Séminaire Océan et Sociétés 5 : La gestion locale des catastrophes naturelles

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Séminaire Océan & Sociétés #5
Mercredi 28 mai 2025, Amphi D à l’IUEM et via zoom, 13h>14h

« La gestion locale des catastrophes naturelles »
Par Sonia Paty*, Professeure d’économie, Université Lyon 2, UMR GATE

« Comme le souligne le 6ème rapport d’évaluation du GIEC, les risques climatiques tendent à se multiplier et à s’aggraver, ce qui rend leur gestion de plus en plus complexe. En France, les récents épisodes cévenols et méditerranéens illustrent cette réalité, avec des coûts estimés à plusieurs millions d’euros. Selon les données GASPAR du Ministère de la transition écologique, près de deux tiers des municipalités françaises ont été touchées au moins une fois par une catastrophe naturelle depuis l’année 2000. En tant que responsables de la sécurité et de la gestion de crise, les maires jouent un rôle majeur lorsqu’une catastrophe naturelle survient car ils doivent coordonner la protection et l’assistance à la population. Quels sont les effets des catastrophes naturelles sur les budgets municipaux ? Les plans de prévention des risques naturels sont-ils efficaces ? Les maires sont-ils récompensés lorsqu’ils mettent en place de tels politiques locales de prévention ? Quels sont les déterminants locaux de la reconnaissance des catastrophes naturelles ?  »

*Sonia Paty est professeure d’économie à l’Université Lumière Lyon 2. Ses activités de recherches ont pour objectif de fournir une meilleure compréhension des effets de la décentralisation sur l’offre des biens et services publics locaux mais aussi sur les comportements des électeurs. Ses travaux s’inscrivent donc à la croisée de l’économie publique et de l’économie politique et les outils mobilisés sont ceux de la microéconomie appliquée. Elle coordonne le projet ANR Citizens sur l’implication des citoyens dans la décision publique locale et s’implique également dans un projet de Hub sur la gestion locale des catastrophes naturelles afin de mieux informer la population sur les risques naturels encourus, les politiques locales menées et les gestes de protection.

L’École d’Hiver du RZA 2025 : Dynamiques entre terre & mer

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Dynamiques entre terre & mer : une Breizh histoire de temps

Comment penser les socio-écosystèmes à travers le prisme des temporalités ? C’est la question centrale qui a animé l’édition 2025 de l’École d’Hiver du Réseau des Zones Ateliers (RZA), organisée cette année dans le cadre unique de la rade de Brest, à Logonna-Daoulas, du 3 au 7 mars 2025.
Durant trois jours, 25 jeunes chercheurs et chercheuses (doctorant·e·s et post-doctorant·e·s, ATER) ont plongé au cœur des dynamiques du continuum terre-mer, en explorant comment les échelles de temps influencent la recherche scientifique, la gestion des territoires et les politiques publiques.

Un programme interdisciplinaire et immersif

Au programme de cette semaine intense, sous un soleil radieux :
L’école d’hiver s’est ouverte avec trois conférences et interventions inspirantes :

  • Le cycle du Carbone à l’échelle des temps géologiques par Stefan Lalonde,
  • Les troubles du temps long de Rémi Beau
  • Le temps de l’accroit-sens par Olivier Ragueneau

Quatre ateliers thématiques pour expérimenter

Les participants ont été répartis en quatre groupes, pour leurs permettre de suivre quatre ateliers chacun explorant un axe clé du continum terre mer :

