Lucie Fortun, Doctorante en socio-anthropologie à AMURE

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

Originaire de Normandie, j’ai suivi des études en histoire et en sciences politiques à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dont je suis sortie diplômée de “communication politique et sociale” en 2016. J’ai occupé un premier poste en tant que chargée de projet dans une entreprise d’aide à l’orientation après le bac, puis, en tant que chargée de mission démocratie locale à la Mairie du 13ème arrondissement à Paris. A la suite de ces expériences professionnelles, j’ai pris conscience de la nouvelle direction que je souhaitais donner à mon parcours, incluant le domaine environnemental et un lien avec la mer. A la rentrée 2020, j’ai suivi le Master Société et Biodiversité finalité “transformations et transitions socio-écologiques” au Muséum National d’Histoire Naturelle et j’ai réalisé mon stage de fin d’étude au sein du laboratoire AMURE à l’IUEM.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Lorsque je cherchais mon stage de fin d’études en Sciences Humaines et Sociales sur les thématiques qui me plaisaient, j’ai répondu à une offre qui faisait particulièrement sens et lien avec mes envies, et dont l’encadrante travaillait dans le laboratoire AMURE. Je suis donc arrivée un peu par hasard à l’IUEM. Après cette première expérience dans le monde de la recherche, j’ai eu l’opportunité d’occuper deux postes d’ingénieures d’études pendant un an, pour le projet de recherche ANR Gilets jaunes puis le projet de recherche Assembler des océans toujours à l’IUEM avant d’enchaîner sur mon contrat doctoral actuel. Ce parcours au sein de l’IUEM m’a permis de découvrir le monde de la recherche et de travailler sur des thématiques diverses qui ont enrichi mon parcours.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je suis doctorante depuis mars 2023. Mon sujet s’intitule « Océanisation des mobilisations environnementales contemporaines : corps, engagement et politique ». Il s’inscrit dans un projet de recherche de long terme puisqu’il a été formulé à partir d’observations réalisées pendant mes précédentes enquêtes : tout d’abord celle effectuée pendant mon stage au cours de laquelle j’ai observé une multiplication des initiatives tournées vers la mer, des collectifs et des associations de protection des océans. Puis pendant le projet de recherche Assembler des Océans que j’ai formalisé pour commencer à documenter ces initiatives et ces mobilisations. Ce projet m’a permis de rendre compte de la diversité des formes d’engagement, des modes d’actions et des structures qui se mobilisent pour l’océan et de commencer à m’interroger sur la transformation des mobilisations environnementales contemporaines pour l’océan. C’est donc à partir de cette mise en enquête que j’ai formulé mon projet de thèse actuel visant à analyser ces dynamiques de mobilisations océaniques à travers l’évolution des sensibilités face aux enjeux océaniques. Pour cela, j’envisage de questionner la dimension expérientielle, c’est-à-dire quand et comment se déploie l’expérience d’engagement pour et avec les milieux marins et dans quelle mesure elle est remobilisée dans l’action militante.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Le terrain d’enquête de mon stage était un peu particulier : je travaillais sur les mobilisations de surfeur.euses pendant les périodes d’interdiction d’accès à la mer et au littoral et une partie de mon enquête, dite « immersive », consistait à réaliser une observation participante. Bref je devais apprendre à surfer. Pour préciser, à cette période, mon stage de recherche constituait une sorte de tournant dans ma vie professionnelle (reprise d’études) et personnelle (je déménageais en Bretagne). Je mettais donc beaucoup d’attentes, d’espoir et de sérieux dans la mise en œuvre du travail qui m’attendait. Je m’étais pas mal mis la pression en me disant qu’il fallait que je sois opérationnelle pour le jour J.

Quelques jours avant de débuter mon stage, je suis tombée assez violemment sur les fesses, provoquant un hématome particulièrement impressionnant au point de m’empêcher de marcher correctement, de conduire… Pendant les quelques jours qui me séparaient de mon premier jour de terrain, j’ai utilisé un nombre considérable de pochons de glace et de tubes de Voltarène pour atténuer douleur et gonflement. Finalement, bien qu’encore claudiquant, la température très fraîche de la mer et la concentration nécessaire pour maîtriser ma planche de surf ont largement pris le pas sur la douleur. Cette expérience vécue des dimensions physique, mentale et immersive de la pratique, m’a permis de me rendre compte directement de l’importance à donner au corps dans mon travail de recherche.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Dans le cadre du projet Assembler des océans, j’ai réalisé un atelier qui s’appelait « Mémoires des luttes ». Pour l’occasion, j’avais invité 2 militantes de longue date qui ont partagé leur expérience et leur souvenir de la mobilisation historique menée contre le projet de centrale nucléaire à Plogoff et de celle menée suite au naufrage de l’Amoco Cadiz en 1978 avec les autres participants, militants engagés pour la défense des océans. Ce fut un moment de partage et d’échanges particulièrement riches, enthousiasmant et émotionnellement forts autour de ce qui nous lie entre générations.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

Le sport en général et particulièrement la course à pied (et le surf malgré mes mésaventures) + la cuisine.

