L’équipe du projet de recherche SARGADOM à la conférence Océan de Lisbonne

La conférence océan des Nations Unies

La Conférence des Nations Unies sur l’océan a eu lieu à Lisbonne, au Portugal, du 27 juin au 1er juillet 2022. Elle a réuni la communauté internationale océan des décideurs, des chercheurs, des praticiens et des parties prenantes pour mener une réflexion sur la nécessité d’intensifier l’action en faveur de la protection de l’océan.

Le thème de la conférence était précisément ” Renforcer l’action en faveur de l’océan basée sur la science et l’innovation pour la mise en œuvre de l’objectif 14 : bilan, partenariats et solutions ” (‘Scaling up Ocean Action Based on Science and Innovation for the Implementation of Goal 14: Stocktaking, Partnerships and Solutions‘).

Organisée conjointement par les gouvernements du Portugal et du Kenya, la conférence s’est déroulée dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030), qui vise à promouvoir la compréhension de l’océan et l’investissement dans la science pour la gestion durable des ressources marines.

Le projet SARGADOM présente un grand intérêt pour la cible 14.c de l’Objectif de développement durable 14 – Améliorer la conservation et l’utilisation durable des océans et de leurs ressources en appliquant le droit international tel que reflété dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer-, qui fournit le cadre juridique pour la conservation et l’utilisation durable des océans et de leurs ressources.

Des représentants de l’ONG costaricienne MarViva, de la Commission de la mer des Sargasses, de l’UBO et de l’OFB ainsi que d’autres soutiens et partenaires du projet étaient présents à la conférence.

L’engagement de SARGADOM

“Contribuer à une gouvernance hybride pour protéger et gérer des aires remarquables en haute mer : Dôme thermal et mer des Sargasses” tel est l’objectif du projet et l’engagement pris auprès des Nations Unies (voir site de l’UN DESA).

Lors de la conférence, l ‘équipe du projet a soumis deux propositions au dialogue interactif 7 “Renforcer la conservation et l’utilisation durable des océans et de leurs ressources en appliquant le droit international, tel que reflété dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer”. Elles sont à retrouver ci-dessous (en anglais) :

Thermal Dome

“Respectfully, we offer our support to the governments to collaborate with the High Ambition Coalition on BBNJ launched at the One Ocean Summit on the establishment of a technical group dedicated to study and develop management proposals for the Thermal Dome. We understand the complexity of its management and we would like to support the process to create the possible scenarios for a sustainable governance of this important site in the High Seas. In doing so, we pursue to contribute to the discussions about the elements of the UN negotiations on BBNJ and inform on possible implementation models for regional and global coordination.”

Sargasso Sea

“The Sargasso Sea Commission has been described as a new paradigm for high seas governance. In this Ocean Decade, we invite more governments to become stewards of this iconic high seas area, and to become pioneers of high seas conservation in general by becoming signatories to the Hamilton Declaration. As the high seas are the concern of everyone, we encourage participation from around the world – not just from governments adjacent to the Sargasso Sea.”

Si certaines idées ont été reprises dans le résultat officiel de la conférence (la déclaration politique adoptée par les représentants des États), des orientations essentielles pour un changement transformateur ont émergé des échanges entre la société civile, les représentants des jeunes, les chercheurs et les partenaires des Nations Unies en marge de la conférence.

Pour en savoir plus sur le projet découvrez le site Internet (plus de ressources à venir bientôt).

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Fae Sapsford

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Joëlle Richard / UBO

One Ocean Summit University : participation à la conférence Océan des Nations Unies

La One Ocean Summit University est l’initiative portée par l’UBO qui a regroupé des chercheurs en début de carrière issus de différentes disciplines des sciences de la mer et du littoral, et représentants de grand réseaux internationaux pour porter leur voix dans des sommet de « haut segment politique ».

En février dernier, la France profitait de sa présidence de l’Union européenne pour inviter les dirigeants du monde entier, à Brest, afin d’initier et de consolider des engagements communs en faveur de la protection de l’océan : le One Ocean Summit.