  • La qualité de l’eau et le transfert des contaminants dans le continuum terre-mer.
    Cet atelier se concentrait sur les problématiques liées à la qualité de l’eau dans le fond de la rade de Brest, notamment les micro-algues toxiques (Alexandrium minutum) et la résistance aux antibiotiques. Des prélèvements et mesures ont réalisés en mer (avec le navire Hésione) et dans les rivières environnantes afin d’évaluer les paramètres physico-chimiques et bactériologiques dans le continuum terre-mer. Les échantillons ont été analysés dans un laboratoire nomade à Moulin Mer.
  • Trajectoire socio-écosystémique d’un système agro-marin : Temps écologique et temps des sociétés, complexité d’une gouvernance renouvelée
    Cet atelier a exploré la trajectoire socio-écosystémique du continuum Terre-Mer en rade de Brest, à travers une approche pluridisciplinaire mêlant biologie, écologie, histoire, archéologie, sociologie et gouvernance. Quatre sous-ateliers ont proposés proposent des temps d’observation de terrain, des rencontres avec des acteurs locaux (producteurs d’huitres et de coquilles st jacques, pêcheurs, agriculteurs, élus de Brest Métropole, TerraRade) des réflexions collectives sur les dynamiques écologiques, sociales et politiques à l’œuvre dans ce territoire agro-marin. L’objectif était de faire émerger une compréhension renouvelée de ce continuum et d’envisager des formes de gouvernance plus cohérentes et durables
  • Méthodologie en arts et sciences – Penser continuum et temporalités : L’apport des arts et des sciences pour renouveler notre regard sur les socio-écosystèmes.
    Cet atelier proposait une exploration transdisciplinaire des liens entre arts, sciences et société pour renouveler notre rapport aux socio-écosystèmes littoraux et aux bassins versants. À partir d’exemples concrets (Molène, Aulne Maritime, fleuve Piave), les participants et participantes ont découvert des démarches de recherche-création et de recherche-action intégrant le temps long, la trace et les représentations sensibles du vivant. L’objectif était de développer des méthodes innovantes de co-construction de la recherche et de favoriser une culture commune entre disciplines à travers les pratiques artistiques.
  • La gestion des risques côtiers à travers une mise en situation par le jeu sérieux.
    Cet atelier proposait une mise en situation sous forme de jeu sérieux pour explorer les enjeux de la gestion des risques côtiers dans un contexte fictif mais réaliste avec le jeu sérieux développé par AMURE ; Risques côtiers à Plonevez-les-Flots . Les participant·es, dans la peau d’agents de différents services municipaux, ont arbitrés entre contraintes budgétaires, attentes des habitants et réduction de la vulnérabilité au changement climatique. L’objectif est de favoriser une approche systémique et interdisciplinaire des problématiques complexes à l’interface Homme-Nature, tout en interrogeant les pratiques de collaboration.

Deux soirées ont été organisées : une sur la médiation scientifique de la Zone Atelier Brest Iroise, avec : le stand du Projet ISblue SEALEX-PACTE (Clara Valero & Lucas Bosseboeuf), le poster interactif Evol’Iroise” (Aurélie Penaud & Sébastien Hervé) et le stand Réalité Virtuelle (Maxime Kernec & Charlotte Gasne–Destaville) et un atelier participatif sur l’engagement des chercheurs et chercheuses organisé par Mélanie Raimonet et Olivier Ragueneau.

Une restitution originale et créative

Tout au long de la semaine, les échanges ont été enrichis par la Troupe PIBA, qui a accompagné les participants dans une restitution innovante mêlant sciences, narration radiophonique et mise en scène. Une belle manière d’explorer comment transmettre autrement la complexité des socio-écosystèmes !

Un espace de dialogue et d’engagement

Loin d’être un simple séminaire académique, cette école d’hiver a été un véritable espace de co-construction, favorisant les échanges entre disciplines et acteurs du territoire. Comment intégrer les enjeux de temporalité dans nos recherches et nos actions ? Cette question a traversé toutes les discussions, et a fait émerger de nouvelles perspectives pour penser les socio-écosystèmes.

 

TRANSPEL : Colloque interdisciplinaire sur les petits pélagiques

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Le Colloque TRANSPEL « Les petits poissons pélagiques au cœur de socio-écosystèmes en transition » aura lieu au Pôle Numérique Brest-Iroise (Plouzané) du 1er au 4 Avril 2025.

Ce colloque vise à partager les connaissances et fédérer scientifiques et professionnels autour de la thématique inter-disciplinaire des petits poissons pélagiques et de leurs filières. Il s’appuiera sur la restitution de résultats issus de 4 projets de recherche fondamentale et appliquée considérant les petits pélagiques comme un compartiment central du socio-écosystème: OMEGA (Flagship IsBlue), DEFIPEL (financement FFP), FORESEA (financement DS IFREMER) et DELMOGES (financement MTE, DGAMPA et FFP) qui se terminent tous en 2024 ou 2025. Ces projets reposent tous sur une méthodologie interdisciplinaire (écologie, économie et sociologie), et sont fortement complémentaires pour l’analyse de l’impact des changement environnementaux et anthropiques sur la résilience des écosystèmes pélagiques et des filières et services associés.

En complément de la conférence scientifique, un événement grand public sera organisé le mercredi 2 Avril à 20h30 à l’auditorium d’Océanopolis :
Sardines, anchois, maquereaux…: petits poissons bleus, grands enjeux’ : Les petits poissons pélagiques, ou poissons bleus, tels que l’anchois, le sprat, le maquereau, et bien sûr la sardine, sont au cœur de multiples enjeux. Au delà de représenter ~30 % des captures de poissons au niveau mondial (25% dans l’hexagone), ce sont des espèces fourrages qui alimentent les plus gros poissons et les mammifères marins. Ils sont riches en nutriments essentiels comme les Omega 3, et synonymes de forte valeur patrimoniale et économique dans de nombreux territoires : pensons à la sardine dans les ports et les conserveries françaises ! Mais ils sont aussi confrontés aux changements environnementaux en cours, qui semblent impacter leur croissance et leur survie.

