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cyven2022-09-01 17:25:272024-07-02 15:50:15École d’été Mer et Journalisme 2022 Océans – Climats
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cyven2022-08-31 11:00:392024-07-02 15:50:42Pierre Stephan, Chargé de recherche CNRS en géomorphologie au LETG-Brest
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cyven2022-06-30 14:14:112024-07-02 15:50:50Sally Close, Enseignante-chercheuse en océanographie physique au LOPS
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cyven2022-06-28 19:31:492024-07-02 15:50:58De déchet à ressource : la transformation des plastiques de laboratoire
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cyven2022-06-28 18:59:232024-07-02 15:51:0831kg de déchets ramassés sur le Technopôle lors de la Clean Walk
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cguillouy2022-06-08 08:51:102024-07-02 15:51:18Early career researchers at the UN Ocean Conference
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cyven2022-06-02 16:06:462024-07-02 15:52:21Pascal Le Floc’h, Enseignant-chercheur en économie maritime à AMURE
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cyven2022-05-31 17:42:512024-07-02 15:52:28Retour sur le Transformation Lab SEA-EU : Faire travailler le monde universitaire avec et pour la société
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cyven2022-05-05 09:48:272024-07-02 15:52:36Géraldine Sarthou, Biogéochimiste CNRS, Directrice du LEMAR
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cyven2022-05-03 16:59:432024-07-02 15:52:47Camp de terrain des étudiants en biologie/Écosystèmes marins
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École d’été Mer et Journalisme 2022 Océans – Climats
Actualité archiveContexte
Dans une année marquée par des manifestations exacerbées du changement climatique et dans le contexte d’une reconnaissance internationale de l’importance de l’océan pour l’avenir de la planète Terre (décennie « Océan » de l’Organisation des Nations Unies, One Ocean Summit à Brest en février …), la quatrième école d’été « Mer et Journalisme », avait pour thème « Océans – Climats ».
Coorganisée par l’École Universitaire de Recherche ISblue, l’École Supérieure de Journalisme de Lille (ESJL), le Club de la Presse de Bretagne (CPB), Océanopolis et l’Institut France Québec Maritime (IFQM), elle s’est tenue les 23 et 24 août 2022 à l’IUEM, en présentiel et à distance. Les journalistes étaient originaires de France et de Slovaquie, soit 17 participants. Les médias représentés à l’école d’été étaient : Ouest-France, France Télévision, Courrier-Ouest et Radio-évasion. Deux free-lances couvrant des médias français et étrangers ont également participé (dont une ayant remporté le 2e prix de la bourse Elizabeth Neuffer).
Conférence interactive sur les variations climatiques au cours des âges géologiques
Le climat de la planète Terre est étroitement lié au cycle du carbone où l’océan joue un rôle majeur. Deux conférences interactives (animateur Paul Tréguer (IUEM)) ont traité de ce cycle du carbone à différentes échelles de temps. Au cours de la première qui servait d’introduction à l’école d’été, Stefan Lalonde (CNRS, IUEM) est remonté dans le temps en suivant ce cycle lors des « variations climatiques au cours des âges géologiques », de la période actuelle jusqu’à 3 milliards d’années. La seconde, donnée par Stéphane Blain (Sorbonne Université) a expliqué « comment l’océan (actuel) régule la teneur en CO2 de l’atmosphère » en créant des puits de gaz carbonique (CO2) par voies physique et biologique, et comment la perturbation anthropique du cycle du carbone a été engendrée par l’homme en exploitant le carbone fossile (charbon et hydrocarbures). Au cours de cette conférence ont aussi étaient évoqués différents processus visant à soustraire du gaz carbonique à l’atmosphère, afin de tenter d’infléchir la tendance actuelle pour revenir aux perspectives décidées lors des accords de Paris (2015).
Atelier sur la campagne océanographique SWINGS
Comprendre les interactions entre l’océan et l’atmosphère est essentiel pour prévoir le changement climatique. A cette fin, des campagnes océanographiques internationales sont organisées. Au cours d’un atelier interactif de l’école d’été l’une d’entre elles, la campagne SWINGS à bord du navire Marion Dusfresne, a été décrite tant dans sa phase de préparation, que dans son organisation et dans ses réalisations à bord du navire. Sont intervenus Hélène Planquette (CNRS, IUEM), Catherine Jeandel (CNRS, LEGOS), cheffes de mission, ainsi que Stéphane Blain, Christophe Cassou (CNRS, CERFACS), Fabien Perault (Ingénieur INSU) et François Réguerre (personnel embarqué de Genavir).
Atelier relatif au façonnage des paysages
Un atelier interactif (animé par Stéphane de Vendeuvre (CPB)) conduit par Martial Caroff (UBO, IUEM), a poursuivi le voyage de Stefan Lalonde dans les ères géologiques. S’appuyant notamment sur le film documentaire « La France, un fabuleux voyage », en prenant l’exemple du Massif armoricain, le conférencier a montré comment interviennent différents mécanismes (tectonique, volcanisme, évolution climatique) dans le « façonnement des paysages » qui peuvent successivement être marins puis terrestres. Noémie Courant présentait, quant à elle, le projet de « Geopark Armorique », en cours de labellisation par l’UNESCO.