Crédit photos

Basile Pierre

Contact

Lucie Fortun / CNRS

Écoflux : Journée de prélèvement à Huelgoat

Dans le cadre du projet de sciences participatives ECOFLUX-Bretagne, 17 élèves de 1ère de la Maison familiale rurale (MFR) de Lesneven et 7 étudiants de 3eme année de Licence de Chimie (option Chimie de l’Environnement) ont participé à une journée d’échantillonnage à Huelgoat le 3 mars 2023.

Encadrés par Matthieu Waeles (enseignant-chercheur au LEMAR), les lycéens ont été formés à la méthodologie d’échantillonnage puis répartis en 4 groupes de préleveurs.

Les élèves ont ainsi prélevé sur plusieurs cours d’eau environnant l’ancienne mine de Plomb d’Huelgoat : La rivière d’argent, L’Aulne, le ruisseau de Poullaouen, le ruisseau amont de la fonderie…

Les échantillons ont ensuite été filtrés dans un petit laboratoire improvisé sur le terrain.

Lors de prochains TP, les étudiants de Licence analyseront les métaux lourds contenus dans les échantillons au LEMAR. Courant mai, les lycéens de la MFR viendront à l’IUEM pour visiter le laboratoire et assisteront à la présentation des résultats et conclusions quant à la qualité des cours d’eaux échantillonnés et des sources de pollutions locales.

Crédit photos

Anne Royer / CNRS

Contact

Anne Royer / CNRS

Bruno Blanke, Océanographe physicien au LOPS

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

Je suis un ancien élève de l’École polytechnique. En dernière année, je me suis tourné vers l’environnement et ai choisi le corps de la météorologie. J’ai donc étudié 3 ans à Toulouse à l’École nationale de la météorologie. Puis, dans le cadre d’une formation par la recherche, j’ai fait une thèse en océanographie physique, au LODYC à Jussieu (Sorbonne Université), de 1989 à 1992, sous la direction de Pascale Delecluse. Ma thèse portait sur la modélisation de la couche de mélange, dans l’Océan atlantique tropical. Il s’agissait de mieux représenter la couche de surface de l’océan et plus généralement la dynamique océanique, en réponse aux interactions air-mer. J’ai ainsi participé à l’amélioration du modèle communautaire OPA Nemo. Vu que Météo-France ne me destinait pas à un métier d’océanographe, je me suis présenté au concours de chargé de recherche du CNRS en 1992, que j’ai réussi. Je suis donc passé du statut d’ingénieur de la météorologie à celui de chargé de recherche, d’abord en détachement, puis par intégration définitive au CNRS. J’ai été recruté au LODYC, qui plus tard est devenu le LOCEAN (laboratoire d’océanographie et du climat : Expérimentations et approches numériques). En même temps, je négociais un postdoctorat aux USA à l’Université de Californie à Los Angeles. J’y ai travaillé 2 ans avec J. David Neelin sur la modélisation d’El Niño. En septembre 1994, je suis revenu au LODYC pour une prise de fonction effective au CNRS. En septembre 1995, avec mon épouse et notre petite fille, nous sommes arrivés à Brest, et j’ai été affecté au LOPS (anciennement LPO) sur le site de la Faculté de sciences et techniques au Bouguen jusqu’en 2016.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

En fait, c’est l’IUEM qui est venu à moi puisque j’étais déjà à Brest quand le LPO a intégré l’IUEM ! Sabrina et moi avions choisi le LPO pour des raisons familiales, et aussi pour la qualité des recherches menées au sein de ce laboratoire.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je suis un chercheur et mon activité s’organise autour de la description lagrangienne de la circulation océanique. L’idée est d’utiliser les sorties des modèles d’océan, plus particulièrement les courants, et d’y faire voyager des particules numériques. J’ai conçu un outil, Ariane, qui se retrouve à la base d’environ 80% de ma recherche et de mes publications. L’outil est particulièrement adapté pour suivre les masses d’eau dans l’océan, étudier d’où elles viennent et comment elles se transforment. Les applications les plus récentes concernent les déplacements des microplastiques dans l’océan. Sous l’impulsion de Nicolas Grima, l’ingénieur qui développe Ariane avec moi, nous avons récemment achevé une formation vidéo avec le SIAME, et le résultat sera disponible prochainement sur le site d’ISblue.

De 2008 à 2013, j’ai été Directeur adjoint du LPO auprès de Claude Roy. De 2016 (l’année ou le LPO a rejoint physiquement l’IUEM) à 2020, j’ai été Directeur adjoint scientifique (DAS) du domaine Océan-Atmosphère de l’INSU. Cette dernière responsabilité ne m’a pas permis d’être trop en contact avec mon labo, mais l’outil Ariane est resté le fil conducteur de ma recherche. Cette période fut très enrichissante : j’ai appris énormément sur l’organisation du CNRS, le fonctionnement des labos, les recrutements…

À ma demande, en 2021, j’ai conservé des missions au service du collectif sur Paris, avec la mise en œuvre de la politique de site du CNRS avec Sorbonne Université. L’idée est pour le CNRS de créer de la confiance et de coconstruire une stratégie de recherche avec ses partenaires universitaires, par exemple autour des grands appels à projets du PIA, surtout quand ceux-ci ne sont ouverts qu’aux universités. Je suis ainsi Adjoint au directeur scientifique référent (ADSR) pour Sorbonne Université, plus particulièrement pour sa Faculté des sciences et ingénierie (ex-Paris 6). Dans le cadre de mes fonctions, je me rends donc souvent à Jussieu, pour consolider les liens entre le CNRS et l’université.

