Sortie Biodiversité en rade avec la participation des étudiants IMBRESea

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Lors du weekend des 15 et 16 octobre 2022, des plongées d’inventaires de poissons de la rade ont été mises en place dans le cadre du plan biodiversité et atlas de Brest métropole.

Mise en place du projet APECS/SUAPS

Ce projet trouve sa source dans l’intérêt, la qualité et le caractère exceptionnel de la rade brestoise. Brest Métropole a missionné l’association pour l’étude et la conservation des sélaciens (APECS) pour la mise en œuvre de cette opération. Cette association très connue sur la place brestoise trouve ses origines à l’UBO. Il y a 25 ans, un collectif d’ étudiants de l’UFR sciences et techniques avait lancé les 1ères observations de requin pélerin. L’APECS a sollicité le SUAPS pour ce projet de sciences participatives. Il a semblé très légitime de voir des étudiants de l’UBO, inscrits au SUAPS dans les activités subaquatiques, d’être sollicités pour intervenir et trouver un sens supplémentaire pour leur intérêt en biologie marine. Ces opérations de plongées étaient aussi proposées aux clubs subaquatiques de la Cité du Ponant.

Appel à candidature d’étudiants

Très vite, les 2 enseignants d’Éducation physique et sportive du SUAPS ont été sollicités par plusieurs étudiants très investis dans ce type de protocole dans leurs études. Ils avaient déjà mené des modèles d’opérations de recensement et l’opportunité de compléter leur parcours de formation universitaire par 2 plongées dites biologie marine en mer d’Iroise les ont beaucoup stimulé. Pour expliquer ces candidatures spontanées, les étudiants du master IMBRSea avaient remarqué qu’il était possible de faire de la plongée au SUAPS et ont désiré poursuivre leurs apprentissages techniques dans cette discipline. Suite à l’appel à candidature et au volontariat, ils ont tout de suite proposé de participer à ce projet. Le SUAPS disposant des personnes ressources, d’expérience ainsi que de logistique pour ce type d’événement, la mise en place fut très facile et rapide.

Le site retenu fut celui des 4 pompes, à la fois très riche en espèces de poissons, mais également facile d’accès et à proximité de BM et du campus.

Dimension internationale

En plus de cette expérience scientifique est venue s’ajouter la dimension internationale du collectif étudiants présents : Stefany Mayer (Canada), Nora-Sophie Klasen (Allemagne) et Carla Mischell Brito (Equateur). Ces 3 étudiantes suivent le master IMBRSea à l’ IUEM et ont relevé les espèces présentes en suivant le protocole proposé par l’ APECS.

La mise en valeur de l’ ouverture vers la mer que l’ UBO désire confirmer très régulièrement de façon légitime se révèle au travers de ce type de projet, facilitant l’inclusion de la communauté internationale par le SUAPS et mettant en avant le savoir-faire du service commun de l’UBO en matière d’activités hyperbares pour les étudiants. Ce service commun offre des séances de formation à la plongée et animent celles-ci par des appuis en biologie marine comme sur aussi des apports en archéologie subaquatique pour satisfaire la curiosité des étudiants.

Ce moment de partage permet, outre le dynamisme du campus, des liens forts avec BM. Cela permet aussi des échanges sur les techniques d’immersion, l’ouverture à une véritable inclusion et aux échanges universitaires.

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Christophe Lebranchu / UBO

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Christophe Lebranchu / UBO

 

Conférence internationale du Nereis Park 2022

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Du 22 au 26 Août 2022, s’est tenue à Logonna-Daoulas (Centre de Moulin Mer), la 6ème conférence internationale du Nereis Park sous la forme d’une école thématique internationale « Bioturbation in the past and present: from terrestrial to marine ecosystems ». L’objectif de l’école était de regrouper la communauté scientifique internationale travaillant sur les mécanismes de la bioturbation et leurs conséquences dans le fonctionnement des environnements marins, d’eau douce et terrestre, sous toutes les latitudes (polaire, tropicale, tempérée), et en prenant en compte différentes échelles de temps (du précambrien à l’actuel).

L’école s’est faite par le biais de conférences de haut niveau données par des experts internationaux, accompagnées de cas d’études, de sessions posters, ateliers pédagogiques et open forum. Organisée par le LEMAR, cette école thématique a été soutenue par le CNRS, l’École universitaire de recherche ISblue, l’UBO, la région Bretagne et le département du Finistère. Une partie des ateliers a été proposée par le LEMAR, GEO-OCEAN et le Pôle image et instrumentation (P2I) de l’IUEM puis par le laboratoire ÉCOLAB de l’Observatoire Midi-Pyrénées (OMP).

Ouverte à tous les scientifiques (étudiants, chercheurs, enseignant-chercheurs, ingénieurs et techniciens), elle a réuni une soixantaine de personnes dont plus de 50% de participants internationaux (Amérique du Sud, du Nord, Europe, Chine, Nouvelle-Zélande) dans une ambiance conviviale et productive.

Site de l’événement

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Franck Gilbert

Sébastien Hervé / UBO

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Emma Michaud / CNRS

Élena Le Goff, Chargée d’affaires et des contrats à l’UAR

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai découvert le droit en BTS gestion des PME-PMI à Sup’Javouhey et j’ai eu envie de comprendre plus en avant les problématiques juridiques. Je me suis donc inscrite en licence d’administration publique à l’Université de Poitiers en distanciel. Après cette première licence, j’ai souhaité me spécialiser en droit et j’ai suivi une  autre licence  de droit puis une maîtrise de droit privé à Lille 2. J’ai enchaîné mon cursus avec un premier Master recherche en droits de l’homme à Grenoble à l’université Pierre Mendès France toujours en distanciel et un 2ème Master pro en droit du multimédia et des systèmes d’information à Strasbourg à l’université Robert Schuman. D’abord motivée pour embrasser l’avocature, je me suis inscrite à l’IEJ à l’UBO pour préparer l’examen d’entrée au CRFPA (le centre de formation des avocats). Finalement, ayant découvert les missions que propose la fonction publique, je n’ai pas fini le parcours et j’ai privilégié le concours de l’IRA de Nantes.