C’est à cette occasion qu’une équipe de l’IUEM a lancé un appel aux réseaux internationaux de jeunes chercheurs, pour la rédaction d’un appel à l’action adressé aux décideurs. Basé sur la concertation et la mise en réseau des différentes communautés, cet appel s’est construit grâce à la motivation et la détermination de plus de soixante-dix doctorants et post-doctorants de différentes nationalités et disciplines. Ensemble, ils ont proposé et diffusé une vision commune des défis et opportunités de la recherche en sciences marines et de la formation à la recherche.

Cet engagement a porté la voix de la nouvelle génération de chercheurs s’est poursuivi jusqu’à Lisbonne, en juin dernier, lors de la conférence Océan des Nations Unies (27 juin-1er juillet 2022).

Une version consolidée de l’appel à l’action a été disséminée grâce à six ambassadeurs, accrédités en tant qu’observateurs à la conférence.
La délégation conduite par Yves-Marie Paulet, Vice-Président Mer de l’UBO, a accueilli une ancienne doctorante de l’IUEM, Elyne Dugény, aujourd’hui ATER à Toulouse, chercheuse au MIO et représentante du réseau All-Atlantic Youth Ambassadors en France ; Houda Beghoura, post-doctorante IRD au LOPS ; Mariana Schiavetti, doctorante UBO à AMURE ; Marie-Morgane Rouyer, doctorante au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive à l’Université de Montpellier et représentante du réseau ECOP UN Ocean Decade et Raphaël Bajon, doctorant Ifremer au LOPS.
En plus de suivre les sessions officielles de la conférence, ils ont tous les six pris part à plusieurs side events, répondant notamment aux appels du forum Youth4Ocean (de la Commission européenne) et de la Plateforme Océan et Climat.

Elyne a notamment profité de sa participation à la table ronde « An ocean of solutions for climate and biodiversity » de la Plateforme Océan et Climat pour souligner la nécessité d’accroître les connaissances en renforçant la recherche et en favorisant le partage des connaissances (Ocean Literacy). Lors du side event « The Ocean as a global common – connecting generations of stakeholders through storytelling » coordonné par Youth4Ocean en partenariat avec l’ONG Ocean as Common, a été présentée l’importance de la place de la jeune génération, de leurs forces vives, des partenariats transdisciplinaires afin de maximiser les engagements. Mariana et Elyne ont partagé avec émotions leurs histoires lors de ce temps fort et rappelé leurs engagements.

L’appel construit par le groupe One Ocean Summit University fait écho aux dialogues qui ont rythmé la conférence Océan. Il se structure autour de quatre domaines clés :

  • la promotion d’outils de gouvernance et de travail en commun,
  • la mise en lumière la nécessité d’accroître la protection de l’océan afin de favoriser la résilience des écosystèmes,
  • la promotion d’une économie bleue plus inclusive et équitable qui respecte l’environnement marin,
  • la nécessité d’accroître les connaissances en renforçant les moyens alloués à la recherche tout en favorisant le partage de ces connaissances et de la culture océanique.

Le succès de cette initiative One Ocean Summit University, outre le travail formidable opéré par ses membres, est renforcé par le dynamisme des réseaux et partenaires importants tels que l’ECOP du European Marine Board, les All Atlantic Ocean Youth Ambassadors, le Youth4Ocean, Future Earth, la Surfrider Foundation, les universités européennes CONEXUS et SEA-EU.
La participation des chercheurs de l’OOS University à l’UNOC 2022 a permis de partager leurs travaux et de sensibiliser les décideurs politiques à s’emparer de ces recommandations. Ceci, afin de les concrétiser en cette décennie de l’Océan. De plus, les six doctorants et post-doctorants observateurs ont pu appréhender le fonctionnement des arènes de négociations internationales et suivre les annonces qui en découlent.

Cette visibilité leur a ouvert les portes de la Commission européenne où ils ont été invités à partager leur recommandations. À suivre !

↪ Pour découvrir leur appel et le soutenir, suivez ce lien (à partager sans modération !)