Depuis l’été dernier, je suis membre du Conseil scientifique interne de l’IUEM, et la direction de l’Institut m’a proposé d’en prendre la présidence en septembre 2022. Une de mes premières actions a été de rencontrer chaque membre du CS, pour mieux comprendre et m’approprier les différentes facettes scientifiques de l’IUEM. Les missions du CS sont de répondre aux demandes que nous transmet la direction, de préparer et d’instruire plusieurs appels à projets, d’impulser des actions d’animation et de travailler sur la prospective de l’IUEM.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

J’ai participé au documentaire Voyage au centre de la mer sur Arte réalisé par Marc Jampolsky et coproduit avec Radio Canada. Sa trame était le voyage d’une particule à travers les océans, avec des interviews de scientifiques aux points clefs de sa trajectoire, par exemple les systèmes d’upwelling de bord Est, la glace de mer en Arctique, la circulation de l’Océan austral, les tourbillons océaniques… Mes interventions constituaient le fil rouge du documentaire, et l’équipe du tournage voulait me filmer dans mon bureau. Mais le site du Bouguen ne les satisfaisait pas : ils souhaitaient une vue sur mer… Nous sommes donc allés sur la partie Ifremer du laboratoire. Mais, comme le LPO occupait le rez-de-chaussée du bâtiment Freycinet, il n’y avait pas non plus la vue souhaitée… Finalement, Pierre-Marie Sarradin m’a gentiment prêté son bureau (situé à l’étage d’un autre laboratoire Ifremer) le temps du tournage. Nous avons donc vraiment fait du cinéma, et j’ai tenu un rôle d’acteur dans un décor monté de toutes pièces…

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

J’ai eu la chance, en tant que DAS, de faire des visites de labos à Takuvik au Québec, sur l’île de la Réunion ou encore à Buenos Aires en Argentine. Lors de ces visites, j’ai pu apprécier l’implication de tous les agents qui, malgré les distances géographiques qui les séparent de la métropole, avaient toujours à cœur de présenter le meilleur de leurs activités et de souligner l’intérêt du partenariat avec le CNRS.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

La randonnée ; c’est ce qui me passionne ici dans le Finistère et occupe une grande partie de mon temps libre.

As-tu une devise ?

Et vogue la galère !

Crédit photos

Sabrina Speich

Contact

Bruno Blanke / CNRS

Journée Portes Ouvertes (JPO) UBO à Brest le samedi 4 mars 2023

L’IUEM tiendra un stand le samedi 4 mars 2023 de 9h à 17h à la Faculté des Sciences et Techniques de l’UBO avenue Le Gorgeu à Brest. Des enseignants-chercheurs, chercheurs, étudiants, doctorants, ingénieurs et techniciens de 5 des 8 Masters en sciences de la mer et du littoral partageront avec les visiteurs leur passion pour le monde de la recherche marine, notamment par la découverte de nos formations :

À la Faculté des lettres et sciences humaines (Expertise et Gestion de l’Environnement Littoral (EGEL)), des ancien.ne.s étudiant.e.s, tiendront également un stand. Concernant la Faculté de droit (Masters Droit des activités maritimes et Économie appliquée), des enseignants-chercheurs et responsables de ces 3 Masters seront présents et les visiteurs pourront les solliciter.

Nous vous attendons nombreux !

Crédit photo

Cécile Nassalang / CNRS

Contact

Cécile Nassalang / CNRS

 

Sophie Rodrigues, Enseignante-chercheure en microbiologie marine au LBCM

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai fait ma thèse à l’UBS en codirection entre le LBCM et le LEMAR  de 2011 à 2014 ; je connais donc l’IUEM depuis longtemps. Durant ma thèse je me suis intéressée aux relations hôte-pathogène et plus spécifiquement au lien entre la formation de biofilm et la virulence de la bactérie Vibrio tapetis, pathogène de la palourde japonaise. Le but de la thèse était de caractériser pour la première fois le biofilm de ce pathogène marin et d’évaluer notamment l’effet de certains paramètres impliqués dans l’établissement de la maladie de l’anneau brun chez la palourde, comme les variations de température ou de salinité représentatives des fluctuations naturelles dans l’environnement. Dans un deuxième axe de ma thèse, j’ai étudié l’activité anti-biofilm d’une bactérie marine appartenant au genre Pseudoalteromonas. L’idée était d’évaluer le potentiel de cette bactérie contre le biofilm de Vibrio tapetis pour une éventuelle utilisation comme probiotique en aquaculture.

Par la suite, j’ai fait 3 ans de post docs sur des sujets assez différents mais en essayant de garder toujours un lien avec l’étude des biofilms ! Lors de mon 1er post doc, j’ai participé à un projet visant à mettre au point une stratégie de biocontrôle (en particulier antibiofilm !) contre un phytopathogène. C’est grâce à ce projet que j’ai rejoint par la suite un laboratoire de l’Université de Rouen (nos collègues du CBSA Évreux), où j’ai pu étudier la réponse physiologique de le bactérie pathogène Pseudomonas aeruginosa exposée à une hormone de réponse au stress (l’adrénaline). Je me suis donc un peu éloignée de la thématique « marine », mais c’était pour mieux y revenir plus tard !