Dans cette conférence, nous aborderons ces enjeux aux travers de 3 mini tables-rondes présentant :

  • la sardine en tant qu’objet patrimonial, économique et social, alors que nous fêtons les 100 ans de la grève des « Penn Sardin »,
  • la campagne scientifique d’évaluation des petits poissons pélagiques et de leur écosystème du golfe de Gascogne, qui fête ses 25 ans, et
  • les liens étroits entre la santé des océans, des petits pélagiques et des populations humaines, dans un contexte de changement climatique.

Les intervenants seront :

  • Marie Hascoet, OFB/PNMI, Chargée de mission « patrimoine culturel maritime et éducation à l’environnement » (Conservation)
  • Fabienne Daurès, Cadre de recherche Ifremer, UMR AMURE (Economie)
  • Sigrid Lehuta, Cadre de Recherche Ifremer, UMR DECOD (Halieutique)
  • Mathieu Doray, Cadre de Recherche Ifremer, UMR DECOD, Coordinateur scientifique de la campagne PELGAS (Halieutique)
  • Erwan Duhamel, Technicien Ifremer, UMR DECOD, Coordinateur opérationnel de la campagne PELGAS (Halieutique)
  • Pierre Petitgas,  Directeur adjoint du département Ressources Biologiques et Environnement de l’IFREMER (Halieutique)
  • Jean-Baptiste Romagnan, Cadre de recherche, UMR DECOD (Océanographie biologique)
  • Martin Huret, Cadre de recherche Ifremer, UMR DECOD (Océanographie biologique)
  • Marie Vagner, Chargée de recherche CNRS, UMR LEMAR (Physiologiste)
  • Laure Pecquerie, Chargée de recherche IRD, UMR LEMAR (Halieutique)

 

Stand Up for Science !

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L’Université et la recherche font aujourd’hui l’objet d’attaques d’une ampleur inédite. L’offensive est particulièrement alarmante aux États-Unis, où les institutions de recherche, les agences de régulation, les droits civiques et les fondements mêmes de la démocratie sont mis à mal par l’administration Trump et le « Département de l’efficacité gouvernementale » (DOGE) de M. Musk. La solidarité internationale s’avère d’autant plus indispensable que de semblables menaces pèsent sur l’Europe.

En écho à la journée Stand-up for science initiée aux États-Unis, des appels à des actions de mobilisation ont été organisés (marches, rassemblements, colloques, présentations expérimentales, etc.) le 7 mars, dans chaque ville universitaire de France. L’objectif était clair : défendre les sciences et les humanités, la liberté académique et l’Université comme piliers d’une société démocratique.

Pour participer à cet appel, un rassemblement a eu lieu sur le parvis de l’IUEM à 12h30. Largement suivi par la communauté IUEM et nos collègues du Technopôle il a  été immortalisé par une photo de groupe (merci à Sylvain Petek) et fait l’objet d’articles dans la presse locale.

 

Plus d’infos sur le mouvement national

L’article de Ouest-France

Edition 2025 de la formation Comprendre les enjeux environnementaux de l’économie maritime

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Du 7 au 11 juillet 2025  aura lieu la formation « Comprendre les enjeux environnementaux de l’économie maritime » organisée conjointement par le Campus mondial de la mer et l’UBO. Cette formation se déroulera à Brest et à Roscoff et sera comme l’édition précédente organisée en deux sessions : la session initiation et la session approfondissement.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 30 avril 2025 sur ce lien.

 

IMBC 2025

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Date d’ouverture des inscriptions et de la soumission de résumés : 15 janvier 2025

Inscription et soumission des résumés sur le site web IMBC2025

L’IMBC

L’International Marine Biotechnology Conference est la conférence majeure sur les biotechnologies marines, réunissant depuis 1989 les leaders mondiaux du secteur. Elle a pour objectif d’informer et de faciliter les échanges entre étudiants, chercheurs, technologues, décideurs et industriels. Les IMBCs attirent des participants locaux et internationaux, offrant une plateforme de communication entre les sociétés savantes internationales travaillant sur les biotechnologies marines. L’IMBC est organisé sous l’égide le l’IMBA (International Marine Biotechnology Association) et est associé au journal “Marine Biotechnology”.

