RDV le 8 juin ! Journée mondiale de l’océan x Objectif Plancton

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Le samedi 8 juin a lieu la 2e collecte de plancton annuelle du programme régional de science participative Objectif Plancton ; cette date célèbre également la Journée mondiale de l’océan. À cette double occasion et  s’inscrivant dans la dynamique de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques, les équipes d’Objectif Plancton organisent à Océanopolis – Centre national de culture scientifique dédié à l’océan, un évènement gratuit et ouvert à tous.

Cet évènement convivial, familial et scientifique, aborde les thématiques de la biodiversité et des habitats marins bretons, avec un regard particulier apporté par les sciences participatives. Tout au long de l’après-midi, les extérieurs d’Océanopolis et son pavillon événementiel sont accessibles gratuitement au public, et des animations exceptionnelles sont proposées aux visiteurs.

Les 17 bateaux participant aux collectes de plancton en rade de Brest pour le programme scientifique Objectif Plancton rapporteront leurs prélèvements du jour aux chercheurs. Filtrations, mesures, cryogénisation… l’occasion de découvrir l’univers d’un laboratoire scientifique !

 

Programme de la journée

OCEANOPOLIS-8JUIN-JOURNEE-OCEAN-PROGRAMME

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Toutes les infos sur le site web d’Océanopolis

Réseau côtier français pour la surveillance des systèmes carbonatés : le jeu de données CocoriCO2

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Résumé
Depuis le début de la révolution industrielle, les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère n’ont cessé d’augmenter et ont entraîné une diminution du pH moyen des océans de surface de 0,1 unité, ce qui correspond à une augmentation de l’acidité des océans d’environ 30 %. Outre le réchauffement des océans, l’acidification des océans représente un défi considérable pour certains organismes marins, en particulier les calcificateurs. La nécessité d’effectuer des observations océaniques à long terme du pH et de la température est un élément clé pour évaluer la vulnérabilité des communautés et des écosystèmes marins à ces pressions. On sait que les environnements productifs proches des côtes, où se déroulent la plupart des activités de conchyliculture, présentent des niveaux de pH ainsi que des amplitudes de variations quotidiennes et saisonnières beaucoup plus importantes que celles observées en haute mer. Pourtant, à ce jour, il existe très peu de sites d’observation côtiers où ces paramètres sont mesurés simultanément et à haute fréquence.

Pour combler cette lacune, un réseau d’observation a été initié en 2021 dans le cadre du projet CocoriCO2. Six sites ont été sélectionnés le long des côtes françaises de l’Atlantique et de la Méditerranée en fonction de leur importance en termes de production de coquillages et de la présence d’activités de surveillance à haute et basse fréquence. Sur chaque site, des capteurs autonomes de pH ont été déployés, à l’intérieur et à l’extérieur des zones de production de coquillages, à côté de sondes CTD (conductivité-température-profondeur) à haute fréquence exploitées par deux réseaux de surveillance opérationnels. Les capteurs de pH ont été réglés sur un taux d’acquisition de 15 minutes et des échantillons discrets d’eau de mer ont été prélevés toutes les deux semaines afin de contrôler la qualité des données de pH (mesures spectrophotométriques en laboratoire) ainsi que de mesurer l’alcalinité totale et les concentrations de carbone inorganique dissous pour une caractérisation complète du système de carbonate. Alors que ce réseau fonctionne depuis plus de deux ans, les données acquises ont déjà révélé d’importantes différences en termes de variations de pH entre les sites surveillés, liées à l’influence de divers processus (apports d’eau douce, marées, température, processus biologiques). Les données sont disponibles sur https://doi.org/10.17882/96982 (Petton et al., 2023a).

 

Figure 1

Emplacement des sites de surveillance à haute fréquence (points bleus) du réseau CocoriCO2. Les points roses et verts indiquent les stations basse fréquence SOMLIT et REPHY, respectivement, à partir desquelles les données sur les nutriments ont été acquises.

