🌼 Printemps de la donnée 2023

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C’est la seconde édition du « printemps de la donnée ».

Pendant un mois, du 22 mai au 20 juin 2023, diverses manifestations locales autour de la donnée sont mises en valeur ici.

Plusieurs organismes (INRAE, Universités, PNDB…) mettent leurs forces en commun et proposent des actions (évéements, retours d’expériences croisés, cas d’usages…) autour de la donnée dans toute la France, mais aussi en ligne.

Retrouvez la programmation complète.

La gestion et la réutilisation des données, les principes FAIR, l’intelligence artificielle ou les données issues des sciences participatives : autant de sujets qui pourront être abordés !

À l’IUEM, Pauline Chauvet, chargée du plan de gestion de données de l’Institut, est là pour répondre à vos questions.

Vous ne savez pas comment diffuser vos jeux de données ? Vous avez besoin d’un coup de main avec votre plan de gestion de donnée ? Passez donc en D020 !

Éric Cornil, responsable de la scolarité des Masters à l’UAR

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai passé 21 ans dans la Marine Nationale de septembre 1977 à fin août 1998. J’avais la spécialité de mécanicien, acquise à l’issue de mon passage à l’École de Maistrance Machines à Saint-Mandrier, près de Toulon, durant lequel j’ai obtenu mon baccalauréat (série E, pour les anciens…), puis des formations pointues. J’ai servi au sein des Forces Sous-Marines pendant 15 ans, au cours desquels je me suis spécialisé dans le nucléaire et ai navigué sur sous-marin nucléaire lanceur d’engin (SNLE).

J’ai intégré la fonction publique le 1er septembre 1998 après mon examen des emplois réservés, et j’ai été affecté au collège Roz Avel à Guerlesquin, pendant deux ans puis ai demandé ma mutation à Brest pour rapprochement de conjoint.

Je suis arrivé à l’UBO le 1er septembre 2000 et le 4 septembre à l’IUEM.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Lorsque je suis arrivé à l’UBO, il y avait deux affectations possibles, la DRH de l’UBO m’a finalement envoyé à l’IUEM. Excellent choix de la DRH car la mer est un milieu que je connais bien, je sais ce que c’est de naviguer, je mesure les contraintes que cela implique, mais aussi les satisfactions qu’on en tire…

Que fais-tu à l’IUEM ?

En tant que responsable de scolarité des Masters en collaboration avec Lionel Le Pape, notre mission est la gestion des étudiants, de la candidature à la délivrance du diplôme, notamment à l’aide d’outils tels qu’Apogée ou des plateformes de candidature, comme Études en France pour les étudiants internationaux. Nous sommes aussi en charge de la gestion des salles de cours pour tous les bâtiments, y compris le PNBI. Nous avons également des fonctions de gestion financière des ressources des Masters (commandes, missions).

Je suis correspondant informatique pour l’UAR. Je suis sollicité pour essayer de résoudre des problèmes informatiques mineurs et réoriente les agents vers le Service informatique mutualisé de l’IUEM (SIMI) si nécessaire.

Pendant des années, j’étais chargé de la mise en œuvre des systèmes de visioconférences, service qui est désormais pris en charge par Katell Geffroy.

De manière plus générale, mon « ancienneté » fait que l’on me sollicite pour des choses qui n’ont rien à voir avec la scolarité, mais pour lesquelles on essaie toujours de trouver une solution (parfois, il n’y en a pas…).

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Le principal intérêt de cette fonction est le contact avec les étudiants. Je me souviens d’une fois où un docteur en géographie, d’origine gabonaise, a insisté pour que nous photographiions la remise de son diplôme, le tout dans une ambiance parfaitement détendue. Il se trouve d’ailleurs que ce docteur avait, durant sa thèse, exercé les fonctions annexes de « videur », histoire d’améliorer un peu sa situation matérielle, ce que nous avait révélé une étudiante qui se trouvait à la scolarité pour s’inscrire en même temps que lui, et l’avait regardé médusée…

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

J’en ai plusieurs, mais un de ceux qui m’ont marqué a été la visite du Marion Dufresne à l’initiative de Jean Francheteau, alors directeur de l’école doctorale, qui m’a permis de découvrir ce que pouvait signifier la navigation scientifique. Et aussi l’inauguration de l’Albert Lucas.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

J’aime le cinéma, regarder le sport en général et je pratique le karaté, dans un excellent club brestois. Je suis aussi l’évolution des nouvelles technologies (mais ne suis pas trop « geek »…).