La philosophie de l’IMBC pour le XXIe siècle repose sur l’application des avancées scientifiques dans les domaines des sciences marines, de la biologie moléculaire, de l’ingénierie et des technologies de l’information pour mieux comprendre les écosystèmes marins. L’objectif est de développer de nouveaux produits, procédés ou services tout en assurant une gestion durable des ressources marines. Les biotechnologies marines, qui allient recherche fondamentale et appliquée, sont cruciales pour des innovations dans des secteurs tels que la santé, l’alimentation, la cosmétique, la dépollution et la production d’énergie.

Conférence 2025

Les conférences couvriront des sujets variés, de la pharmacologie marine aux bioénergies. Elles rassembleront des experts de renommée internationale, assurant ainsi des échanges scientifiques de haut niveau.

L’IMBC favorise le développement de partenariats internationaux entre laboratoires, universités et entreprises, accélérant ainsi la recherche et l’innovation, et la création de consortiums. En promouvant les découvertes et en renforçant le dialogue global, l’IMBC vise également à rédiger une feuille de route pour le développement des solutions innovantes et durables pour l’avenir des biotechnologies marines.

Conférences plénières

Lundi 7 juillet, Brest


Dévoiler le potentiel caché des microbes de l’environnement

Faire progresser la biotechnologie marine grâce à des techniques omiques de pointe sur une seule cellule


Haruko Takeyama | Waseda University, Japan


Haruko Takeyama a obtenu son doctorat en ingénierie au département de biotechnologie de l’Université d’agriculture et de technologie de Tokyo en 1992. De 1991 à 1994, elle a été chercheuse au Rosenstiel School of Marine and Atmospheric Science de l’Université de Miami. Elle a progressé dans les rangs académiques à l’Université d’agriculture et de technologie de Tokyo, occupant les postes de maître-assistante de 1994 à 1999, de maître de conférences de 1999 à 2005, puis de professeur de 2005 à 2007 au département de biotechnologie. En 2007, elle a été nommée professeure à l’Université de Waseda, au sein de la Faculté des sciences avancées et de l’ingénierie, Département des sciences de la vie et des biosciences médicales (http://www.takeyama-lab.sci.waseda.ac.jp/). Depuis 2009, elle est directrice de l’Institut intégré des sciences réglementaires au sein de l’Organisation de recherche pour l’innovation nano et vie de l’Université de Waseda. En juillet 2016, elle a été nommée directrice du laboratoire d’innovation ouverte sur les mégadonnées computationnelles en bio-informatique de l’AIST (Institut National des Sciences et Technologies Industrielles Avancées) et de l’Université de Waseda, tout en occupant un poste de chercheuse associée à l’AIST. Depuis 2020, elle est responsable de projet pour le programme de recherche Moonshot dans les domaines de l’agriculture, de la foresterie et des pêches. Depuis 2023, elle occupe le poste d’officier de programme dans le domaine de la recherche en biotechnologie au sein du programme ASPIRE (Adopting Sustainable Partnerships for Innovative Research Ecosystem) à l’Agence japonaise pour la science et la technologie (JST) et est membre du Conseil des sciences du Japon. Elle a également été vice-présidente de l’Association Internationale de Biotechnologie Marine. Ses recherches couvrent les sciences de l’environnement, la microbiologie, la biotechnologie et les technologies génomiques. Ses intérêts actuels incluent l’utilisation des ressources biologiques et génétiques environnementales, l’analyse métagénomique, l’analyse unicellulaire et le développement de technologies de soutien.

Mardi 8 juillet, Brest

Conférence grand public


Un océan, une planète, une santé


Gilles Boeuf | Sorbonne Université, France


L’eau est la molécule-clé du vivant, c’est le solvant universel et tous les êtres vivants, des bactéries à l’humain, sont constitués d’eau liquide. Un bébé humain à la naissance c’est 75 % d’eau liquide, un adulte entre 58 et 66 %, notre cerveau 80 % ! Sans eau, un écosystème devient très rapidement un désert sur la Terre, avec beaucoup moins de biodiversité. La vie est née dans l’océan ancestral, il y a un peu moins de 4 milliards d’années et vers un milliard d’années pour les bactéries, 500 millions pour la vie organisée, elle parvient à sortir de l’eau pour aller vers les continents, ceci plusieurs fois, à différentes époques et sous différentes formes. L’océan aujourd’hui est en connectivité, il est salé et plus stable que les environnements terrestres. Il est le principal régulateur du climat. Tous les écosystèmes vivants, marins et terrestres, sont aujourd’hui affectés par les activités humaines, destructions massives, pollutions, surexploitations et disséminations anarchiques d’espèces vivantes. Et le changement climatique est en accélération constante ! Tout ceci a évidemment des répercussions sur la santé des écosystèmes, et celle de tous les êtres vivants, y compris l’humain. Nous nous attacherons donc ici à préciser la notion du programme « One Health », une « seule santé », en développant les approches de sciences participatives, celles de bio-inspiration (solutions basées sur la nature), et les actions actuellement engagées sur le programme « une seule santé » actionné en France au niveau de l’état et des Régions.