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Nous (le LBCM) avons intégré l’IUEM en 2012, c’est-à-dire au tout début de ma thèse ; elle a d’ailleurs été la première du labo estampillée IUEM. Ainsi, je baigne dans l’IUEM depuis plus de 10 ans. Ce qui m’a attiré vers le sujet de thèse (qui était aussi celui de mon stage de M2) était la thématique des biofilms axée sur l’environnement marin et les relations hôte-pathogène. Après mes post docs, j’ai réintégré l’IUEM lors de mon recrutement comme Maître de conférences (MCF) à l’UBS en septembre 2020.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je consacre une bonne partie de mon temps à l’enseignement (surtout à la préparation des cours, en particulier lorsqu’on est jeune MCF !) de la Licence 1 au Master 2. J’ai le plaisir d’enseigner la biologie, la microbiologie et la biologie moléculaire à la fois en cours magistraux, travaux dirigés et travaux pratiques (ce que je trouve top car cela permet d’être au plus près des étudiants).

Pour la partie recherche, nous avons au LBCM 3 grands axes thématiques. Je suis impliquée notamment dans le 3ème qui a pour objectif de comprendre le lien entre le biofilm et la virulence bactérienne (dans la droite lignée de ma thèse). Je m’intéresse plus particulièrement aux biofilms de Vibrio pathogènes d’organismes marins, avec l’idée d’étudier la dynamique de formation de ces biofilms (principalement par microscopie confocale) et d’identifier les gènes associés aux mécanismes de virulence cette fois par des approches de transcriptomique. Un dernier objectif dans cette thématique est la recherche et la caractérisation de métabolites d’origine marine à activité anti-biofilm et l’identification de leurs mécanismes d’action. Cet axe de recherche nous amène très souvent à échanger et collaborer avec un autre laboratoire de l’IUEM (le LEMAR).

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Pendant ma thèse, je cherchais à faire des mutants de la bactérie que j’étudiais. Tous les gens qui ont un jour faire de la biologie moléculaire savent qu’obtenir un mutant ce n’est pas toujours chose facile. Cela m’a donc demandé des mois de mise au point de la technique, de galères et d’échecs… Mais, au cours de ma deuxième année, j’ai enfin réussi à obtenir mon premier mutant ! Oui mais voilà, c’était un vendredi (je suis à peu près sûre qu’il devait être assez tard car le labo était très calme…), lorsque j’ai vu apparaitre sur l’appareil le résultat que j’attendais depuis des mois, je me suis mise à danser (et chanter ?) enfin j’ai laissé exploser ma joie (et mes nerfs) en pensant être seule. C’est justement à ce moment là que mon directeur de thèse (et directeur de labo à l’époque) est entré dans la pièce et ma prise en flagrant délit. Évidemment ça l’a fait rire mais surtout il était très content pour moi.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

J’en ai plusieurs, mais un de mes plus beaux souvenirs est forcément lié à cette anecdote puisque c’est pour des moments comme celui-là qu’on fait de la recherche : la satisfaction de mener à bien un projet pour lequel on a travaillé dur, développé des choses, collaboré… C’est chouette. Et en ce qui me concerne, manipuler des séquences d’ADN dans nos petits tubes et réussir à en faire de vrais outils moléculaires je trouve ça extraordinaire !

Quels sont tes centres d’intérêt ?

La lecture et le yoga.

As-tu une devise ?

Ce n’est pas une devise mais une citation que j’avais choisi de mettre au début de mon manuscrit de thèse et qui fait sens pour moi : « L’Homme est capable de faire ce qu’il est incapable d’imaginer » c’est de René Char.

Crédit photos

Aïssata Bangoura / UBS

Laure Taupin /UBS

Contact

Sophie Rodrigues / UBS

 

International Master Class Earth-Ocean Links (EOL) en Afrique du Sud

, ,

Avec le soutien de l’UNESCO-IGCP, l’Ambassade de France au Ghana, ISBlue, le CNRS, l’Ifremer et AEON (Africa Earth Observatory Network – Earth Stewardship Research Institute ESSRI) attaché à Nelson Mandela University, la cinquième session de l’International Master Class (EOL) Earth-Ocean Links s’est déroulée à Gqeberha, à l’Université Nelson Mandela, du lundi 17 au dimanche 23 octobre 2022.

28 étudiants de Master, doctorants, professeurs, jeunes scientifiques ou salariés de l’industrie ont participé à la session :

  • Université du Ghana : 4 professeurs et maîtres de conférences (dont le chef du département des sciences de la terre), 4 étudiants (un Master et 3 doctorants)
  • Université Nelson Mandela : Un professeur (dir. AEON), un chercheur, un doctorants et 8 étudiants
  • Université de Brest : 3 chercheurs, un post-doctorant, un maître de conférences, deux doctorants et un Master
  • École Centrale Nantes : Un ingénieur de recherche

EOL est un Master Class international transafricain itinérant (séminaires, tutorats, travaux de terrain, université flottante) sur les liens Terre-Océan et les connexions intersphères (géosphère/hydrosphère/biosphère/anthroposphère), en partenariat avec l’industrie et les universités locales en mettant l’accent sur l’épistémologie, la méthodologie scientifique et l’intégrité.