As-tu une devise ?

Pas vraiment, j’ai juste des principes auxquels je m’efforce de me tenir. Sinon l’euro, mais je ne sais pas si ça compte…

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G. Cornil

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Éric Cornil / UBO

 

Sicile : une faille sous haute surveillance | Reportage CNRS

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Une mission océanographique, Focus X3, s’est déroulée du 17 au 27 février 2023 en Sicile à quelques encablures de la ville de Catane. L’objectif est d’étudier l’activité de « nord Alfeo », une faille sous-marine située au pied de l’Etna découverte il y a 10 ans à l’aide d’un système, un câble de fibre optique sous-marin, destiné à suivre son activité et installé par des chercheurs au fond de la méditerranée. Le problème est que le système enregistre aussi les courants de fond sous-marins quand ils sont puissants si bien que cela ne suffit pas. Marc-André Gutscher, Charles Poitou et Giuseppe Cappelli d’IDIL, les scientifiques qui ont participé à cette mission, ont donc déposé des sismomètres et des balises acoustiques au fond de l’eau le long de la faille, en les lâchant depuis un bateau en surface. Ils ont également remonté d’autres sismomètres, précédemment immergés pour en récupérer les données. Les premiers résultats de ces mesures seront connus à partir du mois d’août. Cette technologie pourrait changer l’étude des failles sous-marines.

La faille de nord Alfeo, longue d’une centaine de kilomètres, est située à 2 000 m de profondeur. Elle est à la limite de deux plaques tectoniques, et le bloc à l’est se déplace vers le sud-est en coulissant le long de la faille. C’est le même type de mouvement dit « décrochant », que celui de la faille nord-anatolienne  (impliquée dans le récent séisme de la région) ou celui de la faille de San Andreas en Californie. Cette faille nord Alfeo située à  moins de 20 km de Catane et son million d’habitants, pose potentiellement un risque sismique majeur. C’est pour cela qu’elle est scrutée de près depuis plusieurs années.

Les scientifiques espèrent anticiper les risques de séismes en mesurant les mouvements de la faille. Le but est de voir si cette faille bouge régulièrement ou alors par à-coups, ou encore pas du tout.  « Une faille qui ne bouge pas du tout, ce n’est pas forcement une bonne nouvelle« , selon  Marc-André Gutscher car elle se charge en énergie. Un blocage pendant plusieurs années ou siècles peut aboutir au fait qu’un jour les contraintes se relâchent brutalement et causent un gros tremblement de terre. Mais ces failles peuvent aussi décharger leur énergie régulièrement, en glissant lentement et régulièrement, ce qui limite dans ce cas le risque sismique.

Découvrez le reportage vidéo réalisé par le CNRS ici.

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Marc-André Gutscher / CNRS

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Marc-André Gutscher / CNRS

Participez au chantier de fouilles de Porz Ar Puns sur l’île de Béniguet au Conquet (Finistère)

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Ce chantier aura lieu du 2 au 31 août 2023. Le site de Porz ar Puns est situé au sud-est de l’île de Béniguet. Il se présente sous la forme d’un amas coquillier de plusieurs dizaines de mètres de longueur scellé sous la dune et visible en coupe de micro-falaise. Il a été découvert suite aux tempêtes de 2014 et livre de nombreux écofacts (coquilles, faune terrestre et marine, charbons…) et artefacts (silex, céramique). La première campagne de fouille en 2021 a permis de reconnaître trois amas coquilliers superposés et étendus sur plusieurs centaines de mètre carrés se rapportant au Néolithique final/Campaniforme (2900-2200 avant notre ère), à l’âge du Bronze ancien (2200-1600 avant notre ère) et au haut Moyen Âge (600-800 après notre ère). En 2022, ce sont des murets en pierre sèche qui ont été repérés et qui correspondent à de probables vestiges d’habitats.

Le but de cette troisième campagne de fouilles est de mieux comprendre la conservation et l’organisation des niveaux coquilliers de l’âge du Bronze ancien, dégager les structures empierrées mises au jour en 2021 et 2022 et, plus généralement, de documenter l’économie et le mode de vie de ces communautés insulaires.