Conférence et table ronde sur le GIEC
S’agissant du changement climatique en cours, Franck Lecocq du CIRED, coauteur du tome 3 du 6e rapport du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC), a donné une conférence interactive pour expliquer les différentes voies à emprunter si l’on veut réaliser à court terme une « atténuation du changement climatique ». Cette conférence était animée par Stéphane de Vendeuvre (CPB). La table ronde interactive intitulée « Pourquoi les conclusions du GIEC ne passent-elles que partiellement dans les COP (Conference of Parties) ? » a bénéficié des interventions de Jean Jouzel, de Franck Lecocq, de Christophe Cassou (CNRS, CERFACS), et d’Anne-Marie Tréguier (ISBlue), tous coauteurs d’ouvrages publiés par le GIEC. Elle était animée par Olivier Aballain (ESJ Lille). Les intervenants ont rappelé la rigueur de rédaction des rapports du GIEC qui sont en fait commandés par les gouvernements. Ils ont constaté le fossé existant entre les textes adoptés au niveau des COP et leur traduction factuelle, ce qui pose un grave problème à très court terme pour faire dévier l’évolution climatique en cours dans le sens d’une réduction drastique des gaz à effet de serre.
Conférence sur la filière du nautisme dans le cadre du développement durable
S’agissant des perspectives ouvertes en matière de développement durable, la conférence d’Ingrid Peuziat (UBO, IUEM), animée par Stéphane de Vendeuvre (CPB), a répondu à la question « La filière du nautisme à l’échelle mondiale dans le cadre d’un développement durable : enjeux et perspectives ? ». Après avoir présenté la diversité des pratiques associées au nautisme, un focus sur le nautisme de plaisance, ses mutations et ses différentes initiatives visant à aller vers plus de durabilité (aussi bien dans les usages et pratiques, que les infrastructures, la construction et l’entretien des bateaux…) a été réalisé. Cette conférence géographique a montré toute l’étendue du nautisme en transition.
Atelier « Scientifiques et journalistes : comment travailler ensemble ? »
Cet atelier interactif conduit par Olivier Aballain (ESJ, Lille), a été l’un des moments clefs de cette école d’été. Il a démontré l’importance d’une convergence entre la formation des journalistes aux approches scientifiques, d’une part, et celle des scientifiques à la communication de leurs résultats au bénéfice du grand public, d’autre part.
A l’issue de cette école d’été, Pauline Letortu (UBO, IUEM) et Paul Tréguer (IUEM) ont donné rendez-vous aux participants l’année prochaine, pour la suite de la filière « Mer et Journalisme » organisée par ISblue et ses partenaires.
Sébastien Hervé / UBO
Paul Tréguer / UBO
Pauline Letortu / UBO
Pierre Stephan, Chargé de recherche CNRS en géomorphologie au LETG-Brest
Actualité archiveQue faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?
J’ai démarré par des études d’Histoire à l’Université de Rennes 2 au cours desquelles j’ai découvert la Géographie, celle qu’on enseigne à l’Université, et en particulier la géographie environnementale. Ensuite, j’ai quitté Rennes pour rejoindre l’UBO et me spécialiser dans l’étude des littoraux. C’est lors de ma maîtrise que j’ai découvert l’IUEM, en fréquentant le laboratoire de sédimentologie. Cette première expérience de la recherche m’a amené à poursuivre en DEA de géomorphologie et aménagement des littoraux avec la ferme intention de poursuivre en thèse. J’ai donc candidaté sur un sujet qui portait sur la géomorphologie littorale au LETG. Il s’agissait de travailler sur la contribution des falaises meubles à l’alimentation sédimentaire des plages bretonnes. Je me suis surtout intéressé aux plages de galets, et aux flèches littorales en particulier, dont un grand nombre sont situées en rade de Brest. Pendant ma thèse, j’ai pris à coeur les causes de l’érosion qui affectent actuellement ces plages : élévation du niveau de la mer, submersions marines, impacts humains. Certains de mes résultats ont suscité l’intérêt des archéologues dans l’idée de reconstituer les environnements côtiers de la Préhistoire. Après la thèse, j’ai donc initié des collaborations avec des archéologues dans le cadre du Programme Archéologique Molénais mené en mer d’Iroise. En parallèle, l’érosion des plages de galets posait également des problèmes en matière de conservation de la biodiversité et de restauration des milieux naturels. Cela m’a amené à travailler avec des acteurs du territoire comme Brest métropole, le conservatoire du littoral, les parcs et les réserves naturelles.
Ensuite, j’ai fait un postdoc, en contrat avec la région Bretagne, pour mettre en place un plan d’actions visant à restaurer certains secteurs littoraux en rade de Brest. Après mon entrée au CNRS, j’ai exercé pendant 2 années au Laboratoire de Géographie Physique de Meudon avant d’arriver à l’IUEM.
Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?