Spécialisée en droit des contrats, avant d’intégrer la fonction publique, j’ai travaillé dans le domaine immobilier, en agence puis j’ai exercé le métier de chargée de communication pour la Fédération française de tennis  dans les années 2000 et j’ai également été enseignante contractuelle dans un collège pendant quelques années. Suite à l’obtention du concours de l’IRA, après une année d’école d’application, j’ai choisi un poste à l’UBO à la direction de la recherche (pendant une petite dizaine d’années) puis j’ai exercé en qualité de responsable administrative et financière à l’UFR lettres et SHS pendant deux ans avant d’intégrer l’IUEM.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Travailler à l’IUEM ne peut être un hasard. Le côté « phare » de l’Institut implique un certain retrait de la vie citadine et nécessite une passion ou au minimum une forte attirance pour la mer. D’ailleurs, je constate que la plupart des personnels et étudiants de l’IUEM sont « habités » par les problématiques des sciences de la mer.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Le droit dans les activités de recherche et d’enseignement ne doit pas être un frein ou une contrainte mais un outil de sécurisation et de formalisation des échanges. J’ai pour principe qu’il existe toujours une solution juridique.

Les problématiques sont riches et variées : Rédaction, instruction de contrats de collaboration, sécurisation juridique des personnels hébergés, accompagnement des internationaux Europe et hors Europe sur certaines formalités et conditions d’accueil, échanges et prêts de matériels scientifiques, campagnes en mer, droits d’auteur et propriété intellectuelle… Sans entrer dans une explication trop normative, les droits appliqués sont éclectiques d’où une indispensable polyvalence des compétences : droit administratif (missions de service public), droit des obligations (contrat, responsabilité), droit de la procédure, droit financier, propriété intellectuelle…

La veille juridique permet également d’être attentive aux évolutions jurisprudentielles. Ce fut intéressant de suivre les recours des personnels contre les administrations et entreprises pour absence ou insuffisance des mesures de prévention et de précaution des employeurs face à l’épidémie de Covid 19.

Les missions d’assistante de prévention, de SST (secouriste au travail) et SSSM (secouriste en santé mentale) occupent également une bonne partie de mon activité.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

J’ai eu l’occasion de découvrir des imitations de signatures dans des contrats…

Quel ton plus beau souvenir de boulot ?

Quand les personnes voient leur situation d’accueil enfin aboutir et se stabiliser, notamment les internationaux car c’est parfois un véritable parcours du combattant pour eux comme pour nous de les accueillir à l’Institut. La mise en œuvre scientifique ou pédagogique des projets après la signature des contrats est également source de satisfaction car c’est le cœur de la mission de l’Institut : la Science et l’Enseignement.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

La préservation de la mer et la nature, d’être sur l’eau et dans l’eau (activités nautiques).

Ma passion pour l’Art m’a aussi amenée à être diplômée d’une licence en histoire de l’art délivrée par l’Université de Lille 3.

As-tu une devise ?

L’Adage juridique

« Qui agit pour autrui, agit pour lui-même »

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Élena Le Goff / UBO

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Élena Le Goff / UBO

 

Frontier Forum Chine-Europe sur les progrès des sciences et technologies océaniques

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L’Académie chinoise des sciences (CAS) et l’Académie européenne des sciences (EurASc) ont organisé le Frontier Forum Chine-Europe sur les progrès des sciences et technologies océaniques les 28 et 29 septembre 2022 en association avec l’IUEM.

Résumé

Le deuxième Frontier Forum Chine-Europe s’est tenu dans le cadre de la décennie des Nations Unies pour l’océan au service du développement durable (2021-2030). Environ 300 participants y ont assisté. Vingt intervenants invités ont présenté des communications sur les actions climatiques basées sur l’océan, la gestion des Big Data, les jumeaux numériques de l’océan et l’océan côtier global. Ce Forum montre d’abord que l’océan offre de nombreuses possibilités (notamment les énergies renouvelables, le captage et le stockage du dioxyde de carbone et les émissions négatives de gaz carbonique) pour réduire les causes et les conséquences du changement climatique, à l’échelle mondiale et locale. Il met également en lumière les développements récents et spectaculaires de la technologie et des instruments d’observation de l’océan qui ont modifié notre capacité à visualiser l’ensemble de l’océan avec des « Big-Data » en termes de quantité et de qualité, qui constituent la pierre angulaire d’applications telles que l’interpolation optimale (IO) et l’intelligence artificielle (IA). Il démontre ensuite l’intérêt considérable et le large éventail d’efforts et d’intérêts internationaux pour faire avancer les jumeaux numériques de l’océan. Enfin, il illustre la puissance du concept émergent d’océan côtier global avec le développement de nombreux outils numériques pour aider les décideurs.

Recommandations : 1- soutenir la création d’IPOS (International Panel for Ocean Sustainability) dont le rôle est de fournir des conseils scientifiques consensuels aux décideurs et aux gouvernements  sur la durabilité des océans 2- organiser un 3ème Forum Frontière CAS – EurASc en Chine en 2024.

Synthetic report

Executive summary. The second China–Europe Frontier Forum on “Progress in Ocean Science and Technology” (FFPOST2) held on line on 28-29 September 2022 in the framework of the UN decade of Ocean Science for Sustainable Development (2021-2030). About 300 participants attended. Twenty invited speakers presented communications on ocean-based climate actions, Big data management, Digital Twins of the Ocean, and the Global Costal Ocean. This Forum first shows that the ocean offers numerous opportunities (including renewable energy, carbon dioxide capture and storage, and negative emissions) to reduce the causes and consequences of climate change, globally and locally. It also highlights the recent and spectacular developments of ocean observing technology and instrumentation that have changed our ability to view the entire ocean with « Big-Data » in terms of quantity and quality, which forms the base-stone of applications such as Optimal Interpolation (OI) and Artificial Intelligence (AI). It then demonstrates the tremendous interest and the wide range of international efforts and interest to push forward Digital Twins of the Ocean. Finally, it illustrates how powerful is the emerging Global Coastal Ocean concept with the development of many numeric tools as a help for decision-makers.

