International Master Class Earth-Ocean Links (EOL) en Afrique du Sud

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Avec le soutien de l’UNESCO-IGCP, l’Ambassade de France au Ghana, ISBlue, le CNRS, l’Ifremer et AEON (Africa Earth Observatory Network – Earth Stewardship Research Institute ESSRI) attaché à Nelson Mandela University, la cinquième session de l’International Master Class (EOL) Earth-Ocean Links s’est déroulée à Gqeberha, à l’Université Nelson Mandela, du lundi 17 au dimanche 23 octobre 2022.

28 étudiants de Master, doctorants, professeurs, jeunes scientifiques ou salariés de l’industrie ont participé à la session :

  • Université du Ghana : 4 professeurs et maîtres de conférences (dont le chef du département des sciences de la terre), 4 étudiants (un Master et 3 doctorants)
  • Université Nelson Mandela : Un professeur (dir. AEON), un chercheur, un doctorants et 8 étudiants
  • Université de Brest : 3 chercheurs, un post-doctorant, un maître de conférences, deux doctorants et un Master
  • École Centrale Nantes : Un ingénieur de recherche

EOL est un Master Class international transafricain itinérant (séminaires, tutorats, travaux de terrain, université flottante) sur les liens Terre-Océan et les connexions intersphères (géosphère/hydrosphère/biosphère/anthroposphère), en partenariat avec l’industrie et les universités locales en mettant l’accent sur l’épistémologie, la méthodologie scientifique et l’intégrité.

Trois jours ont été consacrés à des sorties sur le terrain en géologie, la bioturbation, la sédimentation et l’interprétation sismique. L’un des objectifs d’EOL est de donner aux étudiants en master, aux doctorants, aux jeunes scientifiques ou aux employés industriels suffisamment de connaissances et de confiance dans leur propre capacité à déchiffrer le raisonnement scientifique et à appliquer concrètement leurs compétences dans le cadre de leur future vie professionnelle.
La Master Class itinérante EOL vise à contribuer à changer la vie professionnelle des participants en :

  • Augmentant les chances de trouver un emploi
  • Renforçant les relations entre l’industrie et le monde universitaire
  • Acquérant une vision holistique et tolérante
  • Augmentant la confiance en soi des femmes

Un deuxième défi consiste à accroître la mobilité des étudiants et des chercheurs entre les trois pays (Ghana, Afrique du Sud, France). En 2023, la prochaine session de l’EOL sera accueillie par le Ghana, avec la contribution et la participation de tous les instituts concernés des trois pays. Deux nouveaux thèmes devraient être développés : l’écologie et la gestion côtière.

1- Les étudiants d’ISBlue intéressés peuvent d’ores et déjà contacter D. Aslanian.

2- Une session à l’Université de Brasilia, au Brésil (2023 ou 2024), est en cours de discussion avec nos partenaires.

En 2024, EOL devrait être étendu par une université flottante, grâce à la nouvelle participation du SAIAB.

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Romain Pellen / UBO

Contacts

Daniel Aslanian / Ifremer

Marina Rabineau / CNRS

Gauthier Schaal, Maître de conférences en biologie et écologie marine au LEMAR

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai fait mon doctorat à la Station biologique de Roscoff (SBR) de 2006 à 2009 avec Pascal Riera qui était mon directeur de thèse. Je travaillais sur les réseaux trophiques dans les forêts de laminaires. J’ai surtout utilisé la méthode du traçage isotopique, qui permet de suivre les flux de matière dans un écosystème. L’objectif était de comprendre comment la matière organique produite dans les écosystèmes par les végétaux est transférée dans le réseau trophique jusqu’aux prédateurs supérieurs. J’ai ainsi pu reconstruire l’ensemble des chaînes alimentaires au sein de l’écosystème, pour avoir une vue d’ensemble de son fonctionnement, en connectant toutes les espèces qui en font partie. Ensuite, j’ai fait un post doc en Afrique du Sud de 2010 à 2011 à Grahamstown à Rhodes University où j’ai continué à me préoccuper des mêmes thématiques qu’en thèse. Plus précisément, je me suis intéressé au rôle que jouent les différents systèmes estuariens comme soutien des écosystèmes côtiers. Ce séjour post-doctoral m’a également permis de compléter mes compétences en utilisant des marqueurs lipidiques pour suivre les flux de matière au sein des écosystèmes.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

À l’issue de mes 2 ans de Post doc, j’ai été recruté comme Maître de conférences contractuel et je suis arrivé à l’IUEM en janvier 2012. Pendant ma thèse, j’avais eu l’occasion de travailler avec Jacques Grall et dans le cadre de cette collaboration, j’ai eu l’occasion de venir plusieurs fois à l’IUEM pour le rencontrer. À l’époque (c’est toujours le cas !), j’avais été impressionné par la taille et les diversité des thématiques développées à l’IUEM et au LEMAR. Assez rapidement, j’ai donc eu pour objectif de rejoindre le LEMAR à l’issue de mon post-doc. J’ai aussi bénéficié du soutien de Jacques pendant tout mon post doc. Après 4 ans et demi en tant qu’enseignant-chercheur contractuel, un poste de MCF a ouvert en 2016 et j’ai obtenu le concours.

Que fais-tu à l’IUEM ?

J’enseigne dans le cadre du Master de biologie marine et du Master EGEL que je co-dirige avec Nicolas Le Corre. J’enseigne également la biologie, l’écologie et les biostatistiques en licence de biologie.

Côté recherche, je suis dans l’équipe Discovery du LEMAR dont je suis co-animateur. Je suis également co-animateur du thème 4 d’ISblue « Océan vivant et services écosystémiques ».