Cette opération comprendra la fouille en elle-même, les relevés de terrain, le tamisage, le lavage et le tri mais aussi la participation aux tâches ménagères.

L’hébergement se fera dans le corps de ferme de l’île de Béniguet, propriété de l’Office français de la Biodiversité (OFB). Pour le couchage, des lits répartis en plusieurs chambrées seront à disposition. Toutefois, il vous faudra prévoir un drap, une taie d’oreiller, un sac de couchage, une lampe frontale.

Les ressources en eau douce sont fortement limitées sur l’île : les douches seront réduites, les toilettes au gant et les bains de mer seront encouragés.

Pour l’opération de fouille, prévoir une paire de gants de travail personnels, vêtements de pluie (bottes ou chaussures de travail, ciré) et de protection contre le soleil (chapeau, crème solaire, lunettes de soleil), gourde personnelle (pour des raisons sanitaires et environnementales), un couteau de poche (cela limite la vaisselle).

Pour des raisons sanitaires, nous vous serions reconnaissants d’avoir vos vaccins à jour.

Votre participation à la fouille est prévue pour deux semaines. Une navette sera assurée par Archipel Excursions à l’aller et au retour depuis Le Conquet. Nous vous donnerons ultérieurement les détails sur le jour et l’heure de la traversée.

Pour candidater, Merci d’envoyer vos CV et lettre de motivation à l’adresse suivante : porzarpuns@gmail.com, en nous précisant si vous souhaitez participer à la première quinzaine (du 2 au 15 août) ou à la seconde quinzaine de fouilles (du 18 au 31 août).

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Yvan Pailler / UBO

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Yvan Pailler / UBO & Clément Nicolas

Responsables des fouilles de Porz ar Puns

Ramassage de déchets à Trévargan

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Entre juin 2022 et mars 2023, 4 classes de lycéens du Finistère (Maison familiale rurale (MFR) de Lesneven, Lycée agricole de Bréhoulou, Lycée agricole de Suscinio et Lycée Jean Moulin de Châteaulin) ont participé au projet PLASTIC-Aulne financé par la ZABrI (Zone Atelier Brest-Iroise).

Ce projet avait pour objectif de réaliser 4 ramassages de déchets sur les berges de l’Aulne à Trégarvan selon le protocole OSPAR (transects de 100m, avec pesée, comptage, caractérisation à chaque saison). Ces journées étaient co-animées par l’IUEM (Mélanie Raimonet et Anne Royer), l’EPAGA (Etablissement Public d’Aménagement et de gestion du bassin versant de l’Aulne) et BioDiversTissons/RIEM (Réseau d’Initiatives des Éco-explorateurs de la Mer).

Les 140 lycéens ayant participé au projet ont pu récolter plus de 150 kg de déchets représentant un volume total de près de 1000 L.

Les 2650 déchets collectés ont été triés et caractérisés selon le type de matériaux (plastique, métal, verre, bois, textile…) et les usages (sac plastique, chaussure, jouet, contenant alimentaire…). Les données recueillies ont intégré la base de données « Zéro déchet sauvage » participant ainsi au suivi des déchets dans le cadre de la directive européenne Cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM).

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Anne Royer / CNRS

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Anne Royer / CNRS

Ecole d’été Mer Education 2023

L’université d’été Mer & Éducation portée par ISblue, se construit en étroite collaboration avec l’UBO, l’Ifremer et Océanopolis. Les objectifs partagés sont de participer à la formation continue des enseignants du second degré, de contribuer au lien lycées-université et à la visibilité de l’excellence de la Bretagne en termes de recherche en sciences de la mer et du littoral, que ce soit en sciences de la nature ou en sciences humaines et sociales.

Date limite d’inscription : le 30 juin 2023

Informations et inscription

OCÉAN ET SOCIÉTÉ : UNE SANTÉ COMMUNE ?

L’océan, comme source de protéines, de molécules, d’inspiration et de bien-être, est devenu un enjeu crucial pour la santé humaine. L’humanité occupe les bords de mer et puise ses ressources alimentaires et énergétiques dans l’océan depuis des millénaires. Depuis, plus d’un siècle elle a également découvert les bienfaits de l’océan, à travers l’émergence d’une société de loisir et de bien-être tournée vers l’océan et le littoral. Enfin, plus récemment les scientifiques cherchent et trouvent les molécules et les organismes vivants océaniques qui apporteront les nouvelles solutions cosmétiques et thérapeutiques de demain.

