L’OBSERVATION À l’IUEM

En ce début du XXIème siècle, la Mer est un enjeu scientifique et sociétal majeur. L’étudier sur le long terme, la comprendre et prévoir son évolution face au changement climatique et aux contraintes locales est la mission d’Observation de l’IUEM en tant qu’Observatoire des Sciences de l’Univers (OSU) de l’Institut National des Sciences de l’Univers (INSU) du CNRS (OSU depuis 2005).

L’IUEM mène sa mission d’Observation en synergie avec ses missions Recherche et Enseignement Supérieur. Cette mission est pour l’IUEM un axe fédérateur d’idées, de projets, de réalisations et d’expertise, sur le long terme.

Fondée sur la logique scientifique, la mission Observation combine mesures, expérimentations et modélisations en regard des trajectoires passées et à venir. L’objet Mer et son évolution y sont abordés sous tous les champs disciplinaires relevant : des sciences de l’univers avec les services nationaux d’observation hauturier (SNO-Argo) et côtiers (SNO-Somlit/Coast-HF/Dynalit) ; des sciences du vivant avec les SNO-Phytobs/Benthobs et des Sciences Humaines et Sociales avec l’observation du socio-écosystème Zone Atelier Brest-Iroise (ZABrI).

En tant qu’OSU, l’IUEM opère sa mission Observation en coordonnant plus d’une dizaine de suivis de systèmes-types qui, par des mesures régulières et à long terme, construisent des bases de données physiques, chimiques, biologiques, floristiques ou encore faunistiques, à disposition de la communauté scientifique et du public.

L’IUEM veille, plus particulièrement :

  • à la qualité et la pérennité des moyens et des compétences mobilisées,
  • à la coordination optimale des moyens,
  • au lien entre les intervenants (acteurs, services et organismes),
  • à la concordance des stratégies nationales d’observation des différents dispositifs.

Fort de plusieurs décennies d’expérience, l’IUEM est un contributeur de premier rang à la connaissance de l’évolution du système mer, un acteur de premier plan pour fédérer, structurer et porter l’Observation de la Mer au niveau régional, national et international.

Aujourd’hui, pour mieux répondre au besoin sociétal, l’IUEM porte sa mission Observation sur le continuum Homme-Terre-Mer avec une vision pluridisciplinaire et intégrative.

Découvrez nos séries d’observation

Observation hauturière

Couvrant 70,8% de la surface du globe, l’océan constitue par son immensité un défi scientifique et technique qui nécessite des dispositifs organisés à l’échelle internationale. L’IUEM s’inscrit dans cette démarche d’une part en tant que coordinateur du dispositif SNO-ARGO-France qui vise à suivre la physique des océans du monde et d’autre part en tant que co-porteur de la structuration nationale de l’observation hauturière des grands fonds océaniques pour le suivi des aléas sismiques (MARMOR et OHASISBIO).

Observation intégrée de la vulnérabilité des territoires

Situé à la croisé des enjeux scientifiques et sociétaux, le suivi des vulnérabilités (OSIRISC) est un des axes forts de la mission Observation de l’IUEM. Adressé en premier lieu aux risques d’érosion et submersion, il consiste, autour de sites d’observation intégrée “pilote”, à co-construire avec tous les acteurs scientifiques, gestionnaires et citoyens, des données, des connaissances et des outils de visualisation et gestion pour anticiper et gérer au mieux la trajectoire d’évolution et de transition du territoire face aux aléas climatiques.

La Zone Atelier Brest-Iroise (ZABrI)

La Zone Atelier Brest-Iroise est un dispositif scientifique soutenu par l’Institut Ecologie et Environnement (INEE) du CNRS qui s’intéresse au socio-écosystème côtier de la mer d’Iroise, de la rade de Brest et de ses bassins-versants. Le dispositif est coordonné par deux laboratoires de l’IUEM (le LETG-Brest et le LEMAR) et rassemble un collectif de chercheurs issus de différentes universités et instituts menant des recherches en environnement qui s’inscrivent dans une perspective de gestion intégrée, de développement durable et de transformation le long du continuum terre-mer. Elle associe également un grand nombre de partenaires non-académiques : aires protégées, collectivités territoriales, tissu associatif, groupements professionnels, gestionnaires de bassins-versants et acteurs de la médiation scientifique. Les travaux combinent sciences de l’environnement et sciences humaines et sociales.

Suivis participatifs

Face à la nécessité de collecter d’avantage de données pour mieux comprendre le fonctionnement des environnements marins, l’IUEM a inclus dans sa démarche d’observation la participation des citoyens. L’objectif est double : d’abord, en démultipliant les opérateurs, elle permet d’améliorer la couverture spatiale et temporelle des phénomènes, ensuite elle contribue à transmettre les connaissances et à sensibiliser la société civile dans son rôle d’opérateur pour la préservation de ces milieux.

Séries historiques

Les séries historiques sont des éléments de type faune, flore, évolution du paysage littoral… qui sont et/ou ont été suivis sur de longues périodes.

