Mesurer les courants depuis l’espace, un défi houleux

Grâce à un nouveau projet de satellite, les océanographes espèrent obtenir pour la première fois une mesure directe des courants marins de surface depuis l’espace. Cette prouesse technique passe par une connaissance précise de la géométrie des vagues.

Obtenir une mesure des courants marins de surface est l’un des défis essentiels de l’Océanographie. Au-delà des applications civiles et industrielles (pour la navigation, la construction off-shore …etc.), la connaissance de ces courants est au cœur de nombreux enjeux scientifiques car les différents échanges Atmosphère – Océan (de chaleur, de carbone, etc…) s’opèrent en surface et dépendent de ces courants.

Figure 1 : Exemple de courants de surface obtenus à partir d’un modèle numérique. Les  panneaux de droite « zooment » vers les 2 régions encadrées en violet (à gauche)

Or les modèles numériques théoriques montrent qu’il existe une multitude de courants, organisés sous forme de structures de tailles variables (cf. fig. 1 : courants issus d’un modèle théorique où coexistent des courants visibles à l’échelle du globe (en turquoise clair, image de gauche) et des courants d’une échelle plus petite (en rouge, image de droite).

Mais l’origine et l’évolution de ces courants restent mal comprises car les mesures directes, qui pourraient permettre une comparaison avec les calculs théoriques, ne sont pas suffisantes. Elles sont en effet effectuées soit par des radars au sol à portée limitée, soit par des bouées ou des instruments océanographiques qui dérivent en surface et réalisent des mesures ponctuelles ne permettant pas d’obtenir une représentation globale à l’échelle océanique. Les mesures satellitaires pourraient, quant à elles, fournir une telle représentation des courants, mais les satellites actuels (des altimètres) ne les mesurent pas directement, ils se contentent de les évaluer via les variations de hauteur de la surface de l’océan.

Pour estimer les courants de surface à partir de ces données altimétriques, il est nécessaire que la taille et la vitesse des courants satisfassent certaines hypothèses. Malheureusement celles-ci ne sont pas entièrement vérifiées lorsqu’il s’agit de courants de petite échelle et/ou de forte intensité pour lesquels l’erreur d’estimation demeure très importante quand leur évaluation est réalisée à partir des mesures de hauteur de surface de l’océan. Par ailleurs, à proximité de l’équateur, l’estimation des courants s’avère de mauvaise qualité et rend de ce fait les mesures par altimètres très difficiles à pratiquer, dans cette zone géographique. Ces satellites apparaissent donc plus aptes à apprécier les courants de grande échelle et d’intensité faible, à distance de l’équateur.

Récemment, un nouveau concept permettant une mesure directe des courants (sans estimation) a été proposé : le SKIM (Sea surface KInematics Multiscale monitoring concept). Il s’agit d’une mesure de l’effet Doppler produit par la surface de l’océan, effectuée depuis l’espace.

 

Figure 2: Schéma explicatif de l’effet Doppler

Qu’est-ce que l’effet Doppler?

Quand deux balles sont lancées horizontalement à la même vitesse, contre un mur et que la deuxième balle est lancée quelques secondes après la première (fig. 2a), la distance entre les balles reste constante, même après un rebond contre le mur (cf. fig. 2a : flèches rouges). Si le mur avance vers le lanceur (cf. fig. 2b), une fois que la première balle a rebondi, le mur continue d’avancer vers la deuxième balle, ainsi elle rebondit plus tôt que si le mur était resté fixe et donc elle change de direction plus rapidement que prévu. Par conséquent, si l’on mesure la distance séparant les deux balles après le rebond, celle-ci est plus courte qu’avant le rebond (cf. fig. 2b : flèche verte).

Cette diminution de la distance entre les deux balles, due au déplacement de l’obstacle, est le fondement de l’effet Doppler observé pour des ondes électromagnétiques. Une onde électromagnétique peut être considérée comme une succession de crêtes et de creux dans le champ électromagnétique (cf. fig. 2c). Les deux balles représentent deux crêtes successives de l’onde. A l’émission de l’onde, les crêtes sont séparées par une certaine distance (la longueur d’onde, cf. fig. 2c  : flèche rouge). Mais après réflexion contre un mur qui se déplace, la distance entre ces deux crêtes change, la longueur d’onde a donc changé (cf. fig. 2c : flèche verte). En mesurant ce changement (l’effet Doppler), on peut estimer la vitesse de déplacement du mur.