Gilles Boeuf, Sorbonne-Université, Paris, Laboratoire Arago, Banyuls-sur-mer, AgroparisTech, Paris-Saclay CEEBIOS, Paris. Gilles Boeuf est Professeur émérite à Sorbonne Université (affecté au Laboratoire Arago à Banyuls-sur-mer) et professeur consultant à AgroParisTech. Il a passé 20 ans à l’IFREMER à Brest. Il a présidé 7 ans le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) à Paris. Il est océanographe, spécialiste de physiologie environnementale et de biodiversité. Il a été élu professeur invité au Collège de France en 2013-2014 sur la chaire « Développement durable, environnement, énergie et société ». Il a été deux années conseiller scientifique pour la COP21 au cabinet de Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer. Il a été 5 ans membre du Bureau de l’IPBES, International Platform for Biodiversity and Ecological Services (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) auprès des Nations-Unies.  Il est actuellement président du CEEBIOS (Centre d’étude et d’expertise pour l’étude du Bio-mimétisme et la Bio-inspiration. ll a reçu en 2012 la Grande Médaille Albert 1er de Monaco pour l’ensemble de sa carrière, dédiée aux mers et à l’océan. ll a été président du Comité de transformation écologique des JO, Paris 2024 Il est élu Conseiller Régional, en Nouvelle Aquitaine, en charge du programme One Health.

Mercredi 9 juillet, Lorient


Composés marins antibiofilm


Pr. Ruangelie Edrada-Ebel | Strathclyde Institute of Pharmacy and Biomedical Sciences, University of Strathclyde Scotland


Directrice du groupe de Métabolomique des Produits Naturels (NPMG). Expertise : Isolement de produits naturels et élucidation de leur structure (techniques spectroscopiques). Domaine de recherche : Métabolomique pour l’identification et l’optimisation biotechnologique de la production de métabolites secondaires bioactifs chez des micro-organismes d’origine marine.

10 sessions


10 sessions sont prévues, ainsi que des masterclasses.

La journée du mercredi 9 juillet sera délocalisée à:


Médicaments marins, composés bioactifs et nutraceutiques


Dr. Gaétan BURGAUD | LUBEM, INRAE, Université Bretagne Occidentale, France

Prof. Antje LABES | Flensburg University of Applied Sciences, Germany


La session sur les médicaments marins, les composés bioactifs et les nutraceutiques explorera le vaste potentiel des substances d’origine marine pour la santé et le bien-être. Cette session vise à approfondir la découverte et la caractérisation de composés bioactifs provenant d’organismes marins, tels que les macroalgues, les éponges et les micro-organismes des trois domaines de la vie, pour des applications thérapeutiques et pharmaceutiques. Cette session explorera également les nutraceutiques innovants qui tirent parti de la biodiversité marine pour prévenir et traiter les maladies tout en favorisant le bien-être. En outre, les défis et les solutions pour surmonter les goulets d’étranglement liés à la production durable et au développement de produits seront abordés.


Omique et biotechnologie des algues marines


Dr. Matthieu GARNIER | Unité de recherche du département Océanographie et Dynamique des Ecosystèmes, IFREMER, France

Prof. Izabela MICHALAK | Wroclaw University of Science and Technology, Faculty of Chemistry, Department of Advanced Material Technologies, Poland


Le thème « Omique et biotechnologie des algues marines » se concentre sur l’étude des algues marines par le biais des technologies omiques, telles que la génomique, la protéomique et la métabolomique. Ce thème explore les propriétés génétiques et biochimiques des algues afin d’exploiter leur potentiel pour des applications dans les domaines de la biotechnologie, de la médecine et de l’agriculture, par exemple. Il met l’accent sur le développement de bioprocédés et de produits durables dérivés des algues marines. L’objectif est d’exploiter la diversité des algues pour trouver des solutions innovantes dans diverses industries.