Je travaille dans le domaine de l’écologie trophique, la branche de l’écologie qui s’intéresse à tout ce qui est en lien avec l’alimentation : physiologie des organismes, organisation des communautés biologiques, flux de matières au sein ou entre les écosystèmes. Les méthodes que je développe sont principalement basées sur l’utilisation de biomarqueurs trophiques, et notamment isotopiques et lipidiques. Un des gros avantages à l’IUEM est de pouvoir utiliser les plateformes Lipidocéan (Fabienne Le Grand) et le Pôle Spectrométrie Océan (Rudolph Corvaisier). Un tel environnement est unique en France ! Je travaille sur beaucoup de chantiers en même temps, principalement sur les écosystèmes côtiers tempérés, c’est ma spécialité de base. Avec le temps, j’étudie plein d’autres milieux : hydrothermal profond, tropical et les grands requins prédateurs. J’exerce mon activité en Bretagne, beaucoup au Mexique depuis 6 ou 7 ans avec Édouard Kraffe (co-encadrement de 2 thèses avec le CIBNOR), au Gabon avec François Le Loc’h (encadrement de 2 thèses également). Je m’intéresse aussi à l’Antarctique (co-encadrement d’une thèse avec Julien Thébault).

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Je fais beaucoup de terrain, j’ai donc pas mal d’anecdotes plus ou moins sympas qui me sont arrivées dans ma carrière. En Afrique du Sud, les ormeaux font l’objet d’un braconnage très intense qui est contrôlé par des mafias. La police ne fait pas dans le détail, et la consigne est très simple : « shoot to kill ». Travaillant sur les milieux rocheux, là où se trouvent les ormeaux, les interactions avec le braconnage étaient possibles, et nous avions la consigne très claire de ne jamais prendre parti, ni pour les policiers, ni évidemment pour les braconniers, et de toujours porter une chasuble fluo marquée « research » pour pouvoir être identifié de loin. Lors d’un terrain à proximité de la ville de Kleinmond, j’ai vu débarquer en courant un policier qui pourchassait des braconniers et a exigé que je l’emmène de l’autre côté de la baie pour continuer sa course poursuite. Je me suis donc retrouvé à conduire un policier dans un pick-up marqué « Rhodes University », au vu et au su de tous les braconniers du coin. Autant dire qu’une fois le policier sorti, nous avons immédiatement quitté la zone pour éviter toutes représailles. Je n’ai jamais pu terminer mon échantillonnage à Kleinmond…

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Dans le cadre de la thèse de Margaux Mathieu-Resuge, que je co-encadrais avec Edouard Kraffe, nous échantillonnions dans la lagune d’Ojo de Liebre, sur la côte Pacifique de la péninsule de Basse Californie. En février 2016, lorsque nous y étions, j’ai pu vivre le genre de journée que seul mon métier peut offrir. Pour planter le décor, Ojo de Liebre est une grande lagune au milieu du désert qui accueille chaque année des baleines grises venues y mettre bas. Lorsque nous y étions, 2000 individus y avaient été recensés ! On y trouve également dauphins, otaries et requins blancs en abondance. Nous travaillions avec des pêcheurs locaux qui plongeaient au narguilé pour récolter des bivalves. A un moment, les pêcheurs arrêtent le bateau, ne disent rien, s’équipent et se mettent à l’eau. Ils finissent par remonter avec un sac rempli de grandes nacres, qui sont rarissimes en France et très protégées, mais abondantes là-bas. Ils nous sortent de nulle part des citrons verts, ouvrent les coquilles et nous avons profité d’un ceviche ultra-frais improvisé sous le soleil levant… magique ! Après la journée de terrain, les pêcheurs ont tenu à nous accompagner jusqu’au petit laboratoire de terrain où nous devions disséquer toutes les coquilles, et sont restés avec nous jusqu’à 3h du matin (la journée avait commencé à 6h du matin la veille). Une fois terminé, alors que nous étions tous épuisés mais surtout affamés, ils nous ont conduits dans les ruelles de Guerrero Negro, où nous n’aurions jamais osé nous aventurer, pour partager des tacos dans la dernière boutique ouverte, sans doute à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

Au-delà de mon travail, l’essentiel de mon temps libre est consacré à aider ma compagne, qui est éleveuse d’escargots. Nous avons ainsi 200 000 bêtes à cornes, qui ne vont pas bien vite, mais prennent énormément de temps, surtout au moment des fêtes.

Je joue également aux échecs depuis plus de 30 ans.

As-tu une devise ?

Je suis souvent confronté aux incertitudes d’étudiants qui oscillent entre des vocations profondes et des doutes en ce qui concerne les débouchés que peut leur offrir la poursuite de leur vocation. Je trouve ça très triste de voir un.e étudiant.e renoncer à ses rêves par peur d’un échec qui, même s’il est probable, n’est pas certain. Ayant moi-même rencontré un certain nombre de murs au cours de mon parcours, j’ai tendance à leur dire « prends-toi le mur avant de changer de direction » !

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Édouard Kraffe / UBO

Lucien Besnard

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Gauthier Schaal / UBO

 

2ème édition d’ISblue COP : une réussite pour la simulation d’une Conférence pour le climat

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Dans le cadre de la COP27 (Conférence des Parties n°27) et de l’AAP Formation ISblue, Quentin Millière, Riwalenn Ruault, Pauline Letortu et Adélie Pomade, ont organisé le 15 novembre une simulation de négociations et de conférence de presse pour un accord sur le climat, avec les étudiant.e.s de Licence et de Master de l’UBO : « ISblue COP » à l’IUEM. Pour la seconde année consécutive, cet évènement a réuni 122 étudiant.e.s de l’UE Sciences & Société, 71 étudiant.e.s d’Inter SML, les 27 étudiant.e.s de Licence 3 et les 50 élèves du lycée de l’Harteloire autour des enjeux du changement climatique.