Ce qui m’a amené à revenir rapidement à l’IUEM, c’est d’une part la proximité avec certains de mes terrains d’étude dont j’assurais le suivi régulier dans le cadre d‘observatoire depuis le début de ma thèse, la synergie entre les différents labos qui permet aussi des approches interdisciplinaires, et enfin la concentration sur un même site de nombreux outils et plateformes d’analyse dans le domaine de la mer. À l’époque, le LabexMER représentait aussi une super opportunité pour amorcer une recherche originale à partir de financements à visée exploratoire.
Que fais-tu à l’IUEM ?
Je travaille sur les changements géomorphologiques côtiers et leurs implications sur les sociétés et les environnements littoraux. J’étudie ces dynamiques à différentes échelles de temps. Sur le long terme, je travaille sur les changements paléogéographiques et les processus de sédimentation en lien avec la transgression marine, les périodes de tempêtes, les phases d’ensablement des littoraux et de mise en place des dunes côtières. Ces travaux s’inscrivent le plus souvent dans le cadre de recherches interdisciplinaires menées avec les archéologues et les géologues et apportent des éléments pour mieux comprendre le rôle de l’humain et du climat dans les changements côtiers.
Sur des pas de temps plus récents, je m’intéresse aux évolutions récentes du trait de côte, à l’observation des phénomènes d’érosion et la compréhension de certains processus en cause dans la mobilité du littoral. Ces travaux sont souvent menés en étroite collaboration avec des gestionnaires. Par exemple, cela fait 15 ans que je mène un suivi du Sillon de Talbert. Dans ce secteur, l’impact des tempêtes est occasionnel, mais particulièrement bien marqué et m’a conduit à proposer des mesures de gestion dans le cadre de la Réserve Naturelle Régionale. Ce suivi s’inscrit dans le cadre du SNO DYNALIT. Je mène des recherches similaires en Islande, qui constituent un laboratoire à ciel ouvert pour étudier l’effet des tempêtes sur l’érosion des côtes car les tempêtes y sont plus intenses et plus fréquentes qu’en Bretagne.
Je coordonne également depuis 7 ans la ZABrI avec Olivier Ragueneau. Il s’agit d’animer un dispositif de recherche et un groupe de chercheurs et d’acteurs du territoire issus d’horizons variés en vue de produire une recherche transdisciplinaire et intégrée.
As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?
Je me souviens d’une mission périlleuse où, très éloignés de la côte sur un large platier rocheux, nous avons été piégés par la marée. Le retour fut épique. Nous avons noyé tout le matériel électronique et perdu l’ensemble des données du jour. L’un d’entre nous s’était cassé l’orteil. Bref, la loose !
Quel ton plus beau souvenir de boulot ?
L’un des plus beaux remonte à un an à peine, lors d’une mission en Islande. Nous revenions d’une longue matinée de terrain sur la plage de Sandvikur, un lieu magique situé à l’extrémité de la presqu’île de Reykjanes. Sur le chemin du retour, nous avions sous nos yeux, à quelques kilomètres de distance, l’éruption du volcan Fagradalsfjall d’où s’échappaient de véritables geysers de lave incandescente. C’était un spectacle fascinant que je n’oublierai jamais.
Quels sont tes centres d’intérêt ?
La musique : star déchue des fest-noz, reconverti en champion d’Air biniou, je ne peux plus sérieusement me considérer comme musicien, mais je sonne encore quelques airs de jazz sur mon sax ténor et pratique depuis peu la clarinette dans une fanfare.
Y. Dorval
Sébastien Hervé / UBO
Pierre Stephan / CNRS
Sally Close, Enseignante-chercheuse en océanographie physique au LOPS
Actualité archiveQue faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?
J’ai fait ma thèse sur la variabilité des masses d’eau dans l’océan Austral à partir des observations des données Argo et des capteurs sur les éléphants de mer au National Oceanography Centre (NOC) à Southampton. J’ai étudié les impacts du changement climatique dans cette région. J’ai eu l’occasion de participer à une campagne en Antarctique pendant ma thèse. Ensuite, j’ai réalisé un postdoc en Belgique à l’Université catholique de Louvain pendant deux ans. Je travaillais sur la glace de mer en Antarctique pour comprendre sa variabilité décennale : Quelles sont les sensibilités à long terme de la glace de mer. Mon 2ème postdoc, de trois ans ½, s’est déroulé à Paris au LOCEAN à l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL) à Sorbonne Université (anciennement UPMC). J’ai examiné les glaces de mer en Arctique à l’aide d’observations. Il s’agissait de décrire l’impact de l’atmosphère sur la variabilité récente de la glace de mer. Ensuite, j’ai effectué un 3ème postdoc à l’Institut des géosciences de l’environnement (IGE) de Grenoble dans l’équipe MEOM au cours duquel j’ai un peu changé de sujet de recherche. Nous analysions un ensemble de 50 simulations, en changeant uniquement les conditions initiales du modèle, ce qui permet une meilleure vision des états possibles depuis les 50 dernières années. Ainsi, ces modèles permettent de mieux interpréter les observations pour comprendre les impacts du changement climatique, par exemple.
Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?
Suite à un concours de maître de conférences, j’ai intégré le LOPS, et donc naturellement l’IUEM.