Figure 3  : Principe de mesure des courants par satellite grâce au concept SKIM 

Le principe de SKIM est de réaliser une mesure de la vitesse de la surface de l’océan par effet Doppler. Pour cela, le futur satellite devra émettre une onde électromagnétique à un certain angle par rapport à la verticale. Si (cf. fig. 3a) la surface de l’océan est globalement plate, avec un élément flottant (petit rectangle noir : le réflecteur), l’onde va être réfléchie sur cet élément et être en partie réémise en direction du satellite, de la même manière que si un mur (cf. fig.3a : en rouge) était présent. S’il existe un courant en surface (cf. fig.3a : flèches bleues), celui ci va faire bouger le réflecteur et le «mur» va se déplacer. Il se produit alors un effet Doppler qui permet d’estimer la vitesse de déplacement du réflecteur et par conséquent du courant qui le déplace.

Quel est le rôle des vagues dans cette mesure des courants ? (cf. fig. 3b)

Si l’océan n’est pas plat mais que des vagues modifient significativement la géométrie de sa surface, celles-ci génèrent un courant faible dans le sens de leur propagation (appelé la dérive de Stokes) qui déplace le réflecteur. Le courant mesuré par effet Doppler correspondra donc à la somme du courant marin de surface (que l’on cherche à mesurer – cf. fig. 3b : flèches bleues) et de cette dérive de Stokes due aux vagues (cf. fig. 3b : flèches vertes). Pour évaluer le courant de surface, une connaissance précise de la dérive de Stokes et des vagues sont donc nécessaires. Cette estimation des vagues constitue ainsi la deuxième action à effectuer nécessairement par le futur satellite, via d’autres propriétés liées à l’onde électromagnétique émise.
Ce nouveau concept SKIM pourrait donc permettre de mesurer par effet Doppler, les courants marins de surface depuis l’espace, avec une haute résolution spatiale (de l’ordre de 30 km) et temporelle (de l’ordre d’1 mesure tous les 3 jours) pour l’ensemble du globe et plus spécifiquement à proximité de l’équateur. La mesure simultanée des vagues, serait nécessaire afin d’estimer le courant qu’elles induisent et ainsi de pouvoir le soustraire au signal mesuré.

Malgré un concept relativement simple, la mise en œuvre de SKIM reste un formidable défi scientifique du fait de la multiplicité et de la complexité des sources d’erreurs potentielles. En effet, si le satellite se déplace à 7 kilomètres/seconde, les courants ont quant à eux des vitesses inférieures à un mètre/seconde, il est donc essentiel que l’emplacement et la vitesse du satellite soient connus avec une grande précision pour que la mesure du courant puisse s’avérer tout à fait fiable.

Médiation scientifique

Assurée par Alex Ayet, lÉcole Doctorale des Sciences de la Mer et du Littoral (EDSML – Université Bretagne – Loire), en 3ème année de thèse dans l’équipe SIAM au sein du laboratoire d’océanographie physique et spatiale (LOPS) à l’Ifremer.

L’article

 Measuring currents, ice drift, and waves from space: the Sea surface KInematics Multiscale monitoring (SKIM) concept    https://doi.org/10.5194/os-14-337-2018

Les auteurs

Ce travail résulte d’une collaboration internationale entre Fabrice Ardhuin, Bertrand Chapron, Jean-Marc Delouis, Alexis Mouche, Frédéric Nouguier et Justin Stopa (Laboratoire d’Océanographie Physique et Spatiale (LOPS), Univ. Brest, CNRS, Ifremer, IRD, Brest, France), Yevgueny Aksenov et George Nurser (National Oceanographic Center, Southampton, Angleterre),  Alvise Benetazzo (Institute of Marine Sciences, National Research Council (ISMAR-CNR), Venice, Italie), Laurent Bertino, Johnny Johannessen, Anton Korosov, Pierre Rampal et Jiping Xie (Nansen Environmental and Remote Sensing Center, Bergen, Norvège), Eric Caubet (Thales Alenia Space, Toulouse, France), Fabrice Collard et Lucile Gaultier (OceanDataLab, Locmaria Plouzané, France), Sophie Cravatte (LEGOS, Université de Toulouse, CNES, CNRS, IRD, Toulouse, France), Frederic Dias (University College, Dublin, Irlande), Gérald Dibarboure et Céline Tison (CNES, Toulouse, France), Georgy Manucharyan (Division of Geological and Planetary Sciences, California Institute of Technology, Pasadena, Etats-Unis), Dimitris Menemenlis et Ernesto Rodriguez (Earth Sciences Division, Jet Propulsion Laboratory, California Institute of Technology, Pasadena, Etats-Unis), Melisa Menendez (Environmental Hydraulics Institute “IH Cantabria” Universidad de Cantabria, Santander, Espagne), Goulven Monnier (Scalian Alyotech, Rennes, France), Ad Reniers et Clément Ubelmann (Collecte Localisation Satellite (CLS),  Ramonville St-Agne, France) et Erik van Sebille (Institute for Marine and Atmospheric Research, Utrecht University, Utrecht, Pays-Bas).

