’ai obtenu ma mutation en Bretagne, ce qui m’a permis de me rapprocher des collègues de l’UBO, géographes, géologues, biologistes, avec qui j’avais noué des liens dans le cadre des recherches menées parallèlement à ma thèse dans l’archipel de Molène et en particulier sur la fouille de l’habitat Bronze ancien de Beg ar Loued (petit documentaire). Début 2020, l’INRAP m’a mis à disposition de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) sur la Chaire ArMeRIE (Archéologie maritime et recherche interdisciplinaire environnementale) et, en 2023, j’ai été recruté sur une chaire de professeur junior (CPJ) à l’UBO.
Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?
Depuis les années 2000, dans le cadre du programme archéologique molénais, nous avons mis en place une collaboration interdisciplinaire composée de plusieurs chercheurs de laboratoires brestois, et en particulier de l’IUEM. C’est ce noyau de chercheurs qui constituera plus tard l’équipe d’ArMeRIE. C’est donc assez naturellement et grâce au soutien de certains collègues qui voyaient l’intérêt d’avoir une approche interdisciplinaire sur le temps long que j’ai intégré l’IUEM.
Que fais-tu à l’IUEM ?
Mon activité de terrain tourne principalement depuis 3 ans autour de deux fouilles programmées, que je mène avec mon collègue Clément Nicolas du Laboratoire « Trajectoires. De la sédentarisation à l’état » à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne : Porz ar Puns à Béniguet en partenariat avec l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et celle de Saint Bélec à Leuhan. Les étudiants de l’UBO issus de disciplines variées (biologie marine, géographie, géologie, histoire, ethnologie) y sont fortement impliqués depuis leur démarrage. Plusieurs de ces fouilleurs réalisent aujourd’hui des masters sur des objets archéologiques ou des écofacts issus de la fouille de Béniguet qui est le chantier école de l’UBO.
Depuis le 1er octobre 2023, j’occupe une chaire de professeur junior qui vise à mieux comprendre les sociétés littorales atlantiques passées, et en particulier les relations et adaptations à leurs milieux. Les fouilles font partie intégrante de cette mission car à Béniguet on explore plusieurs occupations humaines superposées dans la dune à la manière d’un mille-feuille. Grâce à l’étude de leurs dépotoirs (amas coquilliers ou shell middens), nous comprenons la manière dont ces individus vivaient et exploitaient leur milieu. Nous apprenons aussi beaucoup sur les phénomènes climatiques passés ; les sociétés insulaires passées ont dû faire face à des épisodes d’ensablement très rapides, ce qui les a forcées à adapter leurs pratiques agricoles, à se déplacer physiquement sur l’île elle-même, dans l’archipel voire à se replier sur le continent. Cela permet de faire le lien avec les bouleversements que nous vivons actuellement. L’adaptation était plus importante à cette époque… À Béniguet, nous avons découvert des sillons d’araires croisés qui datent du Bronze ancien, autour de 2000 avant J.-C. La présence de ces traces indique l’utilisation de l’outil araire (2ème révolution néolithique qui implique la traction animale avec deux bœufs). Les bœufs doivent être nourris toute l’année, il faut donc de gros stocks de nourriture. Avec ce travail archéologique interdisciplinaire, nous arrivons à aller au plus proche du fonctionnement de ces sociétés littorales mais également à comprendre des environnements, des milieux et éventuellement le climat avec lesquels les groupes humains interagissaient.
J’enseigne aussi dans différentes composantes de l’UBO, de la licence au Master à la fois à la Faculté des lettres Segalen avec les masters d’histoire, en histoire de l’art archéologique à Quimper et en biologie marine à l’IUEM dans l’UE paléoécologie et paléoenvironnement du Master de biologie.
As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?
Pleins… mais je préfère les raconter en soirée ;).