Recommendations: 1- to support the creation of IPOS (International Panel for Ocean Sustainability) the role of which is to provide consensus-based scientific advice to decision-makers and political processes on ocean sustainability. 2- to organize a 3rd CAS – EurASc Frontier Forum in China in 2024.

Major conclusions of the Frontier Forum:

Ocean-based climate actions, session chaired by Paul Tréguer (IUEM-UBO, France) and Jing Zhang (ECNU, China). Speakers: Jean-Pierre Gattuso (CNRS, France) and Nianzhi Jiao (Xiamen University, China). The ocean offers numerous opportunities (including renewable energy and carbon dioxide capture and storage) to reduce the causes and consequences of climate change, globally and locally. Ocean-related measures should not be considered as a substitute for climate mitigation on land or non ocean-based adaptation measures. Developing ideas of ocean solutions and persuade activities to adapt the climate variability needs joint efforts of different countries and to keep in mind the International Laws of Sea (e.g. High Seas). Any action will impact the society and life of millions of people from different parts of this world. Ocean science, observation, environmental monitoring and prediction are vital for evidence-based action to protect and sustainably manage the ocean. But there are still too many gaps in our knowledge of the ocean. Actions and solutions to the ocean health crisis depend on our level of knowledge, understanding and capacity to innovate. This is the reason why we support the creation of IPOS.  In this regard, the Monaco Ocean Week and the Xiamen Ocean Week could be good examples in practice, and the two could be linked as sister IPOS outreach.

Big data management for ocean science and technology, session chaired by Lionel Guidi (CNRS, France) and Huadong Guo (IRC of Big Data for Sustainable Developments Goals and AIRI/CAS, China). Speakers: Damien Eveillard (U. Nantes, France), Huadong Guo, Ketil Malde (U. Bergen, Norway), Xiaofeng Li (IO/CAS, China), Pierre Tandeo (IMT Atlantique, France), Ge Chen (Qingdao NLMST, China). With an explosion of data, the 21st century corresponds to a new step of the development of ocean science and technology. « Big-Data » is supported by the technology in ocean sciences. The recent developments of ocean observing technology and instrumentation have changed our ability to view the entire ocean with « Big-Data » in terms of quantity and quality, which forms the base-stone of applications, such as OI and AI. Regarding biology, recent progress in metagenomics has promoted a paradigm change to investigate microbial ecosystems. Environmental and metagenomic data can improve our understanding of biological processes such as carbon export. Using a model of extensive omics knowledge via constraint programming allows a definition of the ecological concept, such as the niche of organisms. Progress has been made regarding the big Earth data’s value and potential for applications in monitoring and evaluating the marine pollution, ocean acidification, marine ecosystem health management related to SDG 14. Regarding fisheries management we are now training and deploying deep learning models to automatically analyze data and identify species of interest from acoustics and images. Progress has been made regarding the coastal zone information retrieval from satellite synthetic aperture radar (SAR). The Google Cloud Platform allows large oceanographic data sets, coming from in situ and satellite reanalysis, as well as climate simulations coming from CMIP (Coupled Model Intercomparison Project). Novel and rigourous artificial intelligence (AI) methodologies are now employed to process and analyze ocean big data to improve our understanding of marine ecosystems.

Digital Twins of the Ocean component of the Digital Earth Initiatives: session chaired by Martin Visbeck (GEOMAR, Germany) and Dake Chen (SIO, China). Speakers: Martin Visbeck, Dake Chen, Pierre Bahurel (Mercator International, France), Fei Chai (Xiamen U., China), Isabel Susa Pinto (U. Porto, Portugal), Fangli Qiao (FIO, China). The presentations have demonstrated that there is tremendous interest and a wide range of international efforts and interest to push forward Digital Twins of the Ocean. DTOs are able to answer critical ‘What if’ questions and thus can help optimize societal interventions addressing global environmental human-ocean but also social challenges, e.g. pollution, sustainable fisheries, protection management. There is a lot of infrastructure already in place that can be used for creating DTOs (e.g. GOOS and IODE internationally, Copernicus EMODnet Blue Cloud at the EU level), focus must be placed on bringing together and harmonizing this data to create a comprehensive, user-friendly DTO application. A range of research institutes and government actions are supporting the implementation of DTOs. There is political momentum (UN Decade of Ocean Science for Sustainable Development, G7, One Ocean Summit and many more). However, fully entraining all actors including the private sector and lawmakers will need financial incentives to join DTO projects. To be noted: the next DITTO conference will be help in Xiamen in November 2023.

The Global Coastal Ocean: session chaired by Nadia Pinardi (UNIBO, Italy) and Nianzhi Jiao (Xiamen U., China). Speakers: Nadia Pinardi, Nianzhi Jiao, Joaquin Tintore (SOCIB, Spain), Sanzhong Li (OUC, China), Lorenzo Mentaschi (UNIBO, Italy), Yonglong Lv (Xiamen U., China). The UN Decade Program CoastPredict considers all coastal regions as an interface area. GOOS and CoastPredict will provide (1) accurate descriptions of the present state of the coastal oceans, (2) continuous forecasts of the future coastal ocean conditions, (3) basis for predictions of climate change impacts. The UN decade program Global Ocean Negative Carbon Emissions (Global-ONCE) based on integrated BCP-CCP-MCP mechanisms include land-ocean integrated management, artificial upwelling in aquaculture areas, and wastewater outflow alkalinity enhancement, which will provide demonstrations in representative environments. SOCIB (Balearic islands multi-platform observing a forecasting system) for the western Mediterranean seas aims to provide tools for decision support, products and services for ocean and climate change, ocean health, and real-time services. The geological carbon pump concept includes all geological time-scales (from weeks to hundreds of millions of year) processes on the Earth surface and in the Earth interior that cause organic or/and inorganic carbon dioxide sequestration. The ongoing climate change is expected to drive increasing extreme sea levels (ESLs) along our coasts. Coastal ecosystem health is of vital importance to human well-being. Field investigations of major pollutants (e.g. PFAAs, PPCPs, metals…) along the whole coast of China have been reported.

