Série Ecologie Acoustique
Quoi ?
Le paysage acoustique se décrit comme l’ensemble des sons d’origine naturelle et humaine produits dans un environnement. Ce paysage acoustique varie en fonction du temps et de l’espace et est forgé par i) l’activité biologique (biophonie) via les émissions sonores volontaires ou involontaires d’une grande diversité d’organismes (des invertébrés aux mammifères), ii) les conditions météorologiques et les forçages physiques (géophonie) et iii) les activités anthropiques (anthropophonie). Le paysage acoustique constitue donc un proxy qui présente de nombreux avantages pour apprécier la structure, le fonctionnement et l’état des écosystèmes. (Figure 1)
Figure 1 : Les différentes composantes des paysages acoustiques
L’objectif de nos travaux en écologie acoustique consiste à extraire des informations des paysages acoustiques afin d’étudier les phénomènes (Figure 1 : cercles verts, rouge, orange) des trois composantes ainsi que leurs relations et interactions à travers les sons. Fondamentalement il s’agit de :
- identifier les processus naturels et humains et leurs caractéristiques acoustiques (phonies), décrire et quantifier leur apport au paysage acoustique
- décrire la variabilité du paysage acoustique et de ses composantes dans le temps et dans l’espace (e.g., chronobiologie, cartographie d’habitats)
- étudier les réponses aux interactions entre les trois composantes du paysage acoustique avec un regard particulier sur les activités biologiques, dont les réaction des organismes (e.g., macrofaune benthique) sont témoins des changements environnementaux.
Comment ?
Le développement des enregistreurs sonores sous-marins autonomes permet de recueillir des séries temporelles continues, sur le long terme, de façon non intrusive et ce dans tout type d’environnement. Les résultats récents et à venir, venant d’une recherche transdisciplinaire entre les STICs et les sciences de la mer permettent de i) concevoir des outils de traitement pour traduire les paysages acoustiques en descripteurs acoustiques et ii) interpréter ces descripteurs en information environnementale (ex : indices de diversité et activité biologique). Cette approche est appliquée à trois échelles : celle de i) de l’individu ou espèce par le suivi de son comportement (micro-acoustique), ii) de la population ou des peuplements (meso-acoustique) et iii) des habitats ou écosystèmes (e.g., mosaïques spatiales).
Qui ?
Responsable : chaire CHORUS Fondation Grenoble INP
Intervenants : Lucia Di Iorio & Cédric Gervaise, Laurent Chauvaud, Jacques Grall, Aurélie Jolivet