Que fais-tu à l’IUEM ?
Côté enseignement, je participe à la formation des M1 et M2 en océanographie physique au sein du Master Marine Sciences sur une variété de sujets : analyse des données jusqu’à la circulation générale de l’océan. En M2, j’interviens aussi en particulier sur le parcours de sciences de données océaniques, il s’agit d’une coopération entre l’UBO, l’IMT Atlantique et l’ENSTA Bretagne.
J’enseigne aussi en licence, surtout en L1, dans le département de physique de l’UBO.
Côté recherche, je suis dans la continuité de ce que je faisais à Grenoble. Je participe actuellement à un projet qui s’appelle IMHOTEP dont le but est de mieux comprendre les impacts de la variabilité interannuelle des débits fluviaux et de la fonte du Groenland sur la circulation océanique. Je travaille sur des estimations statistiques qui devraient nous permettre de mieux interpréter les simulations qui ont été produites dans le cadre du projet. Une partie de la variabilité océanique est aléatoire : mon objectif est de mieux décrire puis d’atténuer l’amplitude de cette partie pour pouvoir mieux détecter l’influence des changements d’eau douce dans ces simulations.
As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?
La campagne à laquelle j’ai participé pendant ma thèse était dans le passage de Drake. C’est une région où il y a souvent des tempêtes, parfois assez violentes. Un jour, on a appris qu’il y avait une dépression atmosphérique impressionnante à l’approche. Finalement, quand elle est arrivée, la pression a tellement chuté que l’enregistreur de pression n’a pas pu le supporter : le stylo a sauté en arrivant au fond du tambour. Mais la tempête n’a pas été particulièrement remarquable finalement !
Quel ton plus beau souvenir de boulot ?
Mes premières expériences d’enseignement. Je me souviens que dans le cadre d’un TD en 2ème ou 3ème année de thèse, j’ai été ravie de me sentir utile.
Quels sont tes centres d’intérêt ?
La randonnée.
As-tu une devise ?
« What’s for you won’t go by you », Dicton du nord de l’Angleterre.
Gurvan Cloarec
Sally Close / UBO
Sally Close / UBO
De déchet à ressource : la transformation des plastiques de laboratoire
Actualité archiveDans le cadre de l’action de recyclage des déchets plastiques de laboratoire initiée à l’IUEM grâce au projet Interreg Preventing Plastic Pollution, deux temps forts ouverts à tous les personnels de l’IUEM étaient organisés mercredi 22 juin pour découvrir l’UBO Open Factory, lieu de transformation des plastiques de laboratoire.
Le matin, onze agents de l’IUEM se sont retrouvés à l’UBO Open Factory pour une découverte du Fablab. Yves Quéré, directeur, a présenté l’ensemble des activités de l’UBO Open Factory tels que le Maquettelab, l’Oceanlab et le Handilab. En plus de la découverte des machines et des espaces de travail, les échanges ont porté sur les notions d’intelligence collective, de coopération et d’engagement au sein d’un projet. Un accent tout particulier a été mis sur la découverte du processus de transformation des plastiques de laboratoire de l’IUEM avec une démonstration de l’injection de plastiques dans des moules réalisés au Fablab en impression 3D.
L’atelier de l’après-midi a réuni huit enfants de personnels de l’IUEM, de 10 à 14 ans, autour de la fabrication d’une enceinte Bluetooth personnalisable, conçue à partir de chutes de bois et de déchets plastiques en provenance des laboratoires de l’IUEM. Accompagnés par Tomo Murovec et Adamou Amadou Souley, fablab managers, les enfants ont personnalisé leurs enceintes sur Inkscape, découvert la gravure laser et assemblé les pièces en bois et en plastique recyclé. Ces différentes étapes ont permis à chacun de réaliser sa propre enceinte à partir de déchets, transformés en véritables ressources de création !
Mallorie Bodériou / CNRS
Mallorie Bodériou / CNRS
Ika Paul-Pont / CNRS
Yves Quéré (UOF)
Tomo Murovec (UOF)
31kg de déchets ramassés sur le Technopôle lors de la Clean Walk
Actualité archiveJeudi 9 juin 2022, à l’occasion de la journée mondiale de l’océan, l’association étudiante Sea Ti Zen, soutenue par ISblue, la PepSE et l’équipe du projet Interreg Preventing Plastic Pollution, a organisé un ramassage de déchets sur le Technopôle.
L’appel lancé par Sea Ti Zen a mobilisé 26 personnes, étudiants et personnels du Technopôle. Après une heure de ramassage en quadrillant l’ensemble du Technopôle, ce sont 31 kg de déchets qui ont été collectés par les volontaires. Du plastique, du verre, du carton, une vingtaine de masques et près de 500 mégots de cigarette ont notamment été ramassés.
Puis les déchets ont été triés en suivant un protocole européen (type OSPAR) pour les catégoriser et mieux comprendre leurs origines. Cette action contribue à l’un des objectifs du projet Interreg Preventing Plastic Pollution, qui est de retirer 200 tonnes de plastiques du milieu naturel. Ce tri commun fut l’occasion d’aborder l’impact de la pollution plastique sur le milieu aquatique. Ce moment s’est conclu par un temps convivial au Pôle Numérique Brest-Iroise.