Cependant, si la compression et l’épuisement des écosystèmes terrestres poussent l’humanité à toujours plus explorer et exploiter les ressources océaniques, cela se traduit par une pression anthropique accrue sur les milieux océaniques et littoraux. Le réchauffement global et ses conséquences sur l’acidification et la désoxygénation océanique, l’effondrement des espèces marines et des stocks de pêche, la pollution des milieux hauturiers et côtiers, et la saturation des espaces littoraux détériorent considérablement les capacités de l’océan à fournir les services écosystémiques dont l’humanité a besoin pour demeurer en bonne santé. Il est donc urgent de considérer la santé des humains et des océans comme une santé commune, qu’il devient indispensable de préserver, au risque de réduire l’accès du plus grand nombre à des conditions de vie décentes et en bonne santé.

Enjeux scientifiques et défis technologiques seront au cœur de Mer & Éducation 2023. Deux parcours thématiques spécifiques permettront d’approfondir ces notions.

  • Un océan, des écosystèmes pour la santé

Grâce à la richesse de ses environnements, l’Océan fourni à l’humanité un certain nombre de services écosystémiques :  stock de nourriture, source de molécules, … et dans le contexte du réchauffement global, l’océan absorbe du CO2 et de la chaleur excédentaire de l’atmosphère. Ils sont également source d’inspiration pour la recherche, que ce soit pour l’amélioration des prouesses techniques des navires ou la découverte de nouvelles solutions thérapeutiques. Cependant, les pressions anthropiques toujours plus fortes sur les écosystèmes marins et littoraux tendent à réduire ce potentiel de services écosystémiques. Dans ce parcours, nous étudierons les liens entre la santé de l’écosystème et la santé humaine.

  • Un océan, des usages pour la santé

Des activités comme la pêche et l’aquaculture sont des sources de revenus de nombreuses personnes à travers le monde et contribuent directement et indirectement à la sécurité alimentaire. Les activités de loisirs ou balnéaires sur le littoral dites de « pleine nature », ou simplement le tropisme littoral, se sont également développées et contribuent au bien-être humain. Ces phénomènes tout en devenant sociétalement structurantes, contribuent à accentuer la pression sur les espaces littoraux.  Ce parcours permettra d’explorer les usages du littoral et leur lien avec la santé humaine.

À travers ces parcours thématiques, de nouvelles connaissances seront abordées en privilégiant l’approche interdisciplinaire.
Cette Université d’été 2023 apporte l’opportunité pour les participants de pouvoir rencontrer et échanger avec des équipes issues de différents instituts de recherche. Ces scientifiques sont spécialisés dans des disciplines variées comme les sciences médicales, la géographie, la biologie marine, les sciences humaines ou la psychologie, et même au-delà, à travers des projets associant Art et Science.

Pour compléter les connaissances, des visites de terrain seront organisées selon le parcours choisi afin d’illustrer certaines thématiques de travail et compléter des réflexions scientifiques de manière concrète.

Des ateliers pédagogiques et de médiation seront également organisés afin d’expérimenter des outils innovants, d’échanger sur les pratiques pour la transmission des connaissances voire aussi de générer et d’approfondir des idées. Les enseignants auront ainsi un temps pour co-construire leur projet pédagogique grâce aux connaissances acquises et aux expériences vécues lors de l’Université d’été Mer & Éducation 2023.