La pluridisciplinarité et le multiniveau en lien avec les grands enjeux sociétaux face au changement climatique et avec les objectifs du développement durable ont façonné les semaines de travaux préparatoires et la journée de restitution qui a été marquée par :

  • La restitution des étudiant.e.s de Master 1 (responsables : Frédérique Alban, Grégory Charrier, Olivier Gauthier et Riwalenn Ruault) de l’IUEM qui ont travaillé autour de la problématique : « la vulnérabilité des socioécosystèmes face au changement climatique »,
  • La simulation des négociations réalisée par les étudiant.e.s de Master 2 de l’IUEM,
  • La conférence de presse, où les « journalistes », incarnés par les étudiant.e.s de Licence 3 Géographie (responsable : Pauline Letortu), ont pu interagir avec les étudiant.e.s de Master 2 autour des thématiques abordées.

Un événement bien préparé

Des problématiques comme les contraintes, les critères et les compensations de la mise en place d’aires marines protégées, la réduction de la pollution du secteur de la pêche ou encore la gestion du sol et de l’énergie le long du continuum terre-mer ont été approfondies par les étudiant.e.s de licence et de Master.

Dans l’UE Sciences & Société (responsable : Adélie Pomade), les étudiant.e.s de Master 2 encadrés par des doctorants ont incarné différents rôles de négociateurs tel que des États de l’Alliance SEA-EU, des ONG, des entreprises multinationales, des minorités et des citoyens des États représentés. Pendant huit semaines, ils ont préparé leurs travaux qui ont servi d’arguments concrets lors des négociations autour des points clés des objectifs du développement durable (ODD). La finalité des négociations était d’aboutir à un accord commun en respectant les cibles des ODD émergeant des explorations des différentes problématiques.

Dans l’UE « Terrain » (responsable : Pauline Letortu), les étudiant.e.s de Licence 3 de géographie ont endossé le rôle de médias aux lignes éditoriales variées (scientifique, généralistes ou engagé entre autres) et avaient comme objectif de produire des questions, de les poser aux étudiant.e.s de Master 2 et de se servir de leurs réponses pour créer un rendu journalistique de format libre (article, vidéo, podcast…) en accord avec la ligne éditoriale choisie.

Dans le détail de la journée de restitution, la matinée du 15 novembre était consacrée à la simulation des négociations. En fin de matinée, un document comprenant les points d’accords, de divergence et les commentaires additionnels de ce temps d’échange a été rédigé. Le lancement de la simulation de conférence de presse de l’après-midi a été marqué par le retour d’expérience de deux étudiantes de Master 2 sur la COP27, en direct depuis Charm el-Cheikh en Égypte. Ensuite, chaque groupe d’étudiant.e.s a présenté les résultats des négociations de la matinée en fonction de leur problématique et de leur ODD. Un temps d’échange était ensuite prévu pour que les étudiant.e.s de licence puissent poser leurs questions.

Une rencontre entre étudiants et lycéens

Cet évènement, relayé dans l’agenda COP de Brest Métropole, était également ouvert au public l’après-midi lors de la simulation de la conférence de presse. De ce fait, 50 lycéen.ne.s accompagné.e.s de leur enseignante, Mme Stervinou, ont pu assister à la restitution des négociations, aux interactions entre étudiant.e.s et échanger directement avec eux de manière informelle. Cette rencontre a permis de renforcer le lien lycée-université.

En parallèle, l’entièreté du programme de l’après-midi a été retransmise en direct à l’espace COP Glaz. Des associations locales portées sur l’environnement, le développement durable et la transition énergétique sont venues présenter leurs actions au public.

Cette seconde édition d’ISblue COP et de cette version de l’UE Sciences & Société fut très enrichissante et stimulante pour nous tous, la troisième édition aura lieu au mois de novembre 2023, en parallèle de la COP28.

Un grand merci à l’équipe organisatrice de l’évènement (Q. Millière, R. Ruault, A. Pomade, P. Letortu), à l’ensemble des membres du jury pour l’évaluation des étudiant.e.s (A. Pomade, A. Choquet-Sauvin, A. Penaud, C. de Boyer Montégut, F. Alban, G. Charrier, G. Roullet, G. Martin-Bailly, I. Peuziat, J. Deverchère, N. Le Corre et P. Letortu), à Anne-Marie Tréguier pour son retour d’expérience en tant que coauteure d’un rapport du GIEC, à Apolline Jesiolowski et Izia Colineaux pour leur témoignage et aux étudiant.e.s pour leur bel investissement.

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Sébastien Hervé / UBO

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Quentin Millière / UBO

Riwalenn Ruault / UBO

Pauline Letortu / UBO

Adélie Pomade /  UBO

La COP27 à Brest, du climat dans le débat !

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Du 7 au 20 novembre 2022, l’UBO à travers l’IUEM et l’initiative Ocean University s’est engagée auprès de Brest métropole pour proposer quinze jours dédiés au partage, au débat et à l’engagement pour le climat, à l’occasion de la COP27 en Égypte.

Vous n’avez pas pu assister aux événements locaux ou suivre la COP27 à Charm el-Cheikh ? Voici quelques vidéos en guise de séance de rattrapage ! 

