Sally Close, Enseignante-chercheuse en océanographie physique au LOPS
Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?
J’ai fait ma thèse sur la variabilité des masses d’eau dans l’océan Austral à partir des observations des données Argo et des capteurs sur les éléphants de mer au National Oceanography Centre (NOC) à Southampton. J’ai étudié les impacts du changement climatique dans cette région. J’ai eu l’occasion de participer à une campagne en Antarctique pendant ma thèse. Ensuite, j’ai réalisé un postdoc en Belgique à l’Université catholique de Louvain pendant deux ans. Je travaillais sur la glace de mer en Antarctique pour comprendre sa variabilité décennale : Quelles sont les sensibilités à long terme de la glace de mer. Mon 2ème postdoc, de trois ans ½, s’est déroulé à Paris au LOCEAN à l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL) à Sorbonne Université (anciennement UPMC). J’ai examiné les glaces de mer en Arctique à l’aide d’observations. Il s’agissait de décrire l’impact de l’atmosphère sur la variabilité récente de la glace de mer. Ensuite, j’ai effectué un 3ème postdoc à l’Institut des géosciences de l’environnement (IGE) de Grenoble dans l’équipe MEOM au cours duquel j’ai un peu changé de sujet de recherche. Nous analysions un ensemble de 50 simulations, en changeant uniquement les conditions initiales du modèle, ce qui permet une meilleure vision des états possibles depuis les 50 dernières années. Ainsi, ces modèles permettent de mieux interpréter les observations pour comprendre les impacts du changement climatique, par exemple.
Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?
Suite à un concours de maître de conférences, j’ai intégré le LOPS, et donc naturellement l’IUEM.
Que fais-tu à l’IUEM ?
Côté enseignement, je participe à la formation des M1 et M2 en océanographie physique au sein du Master Marine Sciences sur une variété de sujets : analyse des données jusqu’à la circulation générale de l’océan. En M2, j’interviens aussi en particulier sur le parcours de sciences de données océaniques, il s’agit d’une coopération entre l’UBO, l’IMT Atlantique et l’ENSTA Bretagne.
J’enseigne aussi en licence, surtout en L1, dans le département de physique de l’UBO.
Côté recherche, je suis dans la continuité de ce que je faisais à Grenoble. Je participe actuellement à un projet qui s’appelle IMHOTEP dont le but est de mieux comprendre les impacts de la variabilité interannuelle des débits fluviaux et de la fonte du Groenland sur la circulation océanique. Je travaille sur des estimations statistiques qui devraient nous permettre de mieux interpréter les simulations qui ont été produites dans le cadre du projet. Une partie de la variabilité océanique est aléatoire : mon objectif est de mieux décrire puis d’atténuer l’amplitude de cette partie pour pouvoir mieux détecter l’influence des changements d’eau douce dans ces simulations.
As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?
La campagne à laquelle j’ai participé pendant ma thèse était dans le passage de Drake. C’est une région où il y a souvent des tempêtes, parfois assez violentes. Un jour, on a appris qu’il y avait une dépression atmosphérique impressionnante à l’approche. Finalement, quand elle est arrivée, la pression a tellement chuté que l’enregistreur de pression n’a pas pu le supporter : le stylo a sauté en arrivant au fond du tambour. Mais la tempête n’a pas été particulièrement remarquable finalement !
Quel ton plus beau souvenir de boulot ?
Mes premières expériences d’enseignement. Je me souviens que dans le cadre d’un TD en 2ème ou 3ème année de thèse, j’ai été ravie de me sentir utile.
Quels sont tes centres d’intérêt ?
La randonnée.
As-tu une devise ?
« What’s for you won’t go by you », Dicton du nord de l’Angleterre.
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Gurvan Cloarec
Sally Close / UBO
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Sally Close / UBO
De déchet à ressource : la transformation des plastiques de laboratoire
Dans le cadre de l’action de recyclage des déchets plastiques de laboratoire initiée à l’IUEM grâce au projet Interreg Preventing Plastic Pollution, deux temps forts ouverts à tous les personnels de l’IUEM étaient organisés mercredi 22 juin pour découvrir l’UBO Open Factory, lieu de transformation des plastiques de laboratoire.
