Eugénie Cazaux (LETG), lauréate du prix de thèse CCR Cat Nat 2023

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Depuis plus de 10 ans, se tient au mois de juin la Journée CCR CAT (Caisse Centrale de Réassurance), un rendez-vous du marché français reconnu par les assureurs et la communauté scientifique comme un lieu d’échanges riches sur la connaissance des risques catastrophiques et de leurs conséquences. La 14ème édition de cette journée a eu lieu le mercredi 14 juin 2023, durant laquelle le Prix CCR Cat Nat (catastrophes naturelles) a été remis.

Non seulement elle a fait le buzz sur les médias, mais en plus de cela, Eugénie Cazaux remporte le Prix grâce à sa thèse intitulée : “La prise en compte des risques côtiers par les marchés fonciers et immobiliers du littoral français métropolitain : ambivalence de la mer et tentatives de régulation publique du “désir de rivage” à l’aube du changement climatique” et réalisée au sein du LETG Brest. Un grand bravo à elle !

Eugénie Cazaux a réalisé son doctorat en Géographie au LETG Brest et elle est actuellement en postdoc en tant que coordinatrice du projet de recherche ARICO (Adaptation aux RIsques CÔtiers). Ses travaux de thèse portaient sur l’éventuelle influence des risques côtiers (submersions marines / recul du trait de côte) sur les prix du foncier et de l’immobilier, au regard de l’attractivité côtière et du contexte de changement climatique qui concernent les territoires littoraux. Elle a débuté son doctorat en décembre 2017 et a réalisé sa soutenance de thèse le 14 octobre 2022. Retrouvez son portrait dans les actualités du site de l’IUEM.

Lancé en 2015, le Prix CCR Cat Nat récompense une thèse de doctorat portant sur la connaissance des catastrophes naturelles et de son application aux métiers de l’assurance et de la prévention des risques. Ce travail de recherche innovant, approfondi et original, permet de mieux appréhender les aspects théoriques et les enjeux pratiques du sujet traité. L’objectif est d’encourager la recherche dans ces domaines, afin de favoriser la compréhension de ceux-ci.

Ce Prix est ouvert au niveau européen et récompense un lauréat désigné par un jury composé d’universitaires, d’experts du secteur de la recherche et de l’assurance et de représentants de la CCR.

Cette année, le jury n’a pu départager les deux candidats qui ont remporté le Prix. Eugénie est donc lauréate ex æquo avec Thomas Candela,  pour sa thèse intitulée “Optimisations cartographiques pour la gestion des crises et des risques majeurs : le cas de la cartographie rapide des dommages post-catastrophes”, réalisée au sein du LAGAM (Laboratoire de Géographie et d’Aménagement de Montpellier).

Ils sont à présent gratifiés d’une récompense de 5 000 euros, ainsi que d’une mise en avant de leurs travaux auprès du grand public et des experts via le site de la CCR. Félicitations à eux deux !

Crédits photos

Arnaud Caillou
Cédric Peinturier

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Eugénie Cazaux / UBO

🌼 Printemps de la donnée 2023

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C’est la seconde édition du « printemps de la donnée ».

Pendant un mois, du 22 mai au 20 juin 2023, diverses manifestations locales autour de la donnée sont mises en valeur ici.

Plusieurs organismes (INRAE, Universités, PNDB…) mettent leurs forces en commun et proposent des actions (évéements, retours d’expériences croisés, cas d’usages…) autour de la donnée dans toute la France, mais aussi en ligne.

Retrouvez la programmation complète.

La gestion et la réutilisation des données, les principes FAIR, l’intelligence artificielle ou les données issues des sciences participatives : autant de sujets qui pourront être abordés !

À l’IUEM, Pauline Chauvet, chargée du plan de gestion de données de l’Institut, est là pour répondre à vos questions.

Vous ne savez pas comment diffuser vos jeux de données ? Vous avez besoin d’un coup de main avec votre plan de gestion de donnée ? Passez donc en D020 !

Ingénieur en observation benthique – H/F

Éric Cornil, responsable de la scolarité des Masters à l’UAR

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai passé 21 ans dans la Marine Nationale de septembre 1977 à fin août 1998. J’avais la spécialité de mécanicien, acquise à l’issue de mon passage à l’École de Maistrance Machines à Saint-Mandrier, près de Toulon, durant lequel j’ai obtenu mon baccalauréat (série E, pour les anciens…), puis des formations pointues. J’ai servi au sein des Forces Sous-Marines pendant 15 ans, au cours desquels je me suis spécialisé dans le nucléaire et ai navigué sur sous-marin nucléaire lanceur d’engin (SNLE).