Changement climatique, facteurs de stress environnementaux et biotechnologie marine


Prof. Anne-Marie TRÉGUIER | LOPS, CNRS, Université Bretagne Occidentale

Prof. Chris BOWLER | Institut de Biologie de l’École Normale Supérieure, Paris, France


Le thème « Changement climatique, facteurs de stress environnementaux et biotechnologie marine » examine les incidences des changements environnementaux mondiaux sur les écosystèmes marins et explore les solutions biotechnologiques. Ce thème vise à comprendre comment les facteurs de stress induits par le climat, tels que l’acidification et le réchauffement des océans, affectent la biodiversité et les ressources marines. Il met l’accent sur le développement de biotechnologies innovantes pour atténuer ces impacts et promouvoir la résilience des écosystèmes. L’objectif est de mobiliser la science pour une gestion durable des ressources marines dans un monde en mutation.


Approche innovante de l’aquaculture durable


Dr. Gercende COURTOIS DE VICOSE | Universidad de Las Palmas de Gran Canaria, Spain

Dr. Bastien SADOUL | Pôle Halieutique, Mer et Littoral, UMR DECOD, Institut Agro Rennes Angers, France


Les approches novatrices de l’aquaculture et de la pêche durables visent à faire progresser les pratiques qui concilient productivité et responsabilité environnementale et sociale. Ce thème explore les technologies de pointe, la gestion basée sur les écosystèmes et les méthodes efficaces en termes de ressources pour améliorer la durabilité de l’aquaculture et de la pêche. Il met l’accent sur la réduction de l’empreinte environnementale, l’amélioration de l’utilisation des ressources et la promotion de la conservation de la biodiversité. L’objectif est de garantir la sécurité alimentaire à long terme tout en protégeant les écosystèmes marins.


Biomatériaux et minéralisation


Prof. Antoine LE DUIGOU | IRDL Institut Dupuy de Lôme, Université Bretagne Sud UBS, France

Prof. Susana FERNANDES | Institut des Sciences Analytiques et de Physico-Chimie pour l’Environnement et les Matériaux- Université de Pau & Pays Adour, France


Les biomatériaux et la minéralisation explorent les processus naturels de la biominéralisation et leurs applications dans le développement de matériaux avancés. Ce thème se concentre sur la structure, la formation et les propriétés des minéraux produits par les organismes, tels que les coquillages et les squelettes de coraux. Il met l’accent sur les matériaux innovants bioinspirés par ces processus et destinés à la médecine, à la construction et à la technologie. L’objectif est d’exploiter l’ingéniosité de la nature pour trouver des solutions durables et fonctionnelles en matière de matériaux.


Nouveaux aliments issus de l’océan


Dr. Hélène MARFAING | CEVA Centre Etudes et de Valorisation des Algues, France
Prof. Concetta MESSINA | Department of Earth and Marine Sciences DiSTeM, University of Palermo, Trapani, Italia


La session « Nouveaux aliments issus de l’océan » se concentre sur l’exploration de nouvelles sources alimentaires durables dérivées des écosystèmes marins. Elle examine le potentiel des espèces marines sous-utilisées, telles que les algues, les micro-organismes, pour la nutrition et l’innovation culinaire. Cette session met l’accent sur le développement d’aliments fonctionnels et respectueux de l’environnement qui peuvent répondre aux défis mondiaux en matière de sécurité alimentaire. L’objectif est d’exploiter les diverses ressources de l’océan pour proposer des options alimentaires saines et durables.


Carbone bleu, bioénergie marine et biocarburants


Prof. Lieve LAURENS | National Renewable Energy Laboratory, Denver, USA
Prof. Céline LAROCHE | Institut Pascal, Université Clermont Auvergne, France


« Carbone bleu, bioénergie marine et biocarburants » explore le potentiel des solutions basées sur les océans pour atténuer le changement climatique et contribuer à la bioéconomie durable naissante, tout en promouvant et en intégrant les énergies renouvelables. Ce thème se concentre sur les capacités de piégeage du carbone des écosystèmes marins tels que les forêts de laminaires, les mangroves, les herbiers marins et les marais salants. Il examine également le développement de biocarburants marins et de bioénergie à partir d’algues et d’autres organismes marins, grâce à des récoltes et des élevages durables et à la mise en œuvre de processus innovants. L’objectif de cette session est de présenter des concepts qui exploitent les ressources de l’océan pour la production d’énergie durable tout en favorisant la résilience climatique et les communautés côtières.


Microbiologie marine, symbiose marine et écologie marine


Dr. Narsinh THAKUR | CSIR-NIO National Institute of Oceanography, Goa, India
Dr. Charlotte CORPOREAU | Laboratoire CNRS des sciences de l’environnement marin LEMAR, Ifremer, France


La session « microbiologie marine, symbiose marine et écologie marine » se concentre sur la compréhension des interactions complexes entre les micro-organismes et leurs hôtes dans un environnement marin en évolution. Ce thème explore le rôle des microbes dans les cycles nutritifs marins, dans la santé et la maladie des hôtes, et dans la durabilité environnementale. Il examine également les relations symbiotiques, où les organismes vivent en partenariat mutualiste, et leur importance écologique. L’objectif est d’approfondir notre connaissance des écosystèmes marins et de promouvoir leur santé et leur résilience.