Le matin, onze agents de l’IUEM se sont retrouvés à l’UBO Open Factory pour une découverte du Fablab. Yves Quéré, directeur, a présenté l’ensemble des activités de l’UBO Open Factory tels que le Maquettelab, l’Oceanlab et le Handilab. En plus de la découverte des machines et des espaces de travail, les échanges ont porté sur les notions d’intelligence collective, de coopération et d’engagement au sein d’un projet. Un accent tout particulier a été mis sur la découverte du processus de transformation des plastiques de laboratoire de l’IUEM avec une démonstration de l’injection de plastiques dans des moules réalisés au Fablab en impression 3D.
L’atelier de l’après-midi a réuni huit enfants de personnels de l’IUEM, de 10 à 14 ans, autour de la fabrication d’une enceinte Bluetooth personnalisable, conçue à partir de chutes de bois et de déchets plastiques en provenance des laboratoires de l’IUEM. Accompagnés par Tomo Murovec et Adamou Amadou Souley, fablab managers, les enfants ont personnalisé leurs enceintes sur Inkscape, découvert la gravure laser et assemblé les pièces en bois et en plastique recyclé. Ces différentes étapes ont permis à chacun de réaliser sa propre enceinte à partir de déchets, transformés en véritables ressources de création !
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Mallorie Bodériou / CNRS
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Mallorie Bodériou / CNRS
Ika Paul-Pont / CNRS
Yves Quéré (UOF)
Tomo Murovec (UOF)
31kg de déchets ramassés sur le Technopôle lors de la Clean Walk
Jeudi 9 juin 2022, à l’occasion de la journée mondiale de l’océan, l’association étudiante Sea Ti Zen, soutenue par ISblue, la PepSE et l’équipe du projet Interreg Preventing Plastic Pollution, a organisé un ramassage de déchets sur le Technopôle.
L’appel lancé par Sea Ti Zen a mobilisé 26 personnes, étudiants et personnels du Technopôle. Après une heure de ramassage en quadrillant l’ensemble du Technopôle, ce sont 31 kg de déchets qui ont été collectés par les volontaires. Du plastique, du verre, du carton, une vingtaine de masques et près de 500 mégots de cigarette ont notamment été ramassés.
Puis les déchets ont été triés en suivant un protocole européen (type OSPAR) pour les catégoriser et mieux comprendre leurs origines. Cette action contribue à l’un des objectifs du projet Interreg Preventing Plastic Pollution, qui est de retirer 200 tonnes de plastiques du milieu naturel. Ce tri commun fut l’occasion d’aborder l’impact de la pollution plastique sur le milieu aquatique. Ce moment s’est conclu par un temps convivial au Pôle Numérique Brest-Iroise.
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Mallorie Bodériou / CNRS
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Mallorie Bodériou / CNRS
Early career researchers at the UN Ocean Conference
A part of the early career researchers team with the Secretary-General’s Special Envoy for the Ocean, Peter Thomson
Call for action One Ocean Summit University
The University of Brest (UBO) mobilized its partner networks to initiate a joint contribution of early career researchers for the One Ocean Summit in Brest (February 2022).
A group of more than sixty PhD students and postdoctoral researchers from various nationalities and disciplines have been working together to put forward a common view of the challenges and opportunities for research and research training in marine sciences. Their common goal is to present this call for action at the United Nations Conference on the Ocean, to be held in Lisbon from 27 June to 1 July 2022.
I- Secure an equitable and integrated ocean governance
I.1. Reinforce integrated governance horizontally (between all stakeholders) and vertically (between the local, regional and international levels)
Ocean governance must integrate fairly all relevant stakeholders and sectors, such as NGOs, government agencies, international institutions and communities. It must be well-designed to ensure effective communication and action between and within the local, regional and international levels, with planning integrating a long-term vision and concrete short-term actions.
- Align tools, treaties and institutions to secure coherence in ocean governance and management;
- Encourage polycentric governance to ensure the participation of civil society, public and private stakeholders;
- Apply participatory modeling and the use of workshops and dialogues among stakeholders to boost interaction and foster integrated approaches at different levels.