J’ai intégré la fonction publique le 1er septembre 1998 après mon examen des emplois réservés, et j’ai été affecté au collège Roz Avel à Guerlesquin, pendant deux ans puis ai demandé ma mutation à Brest pour rapprochement de conjoint.

Je suis arrivé à l’UBO le 1er septembre 2000 et le 4 septembre à l’IUEM.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Lorsque je suis arrivé à l’UBO, il y avait deux affectations possibles, la DRH de l’UBO m’a finalement envoyé à l’IUEM. Excellent choix de la DRH car la mer est un milieu que je connais bien, je sais ce que c’est de naviguer, je mesure les contraintes que cela implique, mais aussi les satisfactions qu’on en tire…

Que fais-tu à l’IUEM ?

En tant que responsable de scolarité des Masters en collaboration avec Lionel Le Pape, notre mission est la gestion des étudiants, de la candidature à la délivrance du diplôme, notamment à l’aide d’outils tels qu’Apogée ou des plateformes de candidature, comme Études en France pour les étudiants internationaux. Nous sommes aussi en charge de la gestion des salles de cours pour tous les bâtiments, y compris le PNBI. Nous avons également des fonctions de gestion financière des ressources des Masters (commandes, missions).

Je suis correspondant informatique pour l’UAR. Je suis sollicité pour essayer de résoudre des problèmes informatiques mineurs et réoriente les agents vers le Service informatique mutualisé de l’IUEM (SIMI) si nécessaire.

Pendant des années, j’étais chargé de la mise en œuvre des systèmes de visioconférences, service qui est désormais pris en charge par Katell Geffroy.

De manière plus générale, mon « ancienneté » fait que l’on me sollicite pour des choses qui n’ont rien à voir avec la scolarité, mais pour lesquelles on essaie toujours de trouver une solution (parfois, il n’y en a pas…).

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Le principal intérêt de cette fonction est le contact avec les étudiants. Je me souviens d’une fois où un docteur en géographie, d’origine gabonaise, a insisté pour que nous photographiions la remise de son diplôme, le tout dans une ambiance parfaitement détendue. Il se trouve d’ailleurs que ce docteur avait, durant sa thèse, exercé les fonctions annexes de « videur », histoire d’améliorer un peu sa situation matérielle, ce que nous avait révélé une étudiante qui se trouvait à la scolarité pour s’inscrire en même temps que lui, et l’avait regardé médusée…

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

J’en ai plusieurs, mais un de ceux qui m’ont marqué a été la visite du Marion Dufresne à l’initiative de Jean Francheteau, alors directeur de l’école doctorale, qui m’a permis de découvrir ce que pouvait signifier la navigation scientifique. Et aussi l’inauguration de l’Albert Lucas.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

J’aime le cinéma, regarder le sport en général et je pratique le karaté, dans un excellent club brestois. Je suis aussi l’évolution des nouvelles technologies (mais ne suis pas trop « geek »…).

As-tu une devise ?

Pas vraiment, j’ai juste des principes auxquels je m’efforce de me tenir. Sinon l’euro, mais je ne sais pas si ça compte…

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G. Cornil

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Éric Cornil / UBO

 

Sicile : une faille sous haute surveillance | Reportage CNRS

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Une mission océanographique, Focus X3, s’est déroulée du 17 au 27 février 2023 en Sicile à quelques encablures de la ville de Catane. L’objectif est d’étudier l’activité de “nord Alfeo”, une faille sous-marine située au pied de l’Etna découverte il y a 10 ans à l’aide d’un système, un câble de fibre optique sous-marin, destiné à suivre son activité et installé par des chercheurs au fond de la méditerranée. Le problème est que le système enregistre aussi les courants de fond sous-marins quand ils sont puissants si bien que cela ne suffit pas. Marc-André Gutscher, Charles Poitou et Giuseppe Cappelli d’IDIL, les scientifiques qui ont participé à cette mission, ont donc déposé des sismomètres et des balises acoustiques au fond de l’eau le long de la faille, en les lâchant depuis un bateau en surface. Ils ont également remonté d’autres sismomètres, précédemment immergés pour en récupérer les données. Les premiers résultats de ces mesures seront connus à partir du mois d’août. Cette technologie pourrait changer l’étude des failles sous-marines.