Acknowledgements: The conveners and participants thank the Earth Sciences Division of CAS, the Division of Earth and Environmental Sciences of EurASc, and the European Institute for Marine Studies (IUEM) of the University of Brest (UBO), for their support to organize this workshop.

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NASA

Xavier Divet / UBO

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Paul Tréguer / UBO

Jing Zhang

 

L’équipe du projet de recherche SARGADOM à la conférence Océan de Lisbonne

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La conférence océan des Nations Unies

La Conférence des Nations Unies sur l’océan a eu lieu à Lisbonne, au Portugal, du 27 juin au 1er juillet 2022. Elle a réuni la communauté internationale océan des décideurs, des chercheurs, des praticiens et des parties prenantes pour mener une réflexion sur la nécessité d’intensifier l’action en faveur de la protection de l’océan.

Le thème de la conférence était précisément  » Renforcer l’action en faveur de l’océan basée sur la science et l’innovation pour la mise en œuvre de l’objectif 14 : bilan, partenariats et solutions  » (‘Scaling up Ocean Action Based on Science and Innovation for the Implementation of Goal 14: Stocktaking, Partnerships and Solutions‘).

Organisée conjointement par les gouvernements du Portugal et du Kenya, la conférence s’est déroulée dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030), qui vise à promouvoir la compréhension de l’océan et l’investissement dans la science pour la gestion durable des ressources marines.

Le projet SARGADOM présente un grand intérêt pour la cible 14.c de l’Objectif de développement durable 14 – Améliorer la conservation et l’utilisation durable des océans et de leurs ressources en appliquant le droit international tel que reflété dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer-, qui fournit le cadre juridique pour la conservation et l’utilisation durable des océans et de leurs ressources.

Des représentants de l’ONG costaricienne MarViva, de la Commission de la mer des Sargasses, de l’UBO et de l’OFB ainsi que d’autres soutiens et partenaires du projet étaient présents à la conférence.

L’engagement de SARGADOM

« Contribuer à une gouvernance hybride pour protéger et gérer des aires remarquables en haute mer : Dôme thermal et mer des Sargasses » tel est l’objectif du projet et l’engagement pris auprès des Nations Unies (voir site de l’UN DESA).

Lors de la conférence, l ‘équipe du projet a soumis deux propositions au dialogue interactif 7 « Renforcer la conservation et l’utilisation durable des océans et de leurs ressources en appliquant le droit international, tel que reflété dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer ». Elles sont à retrouver ci-dessous (en anglais) :

Thermal Dome

« Respectfully, we offer our support to the governments to collaborate with the High Ambition Coalition on BBNJ launched at the One Ocean Summit on the establishment of a technical group dedicated to study and develop management proposals for the Thermal Dome. We understand the complexity of its management and we would like to support the process to create the possible scenarios for a sustainable governance of this important site in the High Seas. In doing so, we pursue to contribute to the discussions about the elements of the UN negotiations on BBNJ and inform on possible implementation models for regional and global coordination. »

Sargasso Sea

« The Sargasso Sea Commission has been described as a new paradigm for high seas governance. In this Ocean Decade, we invite more governments to become stewards of this iconic high seas area, and to become pioneers of high seas conservation in general by becoming signatories to the Hamilton Declaration. As the high seas are the concern of everyone, we encourage participation from around the world – not just from governments adjacent to the Sargasso Sea. »

Si certaines idées ont été reprises dans le résultat officiel de la conférence (la déclaration politique adoptée par les représentants des États), des orientations essentielles pour un changement transformateur ont émergé des échanges entre la société civile, les représentants des jeunes, les chercheurs et les partenaires des Nations Unies en marge de la conférence.

Pour en savoir plus sur le projet découvrez le site Internet (plus de ressources à venir bientôt).

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Fae Sapsford

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Joëlle Richard / UBO

One Ocean Summit University : participation à la conférence Océan des Nations Unies

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La One Ocean Summit University est l’initiative portée par l’UBO qui a regroupé des chercheurs en début de carrière issus de différentes disciplines des sciences de la mer et du littoral, et représentants de grand réseaux internationaux pour porter leur voix dans des sommet de « haut segment politique ».

En février dernier, la France profitait de sa présidence de l’Union européenne pour inviter les dirigeants du monde entier, à Brest, afin d’initier et de consolider des engagements communs en faveur de la protection de l’océan : le One Ocean Summit.

C’est à cette occasion qu’une équipe de l’IUEM a lancé un appel aux réseaux internationaux de jeunes chercheurs, pour la rédaction d’un appel à l’action adressé aux décideurs. Basé sur la concertation et la mise en réseau des différentes communautés, cet appel s’est construit grâce à la motivation et la détermination de plus de soixante-dix doctorants et post-doctorants de différentes nationalités et disciplines. Ensemble, ils ont proposé et diffusé une vision commune des défis et opportunités de la recherche en sciences marines et de la formation à la recherche.

Cet engagement a porté la voix de la nouvelle génération de chercheurs s’est poursuivi jusqu’à Lisbonne, en juin dernier, lors de la conférence Océan des Nations Unies (27 juin-1er juillet 2022).

Une version consolidée de l’appel à l’action a été disséminée grâce à six ambassadeurs, accrédités en tant qu’observateurs à la conférence.
La délégation conduite par Yves-Marie Paulet, Vice-Président Mer de l’UBO, a accueilli une ancienne doctorante de l’IUEM, Elyne Dugény, aujourd’hui ATER à Toulouse, chercheuse au MIO et représentante du réseau All-Atlantic Youth Ambassadors en France ; Houda Beghoura, post-doctorante IRD au LOPS ; Mariana Schiavetti, doctorante UBO à AMURE ; Marie-Morgane Rouyer, doctorante au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive à l’Université de Montpellier et représentante du réseau ECOP UN Ocean Decade et Raphaël Bajon, doctorant Ifremer au LOPS.
En plus de suivre les sessions officielles de la conférence, ils ont tous les six pris part à plusieurs side events, répondant notamment aux appels du forum Youth4Ocean (de la Commission européenne) et de la Plateforme Océan et Climat.