I.2. Integrate research into ocean governance by strengthening the science-policy-society interface
A strong science-policy-society interface is needed to support evidence-based approaches to ocean governance and thus achieve the Sustainable Development Goal (SDG) 14 and its targets.
- Create an International Panel on Ocean Change to strengthen interaction between scientists and decision-makers and establish evidence-based policy action plans based on the precautionary principle. Ensure that scientific evidence is openly available and up-to-date for decision-makers and society;
- Define what the good environmental status of the ocean should be, based on scientific knowledge;
- Encourage the use of social sciences to raise awareness of ocean policies and accompany their social acceptability.
I.3. Implement transboundary programs to overcome fragmented ocean governance and foster collaboration at the ocean-basin level
Collaboration between countries sharing the same ocean basins is key to ensure effective governance and develop a more integrated view of maritime issues. At the ocean-basin level, joint efforts must be implemented through transboundary programs.
- Enhance capacity building and technical support between countries sharing the same ocean basin. This should include a common funding tool to boost measures against pollution and for climate change adaptation, particularly in small island developing States and the least developed countries;
- Create a shared space for networking and communicating between national and regional agencies at the ocean-basin level;
- Pool transboundary monitoring resources to ensure compliance with maritime laws;
- Enable public involvement and participation of all stakeholders, including youth and local communities, in maritime and ocean policies at the ocean-basin level.
II- Improve ocean management to ensure resilience
II.1. Increase the protection of marine ecosystems and restore degraded ones
Protecting and restoring oceanic ecosystems is critical for preserving biodiversity, reducing climate change impacts and ensuring the provision of ecosystem services. Marine Protected Areas (MPAs) are a key tool to protect and restore the ocean but should not be the only one considered. A major challenge to ocean management is to both improve approaches to biodiversity conservation and implement effective restoration strategies.
- Protect at least 30% of the ocean by 2030 with a high level of protection and sustainably manage the remaining 70% to ensure resilient marine ecosystems;
- Define protection according to internationally-agreed, evidence-based criteria (e.g. MPA guide);
- Increase the number, size and protection levels of MPAS: only high levels of protection will enable MPAs to be effective;
- Allocate sufficient funds for effective governance and management of MPAs (including for coercive measures and rewarding best practices) to ensure the achievement of their conservation goals and objectives, while considering their respective socio-environmental contexts;
- Secure the conservation and restoration of all ecosystem types (including corridors) in all ocean basins, and not only in remote areas;
- In international waters, use an ambitious High Seas Treaty (BBNJ) to allow the creation of large-scale and mobile MPAs;
- In polar regions, which are particularly under threat, i) agree on an international definition of the state of the poles, based on the pre-industrial era in terms of physical boundaries and biodiversity status; ii) speed up MPA designation: in the Southern Ocean, implement the MPAs envisioned by the Convention on the Conservation of Antarctic Marine Living Resources (CCAMLR); in the Arctic, create MPAs and ensure that legislation applies to all states equally; iii) restrict exploitation such as fishing, seabed mining and tourism.
II.2. Design adaptive and integrated marine spatial plans to sustainably manage the ocean
In the context of increasingly busy ocean spaces (offshore aquaculture, increase in shipping and trade, marine energy production, increasing coastal populations, mass tourism), integrated spatial management is crucial.
- Implement adaptive marine spatial planning using ecosystem-based approaches, allowing dynamic management tools (e.g. mobile MPAs), integrating the land-sea interface (e.g. to address land-based pollution), adapting to climate-related impacts and considering all human-environment interactions in a holistic way;
- Promote synergies between activities and territories such as integrating marine renewable energy development with fishery activities while considering the acceptance of coastal communities;
- Secure transparent integrated impact assessments (considering cumulative impacts) and monitoring strategies;
- Allocate sufficient funding to accelerate the transition towards the use of non-destructive practices;
- Establish tourist carrying capacities in sensitive areas (e.g. MPAs) and manage holistically the overall flow of tourists in coastal areas;
- Implement eco-friendly practices for boating activities (including leisure boats and cruise ships) such as ecological moorings, speed limits (i.e. no-noise zones) and limitations on cruise numbers;
- Safeguard cultural heritage and recreational uses within the expanding blue economy.