Lucie Fortun, Doctorante en socio-anthropologie à AMURE

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

Originaire de Normandie, j’ai suivi des études en histoire et en sciences politiques à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dont je suis sortie diplômée de “communication politique et sociale” en 2016. J’ai occupé un premier poste en tant que chargée de projet dans une entreprise d’aide à l’orientation après le bac, puis, en tant que chargée de mission démocratie locale à la Mairie du 13ème arrondissement à Paris. A la suite de ces expériences professionnelles, j’ai pris conscience de la nouvelle direction que je souhaitais donner à mon parcours, incluant le domaine environnemental et un lien avec la mer. A la rentrée 2020, j’ai suivi le Master Société et Biodiversité finalité “transformations et transitions socio-écologiques” au Muséum National d’Histoire Naturelle et j’ai réalisé mon stage de fin d’étude au sein du laboratoire AMURE à l’IUEM.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Lorsque je cherchais mon stage de fin d’études en Sciences Humaines et Sociales sur les thématiques qui me plaisaient, j’ai répondu à une offre qui faisait particulièrement sens et lien avec mes envies, et dont l’encadrante travaillait dans le laboratoire AMURE. Je suis donc arrivée un peu par hasard à l’IUEM. Après cette première expérience dans le monde de la recherche, j’ai eu l’opportunité d’occuper deux postes d’ingénieures d’études pendant un an, pour le projet de recherche ANR Gilets jaunes puis le projet de recherche Assembler des océans toujours à l’IUEM avant d’enchaîner sur mon contrat doctoral actuel. Ce parcours au sein de l’IUEM m’a permis de découvrir le monde de la recherche et de travailler sur des thématiques diverses qui ont enrichi mon parcours.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je suis doctorante depuis mars 2023. Mon sujet s’intitule « Océanisation des mobilisations environnementales contemporaines : corps, engagement et politique ». Il s’inscrit dans un projet de recherche de long terme puisqu’il a été formulé à partir d’observations réalisées pendant mes précédentes enquêtes : tout d’abord celle effectuée pendant mon stage au cours de laquelle j’ai observé une multiplication des initiatives tournées vers la mer, des collectifs et des associations de protection des océans. Puis pendant le projet de recherche Assembler des Océans que j’ai formalisé pour commencer à documenter ces initiatives et ces mobilisations. Ce projet m’a permis de rendre compte de la diversité des formes d’engagement, des modes d’actions et des structures qui se mobilisent pour l’océan et de commencer à m’interroger sur la transformation des mobilisations environnementales contemporaines pour l’océan. C’est donc à partir de cette mise en enquête que j’ai formulé mon projet de thèse actuel visant à analyser ces dynamiques de mobilisations océaniques à travers l’évolution des sensibilités face aux enjeux océaniques. Pour cela, j’envisage de questionner la dimension expérientielle, c’est-à-dire quand et comment se déploie l’expérience d’engagement pour et avec les milieux marins et dans quelle mesure elle est remobilisée dans l’action militante.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Le terrain d’enquête de mon stage était un peu particulier : je travaillais sur les mobilisations de surfeur.euses pendant les périodes d’interdiction d’accès à la mer et au littoral et une partie de mon enquête, dite « immersive », consistait à réaliser une observation participante. Bref je devais apprendre à surfer. Pour préciser, à cette période, mon stage de recherche constituait une sorte de tournant dans ma vie professionnelle (reprise d’études) et personnelle (je déménageais en Bretagne). Je mettais donc beaucoup d’attentes, d’espoir et de sérieux dans la mise en œuvre du travail qui m’attendait. Je m’étais pas mal mis la pression en me disant qu’il fallait que je sois opérationnelle pour le jour J.

Quelques jours avant de débuter mon stage, je suis tombée assez violemment sur les fesses, provoquant un hématome particulièrement impressionnant au point de m’empêcher de marcher correctement, de conduire… Pendant les quelques jours qui me séparaient de mon premier jour de terrain, j’ai utilisé un nombre considérable de pochons de glace et de tubes de Voltarène pour atténuer douleur et gonflement. Finalement, bien qu’encore claudiquant, la température très fraîche de la mer et la concentration nécessaire pour maîtriser ma planche de surf ont largement pris le pas sur la douleur. Cette expérience vécue des dimensions physique, mentale et immersive de la pratique, m’a permis de me rendre compte directement de l’importance à donner au corps dans mon travail de recherche.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Dans le cadre du projet Assembler des océans, j’ai réalisé un atelier qui s’appelait « Mémoires des luttes ». Pour l’occasion, j’avais invité 2 militantes de longue date qui ont partagé leur expérience et leur souvenir de la mobilisation historique menée contre le projet de centrale nucléaire à Plogoff et de celle menée suite au naufrage de l’Amoco Cadiz en 1978 avec les autres participants, militants engagés pour la défense des océans. Ce fut un moment de partage et d’échanges particulièrement riches, enthousiasmant et émotionnellement forts autour de ce qui nous lie entre générations.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

Le sport en général et particulièrement la course à pied (et le surf malgré mes mésaventures) + la cuisine.

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Basile Pierre

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Lucie Fortun / CNRS

Écoflux : Journée de prélèvement à Huelgoat

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Dans le cadre du projet de sciences participatives ECOFLUX-Bretagne, 17 élèves de 1ère de la Maison familiale rurale (MFR) de Lesneven et 7 étudiants de 3eme année de Licence de Chimie (option Chimie de l’Environnement) ont participé à une journée d’échantillonnage à Huelgoat le 3 mars 2023.