La revue

« Ocean sciences » est une revue en Open-Access publiée par l’European Geophysical Union. Elle traite de tous les aspects de l’océanographie physique, qu’il s’agisse d’études expérimentales, théoriques ou en laboratoire.

Contacts

Auteurs : consulter l’annuaire de l’IUEM

Bibliothèque La Pérouse : Suivi éditorial, rédaction, corrections et mise en page : Fanny Barbier

Service Communication et médiation scientifique : communication.iuem@univ-brest.fr

Marion Jaud, Ingénieur de recherche CNRS en télédétection au Pôle image et instrumentation (P2I)

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

Quand j’étais élève-ingénieur en 3ème année à l’ENSTA-Bretagne, j’ai pu m’inscrire en parallèle en Master 2 en géophysique marine à l’IUEM. J’ai ensuite poursuivi sur une thèse en géosciences marines à l’Institut concernant les méthodes de télédétection à haute résolution pour le suivi des transferts sédimentaires à l’interface Terre-Mer. Après mon doctorat, j’ai travaillé 3 ans à l’Institut de Recherche scientifique et technique pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA) à Clermont-Ferrand. Je travaillais sur des méthodes de cartographie radar pour le suivi de parcelles agricoles ou de berges de rivières. Je suis revenue à l’IUEM en 2015 en CDD et ai obtenu un concours d’ingénieur de recherche CNRS en 2018, qui m’a permis d’intégrer le P2I de l’unité mixte de services (UMS).

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Etant donné mon parcours, j’ai tissé beaucoup de liens avec l’IUEM, que ce soit avec le lieu ou avec toutes les personnes que j’ai pu rencontrer. Je trouve extrêmement stimulant et enrichissant de travailler dans un environnement pluridisciplinaire.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Actuellement, je suis responsable du P2I, plateforme de l’IUEM pour favoriser la mutualisation d’équipements et de services, plutôt destinés au domaine littoral et côtier (plateformes drones, GPS, sondeur multi-faisceaux, capteurs de pression, sondes multi-paramètre…). Dans ce cadre-là, j’aiguille les personnes faisant appel au P2I et, selon leurs besoins, je les forme à l’utilisation des instruments ou au traitement des données ou les oriente vers la personne adéquate.

Je travaille plus particulièrement sur les méthodes d’imagerie, que ce soit l’imagerie satellite, drone ou terrestre.

Ma spécialité est la stéréo-photogrammétrie qui consiste à reconstruire des modèles topographiques en 3D à partir de photographies. J’essaie de faire évoluer les protocoles d’acquisition ou les méthodes de traitement pour améliorer la qualité des résultats ou faciliter le travail sur le terrain. Cela est utile, entre autres, pour les acquisitions récurrentes dans le cadre du Service National d’Observation DYNALIT pour l’étude du trait de côte.

J’interviens également pour les enseignements, notamment en Systèmes d’informations géographiques (SIG), dans le cadre du Master Géosciences Océans et du Mastère spécialisé Energies Marines Renouvelables basé à l’ENSTA-Bretagne ou lors de formations au Centre de Météorologie Spatiale à Lannion.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Je pense que, comme pour beaucoup de collègues, les anecdotes sont souvent associées à des missions sur le terrain. Une de mes belles anecdotes remonte à une mission en Guyane l’année dernière avec des collègues du LEMAR et du LGO.