Elyne a notamment profité de sa participation à la table ronde « An ocean of solutions for climate and biodiversity » de la Plateforme Océan et Climat pour souligner la nécessité d’accroître les connaissances en renforçant la recherche et en favorisant le partage des connaissances (Ocean Literacy). Lors du side event « The Ocean as a global common – connecting generations of stakeholders through storytelling » coordonné par Youth4Ocean en partenariat avec l’ONG Ocean as Common, a été présentée l’importance de la place de la jeune génération, de leurs forces vives, des partenariats transdisciplinaires afin de maximiser les engagements. Mariana et Elyne ont partagé avec émotions leurs histoires lors de ce temps fort et rappelé leurs engagements.

L’appel construit par le groupe One Ocean Summit University fait écho aux dialogues qui ont rythmé la conférence Océan. Il se structure autour de quatre domaines clés :

  • la promotion d’outils de gouvernance et de travail en commun,
  • la mise en lumière la nécessité d’accroître la protection de l’océan afin de favoriser la résilience des écosystèmes,
  • la promotion d’une économie bleue plus inclusive et équitable qui respecte l’environnement marin,
  • la nécessité d’accroître les connaissances en renforçant les moyens alloués à la recherche tout en favorisant le partage de ces connaissances et de la culture océanique.

Le succès de cette initiative One Ocean Summit University, outre le travail formidable opéré par ses membres, est renforcé par le dynamisme des réseaux et partenaires importants tels que l’ECOP du European Marine Board, les All Atlantic Ocean Youth Ambassadors, le Youth4Ocean, Future Earth, la Surfrider Foundation, les universités européennes CONEXUS et SEA-EU.
La participation des chercheurs de l’OOS University à l’UNOC 2022 a permis de partager leurs travaux et de sensibiliser les décideurs politiques à s’emparer de ces recommandations. Ceci, afin de les concrétiser en cette décennie de l’Océan. De plus, les six doctorants et post-doctorants observateurs ont pu appréhender le fonctionnement des arènes de négociations internationales et suivre les annonces qui en découlent.

Cette visibilité leur a ouvert les portes de la Commission européenne où ils ont été invités à partager leur recommandations. À suivre !

↪ Pour découvrir leur appel et le soutenir, suivez ce lien (à partager sans modération !)


 

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Romain Le Moal / UBO

19ème rentrée des Masters des sciences de la mer et du littoral (SML)

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Jeudi 1er septembre, les étudiants de 1ère année de master admis dans les Masters SML seront accueillis à l’IUEM par le directeur de l’Institut, Frédéric Jean, qui abordera les missions de l’IUEM, son cadre ainsi que son histoire et son évolution. Le responsable des Masters, Guillaume Roullet, présentera la formation sous un angle général. Durant cette journée, les étudiants échangeront avec différents intervenants qui leur apporteront de nombreuses informations sur le déroulement et l’organisation de ces deux années d’études.

Histoire du master

Les sciences de l’environnement ne peuvent s’appréhender que selon une démarche transversale et pluridisciplinaire. Cette approche se justifie d’autant plus pour les espaces marins et littoraux qui sont aujourd’hui au coeur d’enjeux fondamentaux pour l’humanité : le changement climatique, la gestion et la protection des ressources vivantes et minérales des océans, les énergies marines renouvelables, le développement des transports internationaux ou la gestion des risques naturels et technologiques. Les questions soulevées nécessitent un travail commun entre enseignants et chercheurs des sciences
expérimentales (écologues, géochimistes, biologistes, physiciens et géologues) et des sciences de l’homme et de la société (géographes, juristes, économistes). La mer et le littoral font aussi l’objet d’une intense actualité politique et institutionnelle.
Cette démarche transversale a conduit à la création en 2004 par le Ministère de l’Enseignement Supérieur d’un domaine de formation « Sciences de la Mer et du Littoral », unique en France, au sein duquel s’est développé un Master pluri- et trans-disciplinaire. Après 18 années d’existence, ce Master, qui est implanté au coeur d’un pôle scientifique en sciences marines de dimension internationale, a déjà montré son puissant effet structurant et son attractivité. Il permet de réunir les conditions pédagogiques du développement d’une expertise française dans le domaine des sciences de l’environnement marin et côtier.

Organisation et objectifs

Les Masters SML regroupent sous un même domaine 8 mentions parmi lesquelles 13 parcours : biologie des organismes marins, écosystèmes marins, sciences halieutiques et aquacoles (co accrédité avec l’Agrocampus Ouest de Rennes) / master international en biotechnologies marines (co accrédité avec l’UBS Lorient) / chimie de l’environnement marin / droit, mer et environnement / agriculture, mer et environnement (co accrédité avec l’Agrocampus Ouest de Rennes) / expertise et gestion de l’environnement littoral / géophysique marine, hydrodynamique navale (co accrédité avec l’ENSTA Bretagne), physique de l’océan et climat / géosciences océan, ingénierie et gestion des ressources côtières et littorales (co accrédité avec l’UBS Vannes).
Les parcours en sciences humaines privilégient une approche fondée sur les interactions avec l’homme au niveau marin et côtier, tandis que les sciences biologiques, chimiques, géologiques et physiques visent plutôt la compréhension du «système mer» dans tous ses aspects. Les parcours en physique et biotechnologies sont internationaux et l’enseignement se fait en langue anglaise.
Un grand nombre d’unités d’enseignement (UE) sont communes à au moins 2 mentions et certaines sont suivies par les étudiants du master international IMBRSea de l’université de Gand. Dans ce cas, les cours sont également dispensés en anglais. Cette formation a pour objectif de former des chercheurs et des cadres capables d’appréhender les problématiques scientifiques actuelles et d’apporter des réponses adaptées aux problèmes posés en relation avec le domaine marin, océanique et les littoraux.