 

Conclusion et état actuel du réseau

Le réseau initié en 2021 sur le littoral français a fourni des données essentielles pour l’évaluation de la dynamique de la chimie des carbonates à différentes échelles temporelles et dans des sites côtiers contrastés (sites conchylicoles proches du rivage vs. sites non conchylicoles plus soumis à des conditions océaniques). Le grand nombre de sites et la couverture géographique du réseau nous ont déjà permis d’évaluer l’influence de divers processus physiques, chimiques et biologiques (apports d’eau douce, marées, température, processus biologiques), que nous avons brièvement présentés dans le présent article. L’ensemble des données acquises sera sans aucun doute d’un grand intérêt pour le public et les communautés scientifiques à l’avenir, car notre choix de baser notre réseau sur des activités de surveillance existantes a non seulement permis de fournir des données fiables à un taux d’acquisition très élevé et à un coût financier moindre, mais il permet également de s’appuyer sur des ensembles de données à basse fréquence existants (chlorophylle, nutriments, concentrations de matière organique, etc. Cependant, l’acquisition autonome de séries temporelles à proximité de la conchyliculture pose un certain nombre de problèmes, principalement liés à l’intense pression exercée par le biofouling. Cela explique la plupart des données invalidées même en employant des protocoles de nettoyage manuel bimensuels, ce qui nécessitera à l’avenir le développement de solutions anti-salissures actives et efficaces qui sont actuellement en cours de développement (chloration localisée, essuie-glace adapté) dans le cadre de notre projet. De plus, la technologie SeaFET est relativement nouvelle par rapport aux capteurs de température ou de conductivité plus conventionnels. Nous avons rencontré des disparités au sein de l’ensemble des sondes acquises, certaines électrodes fonctionnant mal après seulement quelques mois de déploiement, alors que le fabricant Sea-Bird indique une durée de vie minimale d’un an. Pour compliquer les choses, un autre problème est apparu à partir de juin 2022 : le service de maintenance du SeaFET a été suspendu en raison d’une pénurie du composant DuraFET. Alors que le service reprendra apparemment à la fin de 2023, cette interruption a déjà entraîné des lacunes temporelles dans les données de la série chronologique. En outre, l’évaluation de nouveaux capteurs est en cours dans le but d’améliorer la fiabilité et la précision des données déjà collectées.

 

Référence

Petton, S., Pernet, F., Le Roy, V., Huber, M., Martin, S., Macé, É., Bozec, Y., Loisel, S., Rimmelin-Maury, P., Grossteffan, É., Repecaud, M., Quemener, L., Retho, M., Manac’h, S., Papin, M., Pineau, P., Lacoue-Labarthe, T., Deborde, J., Costes, L., Polsenaere, P., Rigouin, L., Benhamou, J., Gouriou, L., Lequeux, J., Labourdette, N., Savoye, N., Messiaen, G., Foucault, E., Ouisse, V., Richard, M., Lagarde, F., Voron, F., Kempf, V., Mas, S., Giannecchini, L., Vidussi, F., Mostajir, B., Leredde, Y., Alliouane, S., Gattuso, J.-P., and Gazeau, F.: French coastal network for carbonate system monitoring: the CocoriCO2 dataset, Earth Syst. Sci. Data, 16, 1667–1688

https://doi.org/10.5194/essd-16-1667-2024, 2024.

Journées du réseau français LipidomYstes, les 26 et 27 Septembre 2024.

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Le réseau français de LipidomYstes regroupe les analystes des lipides de nombreux laboratoires et plateformes du territoire. Ce réseau a pour but de :

  1. Recenser les compétences
  2. Mettre en commun les savoir-faire dans le vaste domaine de l’analyse des lipides
  3. Partager les méthodes d’analyse des lipides

Après avoir réalisé la mise en place et la mise à jour d’un fichier de recensement des compétences depuis une dizaine d’années (fichier hébergé sur le site du Groupe d’étude et de recherche en lipidomique – GERLI : https://www.gerli.com), les ingénieurs qui animent ce réseau ont décidé d’organiser des journées techniques pour faire le point PRATIQUE sur l’analyse de différentes familles de lipides.

La 14eme édition de ces journées se déroulera à Plouzané les 26 et 27 Septembre 2024.