 

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Romain Le Moal / UBO

19ème rentrée des Masters des sciences de la mer et du littoral (SML)

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Jeudi 1er septembre, les étudiants de 1ère année de master admis dans les Masters SML seront accueillis à l’IUEM par le directeur de l’Institut, Frédéric Jean, qui abordera les missions de l’IUEM, son cadre ainsi que son histoire et son évolution. Le responsable des Masters, Guillaume Roullet, présentera la formation sous un angle général. Durant cette journée, les étudiants échangeront avec différents intervenants qui leur apporteront de nombreuses informations sur le déroulement et l’organisation de ces deux années d’études.

Histoire du master

Les sciences de l’environnement ne peuvent s’appréhender que selon une démarche transversale et pluridisciplinaire. Cette approche se justifie d’autant plus pour les espaces marins et littoraux qui sont aujourd’hui au coeur d’enjeux fondamentaux pour l’humanité : le changement climatique, la gestion et la protection des ressources vivantes et minérales des océans, les énergies marines renouvelables, le développement des transports internationaux ou la gestion des risques naturels et technologiques. Les questions soulevées nécessitent un travail commun entre enseignants et chercheurs des sciences
expérimentales (écologues, géochimistes, biologistes, physiciens et géologues) et des sciences de l’homme et de la société (géographes, juristes, économistes). La mer et le littoral font aussi l’objet d’une intense actualité politique et institutionnelle.
Cette démarche transversale a conduit à la création en 2004 par le Ministère de l’Enseignement Supérieur d’un domaine de formation « Sciences de la Mer et du Littoral », unique en France, au sein duquel s’est développé un Master pluri- et trans-disciplinaire. Après 18 années d’existence, ce Master, qui est implanté au coeur d’un pôle scientifique en sciences marines de dimension internationale, a déjà montré son puissant effet structurant et son attractivité. Il permet de réunir les conditions pédagogiques du développement d’une expertise française dans le domaine des sciences de l’environnement marin et côtier.

Organisation et objectifs

Les Masters SML regroupent sous un même domaine 8 mentions parmi lesquelles 13 parcours : biologie des organismes marins, écosystèmes marins, sciences halieutiques et aquacoles (co accrédité avec l’Agrocampus Ouest de Rennes) / master international en biotechnologies marines (co accrédité avec l’UBS Lorient) / chimie de l’environnement marin / droit, mer et environnement / agriculture, mer et environnement (co accrédité avec l’Agrocampus Ouest de Rennes) / expertise et gestion de l’environnement littoral / géophysique marine, hydrodynamique navale (co accrédité avec l’ENSTA Bretagne), physique de l’océan et climat / géosciences océan, ingénierie et gestion des ressources côtières et littorales (co accrédité avec l’UBS Vannes).
Les parcours en sciences humaines privilégient une approche fondée sur les interactions avec l’homme au niveau marin et côtier, tandis que les sciences biologiques, chimiques, géologiques et physiques visent plutôt la compréhension du «système mer» dans tous ses aspects. Les parcours en physique et biotechnologies sont internationaux et l’enseignement se fait en langue anglaise.
Un grand nombre d’unités d’enseignement (UE) sont communes à au moins 2 mentions et certaines sont suivies par les étudiants du master international IMBRSea de l’université de Gand. Dans ce cas, les cours sont également dispensés en anglais. Cette formation a pour objectif de former des chercheurs et des cadres capables d’appréhender les problématiques scientifiques actuelles et d’apporter des réponses adaptées aux problèmes posés en relation avec le domaine marin, océanique et les littoraux.


Les actions de formation en Master sont également au coeur du projet de l’École Universitaire de Recherche (EUR) ISblue. Cette dernière a pour objectif de mieux intégrer et coordonner la stratégie d’enseignement et de recherche des partenaires, de rendre l’o7 re de formation plus attractive au niveau international, de renforcer l’interdisciplinarité, l’innovation pédagogique et l’approche pédagogique par compétences, ainsi que de développer les synergies entre le monde académique et le secteur socio-économique. À cet e7 et, beaucoup d’étudiants partent en stage à l’étranger, avec le soutien financier, notamment, du volet formation de cette École Universitaire de Recherche.
La vie associative est très développée au sein des masters puisque 4 associations d’étudiants sont recensées : Patel (Protection et aménagement du territoire et de l’environnement littoral) rattachée à la mention expertise et gestion de l’environnement littoral, Sea-ti-Zen historiquement pour la biologie mais désormais pour toutesles mentions, Tethys pour les géosciences et Sea-lex pour les juristes.