Mallorie Bodériou / CNRS
Mallorie Bodériou / CNRS
Early career researchers at the UN Ocean Conference
Actualité archiveA part of the early career researchers team with the Secretary-General’s Special Envoy for the Ocean, Peter Thomson
Call for action One Ocean Summit University
The University of Brest (UBO) mobilized its partner networks to initiate a joint contribution of early career researchers for the One Ocean Summit in Brest (February 2022).
A group of more than sixty PhD students and postdoctoral researchers from various nationalities and disciplines have been working together to put forward a common view of the challenges and opportunities for research and research training in marine sciences. Their common goal is to present this call for action at the United Nations Conference on the Ocean, to be held in Lisbon from 27 June to 1 July 2022.
I.1. Reinforce integrated governance horizontally (between all stakeholders) and vertically (between the local, regional and international levels)
Ocean governance must integrate fairly all relevant stakeholders and sectors, such as NGOs, government agencies, international institutions and communities. It must be well-designed to ensure effective communication and action between and within the local, regional and international levels, with planning integrating a long-term vision and concrete short-term actions.
I.2. Integrate research into ocean governance by strengthening the science-policy-society interface
A strong science-policy-society interface is needed to support evidence-based approaches to ocean governance and thus achieve the Sustainable Development Goal (SDG) 14 and its targets.
I.3. Implement transboundary programs to overcome fragmented ocean governance and foster collaboration at the ocean-basin level
Collaboration between countries sharing the same ocean basins is key to ensure effective governance and develop a more integrated view of maritime issues. At the ocean-basin level, joint efforts must be implemented through transboundary programs.
II.1. Increase the protection of marine ecosystems and restore degraded ones
Protecting and restoring oceanic ecosystems is critical for preserving biodiversity, reducing climate change impacts and ensuring the provision of ecosystem services. Marine Protected Areas (MPAs) are a key tool to protect and restore the ocean but should not be the only one considered. A major challenge to ocean management is to both improve approaches to biodiversity conservation and implement effective restoration strategies.
II.2. Design adaptive and integrated marine spatial plans to sustainably manage the ocean
In the context of increasingly busy ocean spaces (offshore aquaculture, increase in shipping and trade, marine energy production, increasing coastal populations, mass tourism), integrated spatial management is crucial.
III.1. Ensure the resilience and equitable sharing of ecosystem services
The ocean is facing multiple anthropogenic pressures threatening the sustainability of its use as a source of food and health for current and future generations. It is therefore necessary not to over-exploit marine resources and endanger their survival for the next generations.
III.2. Make the protection of the environment a systematic criterion for awarding funds in the maritime sector
International and national legislations must be aligned with ocean protection. Forthcoming projects supported by public and private funds must satisfy precisely defined environmental and social criteria at all levels (international, regional, national and subnational).
III.3. Reshape ocean tourism
Marine tourism is an important part of the blue economy and changes must be made to ensure that it encourages more environmentally-friendly activities.
IV.1. Support transdisciplinary and holistic research and embrace a collaborative, diverse and open science
In order to achieve the targets of SDG 14, it is imperative to increase scientific knowledge and the capacity for both fundamental and applied research. The generation and sharing of local knowledge by local and indigenous populations, NGOs and other marine stakeholders is also paramount to provide solutions to local and global issues.
IV.2. Make the ocean an integral part of an environmental education program
Educational structures are a powerful tool to promote ocean literacy and raise awareness of anthropogenic pressures and threats. To ensure the legacy of SDG 14, an environmental curriculum including the ocean should be implemented in schools to enhance children’s connection to the marine environment.
Eva Ternon / UPMC
Romain Le Moal / UBO
Pascal Le Floc’h, Enseignant-chercheur en économie maritime à AMURE
Actualité archiveQue faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?
J’ai soutenu ma thèse en 1998 à Agrocampus-Ouest à Rennes (anciennement ENSAR). Le sujet portait sur l’économie de l’innovation dans les pêches maritimes. J’ai travaillé sur 3 cas d’études : la pêcherie de l’anchois au Pays basque français sur la bolinche ou senne tournante ; les chalutiers dragueurs de la coquille Saint Jacques de Saint Brieuc ; les chalutiers de fonds de Concarneau.
Dans ce travail de thèse, l’innovation consistait à décomposer l’unité de production (le navire de pêche en 3 trajectoires technologiques : les apparaux de pêche (engins de pêche et les moyens hydrauliques de mise à l’eau et de relevage) ; les moyens électroniques de navigation, d’information et de détection ; les moyens de conditionnement et de transformation du poisson à bord des navires.
