Série Suivi Géomorphologique
Quoi ?
Cet observatoire concerne principalement les côtes d’accumulation constituées des cordons de galets et des plages de sables, et dans une moindre mesure, les falaises meubles. Cela représente à l’heure actuelle une quarantaine de sites répartis sur les trois départements bretons du Finistère, des Côtes d’Armor et du Morbihan (figure 1).
Historique :
- 2002 : Lancement par GEOMER de la série d’observation du trait de côte – géomorphologie dans le cadre de l’observatoire du domaine côtier (ODC) de l’IUEM avec le suivi de 4 sites en Mer d’Iroise (les plages de Porsmilin, de Trégana, de Corsen, et des Blancs-Sablons).
- 2005 : Intégration de nouveaux sites hors-mer d’Iroise, de nouveaux acteurs (LDO UM 6538 CNRS) et de nouveaux moyens d’instrumentation via le Pôle Image (drone, lidar terrestre, sondeur multifaisceaux)
- 2010 : création d’un SOERE (Système d’Observation et d’Expérimentation à long terme pour la Recherche en Environnement) : réseau d’observation multi-sites et intégré de plages avec 3 Systèmes d’Observation :
- Caen SO « DYnamique du trait de Côte » - SO DYC
- Montpellier SO « Littoral - Trait de côte » - SOLTC
- Brest SO « DYnamique MOrphosédimentaire et VULnérabilité » - SO DYMOVUL
- 2012 : Elargissement du SOERE Trait de côte à 4 OSU (Nantes, Bordeaux, Aix-Marseille, La Réunion)
- 2014 : Labellisation du Service National d’Observation DYNALIT coordonné par l’IUEM – Extension à deux nouveaux environnements : Falaises et Embouchures. Ce service comprend 26 sites (dont trois bretons communs à la Série Suivi Géomorphologique) répartis sur les trois façades maritimes de la France métropolitaine et à La Réunion.
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2015 : l’observation du morpho-dynamisme du littoral à l’IUEM se décline en deux actions, dans une dynamique d’enrichissements mutuels :
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Une action locale : Série Suivi Géomorphologique (dans le cadre de l’Observatoire du Domaine Côtier de l’IUEM). Cette action représente une quarantaine de sites répartis sur les trois départements bretons du Finistère, des Côtes d’Armor et du Morbihan. Responsable : Serge Suanez
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Une action nationale : DYNALIT (labellisé SOERE par AllEnvi depuis 2011 pour la partie ‘Côtes Sableuses’ et SNO par INSU/CNRS depuis 2014 pour l’ensemble des 26 sites dans 3 environnements : ‘Côtes Sableuses’, ‘Embouchures’, Falaises)
Figure 1. Localisation des sites de mesures topo-morphologiques de l’ODC-IUEM pour l’observation du trait de côte
Comment ?
Objectifs :
- Approche fondamentale : Décrypter le signal du changement des conditions météo-marines au travers des dynamiques morpho-sédimentaire de la frange littorale.
- Approche appliquée : Elaborer une série d’observation sur l’évolution et la morphologie du trait de côte à long terme pour accompagner les politiques de gestion et d’aménagement de la zone littorale.
- Approche transdisciplinaire : Produire des séries de données suffisamment longues et pertinentes pour la calibration des modèles existants dans le domaine de l’ingénierie (modèles 2D et 3D sur l’évolution des plages).
Paramètres mesurés :
Le suivi topo-morphologique repose sur l’acquisition de trois types de levés qui sont réalisés en fonction de la morphologie du littoral :
- mesure de profils de plage supra et intertidale le long de radiale(s) perpendiculaire(s) au trait de côte, offrant une vision en deux dimensions des changements altitudinaux d’une plage. Ce type de levé le plus commun est plus facile à mettre en œuvre quelle que soit la morphologie de la plage.