Rentrée 2022 : Quelques chiffres

Environ 270 étudiants sont inscrits pour cette année universitaire marquant une augmentation de près de 10 % des effectifs, qui oscillaient entre 175 et 200 étudiants depuis la création du master SML en 2004. Le rayonnement des masters au niveau national et international est important. Ainsi, chaque année, environ 10 % des étudiants inscrits sont internationaux et la plupart des mentions reçoivent des étudiants européens ERASMUS.
Cette année, ils proviennent de 17 pays différents. Parmi les étudiants français, entre 30 et 50 % selon les années, proviennent d’établissements extérieurs à l’UBO. Le suivi professionnel des étudiants montre une insertion professionnelle supérieure à 75 % dans les 2 années qui suivent l’obtention du diplôme et un pourcentage important de diplômés (50 % environ) en poursuite d’études (doctorat) pour les 4 mentions en sciences biologiques, chimiques, géologiques et physiques marines.

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Sébastien Hervé / UBO

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Guillaume Roullet / UBO

 

 

École d’été Mer et Journalisme 2022 Océans – Climats

Contexte

Dans une année marquée par des manifestations exacerbées du changement climatique et dans le contexte d’une reconnaissance internationale de l’importance de l’océan pour l’avenir de la planète Terre (décennie « Océan » de l’Organisation des Nations Unies, One Ocean Summit à Brest en février …), la quatrième école d’été « Mer et Journalisme », avait pour thème « Océans – Climats ».
Coorganisée par l’École Universitaire de Recherche ISblue, l’École Supérieure de Journalisme de Lille (ESJL), le Club de la Presse de Bretagne (CPB), Océanopolis et l’Institut France Québec Maritime (IFQM), elle s’est tenue les 23 et 24 août 2022 à l’IUEM, en présentiel et à distance. Les journalistes étaient originaires de France et de Slovaquie, soit 17 participants. Les médias représentés à l’école d’été étaient : Ouest-France, France Télévision, Courrier-Ouest et Radio-évasion. Deux free-lances couvrant des médias français et étrangers ont également participé (dont une ayant remporté le 2e prix de la bourse Elizabeth Neuffer).

Conférence interactive sur les variations climatiques au cours des âges géologiques

Le climat de la planète Terre est étroitement lié au cycle du carbone où l’océan joue un rôle majeur. Deux conférences interactives (animateur Paul Tréguer (IUEM)) ont traité de ce cycle du carbone à différentes échelles de temps. Au cours de la première qui servait d’introduction à l’école d’été, Stefan Lalonde (CNRS, IUEM) est remonté dans le temps en suivant ce cycle lors des « variations climatiques au cours des âges géologiques », de la période actuelle jusqu’à 3 milliards d’années. La seconde, donnée par Stéphane Blain (Sorbonne Université) a expliqué « comment l’océan (actuel) régule la teneur en CO2 de l’atmosphère » en créant des puits de gaz carbonique (CO2) par voies physique et biologique, et comment la perturbation anthropique du cycle du carbone a été engendrée par l’homme en exploitant le carbone fossile (charbon et hydrocarbures). Au cours de cette conférence ont aussi étaient évoqués différents processus visant à soustraire du gaz carbonique à l’atmosphère, afin de tenter d’infléchir la tendance actuelle pour revenir aux perspectives décidées lors des accords de Paris (2015).