Maladies et immunologie en aquaculture


Prof. Claire GACHON | Museum National d’Histoire Naturelle MNHN, France
Prof. Isabelle ARZUL | IFREMER, France


La session « Maladies et immunologie en aquaculture » se concentre sur la compréhension et la gestion des problèmes de santé des espèces aquatiques afin de garantir une exploitation durable. Ce thème explore les mécanismes de développement des maladies, les réponses immunitaires et les interactions pathogènes chez les algues, les poissons et les crustacés cultivés. Il met l’accent sur les stratégies innovantes de prévention des maladies, de diagnostic et de renforcement immunitaire. L’objectif est de soutenir la croissance de l’aquaculture en améliorant la santé des animaux et en minimisant l’impact sur l’environnement.


Innovation bleue, de la science à la politique


Dr. Emma QUILLEROU | AMURE, IUEM, France
Dr. Pierre FAILLER | Centre for Blue Governance, Portsmouth, UK


« Innovation bleue, de la science à la politique », se concentre sur la traduction de la recherche scientifique en politiques concrètes pour une gestion durable des océans. Cette session explore les solutions innovantes en matière de sciences marines, de technologie et de conservation qui peuvent éclairer les décisions politiques. Elle met l’accent sur la collaboration entre les chercheurs, les décideurs politiques et l’industrie pour relever les défis liés aux océans. L’objectif est de favoriser les stratégies fondées sur des données probantes qui soutiennent à la fois la protection de l’environnement et la croissance économique dans les secteurs marins.

3 masterclasses


Ingrédients et produits cosmétiques


Dr. Laurence MESLET-CLADIERE | LUBEM, UBO


La Terre est recouverte à 70 % de mers et d’océans. Cet environnement marin représente une source considérable de richesse économique. Cette richesse pourrait être encore bien plus importante si nous avions une meilleure connaissance de cet environnement en grande partie inexploré. Une étude menée par le WWF en 2015 sur l’économie des océans, intitulée Reviving the Ocean Economy, a indiqué que si les mers et les océans constituaient un pays, il se classerait au 7ᵉ rang des puissances économiques mondiales (Marine Cosmetics, 2024).

Les océans et les mers servent également de source d’inspiration pour les produits cosmétiques. Aujourd’hui, les consommateurs recherchent de plus en plus des produits du quotidien sains et innovants, ce qui stimule la recherche de nouveaux ingrédients issus de l’environnement marin. La Bretagne est le leader de la cosmétique marine en France, avec plus de 250 entreprises impliquées dans le secteur des cosmétiques, allant de la recherche de nouveaux ingrédients à la fabrication de produits cosmétiques, en passant par les centres de thalassothérapie utilisant des produits marins. De plus, la Bretagne joue un rôle clé dans la fourniture d’ingrédients marins au marché international.

Cette Master Class sur la cosmétique marine offre une opportunité unique de réunir les acteurs de la filière bretonne de la cosmétique marine et les participants du congrès IMBC 2025. Les discussions porteront sur des sujets tels que la recherche de nouveaux ingrédients innovants ou le développement de nouveaux tests de produits cosmétiques en lien avec la biotechnologie marine.


Défis d‘une approche multidisciplinaire de l’innovation

Explorer les microalgues arctiques ensemble


Dr. Johann LAVAUD | LEMAR, CNRS, IUEM

Dr. Betty QUEFFELEC | AMURE, UBO, IUEM


L’innovation consiste à travailler aux frontières des connaissances et des sciences actuelles, ce qui implique de nombreux inconnus. Elle repose sur la mobilisation réussie des sciences naturelles pour mieux comprendre l’environnement naturel, des sciences médicales pour tester des applications médicales potentielles, et des sciences économiques pour évaluer les facteurs pouvant favoriser ou freiner la capacité d’innovation. Une bonne compréhension du cadre juridique permet d’intégrer conservation, innovation et partage des bénéfices en impliquant les parties prenantes et les ayants droit.

L’objectif de cet atelier est d’aborder les défis liés à un dialogue efficace entre disciplines académiques, illustré par l’exemple des microalgues arctiques dans le cadre du projet ArDco.