III. Guarantee a sustainable and fair Blue Economy
III.1. Ensure the resilience and equitable sharing of ecosystem services
The ocean is facing multiple anthropogenic pressures threatening the sustainability of its use as a source of food and health for current and future generations. It is therefore necessary not to over-exploit marine resources and endanger their survival for the next generations.
- Develop ecosystem approaches to fishery management and integrated multi-trophic aquaculture systems to secure food provisioning;
- Promote the recycling of seafood by-products and the consumption of new food resources such as algae to release pressure on heavily exploited stocks and ensure access to products with high nutritional values;
- Define and publicize eco-scores for all seafood products based on their environmental impacts.
III.2. Make the protection of the environment a systematic criterion for awarding funds in the maritime sector
International and national legislations must be aligned with ocean protection. Forthcoming projects supported by public and private funds must satisfy precisely defined environmental and social criteria at all levels (international, regional, national and subnational).
- Particular attention must be paid to ensure that social equity and ecological issues are not ignored in the face of economic priorities and to secure fair and equitable sharing of the benefits of the exploitation of marine resources (the ocean as a common good);
- Redirect financial flows from harmful subsidies to incentives to protect marine ecosystems;
- Establish financial compensation for damage: enforce the “you harm, you pay” principle by local stakeholders, sanction harmful practices through green taxes whose receipts are re-injected into restoration activities;
- Make corporate responsibility legally binding to prevent the misuse of ocean resources;
- Scale up blue investments, with consideration of both biodiversity and climate change, and ensure sufficient funding for assessment, management and monitoring;
- Use innovative finance tools (e.g. public-private partnerships following sustainability guidelines, carbon markets);
- Strengthen the capacity of ocean managers and finance partners so they can work together.
III.3. Reshape ocean tourism
Marine tourism is an important part of the blue economy and changes must be made to ensure that it encourages more environmentally-friendly activities.
- Promote the sustainable and responsible management of marinas with a common environmental policy and through an eco-label;
- Implement local measures to tackle marine pollution from tourism;
- Raise awareness of ocean protection and marine life welfare, including its exploitation for entertainment, among tourists;
- Support organizations that offer ecotourism training;
- Increase awareness of tourists by encouraging marine resorts to offer sustainable activities (e.g. promoting beach cleanups as a tourist activity) and assigning a travel score reflecting their comprehensive carbon footprint.
IV- Strengthen ocean science and literacy for a sustainable ocean future
IV.1. Support transdisciplinary and holistic research and embrace a collaborative, diverse and open science
In order to achieve the targets of SDG 14, it is imperative to increase scientific knowledge and the capacity for both fundamental and applied research. The generation and sharing of local knowledge by local and indigenous populations, NGOs and other marine stakeholders is also paramount to provide solutions to local and global issues.
- Encourage transdisciplinarity in ocean sciences and integrate evidence from different fields of ocean sciences and marine knowledge holders;
- Increase funding for marine sciences and distribute financial resources equitably across disciplines and geographies for the development of integrated solutions in favor of ocean protection and societal adaptation;
- Ensure sustainable research practices which respect the ocean (eco-friendly marine vessels, prohibition of single-use plastic, carbon budgeting);
- Facilitate the mobility and exchanges of scientists, including Early Career Researchers and local marine actors;
- Invest in new generations of marine researchers, including improving the quality of life of Ph.D. students and post-doctoral researchers;
- Increase the number of available permanent positions in research to sustain long-term research projects, for a better understanding of the ocean in a changing world;
- Better manage, integrate, centralize and exploit ocean data that have been collected at different levels and times to improve understanding of the ocean in response to changes;
- Develop new data management and analysis tools to facilitate ocean monitoring and surveillance.
IV.2. Make the ocean an integral part of an environmental education program
Educational structures are a powerful tool to promote ocean literacy and raise awareness of anthropogenic pressures and threats. To ensure the legacy of SDG 14, an environmental curriculum including the ocean should be implemented in schools to enhance children’s connection to the marine environment.
- Create an environmental curriculum including the ocean in national educational programs, in line with local socio-environmental contexts, and support its implementation across countries, including small island developing States and the least developed countries:
- Enhance children’s familiarity of the marine environment by setting up projects related to the ocean for each level, structured around science-based interactive and in-person experiences, to build connections with the ocean and appreciate the services it provides;
- Transform societies into sustainable socio-ecosystems to preserve resilient ecosystem services and cultural heritage for all generations.