L’été dernier, lors des fouilles sur Béniguet, nous avons dû aller faire le plein de carburant pour l’Hésione et un peu de ravitaillement. Après avoir regardé la météo, nous constatons qu’un grain s’annonce en début de soirée. La mer étant belle, nous partons en milieu d’après-midi direction Le Conquet où on nous avait dit que l’on trouverait de l’essence. Pas de chance, le Capitaine du Port nous annonce qu’il n’a que du diesel. Avec le collègue, nous faisons donc route vers Camaret où se trouve la pompe la plus proche. On arrive sans encombre en presqu’île où nous faisons le plein et nos courses, mais tout cela prend un peu de temps… Lorsque nous remontons à bord, le ciel s’assombrit sur l’archipel. À mi-route, nous nous retrouvons sous des trombes d’eau et dans une purée de pois, avec une mer formée, à tel point que l’on ne pouvait plus lire le GPS de bord. Bref, n’étant pas de grands marins, on ralentit fortement et on avance à vue pendant ce qui nous semblé être une éternité ; on n’en menait vraiment pas large ! On distingue une première balise « Les Vieux Moines », puis une seconde « Ar Christian Braz » et enfin, on discerne au raz de l’eau la masse de Béniguet, qui n’a jamais aussi bien porté son nom (île bénie). On arrive à la ferme de l’île trempés comme des soupes alors que tout le monde nous attend bien tranquillement auprès d’un feu de cheminée pour prendre un ti-punch bien mérité.
Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?
Un souvenir bien vivace reste la découverte d’un atelier de fabrication de lames en jade sur une ligne de crête à 2500 m d’altitude avec P. et A.-M. Pétrequin dans les Alpes italiennes. En effet, avant de faire cette découverte, il avait fallu crapahuter plusieurs jours en montagne sans rien trouver. En prospection, il y a un côté évident, immédiat, de la découverte mais en fouille cela peut prendre plus de temps même si un objet particulier peut apparaître à tout moment sous la truelle. Par exemple, à Beg ar Loued, il nous aura fallu plusieurs années pour dégager et comprendre la manière dont s’organisaient les deux maisons Bronze ancien superposées. Mettre en évidence ce genre de monument avec les murs encore en élévation permet de se plonger plus aisément dans la vie des gens de l’époque. Faire sortir de sa gangue de terre ou de sable une maison ou une tombe d’il y a plusieurs millénaires est quelque chose de vraiment émouvant. Évidemment, les missions passées sur le terrain avec des collègues et des étudiants sont toujours des moments forts surtout lorsque l’on reste un mois sur une île déserte, sans eau et sans électricité…
Quels sont tes centres d’intérêt ?
J’aime être sur l’eau, l’écologie, le swamp rock et le blues, faire du kayak, la pêche (à pied, à la ligne, pose de casiers), la randonnée, je suis aussi un grand lecteur de polars (petit conseil lecture : « un dernier ballon pour la route »).
As-tu une devise ?
Plus j’en sais, moins j’en sais.
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Manon Mabo
UBO
Contact
Yvan Pailler / UBO
WGFAST, Working Group on Fisheries Acoustics, Science and Technology
Conférence à l’IUEM du 9 au 12 avril 2024
Date limite pour l’inscription et la soumission des résumés : 15 Mars 2024
Le groupe d’experts de ICES/CIEM sur l’acoustique, la science et la technologie des pêches (WGFAST) possède une expertise de pointe dans tous les aspects de l’évaluation des stocks de poissons et de l’estimation d’indicateurs essentiels à la gestion des pélagiques. Il développe également des approches essentielles pour l’approche écosystémique de la connaissance et de la gestion de l’environnement, grâce à : la diversité des plateformes sur lesquelles l’acoustique peut être déployée ; la gamme des organismes qui peuvent être détectés et reconnus (zooplancton, micronecton, poissons, mammifères marins, …) ; la haute résolution de l’information, permettant d’analyser les interactions avec les paramètres environnementaux ; la qualité non-destructive de l’approche applicable aux zones protégées. Il sera structuré par trois sessions : Les approches de suivi des zones d’industrialisation de la mer, telles que les parcs éoliens offshore, sont les bienvenues.