Appui à la coordination et au développement

L’IUEM est engagé depuis plus de 25 ans dans l’observation avec l’ensemble de ses services communs (observation, administration, communication, moyens nautiques, plateaux technique). Cette communauté d’expertises constitue une force d’appui solide pour des périmètres spécifiques d’intérêt national comme la coordination de l’infrastructure de Recherche Littorale et Côtière (IR-Ilico) et du Réseau des Zones Ateliers (RZA), la mise en œuvre de l’outil de gestion de données d’observation Coriolis ou encore l’accompagnement dans l’effort d’Observation des pays du Sud.

IR ILICO

ILICO est l’infrastructure de recherche nationale dédiée à l’observation et la compréhension des milieux littoraux et côtiers. ILICO fédère des SNO et assure une animation scientifique pour la communauté française (répartie dans >70 laboratoires incl. outre-mer) impliquée par l’étude de ces milieux.

Contact :  Joanne BURDEN

RZA

L’IR RZA (Réseau des Zones Atelier du CNRS-INEE) étudie le fonctionnement et l’évolution des socio-écosystèmes, c’est une IR socio-écologique, aux caractéristiques uniques dans le paysage national et dans le type de services rendus (co-production de connaissances, aide à la décision, renforcement de capacités et du pouvoir d’agir…).

L’IR RZA compte une quinzaines de ZAs autour d’unités fonctionnelles (massifs montagneux, grands fleuves, ville, plaines agricoles, continuum terre-mer). Elle contribue avec l’IR OZCAR au noeud français d’eLTER sur la feuille de route ESFRI des infrastructures européennes.

Accéder au site web du RZA

Contact : Olivier Ragueneau

Observation au Sud

“L’observation au Sud” fait partie de l’axe transverse « Au Sud ». Cet axe d’animation scientifique est porté par l’IUEM en soutien aux unités menant des travaux de recherche, de formation et d’observation dans les pays du Sud.

L’objectif principal est de structurer et pérenniser les séries d’observations en cours dans les pays partenaires.

Comment y arriver?

  • en s’appuyant sur l’expertise des observatoires nationaux notamment pour la démarche qualité (e.g. Somlit).
  • en favorisant la mise à disposition des données à l’IUEM et auprès des partenaires du Sud (e.g. DataSuds).
  • en formant les partenaires locaux aux techniques de l’observation littorale et côtière (e.g. Obsaloum, Upwelling).
  • en développant des systèmes de mesures à budget raisonnable et en accompagnant la prise en main (e.g. Osofl)
  • en stimulant des convergences interdisciplinaires par le partage des observations effectuées dans les pays du Sud

Exemples de projets de recherche au Sud : LEMAR au Sud

Contact : Etienne POIRIER

Accès aux données et publications

L’attribution de DOI (Digital Identifier of an Object) aux produits finis de l’observation long terme est une étape majeure. Les DOI facilitent et assurent un accès pérenne à l’information collectée validée par les auteurs.

Indigeo

L’infrastructure de données Indigeo permet de porter à connaissance, visualiser et mettre à disposition les données géoréférencées produites au sein des services d’observation de l’IUEM et de la ZABrI

L’INfrastructure scientifique de Données et d’Informations GEOspatialisées sur l’environnement (INDIGEO) permet de porter à connaissance, de visualiser et de mettre à disposition les données géoréférencées produites au sein des services d’observation de l’IUEM et de la ZABrI. Elle s’appuie sur l’utilisation de normes et de standards d’interopérabilité  conformément à la directive européenne INSPIRE et répond également aux principes FAIR (Findable, Accessible, Interoperable, Reusable) prônés par le Plan national pour la science ouverte, la feuille de route pour la science ouverte du CNRS, et plus récemment le Plan données de la recherche du CNRS.

Indigeo offre ainsi des services de catalogage, de visualisation et de diffusion des données de la recherche et propose notamment depuis juillet 2020 l’attribution de DOI (Digital Object Identifier) aux jeux de données afin de favoriser leur réutilisation et leur traçabilité.

Contact : Mathias Rouan

Maddog

MADDOG est le portail de données d’observation du trait de côte et de la géomorphologie du littoral d’OSIRSIC, l’ObServatoire Intégré des RISques Côtiers en Bretagne.

MADDOG est une plateforme de mise à disposition et de visualisation de séries de données topo-morphologiques (trait de côte, profil transversal de plage, Modèle Numérique de Terrain (MNT)) du littoral de Bretagne : plages, systèmes dunaires, cordons, falaises, embouchures. MADDOG met en œuvre des outils de catalogage et de traitement de l’information géographique qui permettent la valorisation de ces suivis sous forme de bases de données interactives, et fournit des services de traitement des données en ligne qui permettent une analyse préliminaire de l’évolution morphologique du littoral (cinématique du trait de côte, variations du profil transversal de plage et bilans sédimentaires, changements morphologiques surfaciques du domaine littoral).

EPOS-France

Grâce au projet MARMOR (programme PIA3/EQUIPEX), des parcs nationaux de géodésie marine, de sismomètres fond de mer et d’hydrophones autonomes sont intégrés dans la nouvelle composante marine SMM d’Epos-France.
Epos-France est une infrastructure de recherche (IR) dans le domaine Terre solide, dédiée à l’observation. Son objectif est de faire progresser notre connaissance du système Terre dans toute sa diversité et sa complexité. Epos-France a pris la suite du Réseau sismologique et géodésique français Résif.