Trois jours ont été consacrés à des sorties sur le terrain en géologie, la bioturbation, la sédimentation et l’interprétation sismique. L’un des objectifs d’EOL est de donner aux étudiants en master, aux doctorants, aux jeunes scientifiques ou aux employés industriels suffisamment de connaissances et de confiance dans leur propre capacité à déchiffrer le raisonnement scientifique et à appliquer concrètement leurs compétences dans le cadre de leur future vie professionnelle.
La Master Class itinérante EOL vise à contribuer à changer la vie professionnelle des participants en :

  • Augmentant les chances de trouver un emploi
  • Renforçant les relations entre l’industrie et le monde universitaire
  • Acquérant une vision holistique et tolérante
  • Augmentant la confiance en soi des femmes

Un deuxième défi consiste à accroître la mobilité des étudiants et des chercheurs entre les trois pays (Ghana, Afrique du Sud, France). En 2023, la prochaine session de l’EOL sera accueillie par le Ghana, avec la contribution et la participation de tous les instituts concernés des trois pays. Deux nouveaux thèmes devraient être développés : l’écologie et la gestion côtière.

1- Les étudiants d’ISBlue intéressés peuvent d’ores et déjà contacter D. Aslanian.

2- Une session à l’Université de Brasilia, au Brésil (2023 ou 2024), est en cours de discussion avec nos partenaires.

En 2024, EOL devrait être étendu par une université flottante, grâce à la nouvelle participation du SAIAB.

Crédit photos

Romain Pellen / UBO

Contacts

Daniel Aslanian / Ifremer

Marina Rabineau / CNRS

Gauthier Schaal, Maître de conférences en biologie et écologie marine au LEMAR

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai fait mon doctorat à la Station biologique de Roscoff (SBR) de 2006 à 2009 avec Pascal Riera qui était mon directeur de thèse. Je travaillais sur les réseaux trophiques dans les forêts de laminaires. J’ai surtout utilisé la méthode du traçage isotopique, qui permet de suivre les flux de matière dans un écosystème. L’objectif était de comprendre comment la matière organique produite dans les écosystèmes par les végétaux est transférée dans le réseau trophique jusqu’aux prédateurs supérieurs. J’ai ainsi pu reconstruire l’ensemble des chaînes alimentaires au sein de l’écosystème, pour avoir une vue d’ensemble de son fonctionnement, en connectant toutes les espèces qui en font partie. Ensuite, j’ai fait un post doc en Afrique du Sud de 2010 à 2011 à Grahamstown à Rhodes University où j’ai continué à me préoccuper des mêmes thématiques qu’en thèse. Plus précisément, je me suis intéressé au rôle que jouent les différents systèmes estuariens comme soutien des écosystèmes côtiers. Ce séjour post-doctoral m’a également permis de compléter mes compétences en utilisant des marqueurs lipidiques pour suivre les flux de matière au sein des écosystèmes.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

À l’issue de mes 2 ans de Post doc, j’ai été recruté comme Maître de conférences contractuel et je suis arrivé à l’IUEM en janvier 2012. Pendant ma thèse, j’avais eu l’occasion de travailler avec Jacques Grall et dans le cadre de cette collaboration, j’ai eu l’occasion de venir plusieurs fois à l’IUEM pour le rencontrer. À l’époque (c’est toujours le cas !), j’avais été impressionné par la taille et les diversité des thématiques développées à l’IUEM et au LEMAR. Assez rapidement, j’ai donc eu pour objectif de rejoindre le LEMAR à l’issue de mon post-doc. J’ai aussi bénéficié du soutien de Jacques pendant tout mon post doc. Après 4 ans et demi en tant qu’enseignant-chercheur contractuel, un poste de MCF a ouvert en 2016 et j’ai obtenu le concours.

Que fais-tu à l’IUEM ?

J’enseigne dans le cadre du Master de biologie marine et du Master EGEL que je co-dirige avec Nicolas Le Corre. J’enseigne également la biologie, l’écologie et les biostatistiques en licence de biologie.

Côté recherche, je suis dans l’équipe Discovery du LEMAR dont je suis co-animateur. Je suis également co-animateur du thème 4 d’ISblue « Océan vivant et services écosystémiques ».

Je travaille dans le domaine de l’écologie trophique, la branche de l’écologie qui s’intéresse à tout ce qui est en lien avec l’alimentation : physiologie des organismes, organisation des communautés biologiques, flux de matières au sein ou entre les écosystèmes. Les méthodes que je développe sont principalement basées sur l’utilisation de biomarqueurs trophiques, et notamment isotopiques et lipidiques. Un des gros avantages à l’IUEM est de pouvoir utiliser les plateformes Lipidocéan (Fabienne Le Grand) et le Pôle Spectrométrie Océan (Rudolph Corvaisier). Un tel environnement est unique en France ! Je travaille sur beaucoup de chantiers en même temps, principalement sur les écosystèmes côtiers tempérés, c’est ma spécialité de base. Avec le temps, j’étudie plein d’autres milieux : hydrothermal profond, tropical et les grands requins prédateurs. J’exerce mon activité en Bretagne, beaucoup au Mexique depuis 6 ou 7 ans avec Édouard Kraffe (co-encadrement de 2 thèses avec le CIBNOR), au Gabon avec François Le Loc’h (encadrement de 2 thèses également). Je m’intéresse aussi à l’Antarctique (co-encadrement d’une thèse avec Julien Thébault).