3 sessions
Session 1
Caractérisation acoustique des organismes marins
Cette session porte principalement sur la modélisation de la diffusion des organismes et sur la classification/caractérisation des organismes à partir de différents types de données acoustiques (multifréquence, large bande…).
Session 2
Méthodes acoustiques pour caractériser les populations, les écosystèmes, l’habitat et le comportement
Dans cette session, les thèmes principaux couvrent les travaux sur les différentes méthodologies (analyse des données acoustiques, approches statistiques et de modélisation…) et/ou outils (plateformes, technologies combinées…) utilisés pour étudier les prédateurs/proies et les interactions bio-physiques à différents niveaux trophiques et échelles, l’effet de la topographie et du type de fond sur la biologie, les outils d’échantillonnage et les effets sur le comportement…
Session 3
Technologies, méthodologies et protocoles émergents
Dans cette session, les principaux sujets abordés sont les nouvelles plates-formes (planeurs, navires de surface sans équipage…) pour la collecte de données acoustiques, les méthodes issues de domaines non acoustiques comme échantillonnage complémentaire pour une meilleure interprétation des données, les défis pour les nouveaux dispositifs acoustiques, les nouvelles applications…
Venez nombreux profiter de la pointe bretonne
La conférence du WGFAST aura lieu à L’IUEM, du 9 au 12 avril 2024. L’IUEM et situé au Technopôle Brest-Iroise à Plouzané, aux portes de la ville de Brest. Le transport sera organisé du centre ville de Brest à Plouzané chaque jour pour l’aller et le retour.
Brest est une métropole de 400 000 habitants, zone touristique autant que bassin de vie. De nombreux hôtels allant de 1 à 4 étoiles sont situés dans Brest avec des prix allant de 50 € à 150 € par nuit. Des chambres pour les étudiants sont également disponibles dans le centre de Brest à 10 min en tramway de Brest Arena. La ville et sa périphérie possèdent de nombreux équipements et points d’intérêt attractifs, tels que Océanopolis, les Ateliers des Capucins reliés au centre-ville par le premier téléphérique urbain de France, le Conservatoire botanique National de Brest. La ville a été récemment classée » Ville d’art et d’histoire « . Innovante et ouverte sur le monde, Brest se distingue des autres villes françaises par ses liens avec le milieu marin, ainsi que par son secteur des sciences et technologies marines de pointe. C’est d’ailleurs du port de Brest que sont partis de grands explorateurs à la découverte de nouveaux mondes : La Pérouse, Kerguelen, Bougainville… Brest a une gare TGV en centre-ville et est doté d’un aéroport international proche du centre-ville, avec un service de navette et de tramway. L’aéroport international de Brest Bretagne propose quelques vols internationaux et un large choix de vols via Paris (Orly ou Charles de Gaulle).
Projets Interdisciplinaires Mutualisés (PIM) des Masters organisés par ISblue
La 3ème édition des PIM (Projets Interdisciplinaires Mutualisés) organisés par ISblue a eu lieu du 8 au 12 janvier 2024. Treize projets différents étaient proposés à 200 étudiant·es de l’UBO, de l’UBS et de l’ENSTA Bretagne.
- Atelier « CLIMAT : « Imaginer le territoire de Brest Métropole neutre en carbone en 2050″: À quoi ressemblerait le territoire de Brest Métropole en 2050 selon chacun de ces 4 scénarios ? » Les étudiants ont dû imaginer, grâce à un travail collectif de prospective dans les domaines des énergies, de l’alimentation, des mobilités et de l’habitat. Avec Anne-Marie Tréguier, coauteur d’un rapport du GIEC, en partenariat avec l’ADEME et Brest Métropole.