Liste de lecture

Ces vidéos vous sont proposées par Apolline Jesiolowski, Izia Colineaux et Chaimae Meyad, trois étudiantes qui se sont rendues à la COP27 en Égypte en tant qu’observatrices UBO.

Expérience inédite pour l’Université, ces trois étudiantes se sont rendues sur le site officiel de la COP climat pour rendre plus tangibles les négociations internationales en lien avec l’océan et les faire partager au plus grand nombre. En lien avec leurs enseignements, elles ont également assisté à de nombreuses conférences sur les enjeux environnementaux et climatiques.

Bon visionnage !

De retour à Brest, Apolline a partagé son expérience avec le public de 70.8 aux côtés de Céline Liret, directrice scientifique d’Océanopolis, et de Valentin Roussarie, étudiant en Master 2 E2AME qui a suivi la partie finance pendant toute la durée de la COP.

Trois formats de rencontre ont été également proposés pour échanger avec tous les publics.

L’Agora Glaz, installée simultanément au PN2B, à l’ENSTA Bretagne, à l’IUEM et à l’Université Mohammed V de Rabat, a permis de brosser, sur trois rendez-vous méridiens, un large panorama des négociations sur le climat. En partant des initiatives et problématiques locales, avec l’intervention de Glen Dissaux (élu brestois en charge du Plan Climat) vers l’international et la recherche avec Marie-Clémentine Corvest (doctorante en histoire au CRBC) et Amandine Nicolle (enseignante-chercheure à l’ENSTA) l’idée a été de rapprocher ces espaces de haut niveau politique et les mondes de la recherche et de la formation, pour faire connaître les processus de négociations, les accords en cours et surtout partager des connaissances pour mieux les comprendre et les décrypter.

Les enregistrements sont disponibles sur la chaîne YouTube de l’UBO.

La filiale EMR sur le port de Brest

Une soirée projection-débat du film documentaire “Contre vents et Marées” a réuni une centaine de personnes au cinéma Les Studios. Avec la présence d’une des co-réalisatrices et trois spécialistes des études d’impact environnementales des infrastructures EMR, de nombreuses questions ont été soulevées pendant la deuxième partie de soirée. À l’image des débats publics, les intervenants se sont prêtés à l’exercice, là aussi, de décryptage sur les questions d’impact des installations EMR sur l’environnement, de conflits d’usage, de mix énergétique français… 

Aurélie Jolivet, Damien Saffroy, Adeline Bas et Bénédicte Payot répondant aux questions de Joëlle Richard et du public des Studios.

Un sujet, un intervenant, un objet

Dans la continuité des actions de sensibilisation, quatre mini-conférences ont été proposées à 70.8, la galerie de l’océan. 130 personnes se sont rendues aux Ateliers des Capucins le dernier dimanche de la COP pour mettre du concret sur les grands enjeux de l’océan de demain et découvrir les objets apportés par les quatre intervenants ! 

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Charline Guillou / UBO

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Joëlle Richard / UBO

Charline Guillou / UBO

Ce travail a été soutenu par le projet ISblue « Interdisciplinary graduate school for the blue planet » co-financé par une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du programme « Investissements d’avenir » intégré à France 2030, portant la référence ANR-17-EURE-0015.

7ème réunion du Réseau d’expertise scientifique et technique sur les espèces exotiques envahissantes

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Les 19 et 20 octobre, s’est déroulée à Brest, la 7ème réunion du Réseau d’expertise scientifique et technique sur les espèces exotiques envahissantes (REST EEE) du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes. Ce centre de ressources a été déployé par le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l’Agence française pour la biodiversité (AFB) [Office français de la biodiversité (OFB) depuis 2020]. Ses objets d’études sont les espèces exotiques envahissantes de faune et de flore des écosystèmes marins, dulçaquicoles et terrestres. Il couvre la métropole et l’ensemble des collectivités françaises d’outre-mer.

La première journée en plénière s’est déroulée au Conservatoire botanique national (CBN) et a réuni 34 participants. Les différentes présentations de cette journée ont été l’occasion de présenter les dernières actualités concernant les espèces exotiques envahissantes, les projets d’étude et de gestion de ces espèces, ainsi que les documents dernièrement publiés.

L’IUEM était représenté par Vincent LE GARREC de l’Observatoire et Thomas BUREL du LEMAR.

La journée du 20 octobre était dédiée aux sorties sur le terrain autour de la rade de Brest. Le matin les participants ont découvert un chantier de gestion de la spartine américaine (Spartina alterniflora) par le Parc naturel régional d’Armorique (PNRA). Ils se sont ensuite dirigés vers Loperhet afin de découvrir les mesures de gestion mises en place afin de contenir la présence des renouées asiatiques sur le territoire communal.

L’après-midi, Vincent et Thomas ont encadré et animé une sortie sur les pontons du port de plaisance du Moulin Blanc afin de faire découvrir les espèces non-indigènes marines qui peuvent y être observées.

Ils ont présenté aux 32 participants, scindés en deux groupes, un historique des principales espèces de macrofaune et de macroalgues, respectivement, introduites sur les côtes Manche-Atlantiques françaises, leur origine géographique, leur potentiel envahissant ainsi que les vecteurs d’introduction. À cette occasion, ils ont également présenté les Rapid Assessment Survey (RAS) mis en place dans le cadre du descripteur D2 – espèces non-indigènes de la Directive cadre stratégie pour milieu marin (DCSMM).