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Je fais beaucoup de terrain, j’ai donc pas mal d’anecdotes plus ou moins sympas qui me sont arrivées dans ma carrière. En Afrique du Sud, les ormeaux font l’objet d’un braconnage très intense qui est contrôlé par des mafias. La police ne fait pas dans le détail, et la consigne est très simple : « shoot to kill ». Travaillant sur les milieux rocheux, là où se trouvent les ormeaux, les interactions avec le braconnage étaient possibles, et nous avions la consigne très claire de ne jamais prendre parti, ni pour les policiers, ni évidemment pour les braconniers, et de toujours porter une chasuble fluo marquée « research » pour pouvoir être identifié de loin. Lors d’un terrain à proximité de la ville de Kleinmond, j’ai vu débarquer en courant un policier qui pourchassait des braconniers et a exigé que je l’emmène de l’autre côté de la baie pour continuer sa course poursuite. Je me suis donc retrouvé à conduire un policier dans un pick-up marqué « Rhodes University », au vu et au su de tous les braconniers du coin. Autant dire qu’une fois le policier sorti, nous avons immédiatement quitté la zone pour éviter toutes représailles. Je n’ai jamais pu terminer mon échantillonnage à Kleinmond…

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Dans le cadre de la thèse de Margaux Mathieu-Resuge, que je co-encadrais avec Edouard Kraffe, nous échantillonnions dans la lagune d’Ojo de Liebre, sur la côte Pacifique de la péninsule de Basse Californie. En février 2016, lorsque nous y étions, j’ai pu vivre le genre de journée que seul mon métier peut offrir. Pour planter le décor, Ojo de Liebre est une grande lagune au milieu du désert qui accueille chaque année des baleines grises venues y mettre bas. Lorsque nous y étions, 2000 individus y avaient été recensés ! On y trouve également dauphins, otaries et requins blancs en abondance. Nous travaillions avec des pêcheurs locaux qui plongeaient au narguilé pour récolter des bivalves. A un moment, les pêcheurs arrêtent le bateau, ne disent rien, s’équipent et se mettent à l’eau. Ils finissent par remonter avec un sac rempli de grandes nacres, qui sont rarissimes en France et très protégées, mais abondantes là-bas. Ils nous sortent de nulle part des citrons verts, ouvrent les coquilles et nous avons profité d’un ceviche ultra-frais improvisé sous le soleil levant… magique ! Après la journée de terrain, les pêcheurs ont tenu à nous accompagner jusqu’au petit laboratoire de terrain où nous devions disséquer toutes les coquilles, et sont restés avec nous jusqu’à 3h du matin (la journée avait commencé à 6h du matin la veille). Une fois terminé, alors que nous étions tous épuisés mais surtout affamés, ils nous ont conduits dans les ruelles de Guerrero Negro, où nous n’aurions jamais osé nous aventurer, pour partager des tacos dans la dernière boutique ouverte, sans doute à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

Au-delà de mon travail, l’essentiel de mon temps libre est consacré à aider ma compagne, qui est éleveuse d’escargots. Nous avons ainsi 200 000 bêtes à cornes, qui ne vont pas bien vite, mais prennent énormément de temps, surtout au moment des fêtes.

Je joue également aux échecs depuis plus de 30 ans.

As-tu une devise ?

Je suis souvent confronté aux incertitudes d’étudiants qui oscillent entre des vocations profondes et des doutes en ce qui concerne les débouchés que peut leur offrir la poursuite de leur vocation. Je trouve ça très triste de voir un.e étudiant.e renoncer à ses rêves par peur d’un échec qui, même s’il est probable, n’est pas certain. Ayant moi-même rencontré un certain nombre de murs au cours de mon parcours, j’ai tendance à leur dire « prends-toi le mur avant de changer de direction » !

Crédit photos

Édouard Kraffe / UBO

Lucien Besnard

Contact

Gauthier Schaal / UBO

 

2ème édition d’ISblue COP : une réussite pour la simulation d’une Conférence pour le climat

, ,

Dans le cadre de la COP27 (Conférence des Parties n°27) et de l’AAP Formation ISblue, Quentin Millière, Riwalenn Ruault, Pauline Letortu et Adélie Pomade, ont organisé le 15 novembre une simulation de négociations et de conférence de presse pour un accord sur le climat, avec les étudiant.e.s de Licence et de Master de l’UBO : « ISblue COP » à l’IUEM. Pour la seconde année consécutive, cet évènement a réuni 122 étudiant.e.s de l’UE Sciences & Société, 71 étudiant.e.s d’Inter SML, les 27 étudiant.e.s de Licence 3 et les 50 élèves du lycée de l’Harteloire autour des enjeux du changement climatique.