Les actions de formation en Master sont également au coeur du projet de l’École Universitaire de Recherche (EUR) ISblue. Cette dernière a pour objectif de mieux intégrer et coordonner la stratégie d’enseignement et de recherche des partenaires, de rendre l’o7 re de formation plus attractive au niveau international, de renforcer l’interdisciplinarité, l’innovation pédagogique et l’approche pédagogique par compétences, ainsi que de développer les synergies entre le monde académique et le secteur socio-économique. À cet e7 et, beaucoup d’étudiants partent en stage à l’étranger, avec le soutien financier, notamment, du volet formation de cette École Universitaire de Recherche.
La vie associative est très développée au sein des masters puisque 4 associations d’étudiants sont recensées : Patel (Protection et aménagement du territoire et de l’environnement littoral) rattachée à la mention expertise et gestion de l’environnement littoral, Sea-ti-Zen historiquement pour la biologie mais désormais pour toutesles mentions, Tethys pour les géosciences et Sea-lex pour les juristes.

Rentrée 2022 : Quelques chiffres

Environ 270 étudiants sont inscrits pour cette année universitaire marquant une augmentation de près de 10 % des effectifs, qui oscillaient entre 175 et 200 étudiants depuis la création du master SML en 2004. Le rayonnement des masters au niveau national et international est important. Ainsi, chaque année, environ 10 % des étudiants inscrits sont internationaux et la plupart des mentions reçoivent des étudiants européens ERASMUS.
Cette année, ils proviennent de 17 pays différents. Parmi les étudiants français, entre 30 et 50 % selon les années, proviennent d’établissements extérieurs à l’UBO. Le suivi professionnel des étudiants montre une insertion professionnelle supérieure à 75 % dans les 2 années qui suivent l’obtention du diplôme et un pourcentage important de diplômés (50 % environ) en poursuite d’études (doctorat) pour les 4 mentions en sciences biologiques, chimiques, géologiques et physiques marines.

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Sébastien Hervé / UBO

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Guillaume Roullet / UBO

 

 

École d’été Mer et Journalisme 2022 Océans – Climats

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Contexte

Dans une année marquée par des manifestations exacerbées du changement climatique et dans le contexte d’une reconnaissance internationale de l’importance de l’océan pour l’avenir de la planète Terre (décennie « Océan » de l’Organisation des Nations Unies, One Ocean Summit à Brest en février …), la quatrième école d’été « Mer et Journalisme », avait pour thème « Océans – Climats ».
Coorganisée par l’École Universitaire de Recherche ISblue, l’École Supérieure de Journalisme de Lille (ESJL), le Club de la Presse de Bretagne (CPB), Océanopolis et l’Institut France Québec Maritime (IFQM), elle s’est tenue les 23 et 24 août 2022 à l’IUEM, en présentiel et à distance. Les journalistes étaient originaires de France et de Slovaquie, soit 17 participants. Les médias représentés à l’école d’été étaient : Ouest-France, France Télévision, Courrier-Ouest et Radio-évasion. Deux free-lances couvrant des médias français et étrangers ont également participé (dont une ayant remporté le 2e prix de la bourse Elizabeth Neuffer).

Conférence interactive sur les variations climatiques au cours des âges géologiques

Le climat de la planète Terre est étroitement lié au cycle du carbone où l’océan joue un rôle majeur. Deux conférences interactives (animateur Paul Tréguer (IUEM)) ont traité de ce cycle du carbone à différentes échelles de temps. Au cours de la première qui servait d’introduction à l’école d’été, Stefan Lalonde (CNRS, IUEM) est remonté dans le temps en suivant ce cycle lors des « variations climatiques au cours des âges géologiques », de la période actuelle jusqu’à 3 milliards d’années. La seconde, donnée par Stéphane Blain (Sorbonne Université) a expliqué « comment l’océan (actuel) régule la teneur en CO2 de l’atmosphère » en créant des puits de gaz carbonique (CO2) par voies physique et biologique, et comment la perturbation anthropique du cycle du carbone a été engendrée par l’homme en exploitant le carbone fossile (charbon et hydrocarbures). Au cours de cette conférence ont aussi étaient évoqués différents processus visant à soustraire du gaz carbonique à l’atmosphère, afin de tenter d’infléchir la tendance actuelle pour revenir aux perspectives décidées lors des accords de Paris (2015).

Atelier sur la campagne océanographique SWINGS

Comprendre les interactions entre l’océan et l’atmosphère est essentiel pour prévoir le changement climatique. A cette fin, des campagnes océanographiques internationales sont organisées. Au cours d’un atelier interactif de l’école d’été l’une d’entre elles, la campagne SWINGS à bord du navire Marion Dusfresne, a été décrite tant dans sa phase de préparation, que dans son organisation et dans ses réalisations à bord du navire. Sont intervenus Hélène Planquette (CNRS, IUEM), Catherine Jeandel (CNRS, LEGOS), cheffes de mission, ainsi que Stéphane Blain, Christophe Cassou (CNRS, CERFACS), Fabien Perault (Ingénieur INSU) et François Réguerre (personnel embarqué de Genavir).

Atelier relatif au façonnage des paysages

Un atelier interactif (animé par Stéphane de Vendeuvre (CPB)) conduit par Martial Caroff (UBO, IUEM), a poursuivi le voyage de Stefan Lalonde dans les ères géologiques. S’appuyant notamment sur le film documentaire « La France, un fabuleux voyage », en prenant l’exemple du Massif armoricain, le conférencier a montré comment interviennent différents mécanismes (tectonique, volcanisme, évolution climatique) dans le « façonnement des paysages » qui peuvent successivement être marins puis terrestres. Noémie Courant présentait, quant à elle, le projet de « Geopark Armorique », en cours de labellisation par l’UNESCO.