Encadrés par Matthieu Waeles (enseignant-chercheur au LEMAR), les lycéens ont été formés à la méthodologie d’échantillonnage puis répartis en 4 groupes de préleveurs.

Les élèves ont ainsi prélevé sur plusieurs cours d’eau environnant l’ancienne mine de Plomb d’Huelgoat : La rivière d’argent, L’Aulne, le ruisseau de Poullaouen, le ruisseau amont de la fonderie…

Les échantillons ont ensuite été filtrés dans un petit laboratoire improvisé sur le terrain.

Lors de prochains TP, les étudiants de Licence analyseront les métaux lourds contenus dans les échantillons au LEMAR. Courant mai, les lycéens de la MFR viendront à l’IUEM pour visiter le laboratoire et assisteront à la présentation des résultats et conclusions quant à la qualité des cours d’eaux échantillonnés et des sources de pollutions locales.

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Anne Royer / CNRS

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Anne Royer / CNRS

Bruno Blanke, Océanographe physicien au LOPS

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

Je suis un ancien élève de l’École polytechnique. En dernière année, je me suis tourné vers l’environnement et ai choisi le corps de la météorologie. J’ai donc étudié 3 ans à Toulouse à l’École nationale de la météorologie. Puis, dans le cadre d’une formation par la recherche, j’ai fait une thèse en océanographie physique, au LODYC à Jussieu (Sorbonne Université), de 1989 à 1992, sous la direction de Pascale Delecluse. Ma thèse portait sur la modélisation de la couche de mélange, dans l’Océan atlantique tropical. Il s’agissait de mieux représenter la couche de surface de l’océan et plus généralement la dynamique océanique, en réponse aux interactions air-mer. J’ai ainsi participé à l’amélioration du modèle communautaire OPA Nemo. Vu que Météo-France ne me destinait pas à un métier d’océanographe, je me suis présenté au concours de chargé de recherche du CNRS en 1992, que j’ai réussi. Je suis donc passé du statut d’ingénieur de la météorologie à celui de chargé de recherche, d’abord en détachement, puis par intégration définitive au CNRS. J’ai été recruté au LODYC, qui plus tard est devenu le LOCEAN (laboratoire d’océanographie et du climat : Expérimentations et approches numériques). En même temps, je négociais un postdoctorat aux USA à l’Université de Californie à Los Angeles. J’y ai travaillé 2 ans avec J. David Neelin sur la modélisation d’El Niño. En septembre 1994, je suis revenu au LODYC pour une prise de fonction effective au CNRS. En septembre 1995, avec mon épouse et notre petite fille, nous sommes arrivés à Brest, et j’ai été affecté au LOPS (anciennement LPO) sur le site de la Faculté de sciences et techniques au Bouguen jusqu’en 2016.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

En fait, c’est l’IUEM qui est venu à moi puisque j’étais déjà à Brest quand le LPO a intégré l’IUEM ! Sabrina et moi avions choisi le LPO pour des raisons familiales, et aussi pour la qualité des recherches menées au sein de ce laboratoire.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je suis un chercheur et mon activité s’organise autour de la description lagrangienne de la circulation océanique. L’idée est d’utiliser les sorties des modèles d’océan, plus particulièrement les courants, et d’y faire voyager des particules numériques. J’ai conçu un outil, Ariane, qui se retrouve à la base d’environ 80% de ma recherche et de mes publications. L’outil est particulièrement adapté pour suivre les masses d’eau dans l’océan, étudier d’où elles viennent et comment elles se transforment. Les applications les plus récentes concernent les déplacements des microplastiques dans l’océan. Sous l’impulsion de Nicolas Grima, l’ingénieur qui développe Ariane avec moi, nous avons récemment achevé une formation vidéo avec le SIAME, et le résultat sera disponible prochainement sur le site d’ISblue.