Photo credit
Eva Ternon / UPMC
Contact
Romain Le Moal / UBO
Mer et journalisme-2022
Pour répondre aux besoins de formation exprimés depuis de nombreuses années par les journalistes sur les sciences et technologies marines, l’École Universitaire de Recherche ISblue propose une école d’été de 2 jours à Brest, au sein de l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM). Cette formation destinée aux journalistes francophones des différents médias apporte un éclairage sur le thème général :
« Océans et climats »
L’école d’été Mer et Journalisme est coordonnée par Paul Tréguer et Pauline Letortu.
Date limite d’inscription : le 20 août 2022
Une formation animée par :
Intervenants
Stéphane de Vendeuvre
Journaliste, Club de la Presse de Bretagne
Stefan LALONDE (GO, IUEM)
Martial CAROFF (IUEM)
Jérémie BOURDOULOUS (projet Geopark Armorique)
Noémie COURANT (projet Geopark Armorique)
Olivier ABALLAIN (ESJL)
Ingrid PEUZIAT (IUEM)
Francq LECOCQ (CIRED)
Jean JOUZEL (IPSL)
Anne-Marie TREGUIER (IUEM)
Stéphane BLAIN (Sorbonne Univ.)
Hélène PLANQUETTE (IUEM)
Catherine JEANDEL (LEGOS)
Fabien PERRAULT (IPEV)
Christophe CASSOU (CERFACS)
Conférence introductive
Stefan LALONDE (CNRS, Geo-Ocean)
Et si nous remontions dans le temps ?
L’influence anthropogénique sur les teneurs atmosphériques en dioxyde de carbone, et par conséquent, le climat, emmène l’humanité vers un futur mal connu. Par contre, les archives sédimentaires enregistrent des millions années, voire des milliards d’années, d’un fonctionnement du cycle du carbone et des conditions climatiques bien différentes d’aujourd’hui. Dans cette présentation, nous allons réviser le fonctionnement du cycle du carbone et les traces des climats du passé préservé dans les archives sédimentaires, avec un regard particulier sur les perturbations extrêmes comme celle que nous vivons aujourd’hui.
Conférences thématiques
Franck LECOCQ | AgroParisTech, CIRED, co-auteur des ouvrages récents du GIEC
Atténuation du changement climatique
Cette conférence interactive présentera les principaux résultats du 6ème rapport du groupe III du GIEC, paru le 4 avril 2022, sur les options de lutte contre le changement climatique.
Ingrid PEUZIAT | UBO, LETG
Développement durable et nautisme
Le milieu du XXe siècle marque le début de la démocratisation du nautisme et parallèlement de nombreux ports de plaisance sont créés, souvent ex-nihilo, artificialisant ainsi les littoraux. Peu à peu ces ports sont devenus de véritables outils d’aménagement pour le développement des territoires et le nautisme une activité essentielle à l’économie littorale dans de nombreuses régions côtières. Mais aujourd’hui, les acteurs du nautisme doivent faire face à une multitude d’enjeux liés au vieillissement des plaisanciers, aux changements de pratiques, au développement d’un nautisme écoresponsable (éconavigation, enjeux énergétiques, recyclage des bateaux hors d’usage…). Cette conférence présentera les grands défis de la transition écologique du nautisme, et plus particulièrement de la plaisance, mais également les solutions mises en œuvre par les acteurs de la filière et les gestionnaires des espaces côtiers.
Stéphane BLAIN | Sorbonne Univ.
L’océan puits et source de CO2
L’océan est un puits de carbone qui absorbe environ un quart des émissions de carbone anthropique atténuant ainsi l’accumulation du CO2 dans l’atmosphère et ses conséquences sur le climat. Pourquoi n’en absorbe-t-il pas plus ou pas moins ? Quel va être le devenir de ce puits ? Le dernier rapport du GIEC montre clairement que l’objectif de 2°C à la fin du siècle ne sera pas atteint sans la capture d’une partie du CO2 que nous avons déjà émis. L’océan a-t-il un rôle à jouer dans ce contexte ? Au travers d’une réflexion simple sur les échelles de temps qui sont en jeu, l’objectif du séminaire est d’apporter quelques éléments de discussion sur ces questions.