Pour plus d’informations

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Alain Dutartre / CDR EEE

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Vincent LE GARREC / UBO

Thomas BUREL / UBO

 

Valérie Cueff-Gauchard, Ingénieure microbiologiste et étudiante en thèse au BEEP

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

Avant d’arriver au BEEP, j’ai découvert le domaine de la mer par un stage de fin d’études de DUT en biologie appliquée à l’UBO, réalisé à la Station biologique de Roscoff (SBR) dans le laboratoire de microbiologie marine qui allait rapidement migrer à l’IUEM en 1999. Ce laboratoire a ensuite fusionné avec le laboratoire Ifremer de « Microbiologie et Biotechnologie des Extrémophiles » (LMBE) pour devenir le LMEE qui s’est agrandit cette année pour devenir l’unité BEEP. Lors de mon stage, j’ai caractérisé une nouvelle souche bactérienne extrêmophile inconnue, isolée au niveau des sources hydrothermales. Cela consistait à établir sa carte d’identité : gamme de température de croissance, de pH, de salinité, déterminer les substrats avec lesquels elle se nourrit… 4 mois après l’obtention de mon diplôme, l’Ifremer recherchait un technicien en CDD sachant cultiver ce type de bactéries exotiques. J’ai donc été recrutée en CDD à l’Ifremer, en novembre 1998, grâce à mes compétences acquises lors de mon stage. Et après 2 ans de CDD, un poste de technicien de laboratoire a été créé sur lequel j’ai candidaté et j’ai été recrutée en CDI en 2000.

En 2006, j’ai repris mes études suite à une VAE pour faire un Master en microbiologie fondamentale et appliquée à l’UBO. J’ai été exemptée de stage en M1 vu mon expérience professionnelle et j’ai choisi de changer de domaine pour mon stage de M2. J’ai donc passé 9 mois à la SBR où j’ai participé aux travaux de thèse d’Aurélie Chambouvet sous la direction de Laure Guillou. J’y ai étudié les relations entre un parasite et ses hôtes, des microalgues potentiellement toxiques prélevées dans la baie de Penzé, donc très éloignées des sources hydrothermales. Le monde étant très petit, j’y ai retrouvé mon premier encadrant, Christian Jeanthon. Puis Aurélie a été recrutée au LEMAR avant de repartir récemment à Roscoff.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Étant du coin, j’ai une attache forte à la Bretagne et à la mer. Mon diplôme me destinait plutôt à être technicienne en laboratoire d’analyses médicales ; la microbiologie m’attirait beaucoup et mon choix de stage m’a donné l’opportunité de découvrir la recherche en milieu marin. Je pensais à l’époque que la recherche était destinée aux chercheurs mais je me suis rendue compte que la recherche avait aussi besoin de techniciens. Néanmoins, je voyais ce milieu comme inaccessible car il y a très peu de postes. Ce sont des opportunités dues au hasard qui m’ont permis d’y faire ma carrière tout en restant près de ma famille ; je me suis trouvée au bon endroit au bon moment.

 

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je travaille principalement sur les interactions symbiotiques entre les bactéries et différents modèles d’animaux des grands fonds, en particulier une crevette hydrothermale à grosse tête, Rimicaris exoculata. Cette crevette abrite dans sa tête des communautés bactériennes abondantes et diversifiées, qui lui servent de garde-manger pour simplifier.

Ce qui est intéressant dans mon travail, c’est la variété de fonctions que je peux occuper. En tant qu’ingénieure, je viens en soutien de différents projets de recherche du laboratoire, surtout sur des techniques de biologie moléculaire mais aussi d’imagerie. Je suis amenée à préparer le matériel pour des missions océanographiques hauturières auxquelles je participe régulièrement. Au laboratoire, je mets au point des protocoles, j’analyse les résultats et les mets en forme.

Ayant soif de nouveaux challenges, en parallèle de mon métier d’ingénieur, j’ai commencé une thèse il y a 4 ans qui porte sur le fonctionnement in-situ des communautés bactériennes de ma crevette fétiche. Pour cela, j’ai été amenée à développer un nouvel outil de prélèvement et de fixation in situ des animaux mobiles dans les grandes profondeurs, avec l’appui de techniciens et d’ingénieurs en instrumentation. J’ai également dû plonger dans le monde obscur de la bioinformatique et des lignes de codes qui m’était totalement inconnu jusque-là. Et en ce moment, je me suis attelée à la rédaction de mon 1er article en tant que 1er auteur. Mais à l’issue de ma thèse, c’est en tant qu’ingénieure de recherche et non pas de chercheure que je continuerai ma route. Car plus que la rédaction d’articles et de projets, c’est le développement de nouvelles technologies et méthodologies qui me motive au quotidien.

 

Je consacre aussi beaucoup de temps à la dimension collective du laboratoire : transmettre les bonnes pratiques de laboratoire, les consignes de sécurité, assurer la gestion des appareils et des stocks, former les étudiants, doctorants, post-docs aux techniques et à l’utilisation des appareillages. J’encadre des stagiaires de niveau 3ème jusqu’au Master2. J’ai même organisé des formations techniques collectives sur différentes méthodes, ce qui m’a amené à aller former une équipe en Nouvelle-Calédonie. De plus, j’ai pris en charge la co-animation scientifique du thème transversal du laboratoire « développements méthodologiques et technologiques ».

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Lors d’une mission océanographique, un de mes anciens directeurs de laboratoire voulait travailler sur les bactéries associées aux éponges marines. Il avait donc demandé qu’on lui remonte des éponges lors d’une plongée scientifique avec le sous-marin ROV Victor 6000. Pendant la journée, un technicien farceur est allé récupérer un morceau d’éponge en cuisine puis a collé des petits bouts de l’éponge sur une roche hydrothermale récoltée la veille, avec de la glue, avant de positionner le tout dans une boîte de prélèvement. Au retour de la plongée du jour, nous lui avons confié la boîte de prélèvement comme si elle faisait partie des échantillons récoltés. Il est resté pendant 1 heure à disséquer consciencieusement les bouts d’éponges sous une hotte bruyante dans la chambre à 4°C. Nous lui avons alors soutenu qu’il s’agissait d’individus femelles puis nous lui avons présenté l’individu mâle, l’éponge de cuisine entière. Heureusement qu’il avait de l’humour, il a bien ri !