Atelier sur la campagne océanographique SWINGS

Comprendre les interactions entre l’océan et l’atmosphère est essentiel pour prévoir le changement climatique. A cette fin, des campagnes océanographiques internationales sont organisées. Au cours d’un atelier interactif de l’école d’été l’une d’entre elles, la campagne SWINGS à bord du navire Marion Dusfresne, a été décrite tant dans sa phase de préparation, que dans son organisation et dans ses réalisations à bord du navire. Sont intervenus Hélène Planquette (CNRS, IUEM), Catherine Jeandel (CNRS, LEGOS), cheffes de mission, ainsi que Stéphane Blain, Christophe Cassou (CNRS, CERFACS), Fabien Perault (Ingénieur INSU) et François Réguerre (personnel embarqué de Genavir).

Atelier relatif au façonnage des paysages

Un atelier interactif (animé par Stéphane de Vendeuvre (CPB)) conduit par Martial Caroff (UBO, IUEM), a poursuivi le voyage de Stefan Lalonde dans les ères géologiques. S’appuyant notamment sur le film documentaire « La France, un fabuleux voyage », en prenant l’exemple du Massif armoricain, le conférencier a montré comment interviennent différents mécanismes (tectonique, volcanisme, évolution climatique) dans le « façonnement des paysages » qui peuvent successivement être marins puis terrestres. Noémie Courant présentait, quant à elle, le projet de « Geopark Armorique », en cours de labellisation par l’UNESCO.

Conférence et table ronde sur le GIEC

S’agissant du changement climatique en cours, Franck Lecocq du CIRED, coauteur du tome 3 du 6e rapport du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC), a donné une conférence interactive pour expliquer les différentes voies à emprunter si l’on veut réaliser à court terme une « atténuation du changement climatique ». Cette conférence était animée par Stéphane de Vendeuvre (CPB). La table ronde interactive intitulée « Pourquoi les conclusions du GIEC ne passent-elles que partiellement dans les COP (Conference of Parties) ? » a bénéficié des interventions de Jean Jouzel, de Franck Lecocq, de Christophe Cassou (CNRS, CERFACS), et d’Anne-Marie Tréguier (ISBlue), tous coauteurs d’ouvrages publiés par le GIEC. Elle était animée par Olivier Aballain (ESJ Lille). Les intervenants ont rappelé la rigueur de rédaction des rapports du GIEC qui sont en fait commandés par les gouvernements. Ils ont constaté le fossé existant entre les textes adoptés au niveau des COP et leur traduction factuelle, ce qui pose un grave problème à très court terme pour faire dévier l’évolution climatique en cours dans le sens d’une réduction drastique des gaz à effet de serre.

Conférence sur la filière du nautisme dans le cadre du développement durable

S’agissant des perspectives ouvertes en matière de développement durable, la conférence d’Ingrid Peuziat (UBO, IUEM), animée par Stéphane de Vendeuvre (CPB), a répondu à la question « La filière du nautisme à l’échelle mondiale dans le cadre d’un développement durable : enjeux et perspectives ? ». Après avoir présenté la diversité des pratiques associées au nautisme, un focus sur le nautisme de plaisance, ses mutations et ses différentes initiatives visant à aller vers plus de durabilité (aussi bien dans les usages et pratiques, que les infrastructures, la construction et l’entretien des bateaux…) a été réalisé. Cette conférence géographique a montré toute l’étendue du nautisme en transition.

Atelier « Scientifiques et journalistes : comment travailler ensemble ? »

Cet atelier interactif conduit par Olivier Aballain (ESJ, Lille), a été l’un des moments clefs de cette école d’été. Il a démontré l’importance d’une convergence entre la formation des journalistes aux approches scientifiques, d’une part, et celle des scientifiques à la communication de leurs résultats au bénéfice du grand public, d’autre part.
A l’issue de cette école d’été, Pauline Letortu (UBO, IUEM) et Paul Tréguer (IUEM) ont donné rendez-vous aux participants l’année prochaine, pour la suite de la filière « Mer et Journalisme » organisée par ISblue et ses partenaires.