Après une journée de terrain un peu calamiteuse, on arpentait la plage à la recherche d’échantillons qui étaient tombés à l’eau et, par hasard, en soulevant un filet échoué, nous avons découvert un nid de tortues luth et avons donc passé la soirée à assister à l’éclosion et à les voir regagner la mer à la lumière de la Lune. C’était un moment particulièrement émouvant.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Lors d’une mission à La Réunion, pour reconstituer un modèle 3D d’un glissement de terrain le long d’une paroi verticale de 1000 m de haut au fin fond de l’île, je me suis retrouvée à prendre des photos depuis la porte d’un hélicoptère. On avait travaillé sur le plan de vol et la méthode de prise de vue jusqu’à 2h du matin la veille et j’avais un peu la pression. Mais une fois l’acquisition terminée, j’ai relevé la tête de mon appareil photo et j’ai vu le paysage fabuleux autour de l’hélicoptère. En plus, le pilote nous a ramené à la base « en mode sportif » à travers le Bras des Roches Noires, c’était incroyable !

Quels sont tes centres d’intérêt ?

J’adore partir en rando sur plusieurs jours avec mon sac à dos ! Et quand la météo devient hivernale, je consacre mon temps libre à la peinture, la lecture et le cinéma…

As-tu une devise ?

Une citation d’Oscar Wilde : « Il faut toujours viser la Lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ! »

Crédit photos

Françoise Collin

Anne Duperret / Université Le Havre Normandie

Véronique Cuq / UBO

Philippe Grandjean / UCBL

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Marion Jaud / CNRS

Lia Siegelman du LEMAR Lauréate de la bourse L’Oréal-UNESCO 2019

Lia a reçu la Bourse France L’Oréal-UNESCO « Pour les Femmes et la Science » mardi 8 octobre 2019 au Muséum national d’histoire naturelle à Paris.

Pourquoi cette récompense honorifique ?

Ce prix prestigieux lui a été remis pour ses travaux de thèse sur l’effet des fronts océaniques de fine échelle (< 10 km) sur le climat. Des données in-situ récoltées sur des éléphants de mer instrumentés dans l’océan austral ainsi que des données satellites d’altimètres ont été utilisées. L’originalité de la première partie de sa thèse est liée au fait d’avoir combiné ces données, de nature très différente. Lia a démontré que les fonds océaniques de fine échelle dans l’intérieur de l’océan étaient associés à des flux de chaleur importants dirigés vers le haut, c’est-à-dire  vers la surface. Dans les modèles de climat actuels, la dynamique des fronts de fine échelle n’est pas prise en compte en raison de la résolution basse de ces modèles et elle a trouvé qu’ils sont pourtant importants dans les océans car associés à des flux de chaleur importants.  Ainsi, elle a démontré que ces fronts altèrent considérablement la capacité de l’océan à absorber de la chaleur.

Cette bourse permettra à Lia de séjourner au NASA Jet Propulsion Laboratory, à Pasadena en Californie, où elle pourra analyser la simulation numérique de l’océan global grâce à leur supercalculateur à très haute résolution, unique au monde, en complément de données satellites. L’objectif principal est de mieux comprendre l’impact de ces fronts sur le système océan-atmosphère, et plus particulièrement d’étendre ses résultats à tous les océans et à toutes les saisons. Lia inscrit ainsi ses travaux de recherche dans le cadre de la future mission spatiale franco-américaine NASA-CNES, « Surface de l’eau et topographie de l’océan » (ʺSurface Water and Ocean Topographyʺ, SWOT), dont le lancement est prévu en 2021.

Qu’est-ce que la Bourse France L’Oréal-UNESCO « Pour les Femmes et la Science » ?

Depuis 2007, les Bourses France L’Oréal-UNESCO « Pour les Femmes et la Science » visent à révéler et à récompenser de jeunes chercheuses talentueuses dans les sciences formelles, les sciences du vivant et de l’environnement, les sciences de la matière, les sciences de l’ingénieur et technologiques et de promouvoir la participation des jeunes femmes dans la science. Depuis la création de ce programme, 230 d’entre elles ont déjà bénéficié d’une telle bourse.

Ce programme a pour objectif de reconnaitre et de récompenser des femmes scientifiques sur tous les continents. Chaque année, les Prix L’Oréal-UNESCO distinguent des chercheuses émérites qui, par leurs travaux remarquables, ont participé au progrès de la science. Le programme identifie également des jeunes femmes scientifiques à fort potentiel afin de leur attribuer des bourses de recherche.