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Lorsque je suis arrivée à Ifremer, j’avais un rêve devenu depuis réalité à plusieurs reprises : plonger dans le sous-marin habité Nautile pour aller au plus près des sources hydrothermales ! Lors de ma 1ère plongée, qui était dans un sous-marin japonais, le Shinkai 6000, je devais découvrir un nouveau site hydrothermal actif à 1700m de profondeur. Hélas, la trajectoire définie n’était pas la bonne et c’est le lendemain qu’a été découvert le nouveau site tant attendu. J’étais un brin frustrée. Mais depuis, c’est toujours la même magie qui opère, de voir cette faune luxuriante et ces fumeurs qui crachent du fluide à 400°C de ses propres yeux, à travers un petit hublot, avec 3600m de colonne d’eau au-dessus de la tête !

 

Quels sont tes centres d’intérêt ?

La lecture de bons polars et les balades en bord de mer avec mon toutou.

As-tu une devise ?

« Ne rien lâcher pour toujours aller jusqu’au bout. » Valérie Cueff-Gauchard

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Franck Rosazza / Ifremer

Léa Grenet / Ifremer

Valérie Cueff-Gauchard / Ifremer

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Valérie Cueff-Gauchard / Ifremer

 

Philippe Nonnotte, Ingénieur de recherche en géochimie et spectrométrie de masse à Geo-Ocean

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai fait toutes mes études supérieures à l’UBO, dont mon DEA Géosciences marines à l’IUEM. J’ai démarré ma thèse en 2003 sur les structures volcano-tectoniques de la zone de divergence Nord-Tanzanienne. Le but de cette étude était de proposer une caractérisation de la pétrologie et de la géochimie du volcanisme de la zone depuis 10 millions d’années ; ainsi que de mieux comprendre les processus ayant lieu dans le manteau à l’origine du magmatisme. Ce lieu un peu particulier, atypique, du rift Est-Africain constitue la terminaison de la branche Est de ce rift, caractérisée par un volcanisme important, peu présent dans d’autres régions. Deux questions nous intéressaient particulièrement : pourquoi le magmatisme s’arrête dans cette zone-là et quelles sont les relations entre la croûte continentale et le manteau supérieur ? Après cette première étude géochimique, plusieurs thèses ont ensuite commencé en géophysique à Geo-Ocean (anciennement LDO puis LGO) sur cette même problématique. J’ai soutenu ma thèse en avril 2007 ; j’étais devenu ATER à l’UBO. Ensuite, j’ai enchaîné sur un deuxième contrat d’ATER à Clermont-Ferrand où je suis resté 3 mois. En effet, j’ai candidaté à l’été 2007 sur un poste d’IR que j’ai obtenu et je suis rentré à Geo-Ocean en décembre 2007.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Un poste d’IR était ouvert au LDO dans ma spécialité pour prendre en charge les instruments et équipements que j’avais utilisés pendant ma thèse. Le Pôle Spectrométrie Océan (PSO) était aussi en train de voir le jour en 2007. Le contexte était donc hyper stimulant et dynamique par cette mutualisation entre plusieurs organismes partenaires : l’UBO et le CNRS grâce à l’IUEM, et l’Ifremer, rejoints ensuite par l’IRD en 2018. Un pôle instrumental unique en sciences de la mer était en train de se monter.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je suis responsable des deux spectromètres de masse à thermo-ionisation (TI-MS) qui sont mis en œuvre au PSO et opérés par Geo-Ocean. Je suis aussi co-responsable des salles blanches (laboratoire ultra-propres) nécessaires à la préparation chimique des échantillons. Mon rôle consiste à réaliser les analyses géochimiques en y apportant mon expertise, et à assurer le bon fonctionnement, la maintenance et le pilotage administratif et financier de ces équipements. Les TI-MS sont utilisés pour déterminer les compositions isotopiques des éléments de masses atomiques intermédiaires à élevées (ex : Strontium, Néodyme en routine…). Les rapports isotopiques mesurés sur les échantillons naturels (ex : roches, sédiments, eaux de mers, coquilles…) sont utilisés en tant que traceurs de « sources » (origine des magmas ou des sédiments), en géochronologie ou en tant que proxys environnementaux (traçage des masses d’eau océaniques, processus redox et paléo-océanographiques). En préalable de ces mesures, les échantillons nécessitent un important traitement chimique en salle blanche afin de les mettre en solution et de purifier les éléments à analyser sur résines échangeuses d’ions, montées sur colonnes.

J’assure aussi la formation des utilisateurs (étudiants des Masters, principalement Chimie et Géosciences, des doctorants et personnels de recherche) afin qu’ils acquièrent une grande  autonomie avec ces protocoles et dans l’acquisition des données, nécessaires pour leurs projets de recherche. Je participe également à de nombreux travaux de recherche (ERC Earth Bloom porté par Stefan Lalonde, participation à l’exploitation des échantillons de campagnes océanographiques, récemment SMARTIES et le projet PAMELA), essentiellement sur les thématiques de la Terre primitive et touchant au magmatisme continental et océanique. C’est dans ce cadre-là que j’ai eu l’opportunité de réaliser une mission au Groenland en 2012 et en Islande en 2018.

