L'Observation Hauturière
L’observation hauturière est certainement l’un des défis de cette décennie, au plan à la fois scientifique, technique et financier. En raison de l’immensité des océans, qui couvrent plus des deux tiers de la surface terrestre, leur observation régulière a, jusqu’à présent, principalement été réalisée à partir de l’espace avec des satellites mesurant en continu la topographie dynamique des océans (vagues, vents, courants marins) et les propriétés de la surface des océans (salinité, température, activité biologique). Cette approche, bien que globale et conduite depuis près de 20 ans, reste toutefois limitée aux couches superficielles de l’océan. Accéder aux processus de l’océan profond (océanographiques, géologiques, biologiques, chimiques, …) demandent des moyens d’observation in situ, difficiles et coûteux à mettre en œuvre : campagnes océanographiques récurrentes, observatoires fond de mer, mouillages long terme, drones sous-marins, etc. Cet objectif demande un réelle concertation et coordination internationale.
L’OSU-IUEM s’inscrit dans cet effort et contribue à trois projets d’acquisition de séries temporelles long-terme sur l’océan profond, tant dans la colonne d'eau que sur les fonds abyssaux :
- un projet de surveillance long-terme des propriétés physiques et chimiques de l’océan, à l'aide de flotteurs dérivants, notamment dans l’Atlantique Nord, dans le cadre du projet international ARGO ;
- un projet de surveillance long-terme de la sismicité et de l’activité volcanique des dorsales océaniques à l'aide de réseaux d'hydrophones autonomes, dans l'Atlantique central, dans le cadre du projet international MOMAR, et dans l’océan Indien.