Coproduits marins

Construisons ensemble des chaînes de valeur pour une économie bleue durable


Jean-Pascal BERGÉ | Upcyclink, France

Franck HENNEQUART | Algaia, France


La valorisation des coproduits marins, qu’ils soient d’origine animale ou végétale, représente un formidable potentiel d’innovation et de transformation pour l’industrie maritime. En combinant nos expertises complémentaires dans le traitement des algues et la valorisation des ressources marines, nous explorerons comment construire collectivement de nouvelles chaînes de valeur durables.

Cet atelier mettra en avant les nombreuses possibilités de valorisation – des ingrédients fonctionnels aux biomatériaux innovants – tout en examinant les conditions nécessaires à une collaboration réussie entre les acteurs industriels. L’accent sera mis sur les synergies potentielles et les opportunités de développement permettant de transformer ces ressources en solutions économiquement viables et respectueuses de l’environnement.

Télécharger le programme de la conférence

Conférence dirigée par

Prof. Claire Hellio et Prof. Nathalie Bourgougnon

Comité scientifique international

Prof. Song Qin (président IMBA)
Prof. Haruko Takeyama (vice-présidente IMBA)
Prof. Tiago H. Silva (président ESMB)
Prof. Concetta Messina (ancienne présidente ESMB)

Comité local d’organisation

UBO- LEMAR et LUBEM : Claire Hellio et Laurence Meslet
UBS – LBCM : Nathalie Bourgougnon​ et Alexis Bazire
Sorbonne Université : Simon Dittami et Catherine Leblanc​
MHNH : Nadia Améziane
Sous comité UBO : Stéphanie Madec et Zoe Morreeuw
Sous comité Sorbonne Université : Simon Dittami, Catherine Leblanc, Philippe Potin, Lionel Cladiere et Anne Claire Baudoux
Sous comité MNHN : Guillaume​ Massé
Sous comité UBS : Isabelle​ Linossier

Bienvenue en Bretagne

La conférence est organisée à Brest, dans les locaux de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), site de résidence de l’European Society for Marine Biotechnology depuis 2014. Des sessions seront également organisées à la station marine de Roscoff, la station marine MNHN de Concarneau et l’Université de Bretagne Sud permettant aux conférenciers de visiter des sites stratégiques.

Dotée d’un littoral vaste et riche, de compétences académiques et industrielles fortes (70 entreprises) sur l’ensemble de la région, la Bretagne s’est imposée comme un acteur de premier plan en matière de bioressources marines au profit de nombreuses industries :

  • Cosmétiques
  • Agroalimentaire
  • Utilisation des sous-produits de la pêche, des déchets de filetage et et des résidus de ramassage des coquillages
  • Emballage
  • Peintures
  • (C) Sébastien HERVE

  • (C) Mathieu Le Gall

  • ©Jean-Yves Guillaume

  • Frédéric Le Mouillour/Brest métropole océane

  • (C) Martin Viezzer

Brest est une métropole de 400 000 habitants, zone touristique autant que bassin de vie. De nombreux hôtels allant de 1 à 4 étoiles sont situés dans Brest avec des prix allant de 50 € à 150 € par nuit. Des chambres pour les étudiants sont également disponibles dans le centre de Brest à 10 min en tramway de Brest Arena. La ville et sa périphérie possèdent de nombreux équipements et points d’intérêt attractifs, tels que Océanopolis, les Ateliers des Capucins reliés au centre-ville par le premier téléphérique urbain de France, le Conservatoire botanique National de Brest. La ville a été récemment classée  » Ville d’art et d’histoire « . Innovante et ouverte sur le monde, Brest se distingue des autres villes françaises par ses liens avec le milieu marin, ainsi que par son secteur des sciences et technologies marines de pointe. C’est d’ailleurs du port de Brest que sont partis de grands explorateurs à la découverte de nouveaux mondes : La Pérouse, Kerguelen, Bougainville… Brest a une gare TGV en centre-ville et est doté d’un aéroport international proche du centre-ville, avec un service de navette et de tramway. L’aéroport international de Brest Bretagne propose quelques vols internationaux et un large choix de vols via Paris (Orly ou Charles de Gaulle).

Dates importantes


Date d’ouverture des inscriptions et de la soumission de résumés : 15 janvier 2025

Date limite de soumission des résumés : 1er Mai 2025 (Oraux) et 15 Mai 2025 (Posters)

Date limite de sélection des résumés : 15 Mai 2025

Date limite d’inscription pour les présentateurs : 31 mai 2025

Date limite d’inscription pour les participants (sans présentation) : 31 mai 2025


Inscription et soumission des résumés sur le site web IMBC2025

Frais d’inscription


Chercheur, entreprise : 500€ HT

Chercheur, membre IMBA/ESMB : 450€ HT

Jeune chercheur, doctorant : 300€ HT

Ressources


Template pour les abstracts Recommandations pour les posters