Par ailleurs, depuis janvier 2022 et la constitution de Geo-Ocean par la fusion du LGO et de l’Unité de recherche Géosciences marines de l’Ifremer, je suis devenu co-responsable de l’équipe ANalyses, Télédétection, Instrumentation, Prélèvements, Observations et Données (Antipod) qui rassemble plus de 40 personnels scientifiques et techniques de l’UBO, du CNRS et de l’Ifremer, de spécialités très variées. J’assure l’animation et la coordination de cette équipe pluridisciplinaire dont les thématiques touchent à tout ce qui est méthodologie et instrumentation marine en soutien aux activités de recherche de Geo-Ocean.

Mon activité à l’IUEM et Geo-Ocean est ainsi très variée, avec de nombreux interlocuteurs, de centres d’intérêt et un cadre très stimulant.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Je commence à avoir une bonne expérience du pelletage sous 4*4 après deux « plantages » lors de missions de terrain… Le premier a eu lieu sur une des pistes menant au lac Natron en Tanzanie, perdu en pleine savane à la tombée de la nuit. Le deuxième, plus récemment, en pleine toundra islandaise suite à « un très beau posé de ma part » sur un gros rocher au milieu de la piste. Dans les deux cas, beaucoup d’efforts et de patience nous ont permis de finalement sortir de l’ornière…

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

J’ai plusieurs très bons souvenirs de moments d’échanges (scientifiques mais pas que…) avec les chercheurs et doctorants devant les instruments, ou en salle blanche en attendant que les colonnes coulent. Les semaines de mesures réalisées de 2015 à 2018 avec Catherine Jeandel et Valérie Chavagnac (du LEGOS et du GET, Observatoire Midi-Pyrénées, Toulouse) constituent un moment marquant car nous avons vraiment poussé le spectromètre dans ses limites analytiques pour réussir à mesurer les échantillons d’eaux de mer et de fluides hydrothermaux.

J’en ai plusieurs aussi liées aux missions auxquelles j’ai eu la chance de participer  : Se réveiller après une chute de neige sur les pentes du Kilimandjaro, les « rencontres » avec les icebergs sous les lumières du soir dans les fjords du Groenland, un baptême de l’air lors d’un vol en hélicoptère en Islande…

Quels sont tes centres d’intérêt ?

La course à pied (surtout le trail sur les sentiers côtiers), la randonnée, les balades en famille. Etre à l’extérieur et dans la nature, c’est un aspect que j’apprécie et qui se retrouve aussi lors des sorties géologiques sur le terrain.

As-tu une devise ?

« … Devant eux, tout ce qu’il pouvait voir, vaste comme le monde, immense, haut et incroyablement blanc dans le soleil, c’était le sommet carré du Kilimandjaro. Et alors il comprit que c’était là qu’il allait. » Ernest Hemingway.

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Bertrand Gobert / IRD

Gabrielle Nonnotte

Brigitte Van Vliet-Lanoë / CNRS

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Philippe Nonnotte / UBO

 

 

Stage de terrain de géologie d’étudiants en M2 de Géosciences

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Ce stage de géologie sédimentaire s’est déroulé dans le Sud de l’Angleterre – « Wessex-Field » du 3 au 10 octobre 2022. Il a été cofinancé par ISblue Formation et le Master SML Géosciences Océan.

Explicatif sur la spécialité en sédimentologie et sur le terrain choisi

Dans le cadre de leur formation en géologie sédimentaire et sédimentologie, les étudiants ayant choisi l’option sédimentologie ont pu se rendre cette année sur le terrain dans le Sud de l’Angleterre.

La spécialité en sédimentologie marine et paléo-environnements proposée en Master 2 vise à former les étudiants à l’étude des transferts sédimentaires de la côte vers le domaine profond. Cela inclut l’étude des environnements, paléo-environnements récents (Quaternaire) et plus anciens (à l’échelle géologique). Les connaissances sur les environnements sédimentaires constituent une base essentielle pour s’intéresser à différentes problématiques scientifiques sur de leur évolution : variations climatiques et eustatiques, variabilité des transferts terre-mer (sédiments détritiques, carbone…) et/ou de la production carbonatée sur les domaines de plateforme…

La succession sédimentaire qui affleure le long de la côte Sud de l’Angleterre (bassin du Wessex) constitue une série de référence internationale pour l’étude des paléo-environnements sédimentaires : (1) par sa continuité stratigraphique, depuis le Permien jusqu’au Tertiaire, (2) par la qualité exceptionnelle des affleurements, (3) par la diversité des paléo-environnements accessibles, et (4) par la richesse des structures sédimentaires, traces fossiles et fossiles observables.

Déroulement du stage

Organisé sur six jours avec une traversée de la Manche par le ferry Roscoff-Plymouth, le stage de terrain s’est déroulé entre Torquay et Poole. Chaque journée a été consacrée à un intervalle stratigraphique et un environnement sédimentaire spécifique, avec des travaux de relevé sédimentologique (mesures, descriptions, prises d’échantillons) réalisés par groupe de deux sur des sites complémentaires. Les étudiants ont pu ainsi obtenir des interprétations précises des faciès sédimentaires à partir de leurs propres relevés, et des interprétations des variations de faciès et d’environnement, à plus grande échelle, avec la mise en commun de leurs données. Pendant ce stage, les étudiants ont donc réalisé des travaux en autonomie, présenté leurs propres levés à l’ensemble du groupe, mis en commun leur travaux pour aboutir à des interprétations synthétiques, et préparé leur rapport de restitution.

