Série Herbiers de zostères
Quoi ?
Les zostères sont des plantes à fleurs (phanérogames) marines, qui se développent dans les sédiments sableux et sablo-vaseux des zones intertidales et infralittorales des côtes françaises de la Manche et de l’Atlantique. Leurs populations créent des « herbiers » parfois denses, supportant la comparaison avec les prairies terrestres, et établis en bas de la zone médiolittorale et le haut de l’infralittoral. Les feuilles ont des tailles moyennes de quelques dizaines de centimètres de long.
Outre l’intérêt botanique, les herbiers forment des écosystèmes particuliers de grand intérêt écologique et patrimonial, reconnus au niveau international et européen en tant qu’habitats remarquables. Ces herbiers, constituent en effet des habitats privilégiés pour de nombreuses espèces de faune et de flore. Ces zones de très forte diversité biologique jouent un rôle fonctionnel essentiel en tant que zones de reproduction, de nurserie et de nourrissage, abritant à la fois des espèces caractéristiques de cet habitat, un grand nombre d’espèces des communautés environnantes et de nombreuses espèces d’intérêt économique en particulier sous forme de juvéniles et/ou d’adultes reproducteurs
Ces plantes, sensibles aux changements de l’environnement, intègrent l’ensemble des variations de l’environnement. Leur localisation et leur sensibilité les placent dans de nombreux sites en situation de stress. Menacés par la pression anthropique croissante sur l’espace littoral, les herbiers sont d’excellents indicateurs des changements des conditions du milieu à l’échelle locale (pêche à pied, plaisance, marées vertes), régionale (eutrophisation) et globale (climatique). La surveillance de leur état de santé est d’un grand intérêt en soi, mais constitue également un indicateur de l’évolution des conditions de la qualité environnementale de la zone littorale à l’échelle régionale.
Objectifs :
L’objectif principal est de mesurer les tendances d’évolution à long terme des herbiers de zostères à l’échelle régionale, et d’identifier les anomalies pouvant intervenir localement et/ou temporairement au niveau de l’habitat et des peuplements faune/flore associés.
Comment ?
Il s’agit de comparer une série de sites répartis dans les principales zones d’herbiers à Zostera marina Linnaeus, 1753 en terme de distribution spatiale, de dynamique de population, de structure et de diversité des peuplements faune/flore associés.
L’échantillonnage a lieu en hiver au cours des grandes marées de vive eau (ainsi qu’à l’automne pour les herbiers de l’Iroise et de la rade de Brest). Il englobe une évaluation de la dynamique de population de l’herbier (longueurs de feuille, largeur, densité, biomasse de rhizomes), de la flore associée (épiphytes sur les feuilles), de la biodiversité de la faune associée tant dans le sédiment que celle associée aux feuilles (faune vagile). En parallèle, granulométrie et taux de matière organique du sédiment sont suivis. L’emprise du suivi couvre l’ensemble des côtes bretonnes, du golfe du Morbihan jusqu’à Saint-Malo.
Ainsi, ce sont plus de 900 données de population d’herbier qui sont produites annuellement et plus de 300 espèces de faune qui sont recensées.
Qui ?
Coordinateur : Jacques Grall
Intervenants : Marion Maguer, Vincent Le Garrec.
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