Conférence et table ronde sur le GIEC

S’agissant du changement climatique en cours, Franck Lecocq du CIRED, coauteur du tome 3 du 6e rapport du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC), a donné une conférence interactive pour expliquer les différentes voies à emprunter si l’on veut réaliser à court terme une « atténuation du changement climatique ». Cette conférence était animée par Stéphane de Vendeuvre (CPB). La table ronde interactive intitulée « Pourquoi les conclusions du GIEC ne passent-elles que partiellement dans les COP (Conference of Parties) ? » a bénéficié des interventions de Jean Jouzel, de Franck Lecocq, de Christophe Cassou (CNRS, CERFACS), et d’Anne-Marie Tréguier (ISBlue), tous coauteurs d’ouvrages publiés par le GIEC. Elle était animée par Olivier Aballain (ESJ Lille). Les intervenants ont rappelé la rigueur de rédaction des rapports du GIEC qui sont en fait commandés par les gouvernements. Ils ont constaté le fossé existant entre les textes adoptés au niveau des COP et leur traduction factuelle, ce qui pose un grave problème à très court terme pour faire dévier l’évolution climatique en cours dans le sens d’une réduction drastique des gaz à effet de serre.

Conférence sur la filière du nautisme dans le cadre du développement durable

S’agissant des perspectives ouvertes en matière de développement durable, la conférence d’Ingrid Peuziat (UBO, IUEM), animée par Stéphane de Vendeuvre (CPB), a répondu à la question « La filière du nautisme à l’échelle mondiale dans le cadre d’un développement durable : enjeux et perspectives ? ». Après avoir présenté la diversité des pratiques associées au nautisme, un focus sur le nautisme de plaisance, ses mutations et ses différentes initiatives visant à aller vers plus de durabilité (aussi bien dans les usages et pratiques, que les infrastructures, la construction et l’entretien des bateaux…) a été réalisé. Cette conférence géographique a montré toute l’étendue du nautisme en transition.

Atelier « Scientifiques et journalistes : comment travailler ensemble ? »

Cet atelier interactif conduit par Olivier Aballain (ESJ, Lille), a été l’un des moments clefs de cette école d’été. Il a démontré l’importance d’une convergence entre la formation des journalistes aux approches scientifiques, d’une part, et celle des scientifiques à la communication de leurs résultats au bénéfice du grand public, d’autre part.
A l’issue de cette école d’été, Pauline Letortu (UBO, IUEM) et Paul Tréguer (IUEM) ont donné rendez-vous aux participants l’année prochaine, pour la suite de la filière « Mer et Journalisme » organisée par ISblue et ses partenaires.

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Sébastien Hervé / UBO

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Paul Tréguer / UBO

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Pierre Stephan, Chargé de recherche CNRS en géomorphologie au LETG-Brest

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai démarré par des études d’Histoire à l’Université de Rennes 2 au cours desquelles j’ai découvert la Géographie, celle qu’on enseigne à l’Université, et en particulier la géographie environnementale. Ensuite, j’ai quitté Rennes pour rejoindre l’UBO et me spécialiser dans l’étude des littoraux. C’est lors de ma maîtrise que j’ai découvert l’IUEM, en fréquentant le laboratoire de sédimentologie. Cette première expérience de la recherche m’a amené à poursuivre en DEA de géomorphologie et aménagement des littoraux avec la ferme intention de poursuivre en thèse. J’ai donc candidaté sur un sujet qui portait sur la géomorphologie littorale au LETG. Il s’agissait de travailler sur la contribution des falaises meubles à l’alimentation sédimentaire des plages bretonnes. Je me suis surtout intéressé aux plages de galets, et aux flèches littorales en particulier, dont un grand nombre sont situées en rade de Brest. Pendant ma thèse, j’ai pris à coeur les causes de l’érosion qui affectent actuellement ces plages : élévation du niveau de la mer, submersions marines, impacts humains. Certains de mes résultats ont suscité l’intérêt des archéologues dans l’idée de reconstituer les environnements côtiers de la Préhistoire. Après la thèse, j’ai donc initié des collaborations avec des archéologues dans le cadre du Programme Archéologique Molénais mené en mer d’Iroise. En parallèle, l’érosion des plages de galets posait également des problèmes en matière de conservation de la biodiversité et de restauration des milieux naturels. Cela m’a amené à travailler avec des acteurs du territoire comme Brest métropole, le conservatoire du littoral, les parcs et les réserves naturelles.

Ensuite, j’ai fait un postdoc, en contrat avec la région Bretagne, pour mettre en place un plan d’actions visant à restaurer certains secteurs littoraux en rade de Brest. Après mon entrée au CNRS, j’ai exercé pendant 2 années au Laboratoire de Géographie Physique de Meudon avant d’arriver à l’IUEM.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Ce qui m’a amené à revenir rapidement à l’IUEM, c’est d’une part la proximité avec certains de mes terrains d’étude dont j’assurais le suivi régulier dans le cadre d‘observatoire depuis le début de ma thèse, la synergie entre les différents labos qui permet aussi des approches interdisciplinaires, et enfin la concentration sur un même site de nombreux outils et plateformes d’analyse dans le domaine de la mer. À l’époque, le LabexMER représentait aussi une super opportunité pour amorcer une recherche originale à partir de financements à visée exploratoire.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je travaille sur les changements géomorphologiques côtiers et leurs implications sur les sociétés et les environnements littoraux. J’étudie ces dynamiques à différentes échelles de temps. Sur le long terme, je travaille sur les changements paléogéographiques et les processus de sédimentation en lien avec la transgression marine, les périodes de tempêtes, les phases d’ensablement des littoraux et de mise en place des dunes côtières. Ces travaux s’inscrivent le plus souvent dans le cadre de recherches interdisciplinaires menées avec les archéologues et les géologues et apportent des éléments pour mieux comprendre le rôle de l’humain et du climat dans les changements côtiers.