La pluridisciplinarité et le multiniveau en lien avec les grands enjeux sociétaux face au changement climatique et avec les objectifs du développement durable ont façonné les semaines de travaux préparatoires et la journée de restitution qui a été marquée par :

  • La restitution des étudiant.e.s de Master 1 (responsables : Frédérique Alban, Grégory Charrier, Olivier Gauthier et Riwalenn Ruault) de l’IUEM qui ont travaillé autour de la problématique : « la vulnérabilité des socioécosystèmes face au changement climatique »,
  • La simulation des négociations réalisée par les étudiant.e.s de Master 2 de l’IUEM,
  • La conférence de presse, où les « journalistes », incarnés par les étudiant.e.s de Licence 3 Géographie (responsable : Pauline Letortu), ont pu interagir avec les étudiant.e.s de Master 2 autour des thématiques abordées.

Un événement bien préparé

Des problématiques comme les contraintes, les critères et les compensations de la mise en place d’aires marines protégées, la réduction de la pollution du secteur de la pêche ou encore la gestion du sol et de l’énergie le long du continuum terre-mer ont été approfondies par les étudiant.e.s de licence et de Master.

Dans l’UE Sciences & Société (responsable : Adélie Pomade), les étudiant.e.s de Master 2 encadrés par des doctorants ont incarné différents rôles de négociateurs tel que des États de l’Alliance SEA-EU, des ONG, des entreprises multinationales, des minorités et des citoyens des États représentés. Pendant huit semaines, ils ont préparé leurs travaux qui ont servi d’arguments concrets lors des négociations autour des points clés des objectifs du développement durable (ODD). La finalité des négociations était d’aboutir à un accord commun en respectant les cibles des ODD émergeant des explorations des différentes problématiques.

Dans l’UE « Terrain » (responsable : Pauline Letortu), les étudiant.e.s de Licence 3 de géographie ont endossé le rôle de médias aux lignes éditoriales variées (scientifique, généralistes ou engagé entre autres) et avaient comme objectif de produire des questions, de les poser aux étudiant.e.s de Master 2 et de se servir de leurs réponses pour créer un rendu journalistique de format libre (article, vidéo, podcast…) en accord avec la ligne éditoriale choisie.

Dans le détail de la journée de restitution, la matinée du 15 novembre était consacrée à la simulation des négociations. En fin de matinée, un document comprenant les points d’accords, de divergence et les commentaires additionnels de ce temps d’échange a été rédigé. Le lancement de la simulation de conférence de presse de l’après-midi a été marqué par le retour d’expérience de deux étudiantes de Master 2 sur la COP27, en direct depuis Charm el-Cheikh en Égypte. Ensuite, chaque groupe d’étudiant.e.s a présenté les résultats des négociations de la matinée en fonction de leur problématique et de leur ODD. Un temps d’échange était ensuite prévu pour que les étudiant.e.s de licence puissent poser leurs questions.

Une rencontre entre étudiants et lycéens

Cet évènement, relayé dans l’agenda COP de Brest Métropole, était également ouvert au public l’après-midi lors de la simulation de la conférence de presse. De ce fait, 50 lycéen.ne.s accompagné.e.s de leur enseignante, Mme Stervinou, ont pu assister à la restitution des négociations, aux interactions entre étudiant.e.s et échanger directement avec eux de manière informelle. Cette rencontre a permis de renforcer le lien lycée-université.

En parallèle, l’entièreté du programme de l’après-midi a été retransmise en direct à l’espace COP Glaz. Des associations locales portées sur l’environnement, le développement durable et la transition énergétique sont venues présenter leurs actions au public.

Cette seconde édition d’ISblue COP et de cette version de l’UE Sciences & Société fut très enrichissante et stimulante pour nous tous, la troisième édition aura lieu au mois de novembre 2023, en parallèle de la COP28.

Un grand merci à l’équipe organisatrice de l’évènement (Q. Millière, R. Ruault, A. Pomade, P. Letortu), à l’ensemble des membres du jury pour l’évaluation des étudiant.e.s (A. Pomade, A. Choquet-Sauvin, A. Penaud, C. de Boyer Montégut, F. Alban, G. Charrier, G. Roullet, G. Martin-Bailly, I. Peuziat, J. Deverchère, N. Le Corre et P. Letortu), à Anne-Marie Tréguier pour son retour d’expérience en tant que coauteure d’un rapport du GIEC, à Apolline Jesiolowski et Izia Colineaux pour leur témoignage et aux étudiant.e.s pour leur bel investissement.

Crédit photos

Sébastien Hervé / UBO

Contacts

Quentin Millière / UBO

Riwalenn Ruault / UBO

Pauline Letortu / UBO

Adélie Pomade /  UBO

La COP27 à Brest, du climat dans le débat !

,

Du 7 au 20 novembre 2022, l’UBO à travers l’IUEM et l’initiative Ocean University s’est engagée auprès de Brest métropole pour proposer quinze jours dédiés au partage, au débat et à l’engagement pour le climat, à l’occasion de la COP27 en Égypte.

Vous n’avez pas pu assister aux événements locaux ou suivre la COP27 à Charm el-Cheikh ? Voici quelques vidéos en guise de séance de rattrapage ! 

Liste de lecture

Ces vidéos vous sont proposées par Apolline Jesiolowski, Izia Colineaux et Chaimae Meyad, trois étudiantes qui se sont rendues à la COP27 en Égypte en tant qu’observatrices UBO.