Cette année, nous avons également effectué un premier test d’acquisition de données photographiques pour la réalisation d’un modèle numérique 3D d’affleurement par la méthode de stéréophotogrammétrie. Le traitement des données est prévu dans les prochaines semaines.

Ce travail fera également l’objet d’une présentation par les étudiants à l’équipe de recherche ASTRE du laboratoire Geo-Ocean, et sera aussi valorisé dans le cadre de la journée de restitution de l’EUR ISblue Formation.

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Nathalie Babonneau / UBO

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Nathalie Babonneau / UBO

Sortie Biodiversité en rade avec la participation des étudiants IMBRESea

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Lors du weekend des 15 et 16 octobre 2022, des plongées d’inventaires de poissons de la rade ont été mises en place dans le cadre du plan biodiversité et atlas de Brest métropole.

Mise en place du projet APECS/SUAPS

Ce projet trouve sa source dans l’intérêt, la qualité et le caractère exceptionnel de la rade brestoise. Brest Métropole a missionné l’association pour l’étude et la conservation des sélaciens (APECS) pour la mise en œuvre de cette opération. Cette association très connue sur la place brestoise trouve ses origines à l’UBO. Il y a 25 ans, un collectif d’ étudiants de l’UFR sciences et techniques avait lancé les 1ères observations de requin pélerin. L’APECS a sollicité le SUAPS pour ce projet de sciences participatives. Il a semblé très légitime de voir des étudiants de l’UBO, inscrits au SUAPS dans les activités subaquatiques, d’être sollicités pour intervenir et trouver un sens supplémentaire pour leur intérêt en biologie marine. Ces opérations de plongées étaient aussi proposées aux clubs subaquatiques de la Cité du Ponant.

Appel à candidature d’étudiants

Très vite, les 2 enseignants d’Éducation physique et sportive du SUAPS ont été sollicités par plusieurs étudiants très investis dans ce type de protocole dans leurs études. Ils avaient déjà mené des modèles d’opérations de recensement et l’opportunité de compléter leur parcours de formation universitaire par 2 plongées dites biologie marine en mer d’Iroise les ont beaucoup stimulé. Pour expliquer ces candidatures spontanées, les étudiants du master IMBRSea avaient remarqué qu’il était possible de faire de la plongée au SUAPS et ont désiré poursuivre leurs apprentissages techniques dans cette discipline. Suite à l’appel à candidature et au volontariat, ils ont tout de suite proposé de participer à ce projet. Le SUAPS disposant des personnes ressources, d’expérience ainsi que de logistique pour ce type d’événement, la mise en place fut très facile et rapide.

Le site retenu fut celui des 4 pompes, à la fois très riche en espèces de poissons, mais également facile d’accès et à proximité de BM et du campus.

Dimension internationale

En plus de cette expérience scientifique est venue s’ajouter la dimension internationale du collectif étudiants présents : Stefany Mayer (Canada), Nora-Sophie Klasen (Allemagne) et Carla Mischell Brito (Equateur). Ces 3 étudiantes suivent le master IMBRSea à l’ IUEM et ont relevé les espèces présentes en suivant le protocole proposé par l’ APECS.

La mise en valeur de l’ ouverture vers la mer que l’ UBO désire confirmer très régulièrement de façon légitime se révèle au travers de ce type de projet, facilitant l’inclusion de la communauté internationale par le SUAPS et mettant en avant le savoir-faire du service commun de l’UBO en matière d’activités hyperbares pour les étudiants. Ce service commun offre des séances de formation à la plongée et animent celles-ci par des appuis en biologie marine comme sur aussi des apports en archéologie subaquatique pour satisfaire la curiosité des étudiants.

Ce moment de partage permet, outre le dynamisme du campus, des liens forts avec BM. Cela permet aussi des échanges sur les techniques d’immersion, l’ouverture à une véritable inclusion et aux échanges universitaires.

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Christophe Lebranchu / UBO

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Christophe Lebranchu / UBO

 

Conférence internationale du Nereis Park 2022

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Du 22 au 26 Août 2022, s’est tenue à Logonna-Daoulas (Centre de Moulin Mer), la 6ème conférence internationale du Nereis Park sous la forme d’une école thématique internationale « Bioturbation in the past and present: from terrestrial to marine ecosystems ». L’objectif de l’école était de regrouper la communauté scientifique internationale travaillant sur les mécanismes de la bioturbation et leurs conséquences dans le fonctionnement des environnements marins, d’eau douce et terrestre, sous toutes les latitudes (polaire, tropicale, tempérée), et en prenant en compte différentes échelles de temps (du précambrien à l’actuel).

L’école s’est faite par le biais de conférences de haut niveau données par des experts internationaux, accompagnées de cas d’études, de sessions posters, ateliers pédagogiques et open forum. Organisée par le LEMAR, cette école thématique a été soutenue par le CNRS, l’École universitaire de recherche ISblue, l’UBO, la région Bretagne et le département du Finistère. Une partie des ateliers a été proposée par le LEMAR, GEO-OCEAN et le Pôle image et instrumentation (P2I) de l’IUEM puis par le laboratoire ÉCOLAB de l’Observatoire Midi-Pyrénées (OMP).

Ouverte à tous les scientifiques (étudiants, chercheurs, enseignant-chercheurs, ingénieurs et techniciens), elle a réuni une soixantaine de personnes dont plus de 50% de participants internationaux (Amérique du Sud, du Nord, Europe, Chine, Nouvelle-Zélande) dans une ambiance conviviale et productive.

Site de l’événement

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Franck Gilbert

Sébastien Hervé / UBO

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Emma Michaud / CNRS