- mesure du trait de côte obtenu par photo-interprétation pour les périodes les plus anciennes, et par mesure de terrain pour l’actuel. La limite de référence généralement retenue pour définir la position du trait de côte correspond à la limite entre la végétation dunaire et les sables vifs de haut de plage (ce type de levé n’est donc possible que lorsque la plage présente une morphologie dunaire bien marquée). Cette information offre une vision en deux dimensions des changements en plan de la ligne de rivage (cinématique du trait de côte).
- levés surfaciques permettant de restituer la topographie littorale en 3D à partir de Modèle(s) Numérique(s) de Terrain (MNT). Cela concerne aussi bien la mesure en milieu continental, qu’en milieu sous-marin. D’un point de vue logistique, ce type de levé demande une mise en œuvre beaucoup plus longue que les précédents.
Tous les levés de terrain en milieu supralittoral et intertidal sont effectués au DGPS, au drone ou au TLS, suivant un protocole rigoureux qui permet de récupérer une information géoréférencée et directement rattachée au réseau géodésique français. Les mesures bathymétriques sont effectuées à partir d’un sondeur multifaisceaux embarqué permettant aussi de récupérer une information géoréférencée et raccordée au système géodésique français. La fréquence d’échantillonnage dépend de la problématique. Une fréquence haute (1 levé par mois) est généralement retenue afin d’analyser l’impact morphogénique des évènements tempétueux sur le système littoral. Une fréquence plus basse (1 levé par an) est adoptée pour la simple mesure de l’évolution du bilan sédimentaire des cordons littoraux.
Le suivi hydrodynamique repose en priorité sur la mesure de la houle et des niveaux d’eau à la côte par l’utilisation de capteurs de pression. Les mesures sont généralement effectuées en continu, à une fréquence de 5-Hz de manière à récupérer l’ensemble du spectre de houle.
Serge Suanez (LETG-Géomer UMR 6554 CNRS) : responsable de la série Suivi Géomorphologique (dans le cadre de l’Observatoire du Domaine Côtier de l’IUEM) et du projet de mise à disposition des données via la plateforme MADDOG
Alain Hénaff (LETG-Géomer UMR 6554 CNRS) : acquisition de données (plages sableuses, falaises)
Bernard Fichaut (LETG-Géomer UMR 6554 CNRS) : acquisition de données (cordons de galets)
Christophe Delacourt (Domaines Océaniques – UMR 6538 CNRS) : acquisition de données
David Menier (Domaines Océaniques – UMR 6538 CNRS) – acquisition de données
Emmanuel Augereau (Domaines Océaniques – UMR 6538 CNRS) – acquisition de données
Evelyne Goubert (Domaines Océaniques – UMR 6538 CNRS) – acquisition de données
France Floch (Domaines Océaniques – UMR 6538 CNRS) – acquisition de données (plages sableuses, mesures hydrodynamiques)
Jérôme Ammann (Domaines Océaniques – UMR 6538 CNRS) – acquisition de données (levés au drone)
Lucie Cocquempot ((Domaines Océaniques – UMR 6538 CNRS) : coordination opérationelle SNO DYNALIT
Mathias Rouan (LETG-Géomer UMR 6554 CNRS) : responsable de l’archivage des données
Mouncef Sedrati (Domaines Océaniques – UMR 6538 CNRS) – acquisition de données
Nicolas Le Dantec (Domaines Océaniques – UMR 6538 CNRS) – acquisition de données (falaises, mesures hydrodynamiques)
Pauline Letortu (LETG-Géomer UMR 6554 CNRS) – acquisition de données (falaises)
Pierre Stéphan (Laboratoire de Géographie Physique – UMR 8591 CNRS) : acquisition de données (cordons de galets, plages sableuses)
Romain Cancouët (Domaines Océaniques – UMR 6538 CNRS) : acquisition de données (mesures bathymétriques et des mesures hydrodynamiques)
Ronan Autret (LETG-Géomer UMR 6554 CNRS) – (falaises, plages sableuses)
Véronique Cuq (LETG-Géomer UMR 6554 CNRS) : acquisition de données (plages sableuses, falaises)
Yuji Kato (Domaines Océaniques – UMR 6538 CNRS) – cycle de la donnée – SNO DYNALIT
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