Les bourses sont remises par la Fondation L’Oréal et s’inscrivent dans le cadre d’un partenariat avec la Commission Nationale française pour l’UNESCO et l’Académie des sciences.

En 2019, la Fondation L’Oréal remettra 35 bourses, d’un montant unitaire de 15 000 euros pour chaque doctorante et 20 000 euros pour chaque post-doctorante. Au moins cinq de ces bourses seront dédiées à des chercheuses effectuant leurs travaux dans les DOM-TOM.

Crédit photos et illustration

Lia Siegelman

Jean-Charles Caslot pour la Fondation L’Oréal

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Lia Siegelman

Cyril Tissot, Chercheur CNRS en géomatique au LETG-Brest

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

Avant d’arriver à l’IUEM, j’ai fait des études de géographie en géomatique appliquée aux dynamiques urbaines à l’université de Besançon, plus précisément sur les flux routiers et les flux touristiques de la licence au M1. Je suis arrivé en M2 à Brest. J’ai intégré le DEA de géomorphologie et aménagement des littoraux à l’IUEM (aujourd’hui mention EGEL). C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser aux problématiques à l’interface terre-mer. En thèse, j’ai travaillé sur la modélisation des émissions d’effluents d’élevage dans le Finistère. L’objectif était d’analyser la variabilité des épandages agricoles en relation avec la qualité des eaux côtières. Ensuite, j’ai fait un post-doc dans le cadre du programme environnement-vie et société (PEVS) du CNRS.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

La cadre de recherche pluridisciplinaire autour des sciences marines me plaisait beaucoup. Pour un géographe, cette proximité avec différentes disciplines académiques est un atout. Le dynamisme et l’excellente ambiance au sein de l’UMR LETG ont également été déterminants dans mon choix d’affectation. J’ai donc posé mes valises en 2004 suite à mon recrutement comme chargé de recherche au CNRS.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je travaille sur le développement de modèles abordant les interactions homme-environnement. Je m’intéresse en particulier à la simulation des changements d’intensité des activités anthropiques en relation avec la variabilité des conditions d’environnement. Les champs d’application sont très divers : interactions pêche-écosystèmes marins, modèle d’optimisation spatiale pour l’implantation d’infrastructures en mer (Energies marines renouvelables (EMR)), adaptation des agro-systèmes côtiers aux changements climatiques (viticulture). Mes terrains d’études se situent en Bretagne, en Europe (Angleterre, Roumanie, Allemagne, Espagne) et à l’international (principalement Nouvelle-Zélande et Argentine).

En complément, je dispense quelques cours dans le cadre du master EGEL en géomatique appliquée à des problématiques littorales, de l’école doctorale des sciences de la mer et du littoral (EDSML) en systèmes d’informations géographiques (SIG) et j’enseigne également dans le Mastère EMR à l’ENSTA-Bretagne.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

J’en ai au moins une pour chaque mission de terrain car il y a toujours des imprévus !  Il y a quelques années en Baie de Bourgneuf, nous faisions des relevés pour localiser avec précision les bancs ostréicoles et renseigner les densités d’élevages dans les parcs.

Dans cette zone l’envasement est très important et bien sûr, nous sommes retrouvés piégés à plusieurs reprises englués dans la crème de vase. Les ostréiculteurs présents sur place se sont certainement bien moqués de nous !

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Difficile d’en évoquer un en particulier mais les missions de terrain sont vraiment les meilleurs moments. Fin 2018 j’ai notamment eu la chance d’aller dans les vignobles de Blenheim en Nouvelle Zélande (île du Sud). L’environnement y est incroyable, ce sont des vignobles littoraux extraordinaires.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

Le sport (surf, vtt) pour me vider la tête et la musique pour me détendre.

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Ion Tillier

Hervé Quénol / CNRS

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Cyril Tissot / CNRS

 

 

Exposition de photos de Kevin Quessette du LGO

Cette exposition intitulée « Les Mots Obscurs, Des Petits Détails, Colorés, de la Salle Blanche & Ses Environs » sera présentée dans le hall niveau 1 de l’IUEM du 14 octobre au 12 novembre 2019. Le vernissage aura lieu le jeudi 17 octobre à 16h.

Il y a un peu plus de 7 ans, je posais pour la première fois de ma vie, les pieds dans un laboratoire de Géochimie.