Sur des pas de temps plus récents, je m’intéresse aux évolutions récentes du trait de côte, à l’observation des phénomènes d’érosion et la compréhension de certains processus en cause dans la mobilité du littoral. Ces travaux sont souvent menés en étroite collaboration avec des gestionnaires. Par exemple, cela fait 15 ans que je mène un suivi du Sillon de Talbert. Dans ce secteur, l’impact des tempêtes est occasionnel, mais particulièrement bien marqué et m’a conduit à proposer des mesures de gestion dans le cadre de la Réserve Naturelle Régionale. Ce suivi s’inscrit dans le cadre du SNO DYNALIT. Je mène des recherches similaires en Islande, qui constituent un laboratoire à ciel ouvert pour étudier l’effet des tempêtes sur l’érosion des côtes car les tempêtes y sont plus intenses et plus fréquentes qu’en Bretagne.

Je coordonne également depuis 7 ans la ZABrI avec Olivier Ragueneau. Il s’agit d’animer un dispositif de recherche et un groupe de chercheurs et d’acteurs du territoire issus d’horizons variés en vue de produire une recherche transdisciplinaire et intégrée.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Je me souviens d’une mission périlleuse où, très éloignés de la côte sur un large platier rocheux, nous avons été piégés par la marée. Le retour fut épique. Nous avons noyé tout le matériel électronique et perdu l’ensemble des données du jour. L’un d’entre nous s’était cassé l’orteil. Bref, la loose !

Quel ton plus beau souvenir de boulot ?

L’un des plus beaux remonte à un an à peine, lors d’une mission en Islande. Nous revenions d’une longue matinée de terrain sur la plage de Sandvikur, un lieu magique situé à l’extrémité de la presqu’île de Reykjanes. Sur le chemin du retour, nous avions sous nos yeux, à quelques kilomètres de distance, l’éruption du volcan Fagradalsfjall d’où s’échappaient de véritables geysers de lave incandescente. C’était un spectacle fascinant que je n’oublierai jamais.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

La musique : star déchue des fest-noz, reconverti en champion d’Air biniou, je ne peux plus sérieusement me considérer comme musicien, mais je sonne encore quelques airs de jazz sur mon sax ténor et pratique depuis peu la clarinette dans une fanfare.

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Y. Dorval

Sébastien Hervé / UBO

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Pierre Stephan / CNRS

 

Sally Close, Enseignante-chercheuse en océanographie physique au LOPS

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai fait ma thèse sur la variabilité des masses d’eau dans l’océan Austral à partir des observations des données Argo et des capteurs sur les éléphants de mer au National Oceanography Centre (NOC) à Southampton. J’ai étudié les impacts du changement climatique dans cette région. J’ai eu l’occasion de participer à une campagne en Antarctique pendant ma thèse. Ensuite, j’ai réalisé un postdoc en Belgique à l’Université catholique de Louvain pendant deux ans. Je travaillais sur la glace de mer en Antarctique pour comprendre sa variabilité décennale : Quelles sont les sensibilités à long terme de la glace de mer. Mon 2ème postdoc, de trois ans ½, s’est déroulé à Paris  au LOCEAN à l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL) à Sorbonne Université (anciennement UPMC). J’ai examiné les glaces de mer en Arctique à l’aide d’observations. Il s’agissait de décrire l’impact de l’atmosphère sur la variabilité récente de la glace de mer. Ensuite, j’ai effectué un 3ème postdoc à l’Institut des géosciences de l’environnement (IGE) de Grenoble dans l’équipe MEOM au cours duquel j’ai un peu changé de sujet de recherche. Nous analysions un ensemble de 50 simulations, en changeant uniquement les conditions initiales du modèle, ce qui permet une meilleure vision des états possibles depuis les 50 dernières années. Ainsi, ces modèles permettent de mieux interpréter les observations pour comprendre les impacts du changement climatique, par exemple.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Suite à un concours de maître de conférences, j’ai intégré le LOPS, et donc naturellement l’IUEM.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Côté enseignement, je participe à la formation des M1 et M2 en océanographie physique au sein du Master Marine Sciences sur une variété de sujets : analyse des données jusqu’à la circulation générale de l’océan. En M2, j’interviens aussi en particulier sur le parcours de sciences de données océaniques, il s’agit d’une coopération entre l’UBO, l’IMT Atlantique et l’ENSTA Bretagne.

J’enseigne aussi en licence, surtout en L1, dans le département de physique de l’UBO.

Côté recherche, je suis dans la continuité de ce que je faisais à Grenoble. Je participe actuellement à un projet qui s’appelle IMHOTEP dont le but est de mieux comprendre les impacts de la variabilité interannuelle des débits fluviaux et de la fonte du Groenland sur la circulation océanique. Je travaille sur des estimations statistiques qui devraient nous permettre de mieux interpréter les simulations qui ont été produites dans le cadre du projet. Une partie de la variabilité océanique est aléatoire : mon objectif est de mieux décrire puis d’atténuer l’amplitude de cette partie pour pouvoir mieux détecter l’influence des changements d’eau douce dans ces simulations.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

La campagne à laquelle j’ai participé pendant ma thèse était dans le passage de Drake. C’est une région où il y a souvent des tempêtes, parfois assez violentes. Un jour, on a appris qu’il y avait une dépression atmosphérique impressionnante à l’approche. Finalement, quand elle est arrivée, la pression a tellement chuté que l’enregistreur de pression n’a pas pu le supporter : le stylo a sauté en arrivant au fond du tambour. Mais la tempête n’a pas été particulièrement remarquable finalement !

Quel ton plus beau souvenir de boulot ?

Mes premières expériences d’enseignement. Je me souviens que dans le cadre d’un TD en 2ème ou 3ème année de thèse, j’ai été ravie de me sentir utile.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

La randonnée.

As-tu une devise ?

« What’s for you won’t go by you », Dicton du nord de l’Angleterre.

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Gurvan Cloarec

Sally Close / UBO

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Sally Close / UBO