Ensuite, j’ai fait un an de contrat à l’UBO en partenariat avec Ifremer, qui consistait à mener une enquête économique de 162 patrons pêcheurs de Douarnenez à Quiberon. Elle couplait à une consultation de Bertrand Le Gallic qui, de son côté, a réalisé une centaine d’entretiens en Bretagne Nord. Ces 2 enquêtes complémentaires ont été une étape décisive pour les études socio-économiques du SIH (Système d’informations halieutiques de l’Ifremer). J’ai été recruté à AMURE (anciennement CEDEM) en 2000 à l’UBO à l’IUT de Quimper en tant que Maître de Conférences. Au moment où je me suis installé à Quimper s’est noué un partenariat entre l’UBO, la fédération bretonne de la coopération maritime et le comité régional des pêches maritimes de Bretagne dont l’objet était l’animation scientifique de l’observatoire économique régional des pêches. L’Ifremer va rejoindre ce partenariat au début des années 2000. Cet observatoire a pris fin en 2015.
Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?
En 2008, c’est la fin du CEDEM et la création d’AMURE ; c’est donc naturellement que j’ai intégré l’IUEM.
Que fais-tu à l’IUEM ?
Côté enseignement, il se fait à l’IUT de Quimper, principalement en DUT techniques de commercialisation. J’interviens également dans le master E2AME à l’IUEM en économie des filières halieutiques et aussi auprès des halieutes à Agrocampus.
Du côté de mes recherches, elles portent essentiellement sur la performance économique des flottilles de pêche jusqu’au début des années 2010. Ensuite, mes activités de pêche se sont diversifiées en ouvrant l’analyse des flottilles de pêche dans une approche territoriale sur le continuum Terre-mer.
Un 1er exemple concerne les relations pêche et tourisme : On a étudié le fonctionnement d’Haliotika au Guilvinec sur le port de pêche, le projet Atlant’îles à Saint-Pierre-et-Miquelon ; 2ème exemple de diversification : les travaux sur les énergies renouvelables en mer (ERM) où nous avons étudié la vulnérabilité des pêcheurs face aux éoliennes en mer ; Autre exemple de diversification, l’économie circulaire et la valorisation des produits de la mer où j’ai notamment dirigé la thèse de Raphaela Le Gouvello. La plus récente piste de diversification est une approche pluridisciplinaire en économie de l’innovation : l’histoire contemporaine et les humanités numériques soutenues par la MSHB. On s’intéresse ici à l’histoire des frigorifiques jumeaux de Lorient et Saint-Pierre-et-Miquelon.
Je coordonne aussi le programme COPECO (coronavirus pêche et conchyliculture) soutenu par Ifremer.
Je suis Directeur adjoint de l’unité depuis le 1er septembre 2021 avec Matthieu Leprince et José Perez. Nous « aidons » la Directrice d’unité Gaëlle Gueguen Hallouet.
Je m’occupe de l’animation scientifique, fonction qui n’existait pas lors de la précédente direction. Il s’agit de coordonner les 3 axes de recherche et le pôle Observation, données et méthodes.
As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?
En novembre 2007 a eu lieu la crise du carburant à la pêche et pour calmer la colère des pêcheurs, Nicolas Sarkozy s’est arrêté au Guilvinec. J’ai été contacté par FR3 Bretagne. Le journaliste souhaitait que je m’y rende. Je refuse. Nouvel appel de la rédaction qui me propose d’aller dans leurs studios à Brest pour participer en direct au JT du soir.
2ème refus : j’explique que je suis sur Quimper et qu’avec les enseignements, il m’est impossible d’y être à 19h pile. 3ème appel : ils me proposent d’envoyer une équipe de techniciens à Quimper. Je me retrouve un peu coincé et 30 minutes avant le JT, vers 18h30, les techniciens arrivent dans le bureau du CEDEM que je partage avec Frédérique Alban. Ils commencent les essais 15 minutes avant et ne savent pas que je suis l’invité… Fred leur dit que c’est bien moi l’invité !
Quel ton plus beau souvenir de boulot ?
En 2015, j’ai effectué un congé recherche de 6 mois à l’UQAR à Rimouski. J’ai été très bien accueilli par les collègues québécois, notamment des sciences régionales. L’objectif de ce séjour était de rédiger un ouvrage sur les pêches maritimes françaises édité aux Presses universitaires de Rennes (PUR).
J’ai pu effectuer une 1ère mission à Saint-Pierre-et-Miquelon avec James Wilson. Je vais faire le bilan de l’IFQM sur le thème de la pêche et de l’aquaculture les 13 et 14 juin à Nantes lors des assises de la mer.
Quels sont tes centres d’intérêt ?
Je suis éducateur en aviron de mer et anime une école d’aviron tous les samedis à Douarnenez, à Tréboul.
As-tu une devise ?
« Faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux ». Pascal le Floc’h.
Pascal Le Floc’h / UBO
Olivier Guyader / Ifremer
Séverine Julien / UBO
Pascal Le Floc’h / UBO
Retour sur le Transformation Lab SEA-EU : Faire travailler le monde universitaire avec et pour la société
Actualité archiveDans le cadre des activités de l’université européenne SEA-EU en partenariat avec la Zone Atelier Brest Iroise, l’UBO a accueilli du 26 au 28 avril 2022, plusieurs chercheurs et chercheuses des six universités partenaires. Ce workshop avait pour objectif de comprendre comment les scientifiques travaillant pour l’université européenne des mers collaborent et s’engagent avec les acteurs locaux pour améliorer la résilience des zones côtières et la durabilité des socio-écosystèmes côtiers.