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Sébastien Hervé / UBO

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Paul Tréguer / UBO

Pauline Letortu / UBO

Pierre Stephan, Chargé de recherche CNRS en géomorphologie au LETG-Brest

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai démarré par des études d’Histoire à l’Université de Rennes 2 au cours desquelles j’ai découvert la Géographie, celle qu’on enseigne à l’Université, et en particulier la géographie environnementale. Ensuite, j’ai quitté Rennes pour rejoindre l’UBO et me spécialiser dans l’étude des littoraux. C’est lors de ma maîtrise que j’ai découvert l’IUEM, en fréquentant le laboratoire de sédimentologie. Cette première expérience de la recherche m’a amené à poursuivre en DEA de géomorphologie et aménagement des littoraux avec la ferme intention de poursuivre en thèse. J’ai donc candidaté sur un sujet qui portait sur la géomorphologie littorale au LETG. Il s’agissait de travailler sur la contribution des falaises meubles à l’alimentation sédimentaire des plages bretonnes. Je me suis surtout intéressé aux plages de galets, et aux flèches littorales en particulier, dont un grand nombre sont situées en rade de Brest. Pendant ma thèse, j’ai pris à coeur les causes de l’érosion qui affectent actuellement ces plages : élévation du niveau de la mer, submersions marines, impacts humains. Certains de mes résultats ont suscité l’intérêt des archéologues dans l’idée de reconstituer les environnements côtiers de la Préhistoire. Après la thèse, j’ai donc initié des collaborations avec des archéologues dans le cadre du Programme Archéologique Molénais mené en mer d’Iroise. En parallèle, l’érosion des plages de galets posait également des problèmes en matière de conservation de la biodiversité et de restauration des milieux naturels. Cela m’a amené à travailler avec des acteurs du territoire comme Brest métropole, le conservatoire du littoral, les parcs et les réserves naturelles.

Ensuite, j’ai fait un postdoc, en contrat avec la région Bretagne, pour mettre en place un plan d’actions visant à restaurer certains secteurs littoraux en rade de Brest. Après mon entrée au CNRS, j’ai exercé pendant 2 années au Laboratoire de Géographie Physique de Meudon avant d’arriver à l’IUEM.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Ce qui m’a amené à revenir rapidement à l’IUEM, c’est d’une part la proximité avec certains de mes terrains d’étude dont j’assurais le suivi régulier dans le cadre d‘observatoire depuis le début de ma thèse, la synergie entre les différents labos qui permet aussi des approches interdisciplinaires, et enfin la concentration sur un même site de nombreux outils et plateformes d’analyse dans le domaine de la mer. À l’époque, le LabexMER représentait aussi une super opportunité pour amorcer une recherche originale à partir de financements à visée exploratoire.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je travaille sur les changements géomorphologiques côtiers et leurs implications sur les sociétés et les environnements littoraux. J’étudie ces dynamiques à différentes échelles de temps. Sur le long terme, je travaille sur les changements paléogéographiques et les processus de sédimentation en lien avec la transgression marine, les périodes de tempêtes, les phases d’ensablement des littoraux et de mise en place des dunes côtières. Ces travaux s’inscrivent le plus souvent dans le cadre de recherches interdisciplinaires menées avec les archéologues et les géologues et apportent des éléments pour mieux comprendre le rôle de l’humain et du climat dans les changements côtiers.

Sur des pas de temps plus récents, je m’intéresse aux évolutions récentes du trait de côte, à l’observation des phénomènes d’érosion et la compréhension de certains processus en cause dans la mobilité du littoral. Ces travaux sont souvent menés en étroite collaboration avec des gestionnaires. Par exemple, cela fait 15 ans que je mène un suivi du Sillon de Talbert. Dans ce secteur, l’impact des tempêtes est occasionnel, mais particulièrement bien marqué et m’a conduit à proposer des mesures de gestion dans le cadre de la Réserve Naturelle Régionale. Ce suivi s’inscrit dans le cadre du SNO DYNALIT. Je mène des recherches similaires en Islande, qui constituent un laboratoire à ciel ouvert pour étudier l’effet des tempêtes sur l’érosion des côtes car les tempêtes y sont plus intenses et plus fréquentes qu’en Bretagne.