Légende : PIM DESSA – création d’une exposition street art pour explorer les grands fonds marins
- Atelier « DESSA : Créer une exposition street art pour explorer les grands fonds marins »- Accompagnés par l’artiste Teuthis, les étudiants ont imaginé et conçu une exposition de collages de dessins géants représentant des espèces, des paysages et des outils d’exploration des abysses. Pour les inspirer, des chercheurs de différentes disciplines sont venus leur présenter, au cours de la semaine, des grands sujets de recherche actuels sur les grands fonds marins. Avec des chercheurs de l’Ifremer.
- Atelier « MICRO-Océan : Créer une exposition artistique sur le microcosme marin » – Les étudiants ont plongé dans le monde mystérieux du microcosme marin au cours d’un workshop arts et sciences guidé par l’artiste Iglika Christova. Après avoir prélevé des échantillons biologiques sur le terrain et les avoir observés en laboratoire, ils ont réalisé des expérimentations plastiques et/ou graphiques qui les ont menées collectivement à la construction d’une exposition. En partenariat avec le festival RESSAC, UBO.
Légende : PIM MICRO-OCEAN – préparation d’une expo sur le microcosme marin
- Atelier « ÉCLAT-OI : Développer des projets à impacts positifs grâce au Design Thinking et son approche collaborative » – Les étudiants ont embarqué pour une formation intensive de 5 jours sur le Design Thinking, une aventure qui les a plongés au cœur de l’intelligence collective, de la créativité et du prototypage. L’UBO Open Factory (laboratoire d’innovation multidisciplinaire de l’UBO), leur a permis d’explorer les méthodes de conception les plus innovantes tout en abordant une problématique réelle, avec l’association Skravik, qui œuvre pour l’intégration du voilier comme outil de travail polyvalent pour la pêche, la recherche et l’expertise environnementale.
- Atelier « Enjepol : Partir à la découverte des controverses du monde polaire » – À travers des rencontres avec des chercheurs et professionnels du secteur, cet atelier a proposé de réfléchir aux enjeux polaires en explorant les controverses existant autour des deux régions polaires : ouverture des routes maritimes, eldorados miniers et énergétiques, sanctuarisation scientifique, sensibilisation environnementale et tourisme, militarisation et nucléarisation, enjeux spatiaux, remise en cause des équilibres juridiques et géopolitiques. Avec Anne Choquet, enseignante-chercheure à l’UBO au laboratoire AMURE et présidente du Comité National Français des Recherches Arctiques et Antarctiques (CNFRAA).
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SILICAMICS 4 conference
La série de conférences SILICAMICS a été lancée en 2015 à l’initiative du groupe international « Silica-group ». Ces conférences visent à développer une approche intégrative et interdisciplinaire qui inclut la chimie, la biogéochimie, la biochimie, la physiologie, la physique et la génomique pour mieux comprendre la biosilicification et les silicifiés dans les océans passés, contemporains et futurs. Parmi les résultats des trois premières conférences SILICAMICS figurent des articles de synthèse dans Nature Geoscience (2018) et dans Biogeosciences (2021) et deux numéros spéciaux de Frontiers in Marine sciences (2019 et 2022) qui ont accueilli plus de 24 articles. La conférence SILICAMICS 4, se tiendra à Brest (France) du 14 au 18 octobre 2024. Elle mettra l’accent sur :
- Le Cycle biogéochimique du silicium : Processus et flux
- La Paléo, y compris l’évolution des silicifiés
- L’Écologie et la biologie des silicificiés marins et terrestres
- Les Processus de silicification étudiés par des techniques omiques
- Le Plancton siliceux dans l’océan ouvert : Lien entre la physique et la biologie
- Les Océans polaires
Construite sur un schéma de type « Gordon conferences », la conférence SILICAMICS 4 réunira un petit groupe d’experts, de jeunes chercheurs et d’étudiants dans un lieu isolé et magnifique proche de Brest. Le comité d’organisation a invité des orateurs de premier plan et les temps de discussions et d’échange entre les sessions de posters et de présentations, ainsi que des groupes de travail offriront aux doctorants et aux jeunes scientifiques la possibilité de débattre avec des scientifiques chevronnés afin de développer leur propre compréhension de la science de façon générale et plus spécifiquement de la thématique phare de SILICAMICS, le cycle du silicium et le rôle des organismes silicifiés dans les océans.