La première journée du Transformation Lab était consacrée à une série de présentations et discussions autour de divers projets qui fédèrent acteurs et chercheurs pour un avenir durable de leurs socio-écosystèmes.
Le deuxième jour, les participants ont pu découvrir les activités de co-recherches menées sur le territoire de la Zone Atelier Brest Iroise lors de différentes visites de terrain. Situé à l’interface terre-mer, ce territoire est particulièrement exposé au changement climatique et aux activités anthropiques côtières.
La première excursion a eu lieu à la Pointe de Dinan, à la rencontre de Sophie Coat, la conservatrice de la Réserve Géologique de Crozon.
Ils ont échangé sur le travail entre la Réserve et les scientifiques pour étudier l’érosion de la côte, notamment grâce à l’installation de capteurs qui permettent de mieux comprendre l’érosion des falaises rocheuses. Les relevés réalisés par la Réserve sont régulièrement transmis aux chercheurs et chercheuses qui analysent alors les données recueillies. Cet échange de données aide la Réserve à adapter la gestion de ses sites.
Le groupe a ensuite visité la ferme du Parc Naturel Régional d’Armorique (PNRA) à Rosnoën, localisée en bordure de la rivière du Faou. En collaboration avec des scientifiques, l’Etablissement Public d’Aménagement et de Gestion du bassin versant de l’Aulne (EPAGA) et la ferme ont travaillé sur un projet visant à préserver la qualité de l’eau de la rivière. Ils ont identifié les sources de pollution de la ferme et ont mis en place de nouvelles mesures de filtration des eaux polluées afin qu’elles ne viennent pas contaminer les eaux côtières et les exploitations ostréicoles voisines.
La troisième étape a amené les participants à l’écloserie du Tinduff pour échanger avec Florian Breton. Depuis 40 ans, cette écloserie élève des naissains de coquilles Saint-Jacques, une espèce devenue rare en baie de Brest. Leur activité vise à maintenir le stock de coquilles Saint-Jacques de manière durable, en contribuant notamment à la reproduction de l’ensemble du gisement de la rade de Brest. L’écloserie du Tinduff travaille en étroite collaboration avec des scientifiques et les professionnels de la pêche en rade de Brest, mais aussi avec les autres comités des pêches, de Granville à la Rochelle.
Cette première journée de visite s’est achevée par une présentation des activités du PNRA en Rade de Brest par Agathe Larzillière. Leurs missions visent à préserver et restaurer la faune et la flore, tout en interagissant avec les professionnels et les habitants de ce territoire. L’un des exemples présenté concernait la Spartine (Spartina alterniflora), une plante invasive d’origine exotique qui engendre un envasement important des fonds de rias et des petits chenaux, menaçant ainsi la biodiversité en Rade de Brest (benthos, poissons et oiseaux notamment), et impacte les activités des professionnels de la pêche. Le PNRA et l’IUEM travaillent ensemble afin de mieux comprendre les invasions biologiques, et pouvoir ainsi adapter les interventions sur le territoire.
La matinée du troisième jour a été consacrée à la découverte du Parc Naturel Marin d’Iroise (PNMI), commentée par le responsable du parc, Philippe Le Niliot. Il a expliqué les enjeux de la conservation de cet espace naturel tout en conciliant la protection de ce milieu ainsi que des espèces qu’il abrite et le développement des activités humaines sur les îles.
Après la visite du Musée de l’environnement insulaire, les participants ont partagé leurs expériences de transdisciplinarité en travaillant sur un questionnaire.
Ce workshop a permis de présenter plusieurs projets où scientifiques et acteurs locaux travaillent ensemble pour un même objectif : construire un avenir durable des zones côtières. Le partage de connaissances, de données, de bonnes pratiques et de méthodes de gestion sont indispensables pour atteindre cet objectif. Grâce au Transformation Lab, l’Université européenne de la Mer SEA-EU a fait un pas en avant pour engager et renforcer les liens avec les nombreux acteurs sociétaux qui les entourent.
Pour plus d’informations : drive.sea-eu@univ-brest.fr
Ce workshop a été financé par l’Union européenne, via le programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 (accord de subvention n°101017454).
Tiffen Riou /UBO
Agathe Larzillière
Pierre Stephan – coordinateur ZABrI
Olivia Lahens – project officer (reSEArch-EU & BIENVENÜE)
Géraldine Sarthou, Biogéochimiste CNRS, Directrice du LEMAR
Actualité archiveQue faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?
J’ai soutenu ma thèse en 1996 à Toulouse, au laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS). C’était les débuts des travaux sur le fer comme régulateur majeur de la productivité phytoplanctonique océanique. Cet élément est essentiel à la croissance des microorganismes et joue un rôle clé dans la pompe biologique de carbone. Je me suis donc attachée au cours de mon doctorat à étudier les concentrations de cet élément dans deux environnements contrastés en termes d’apports en fer : la mer Méditerranée et l’Océan Austral.