Je coordonne également depuis 7 ans la ZABrI avec Olivier Ragueneau. Il s’agit d’animer un dispositif de recherche et un groupe de chercheurs et d’acteurs du territoire issus d’horizons variés en vue de produire une recherche transdisciplinaire et intégrée.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Je me souviens d’une mission périlleuse où, très éloignés de la côte sur un large platier rocheux, nous avons été piégés par la marée. Le retour fut épique. Nous avons noyé tout le matériel électronique et perdu l’ensemble des données du jour. L’un d’entre nous s’était cassé l’orteil. Bref, la loose !

Quel ton plus beau souvenir de boulot ?

L’un des plus beaux remonte à un an à peine, lors d’une mission en Islande. Nous revenions d’une longue matinée de terrain sur la plage de Sandvikur, un lieu magique situé à l’extrémité de la presqu’île de Reykjanes. Sur le chemin du retour, nous avions sous nos yeux, à quelques kilomètres de distance, l’éruption du volcan Fagradalsfjall d’où s’échappaient de véritables geysers de lave incandescente. C’était un spectacle fascinant que je n’oublierai jamais.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

La musique : star déchue des fest-noz, reconverti en champion d’Air biniou, je ne peux plus sérieusement me considérer comme musicien, mais je sonne encore quelques airs de jazz sur mon sax ténor et pratique depuis peu la clarinette dans une fanfare.

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Y. Dorval

Sébastien Hervé / UBO

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Pierre Stephan / CNRS

 

Sally Close, Enseignante-chercheuse en océanographie physique au LOPS

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai fait ma thèse sur la variabilité des masses d’eau dans l’océan Austral à partir des observations des données Argo et des capteurs sur les éléphants de mer au National Oceanography Centre (NOC) à Southampton. J’ai étudié les impacts du changement climatique dans cette région. J’ai eu l’occasion de participer à une campagne en Antarctique pendant ma thèse. Ensuite, j’ai réalisé un postdoc en Belgique à l’Université catholique de Louvain pendant deux ans. Je travaillais sur la glace de mer en Antarctique pour comprendre sa variabilité décennale : Quelles sont les sensibilités à long terme de la glace de mer. Mon 2ème postdoc, de trois ans ½, s’est déroulé à Paris  au LOCEAN à l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL) à Sorbonne Université (anciennement UPMC). J’ai examiné les glaces de mer en Arctique à l’aide d’observations. Il s’agissait de décrire l’impact de l’atmosphère sur la variabilité récente de la glace de mer. Ensuite, j’ai effectué un 3ème postdoc à l’Institut des géosciences de l’environnement (IGE) de Grenoble dans l’équipe MEOM au cours duquel j’ai un peu changé de sujet de recherche. Nous analysions un ensemble de 50 simulations, en changeant uniquement les conditions initiales du modèle, ce qui permet une meilleure vision des états possibles depuis les 50 dernières années. Ainsi, ces modèles permettent de mieux interpréter les observations pour comprendre les impacts du changement climatique, par exemple.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Suite à un concours de maître de conférences, j’ai intégré le LOPS, et donc naturellement l’IUEM.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Côté enseignement, je participe à la formation des M1 et M2 en océanographie physique au sein du Master Marine Sciences sur une variété de sujets : analyse des données jusqu’à la circulation générale de l’océan. En M2, j’interviens aussi en particulier sur le parcours de sciences de données océaniques, il s’agit d’une coopération entre l’UBO, l’IMT Atlantique et l’ENSTA Bretagne.

J’enseigne aussi en licence, surtout en L1, dans le département de physique de l’UBO.

Côté recherche, je suis dans la continuité de ce que je faisais à Grenoble. Je participe actuellement à un projet qui s’appelle IMHOTEP dont le but est de mieux comprendre les impacts de la variabilité interannuelle des débits fluviaux et de la fonte du Groenland sur la circulation océanique. Je travaille sur des estimations statistiques qui devraient nous permettre de mieux interpréter les simulations qui ont été produites dans le cadre du projet. Une partie de la variabilité océanique est aléatoire : mon objectif est de mieux décrire puis d’atténuer l’amplitude de cette partie pour pouvoir mieux détecter l’influence des changements d’eau douce dans ces simulations.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

La campagne à laquelle j’ai participé pendant ma thèse était dans le passage de Drake. C’est une région où il y a souvent des tempêtes, parfois assez violentes. Un jour, on a appris qu’il y avait une dépression atmosphérique impressionnante à l’approche. Finalement, quand elle est arrivée, la pression a tellement chuté que l’enregistreur de pression n’a pas pu le supporter : le stylo a sauté en arrivant au fond du tambour. Mais la tempête n’a pas été particulièrement remarquable finalement !