6 sessions, 6 invited speakers
Session 1
Cycle biogéochimique du silicium : processus et flux
Session details
Since the end of the previous century, several articles on Si budgets have been published, showing real progress in our understanding of the geochemical and biogeochemical processes that control the Si marine cycle at regional and global scales, and in quantifying the input, output, and biological fluxes at different scales. However, is the marine silica cycle at a steady state, or what are the impacts of global changes on this cycle, are still open questions. In this session, we invite and welcome contributions dealing with processes and Si fluxes that help for a better understanding of the silica cycle at different scales. The invited conference shows how powerful the use of Si isotopes is to understand the surface Earth reactive silica cycle.
Oratrice invitée : Shaily Rahman| Univ. Colorado Boulder, USA
« Probing mass balance, fluxes, and deep time implications of the surface Earth reactive silica cycle using Si isotopes »
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Session 2
Paléo, y compris l’évolution des silicifieurs
Session details
In a context of global warming with short meteorological archives (~150 years), reconstructing the dynamics and long-term trends of past climate cycles has never been more relevant. Siliceous microfossils preserve well and offer key information on past environments. Additionally, it is primordial to understand how silicifiers evolved through time for a comprehensive understanding of their systematics and modern ecology. So, in this session we invite and welcome contributions along these lines. The invited conference will show, based on their assemblages, how siliceous microfossils offer a wealth of information essential to unlock key links between climate and ecosystems.
Orateur invité : Giuseppe Cortese| GNS Science, NZ
“Radiolarians and diatoms as sources of past climate and environmental information in the Southern Ocean”
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Session 3
Écologie et biologie des silicificateurs marins et terrestres
Session details
As mentioned by the guest speaker: “all plants accumulate silicon”. All plants, but also animals, from protists to mammals! However, the function of silicon is not always well understood, which prevents us from understanding its possible contribution to the success of certain clades and the expansion of specific biomes. In this session we invite and welcome contributions dealing with the ecological role of silicifiers, the biological benefits and mechanisms of silicification and the relationships with ecosystems. The guest speaker will consider the role of Si in plants from a biome (terrestrial, marine and also freshwater) perspective and will underline the main gaps.
Oratrice invitée : Julia Cooke| The Open University, UK
“Plant silicification by biome”
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Session 4
Processus de silicification et omique
Session details
Silicifiers are among the most important living organisms of planet Earth. However, their ability to take up silicic acid and the full processes to precipitate it to build complex silicified architectures remain poorly understood. Diatoms have been the center of attention of bio-silicification studies. The physiology and biochemistry of pelagic diatoms have been extensively studied but many gaps remain regarding the silicification mechanisms and their variations due to environmental changes. Genomics of diatoms and other organisms can help understanding such processes and can be used to formulate new hypotheses and research strategies for explaining the role of different silicifiers in coastal and open ocean ecosystems, and their control of C, N, P, and Si biogeochemical cycles.
In this session we invite and welcome contributions of emerging approaches and other resources that can help us to better understand the silicification processes of all silicifiers. The invited conference will highlight the role of silicon transporter proteins in diatoms.
Orateur invité : Nils Kroeger | Technische Universitaet Dresden
“The molecular basis for silica morphogenesis in diatoms”
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Session 5
Plancton siliceux dans l’océan ouvert et les systèmes d’upwelling
Session details
Diatoms, which play a key role in the biological carbon pump, are known to thrive in high nutrients – high turbulence systems (cf. coastal upwellings, polar seas, …). In principle, stratified and oligotrophic waters are not favorable for the growth of diatoms. However, it has been shown that episodic blooms of phytoplankton, including diatoms, can occur in specific meso- and sub-mesoscale structures. So far, it has not been possible to link specific dynamical structures to phytoplankton functional types. In this session we invite and welcome contributions that demonstrate the coupling of physics and biology to better understand and model the distribution and production of siliceous plankton in the open ocean. The invited conference gives evidences on how structures with a high degree of coherence in high turbulent kinetic energy and vorticity can sustain high concentrations of diatoms in the sunlit layers.