De 2008 à 2013, j’ai été Directeur adjoint du LPO auprès de Claude Roy. De 2016 (l’année ou le LPO a rejoint physiquement l’IUEM) à 2020, j’ai été Directeur adjoint scientifique (DAS) du domaine Océan-Atmosphère de l’INSU. Cette dernière responsabilité ne m’a pas permis d’être trop en contact avec mon labo, mais l’outil Ariane est resté le fil conducteur de ma recherche. Cette période fut très enrichissante : j’ai appris énormément sur l’organisation du CNRS, le fonctionnement des labos, les recrutements…

À ma demande, en 2021, j’ai conservé des missions au service du collectif sur Paris, avec la mise en œuvre de la politique de site du CNRS avec Sorbonne Université. L’idée est pour le CNRS de créer de la confiance et de coconstruire une stratégie de recherche avec ses partenaires universitaires, par exemple autour des grands appels à projets du PIA, surtout quand ceux-ci ne sont ouverts qu’aux universités. Je suis ainsi Adjoint au directeur scientifique référent (ADSR) pour Sorbonne Université, plus particulièrement pour sa Faculté des sciences et ingénierie (ex-Paris 6). Dans le cadre de mes fonctions, je me rends donc souvent à Jussieu, pour consolider les liens entre le CNRS et l’université.

Depuis l’été dernier, je suis membre du Conseil scientifique interne de l’IUEM, et la direction de l’Institut m’a proposé d’en prendre la présidence en septembre 2022. Une de mes premières actions a été de rencontrer chaque membre du CS, pour mieux comprendre et m’approprier les différentes facettes scientifiques de l’IUEM. Les missions du CS sont de répondre aux demandes que nous transmet la direction, de préparer et d’instruire plusieurs appels à projets, d’impulser des actions d’animation et de travailler sur la prospective de l’IUEM.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

J’ai participé au documentaire Voyage au centre de la mer sur Arte réalisé par Marc Jampolsky et coproduit avec Radio Canada. Sa trame était le voyage d’une particule à travers les océans, avec des interviews de scientifiques aux points clefs de sa trajectoire, par exemple les systèmes d’upwelling de bord Est, la glace de mer en Arctique, la circulation de l’Océan austral, les tourbillons océaniques… Mes interventions constituaient le fil rouge du documentaire, et l’équipe du tournage voulait me filmer dans mon bureau. Mais le site du Bouguen ne les satisfaisait pas : ils souhaitaient une vue sur mer… Nous sommes donc allés sur la partie Ifremer du laboratoire. Mais, comme le LPO occupait le rez-de-chaussée du bâtiment Freycinet, il n’y avait pas non plus la vue souhaitée… Finalement, Pierre-Marie Sarradin m’a gentiment prêté son bureau (situé à l’étage d’un autre laboratoire Ifremer) le temps du tournage. Nous avons donc vraiment fait du cinéma, et j’ai tenu un rôle d’acteur dans un décor monté de toutes pièces…

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

J’ai eu la chance, en tant que DAS, de faire des visites de labos à Takuvik au Québec, sur l’île de la Réunion ou encore à Buenos Aires en Argentine. Lors de ces visites, j’ai pu apprécier l’implication de tous les agents qui, malgré les distances géographiques qui les séparent de la métropole, avaient toujours à cœur de présenter le meilleur de leurs activités et de souligner l’intérêt du partenariat avec le CNRS.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

La randonnée ; c’est ce qui me passionne ici dans le Finistère et occupe une grande partie de mon temps libre.

As-tu une devise ?

Et vogue la galère !

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Sabrina Speich

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Bruno Blanke / CNRS

Journée Portes Ouvertes (JPO) UBO à Brest le samedi 4 mars 2023

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L’IUEM tiendra un stand le samedi 4 mars 2023 de 9h à 17h à la Faculté des Sciences et Techniques de l’UBO avenue Le Gorgeu à Brest. Des enseignants-chercheurs, chercheurs, étudiants, doctorants, ingénieurs et techniciens de 5 des 8 Masters en sciences de la mer et du littoral partageront avec les visiteurs leur passion pour le monde de la recherche marine, notamment par la découverte de nos formations :

À la Faculté des lettres et sciences humaines (Expertise et Gestion de l’Environnement Littoral (EGEL)), des ancien.ne.s étudiant.e.s, tiendront également un stand. Concernant la Faculté de droit (Masters Droit des activités maritimes et Économie appliquée), des enseignants-chercheurs et responsables de ces 3 Masters seront présents et les visiteurs pourront les solliciter.

Nous vous attendons nombreux !

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Cécile Nassalang / CNRS

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Cécile Nassalang / CNRS