La faille de nord Alfeo, longue d’une centaine de kilomètres, est située à 2 000 m de profondeur. Elle est à la limite de deux plaques tectoniques, et le bloc à l’est se déplace vers le sud-est en coulissant le long de la faille. C’est le même type de mouvement dit “décrochant”, que celui de la faille nord-anatolienne  (impliquée dans le récent séisme de la région) ou celui de la faille de San Andreas en Californie. Cette faille nord Alfeo située à  moins de 20 km de Catane et son million d’habitants, pose potentiellement un risque sismique majeur. C’est pour cela qu’elle est scrutée de près depuis plusieurs années.

Les scientifiques espèrent anticiper les risques de séismes en mesurant les mouvements de la faille. Le but est de voir si cette faille bouge régulièrement ou alors par à-coups, ou encore pas du tout.  “Une faille qui ne bouge pas du tout, ce n’est pas forcement une bonne nouvelle“, selon  Marc-André Gutscher car elle se charge en énergie. Un blocage pendant plusieurs années ou siècles peut aboutir au fait qu’un jour les contraintes se relâchent brutalement et causent un gros tremblement de terre. Mais ces failles peuvent aussi décharger leur énergie régulièrement, en glissant lentement et régulièrement, ce qui limite dans ce cas le risque sismique.

Découvrez le reportage vidéo réalisé par le CNRS ici.

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Marc-André Gutscher / CNRS

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Marc-André Gutscher / CNRS

Participez au chantier de fouilles de Porz Ar Puns sur l’île de Béniguet au Conquet (Finistère)

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Ce chantier aura lieu du 2 au 31 août 2023. Le site de Porz ar Puns est situé au sud-est de l’île de Béniguet. Il se présente sous la forme d’un amas coquillier de plusieurs dizaines de mètres de longueur scellé sous la dune et visible en coupe de micro-falaise. Il a été découvert suite aux tempêtes de 2014 et livre de nombreux écofacts (coquilles, faune terrestre et marine, charbons…) et artefacts (silex, céramique). La première campagne de fouille en 2021 a permis de reconnaître trois amas coquilliers superposés et étendus sur plusieurs centaines de mètre carrés se rapportant au Néolithique final/Campaniforme (2900-2200 avant notre ère), à l’âge du Bronze ancien (2200-1600 avant notre ère) et au haut Moyen Âge (600-800 après notre ère). En 2022, ce sont des murets en pierre sèche qui ont été repérés et qui correspondent à de probables vestiges d’habitats.

Le but de cette troisième campagne de fouilles est de mieux comprendre la conservation et l’organisation des niveaux coquilliers de l’âge du Bronze ancien, dégager les structures empierrées mises au jour en 2021 et 2022 et, plus généralement, de documenter l’économie et le mode de vie de ces communautés insulaires.

Cette opération comprendra la fouille en elle-même, les relevés de terrain, le tamisage, le lavage et le tri mais aussi la participation aux tâches ménagères.

L’hébergement se fera dans le corps de ferme de l’île de Béniguet, propriété de l’Office français de la Biodiversité (OFB). Pour le couchage, des lits répartis en plusieurs chambrées seront à disposition. Toutefois, il vous faudra prévoir un drap, une taie d’oreiller, un sac de couchage, une lampe frontale.

Les ressources en eau douce sont fortement limitées sur l’île : les douches seront réduites, les toilettes au gant et les bains de mer seront encouragés.

Pour l’opération de fouille, prévoir une paire de gants de travail personnels, vêtements de pluie (bottes ou chaussures de travail, ciré) et de protection contre le soleil (chapeau, crème solaire, lunettes de soleil), gourde personnelle (pour des raisons sanitaires et environnementales), un couteau de poche (cela limite la vaisselle).

Pour des raisons sanitaires, nous vous serions reconnaissants d’avoir vos vaccins à jour.

Votre participation à la fouille est prévue pour deux semaines. Une navette sera assurée par Archipel Excursions à l’aller et au retour depuis Le Conquet. Nous vous donnerons ultérieurement les détails sur le jour et l’heure de la traversée.

Pour candidater, Merci d’envoyer vos CV et lettre de motivation à l’adresse suivante : porzarpuns@gmail.com, en nous précisant si vous souhaitez participer à la première quinzaine (du 2 au 15 août) ou à la seconde quinzaine de fouilles (du 18 au 31 août).

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Yvan Pailler / UBO

Contacts

Yvan Pailler / UBO & Clément Nicolas

Responsables des fouilles de Porz ar Puns