Orateur invité : Ismaël Hernandez-Carrasco| CSIC, IMEDEA, Spain
« Highly-coherent oceanic structures and their impact on the diatom dynamics »
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Session 6
Mers polaires
Session details
In polar environments, diatoms are able to grow in the ice, under the ice, in open waters and at the surface of the sediments. As such, diatoms traditionally dominate the primary production of the polar seas. However, different drivers linked to natural variability and global change already provoke a switch towards non-diatom species such as Phaeocystis or other small flagellates. Moreover, the physiological changes involved in diatoms by global changes suggest potential strong consequences for the future contribution of the high-latitude ecosystems to carbon export and climate mitigation. Moreover, a shift in rhizarian populations is observed related to global warming. With the increasing melting of the glaciers siliceous sponges are sprouting up. This session invites all works trying to understand the actual contribution of silicifiers and their evolution in the fast-changing polar seas. The invited conference will review the major contribution of diatoms in polar environments.
Oratrice invitée : Karley Campbell | UIT, Norway
“Diatoms in polar seas”
Comité scientifique
- Su Mei Liu (UOC, China)
- Patricia Grasse (Center for Integrative Biodiversity, Leipzig, Germany)
- Manuel Maldonado (CSIC, Spain)
- Jill Sutton (LEMAR-IUEM)
- Aude Leynaert (LEMAR-IUEM)
- Paul Tréguer (LEMAR-IUEM)
- Brivaela Moriceau (LEMAR-IUEM)
- Jeff Krause (Univ South Alabama, USA)
- Xavier Crosta (EPOC, Univ Bordeaux)
- Taniel Danielan (Univ de Lille)
- Tristan Biard (LOG, Wimereux)
- Damien Cardinal (LOCEAN, Sorbonne Université)
- Johann Lavaud (LEMAR-IUEM)
- Fabrice Not (SBR-Sorbonne Univ)
- Matthieu Civel (LEMAR)
- Lucie Cassarino (LEMAR)
- Natalia Llopis-Monferrer (MBARI, California)
- María López Acosta (CSIC IIM, Vigo)
- Dongdong Zhu (OUC, Qingdao)
- Diana Varela (Univ. Victoria, Canada)
Comité d’organisation
- Jill Sutton (LEMAR)
- Brivaela Moriceau (LEMAR)
- Stefan lalonde (Geo-Ocean)
- France Floch (Geo-Ocean)
- Matthieu Civel (LEMAR)
- Lucie Cassarino (LEMAR)
- Paul Tréguer (LEMAR)
- Aude Leynaert (LEMAR)
- Johann Lavaud (LEMAR)
- Morgane Gallinari (LEMAR)
Lieu de la conférence
L’événement se tiendra en Bretagne (France) à Logonna-Daoulas en octobre 2024 au centre de séminaire « Moulin Mer ». Ce centre offre un espace pour les sessions et les ateliers, les repas et l’hébergement, le tout en un seul lieu, y compris l’accès à des salles pédagogiques et des sites d’échantillonnage dans les environnements marins, d’eau douce et terrestres. Pour votre conjoint, il donne également accès à de belles promenades le long des plages, à la forêt et à des zones d’activités telles que le volley-ball, le badminton, la voile et la pêche. Le site est situé entre Brest et Quimper (8min de l’autoroute). Le site est situé entre Brest et Quimper (8 minutes de la voie rapide). Brest est la ville la plus proche, avec une gare TGV et un aéroport offrant quelques vols internationaux et un large choix de vols via Paris (Orly ou Charles de Gaulle).