J’ai ensuite réalisé deux 2 post-doctorats à l’étranger : le 1er en Angleterre à l’université de Liverpool et le 2ème à Kiel (Allemagne) à Geomar. Au cours de ces post-doctorats, j’ai élargi mon expertise à d’autres métaux traces (en particulier le zinc) et au lien entre la matière organique dissoute et les métaux. J’ai en particulier travaillé sur des échantillons de sources hydrothermales au niveau du détroit de Bransfield dans l’Océan Austral. Je suis ensuite arrivée sur Brest à l’IUEM pour un dernier post-doctorat en 2000 avant d’être recrutée au CNRS en 2002 comme chargée de recherche.
Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?
C’était l’opportunité de ce post doctorat. J’avais également envie de revenir en France et puis j’ai été attirée par la renommée des recherches menées à l’IUEM.
Que fais-tu à l’IUEM ?
Côté recherche, je continue à travailler sur le cycle des métaux, leur spéciation et leurs liens avec le réseau trophique. Les objectifs sont de mieux quantifier leurs sources, leurs puits et leur devenir dans la colonne d’eau, ainsi que leur impact sur la pompe biologique de carbone. Dans mes recherches, je couple des observations et des expérimentations en laboratoire et je suis en interaction forte avec les modélisateurs. Depuis le début de ma thèse, j’ai embarqué sur de nombreuses campagnes océanographiques (15 au total, pendant 1 à 2 mois dans tous les océans de la planète sauf l’Arctique où je ne suis pas encore allée). J’ai été co-cheffe avec Pascale Lherminier de la mission GEOVIDE en 2014 dans l’océan Atlantique. Ce projet était la contribution française au programme international GEOTRACES dans l’Atlantique nord. Je suis fortement engagée dans ce programme international, pour lequel j’ai été membre du comité de pilotage international de 2011 à 2017 et je suis actuellement impliquée dans deux projets rattachés à ce programme (TONGA et SWINGS).
Depuis janvier 2022, je suis directrice du LEMAR, l’un des plus gros laboratoires de l’IUEM (avec plus de 130 permanents, une soixantaine de doctorants et une trentaine de post-doctorants/CDD). Ce qui m’a attiré dans cette fonction, c’est de travailler pour le collectif, de fédérer les personnes autour d’un projet commun et de mettre du sens et de la convivialité dans notre travail.
As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?
Pendant GEOVIDE, nous avons eu un problème de treuil. Le câble s’est déroulé à toute vitesse dans la colonne d’eau et quand nous avons réussi à remonter la rosette, c’était un vrai sac de nœuds !
Toujours au cours d’une mission, cette fois-ci dans l’Océan Austral, je travaillais avec une collègue dans le container propre qui était sur le pont arrière du navire et, via un appel sur la VHF, il nous a été formellement interdit de sortir du container jusqu’à la fin de la tempête qui a duré plusieurs heures ! C’était particulièrement stressant car nous étions bien secouées et le container faisait des bruits qui n’étaient pas très rassurants.
Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?
Avoir plongé depuis le pont d’un navire océanographique néerlandais (le Pelagia) en plein Océan Atlantique Tropical, puis avoir nagé tout autour du bateau : Une sensation de liberté totale même si les zodiaques étaient à l’eau pour sécuriser et vérifier que nos amis les requins n’approchaient pas.
Avoir navigué à bord du Pourquoi Pas ? proche d’un iceberg en Mer du Labrador ou à bord du Marion Dufresne au milieu des icebergs de l’Océan Antarctique.
Quels sont tes centres d’intérêt ?
Sport (badminton, volleyball, et un peu de footing aussi depuis le 1er confinement), lecture, balades sur les sentiers côtiers et voyages.
As-tu une devise ?
« Ne pas se décourager et garder espoir » Géraldine Sarthou.
Marie Cheize
Géraldine Sarthou / CNRS
Géraldine Sarthou / CNRS
Camp de terrain des étudiants en biologie/Écosystèmes marins
Actualité archive, actualité Merinno, actualité-SMLLes étudiants du master de Sciences biologiques marines (SBM), spécialité Écosystèmes Marins, se sont rendus du 19 au 24 avril à Brignogan-Plages pour participer à un camp de terrain dans le cadre de l’Unité d’enseignement Observatoire, encadrés par Olivier Gauthier, Jacques Grall et Gauthier Schaal. L’objectif était de caractériser la variabilité spatiale et temporelle de la composition des communautés de la macrofaune benthique et de l’ichtyofaune démersale (ensemble des poissons d’un écosystème aquatique à proximité immédiate du benthos), et d’identifier les principales variables environnementales au sein de l’Anse de Pontusval.
Ce stage de terrain, organisé chaque année depuis 2018 (à l’exception de 2020), a pour objectif de constituer un suivi temporel spatialisé de l’évolution d’un écosystème côtier sous contraintes anthropiques. Au programme de ces 6 jours intenses, s’étirant souvent assez tard dans la nuit :
L’occasion pour nos écologues benthiques en herbe de se confronter à nombre de problèmes concrets ou beaucoup plus conceptuels, inhérents à la réalisation d’un projet de recherche en écologie de terrain.
Gauthier Schaal / UBO
Gauthier Schaal / UBO