Focus
COP vs. GIEC
Pourquoi les conclusions des rapports du GIEC ne passent que partiellement dans les COP ? Conséquences ?
Animateur : Franck LECOCQ (AgroParisTech, CIRED)
Intervenants : Jean Jouzel (IPSL), Christophe Cassou (CNRS, CERFACS), et Anne-Marie Tréguier (CNRS, ISblue)
3 Ateliers interactifs
Scientifiques et journalistes: comment travailler ensemble (au bénéfice des citoyens) ?
L’atelier «Scientifiques et journalistes: comment travailler ensemble (au bénéfice des citoyens) ?» se propose d’aborder les différences entre les démarches journalistique et scientifique. Objectif : faire appel à l’expertise scientifique de façon plus pertinente, en s’appuyant sur l’expérience réussie du site The Conversation. Une boîte à outils sera proposée : Comment lire efficacement une publication scientifique sans être expert soi-même ? Comment qualifier/choisir les bonnes sources ? Comment travailler ses angles ?
Animateur : Olivier ABALLAIN (École supérieure de journalisme de Lille)
Et si nous remontions le temps ?
À la suite de la conférence sur les variations climatiques au cours des ères géologiques, nous continuerons à scruter l’histoire du Globe terrestre. Après une courte introduction sur les Sciences de la Terre en général et le façonnement des paysages, un focus sera fait sur l’ancienne chaîne de montagnes hercynienne, datant d’environ 300 millions d’années, dont les reliefs fortement érodés forment l’ossature de nombreux massifs anciens, tel le Massif armoricain. Il y aura enfin une présentation du futur Geopark Armorique, en cours de labellisation UNESCO, dans un cadre d’échanges interactifs.
Pour appuyer le débat, plusieurs documents seront diffusés, dont des extraits du film documentaire de France TV réalisé par Michael Pitiot France: le fabuleux voyage et des courtes vidéos sur le Massif armoricain.
Animateur : Martial CAROFF (UBO, Geo-Ocean)
Intervenants : Jérémie BOURDOULOUS (directeur du patrimoine naturel au Parc naturel régional d’Armorique (PNRA)) et Noémie COURANT (coordinatrice du Geopark Armorique au PNRA).
Comment les scientifiques étudient‐ils les interactions océan‐climat ?
Lors de la mission océanographique SWINGS (pour South West Indian Geotraces Section) Hélène Planquette, Catherine Jeandel et toute leur équipe ont mené une mission d’exploration et de mesures dans l’océan austral. A bord du Marion Dufresne, de janvier à mars 2021, 48 scientifiques spécialisés dans les domaines de la chimie, biologie, physique, climatologie ont collecté des milliers d’échantillons, de la surface jusqu’aux abysses, depuis l’île de la Réunion jusqu’aux îles subantarctiques Marion, Prince Edward, Crozet, Kerguelen, Mc Donald et Heard. Leur principal objectif est de comprendre comment cette région océanique participe à la soustraction de CO2 atmosphérique et plus spécifiquement, comment les différents éléments chimiques essentiels au développement de la vie y sont apportés, transformés et transportés par les courants.
Cet atelier sera spécialement consacré à la recherche effectuée sur le bateau : ses objectifs, ses outils, la solidarité et la démarche qui accompagnent cette expédition depuis sa conception jusqu’à l’exploitation des résultats. Pour sensibiliser ces recherches à un public plus large, les dispositifs de communication et médiation qui ont été mis en place (site web, articles, liens presse, lien avec scolaires, documentaire à bord…) pourront être aussi discutés lors de cet atelier. Les échanges seront ponctués par des extraits du documentaire tourné par Sibylle d’Orgeval.
Animatrice : Hélène PLANQUETTE (CNRS, LEMAR)
Intervenants : Catherine Jeandel (CNRS, LEGOS), Fabien Pérault (CNRS, IPEV), Christophe Cassou (CNRS, CERFACS), Stéphane Blain (Sorbonne Univ.)