Expérience inédite pour l’Université, ces trois étudiantes se sont rendues sur le site officiel de la COP climat pour rendre plus tangibles les négociations internationales en lien avec l’océan et les faire partager au plus grand nombre. En lien avec leurs enseignements, elles ont également assisté à de nombreuses conférences sur les enjeux environnementaux et climatiques.

Bon visionnage !

De retour à Brest, Apolline a partagé son expérience avec le public de 70.8 aux côtés de Céline Liret, directrice scientifique d’Océanopolis, et de Valentin Roussarie, étudiant en Master 2 E2AME qui a suivi la partie finance pendant toute la durée de la COP.

Trois formats de rencontre ont été également proposés pour échanger avec tous les publics.

L’Agora Glaz, installée simultanément au PN2B, à l’ENSTA Bretagne, à l’IUEM et à l’Université Mohammed V de Rabat, a permis de brosser, sur trois rendez-vous méridiens, un large panorama des négociations sur le climat. En partant des initiatives et problématiques locales, avec l’intervention de Glen Dissaux (élu brestois en charge du Plan Climat) vers l’international et la recherche avec Marie-Clémentine Corvest (doctorante en histoire au CRBC) et Amandine Nicolle (enseignante-chercheure à l’ENSTA) l’idée a été de rapprocher ces espaces de haut niveau politique et les mondes de la recherche et de la formation, pour faire connaître les processus de négociations, les accords en cours et surtout partager des connaissances pour mieux les comprendre et les décrypter.

Les enregistrements sont disponibles sur la chaîne YouTube de l’UBO.

La filiale EMR sur le port de Brest

Une soirée projection-débat du film documentaire “Contre vents et Marées” a réuni une centaine de personnes au cinéma Les Studios. Avec la présence d’une des co-réalisatrices et trois spécialistes des études d’impact environnementales des infrastructures EMR, de nombreuses questions ont été soulevées pendant la deuxième partie de soirée. À l’image des débats publics, les intervenants se sont prêtés à l’exercice, là aussi, de décryptage sur les questions d’impact des installations EMR sur l’environnement, de conflits d’usage, de mix énergétique français… 

Aurélie Jolivet, Damien Saffroy, Adeline Bas et Bénédicte Payot répondant aux questions de Joëlle Richard et du public des Studios.

Un sujet, un intervenant, un objet

Dans la continuité des actions de sensibilisation, quatre mini-conférences ont été proposées à 70.8, la galerie de l’océan. 130 personnes se sont rendues aux Ateliers des Capucins le dernier dimanche de la COP pour mettre du concret sur les grands enjeux de l’océan de demain et découvrir les objets apportés par les quatre intervenants ! 

Crédit photos

Charline Guillou / UBO

Contacts

Joëlle Richard / UBO

Charline Guillou / UBO

Ce travail a été soutenu par le projet ISblue “Interdisciplinary graduate school for the blue planet” co-financé par une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du programme « Investissements d’avenir » intégré à France 2030, portant la référence ANR-17-EURE-0015.

7ème réunion du Réseau d’expertise scientifique et technique sur les espèces exotiques envahissantes

Les 19 et 20 octobre, s’est déroulée à Brest, la 7ème réunion du Réseau d’expertise scientifique et technique sur les espèces exotiques envahissantes (REST EEE) du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes. Ce centre de ressources a été déployé par le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l’Agence française pour la biodiversité (AFB) [Office français de la biodiversité (OFB) depuis 2020]. Ses objets d’études sont les espèces exotiques envahissantes de faune et de flore des écosystèmes marins, dulçaquicoles et terrestres. Il couvre la métropole et l’ensemble des collectivités françaises d’outre-mer.

La première journée en plénière s’est déroulée au Conservatoire botanique national (CBN) et a réuni 34 participants. Les différentes présentations de cette journée ont été l’occasion de présenter les dernières actualités concernant les espèces exotiques envahissantes, les projets d’étude et de gestion de ces espèces, ainsi que les documents dernièrement publiés.

L’IUEM était représenté par Vincent LE GARREC de l’Observatoire et Thomas BUREL du LEMAR.

La journée du 20 octobre était dédiée aux sorties sur le terrain autour de la rade de Brest. Le matin les participants ont découvert un chantier de gestion de la spartine américaine (Spartina alterniflora) par le Parc naturel régional d’Armorique (PNRA). Ils se sont ensuite dirigés vers Loperhet afin de découvrir les mesures de gestion mises en place afin de contenir la présence des renouées asiatiques sur le territoire communal.

L’après-midi, Vincent et Thomas ont encadré et animé une sortie sur les pontons du port de plaisance du Moulin Blanc afin de faire découvrir les espèces non-indigènes marines qui peuvent y être observées.

Ils ont présenté aux 32 participants, scindés en deux groupes, un historique des principales espèces de macrofaune et de macroalgues, respectivement, introduites sur les côtes Manche-Atlantiques françaises, leur origine géographique, leur potentiel envahissant ainsi que les vecteurs d’introduction. À cette occasion, ils ont également présenté les Rapid Assessment Survey (RAS) mis en place dans le cadre du descripteur D2 – espèces non-indigènes de la Directive cadre stratégie pour milieu marin (DCSMM).

Pour plus d’informations

Crédit photos

Alain Dutartre / CDR EEE

Contact

Vincent LE GARREC / UBO

Thomas BUREL / UBO