Quel ton plus beau souvenir de boulot ?

Mes premières expériences d’enseignement. Je me souviens que dans le cadre d’un TD en 2ème ou 3ème année de thèse, j’ai été ravie de me sentir utile.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

La randonnée.

As-tu une devise ?

« What’s for you won’t go by you », Dicton du nord de l’Angleterre.

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Gurvan Cloarec

Sally Close / UBO

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Sally Close / UBO

 

 

 

De déchet à ressource : la transformation des plastiques de laboratoire

Dans le cadre de l’action de recyclage des déchets plastiques de laboratoire initiée à l’IUEM grâce au projet Interreg Preventing Plastic Pollution, deux temps forts ouverts à tous les personnels de l’IUEM étaient organisés mercredi 22 juin pour découvrir l’UBO Open Factory, lieu de transformation des plastiques de laboratoire.

Le matin, onze agents de l’IUEM se sont retrouvés à l’UBO Open Factory pour une découverte du Fablab. Yves Quéré, directeur, a présenté l’ensemble des activités de l’UBO Open Factory tels que le Maquettelab, l’Oceanlab et le Handilab. En plus de la découverte des machines et des espaces de travail, les échanges ont porté sur les notions d’intelligence collective, de coopération et d’engagement au sein d’un projet. Un accent tout particulier a été mis sur la découverte du processus de transformation des plastiques de laboratoire de l’IUEM avec une démonstration de l’injection de plastiques dans des moules réalisés au Fablab en impression 3D.

L’atelier de l’après-midi a réuni huit enfants de personnels de l’IUEM, de 10 à 14 ans, autour de la fabrication d’une enceinte Bluetooth personnalisable, conçue à partir de chutes de bois et de déchets plastiques en provenance des laboratoires de l’IUEM. Accompagnés par Tomo Murovec et Adamou Amadou Souley, fablab managers, les enfants ont personnalisé leurs enceintes sur Inkscape, découvert la gravure laser et assemblé les pièces en bois et en plastique recyclé. Ces différentes étapes ont permis à chacun de réaliser sa propre enceinte à partir de déchets, transformés en véritables ressources de création !

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Mallorie Bodériou / CNRS

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Mallorie Bodériou / CNRS

Ika Paul-Pont / CNRS

Yves Quéré (UOF)

Tomo Murovec (UOF)

 

 

 

31kg de déchets ramassés sur le Technopôle lors de la Clean Walk

Jeudi 9 juin 2022, à l’occasion de la journée mondiale de l’océan, l’association étudiante Sea Ti Zen, soutenue par ISblue, la PepSE et l’équipe du projet Interreg Preventing Plastic Pollution, a organisé un ramassage de déchets sur le Technopôle.

L’appel lancé par Sea Ti Zen a mobilisé 26 personnes, étudiants et personnels du Technopôle. Après une heure de ramassage en quadrillant l’ensemble du Technopôle, ce sont 31 kg de déchets qui ont été collectés par les volontaires. Du plastique, du verre, du carton, une vingtaine de masques et près de 500 mégots de cigarette ont notamment été ramassés.

Puis les déchets ont été triés en suivant un protocole européen (type OSPAR) pour les catégoriser et mieux comprendre leurs origines. Cette action contribue à l’un des objectifs du projet Interreg Preventing Plastic Pollution, qui est de retirer 200 tonnes de plastiques du milieu naturel. Ce tri commun fut l’occasion d’aborder l’impact de la pollution plastique sur le milieu aquatique. Ce moment s’est conclu par un temps convivial au Pôle Numérique Brest-Iroise.

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Mallorie Bodériou / CNRS

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Mallorie Bodériou / CNRS