Les thématiques abordées seront les suivantes:

– Conditionnement des échantillons et stabilité des lipides

– Automatisation et robotisation

– Méthodes d’extraction et d’analyses

Une matinée sera également jumelée avec la 19eme édition du GERLi (https://www.gerli.com/congres/welcome-to-gerli-19th-lipidomics-meeting/)

L’ouverture des inscriptions aura lieu début juin sur ce site https://lipidomystes.gerli.com/14eme-edition-des-journees-du-reseau-des-lipidomystes

 

 

Suivi temporel des concentrations de mercure dans les thons, les travaux d’Anaïs Médieu dans la presse

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Les travaux d’Anaïs Medieu sur le suivi temporel des concentrations de mercure dans les thons ont fait ces derniers temps l’objet de nombreux articles dans la presse nationale et internationale :

Ces publication n’étant pas toutes en accès libre, voici un résumé des résulats d’Anaïs.

 

La stabilité des concentrations de mercure dans le thon depuis 1971 reflète l’inertie des océans et appelle à des réductions massives des émissions pour atteindre les objectifs de la Convention de Minamata.

Les humains sont exposés au méthylmercure toxique principalement en consommant des poissons marins qui bioaccumulent le méthylmercure dans les océans. La Convention de Minamata sur le mercure de l’ONU vise à réduire l’exposition humaine au mercure à travers la réduction des émissions anthropiques. Mais est-ce que cet effort de réduction a permis de réduire les concentrations de méthylmercure dans les océans et les poissons marins ? Une équipe internationale de chercheurs, coordonnée par l’IRD, s’est intéressée à cette question en compilant près de 3000 données de mercure mesurées dans des échantillons de thons capturés entre 1971 et 2022 dans les océans Pacifique, Indien et Atlantique.

L’étude révèle que les concentrations de mercure dans les thons sont restées globalement stables depuis 1971, sauf dans le nord-ouest Pacifique où elles ont significativement augmenté à la fin des années 1990s, probablement en lien avec l’augmentation massive des émissions anthropiques associées à l’usage intensif des combustions fossiles pour la production d’électricité en Asie. Ailleurs, la stabilité des niveaux de mercure dans les thons ne reflète pas la baisse mondiale des niveaux de mercure dans l’atmosphère résultant des politiques de réduction d’émissions. Les chercheurs relient cette stabilité dans les thons à l’inertie des océans et au stock de mercure historiquement émis qui continue d’alimenter les eaux de surface ou subsurface où vivent les thons. Ce mercure a été émis des décennies, voire des siècles auparavant, et ne reflète pas encore les effets des réductions d’émissions dans l’atmosphère.

Les chercheurs ont également simulé l’impact de différentes politiques de réduction des émissions sur les niveaux de mercure dans les océans. Même la politique d’émission la plus stricte mettrait 10 à 25 ans pour initier une baisse des concentrations de mercure dans les océans. Ces résultats soulignent la nécessité d’un effort mondial pour atteindre les objectifs de la Convention de Minamata de réduction des émissions et appellent à une surveillance mondiale continue et à long-terme des niveaux de mercure dans la vie marine.

 

Projet NAWRAS : journées d’échanges sur le développement d’indicateurs juridiques

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Développer des indicateurs juridiques en droit de l’environnement

La réunion de travail sur les indicateurs juridiques dans le cadre du projet Nawras s’est tenue les 18 et 19 mars 2024, dans la Salle de réunion du Centre Jabir / Département informatique de la Faculté des sciences Semlalia (Université Cadi Ayyad- Marrakech).

Les 20 participants ont pu assister à une présentation du Professeur Michel Prieur sur l’importance de développer des indicateurs juridiques en droit de l’environnement. Christophe Bastin a ensuite présenté la méthode développée par le Centre international de droit comparé de l’environnement (CIDCE). Les avancées du projet Nawras ont ensuite été présentées par Marie Bonnin, Jihad Zahir et Youssef Al Mouatamid. Au cours des deux demi-journées suivantes, les participants ont débattu avec les chercheurs invités (Thais Nunnez-Rocha- économiste de l’environnement- Université d’Orléans, Adrien Comte- IRD LEMAR en visio et Sophie Lanco- IRD Marbec en visio) sur les variables et métriques retenus dans le cadre du projet et sur les possibilités de publications communes.