J’entrais, « déguisé », dans une grande salle, froide, ventilée, et comme son nom l’indique, Blanche !

Arrivé le 1er Mai 2012, suite à une Noémi (chouette fille, non !) j’ai dû attendre le jour suivant, le 2 Mai, pour commencer.

J’ai appris sur le « tas », comme on dit. Philippe m’a donné mon cahier de laboratoire, et hop, j’ai sauté dans le train en marche.

Photographe à l’origine de mes métiers, j’ai vite été attiré par les formes et les couleurs qui se côtoient en Salle Blanche.

Et des couleurs, il y en a de belles. Mi Mai, je faisais avec mon téléphone, une très jolie photo, qui est actuellement exposée, avec cinq autres photos dans le hall du bâtiment de l’Amphi D. Suite à cette photo, plein d’autres ont suivi et sont encore à venir.

Je présenterai aussi le Jeu de 7 Familles de La Salle Blanche du LGO, que j’ai créé spécialement à l’occasion de ma participation,  l’an passé, à la Fête de la Science. Alors ? Pourquoi avoir choisi comme titre d’expo « Les Mots Obscurs »…

Déjà , le hublot jouait un rôle sur mesure… Le ‘O’, et puis, derrière cet ensemble de portes protectrices, il y a des produits chimiques…

Oh !!! Pas des tendres… Parfois même si dangereux, que certains utilisateurs en tremblent, mais je respecte.

C’est aussi grâce à ces acides, que les données scientifiques avancent…

Je profiterai de cette exposition pour remercier certaines personnes…

Kévin QUESSETTE.

Crédit photo et affiche

Kévin Quessette

Retour sur OceanObs’19 à Honolulu

Dans le cadre de sa série de conférences décennales, OceanObs’19 a regroupé à Honolulu du 16 au 20 septembre 2019 la communauté mondiale des observateurs des milieux océaniques, des scientifiques aux utilisateurs finaux.

Objectifs de la manifestation

Cette conférence décennale dont la première a eu lieu en France en 1999, a cherché à améliorer la réponse aux besoins scientifiques et sociétaux par un système intégré d’observation des océans, afin de mieux comprendre l’environnement marin, de surveiller le climat et d’informer sur les stratégies d’adaptation, ainsi que d’utiliser durablement des ressources océaniques. OceanObs’19 a poursuivi l’élaboration de stratégies visant à mettre en place un système pérenne d’observation multidisciplinaire et intégré de l’océan et à mieux relier les observateurs, les modélisateurs et les communautés d’utilisateurs. Les contributions (sous la forme d’articles blancs communautaires appelés « community white paper ») ont permis d’orienter l’élaboration de la stratégie tout au long de la conférence pour la prochaine décennie. La conférence et ces articles blancs s’articulent autour de 10 thèmes essentiels pour le bénéfice de la société qui étaient les suivants « Observing System Governance », « Data & Information Systems », « Observing Technologies & Networks », « Pollution & Human Health », « Hazards & Maritime Safety », « Blue Economy », « Discovery », « Ecosystem Health & Biodiversity », « Climate Variability & Change » et « Water, Food, & Energy Security ».


Implication des scientifiques de l’IUEM

L’IUEM et l’Ifremer étaient présents à cette manifestation, particulièrement les agents du LOPS (Pascale Lherminier, Nicolas Kolodziejczyk, Guillaume Charria, Jérôme Paillet) mais aussi du Lemar (Patrice Brehmer) et avec une forte contribution à distance de Fabrice Ardhuin du LOPS. US Imago (Unité propre IRD sur le campus de Plouzané) était aussi présente. Elle est liée de manière indirecte au LOPS, au Lemar et à l’IUEM. Un poster décrivant l’IUEM a été présenté à la conférence et l’IRD, tutelle de l’IUEM, était l’un des sponsors officiels. Les principaux thèmes soutenus par les agents de l’IUEM dans leurs articles blancs (déjà 240 000 vues) ont porté sur les contributions des navires aux systèmes d’observation ; l’infrastructure de recherche JERICO ; l’observation en France de l’océan côtier et du littoral, ainsi que sur le rapport coût efficacité des capteurs biogéochimiques mais aussi de capteurs utilisés en biologie marine.  Enfin, les agents de l’IUEM ont aussi présenté d’autres contributions notamment le projet européen H2020 Trialtlas et ont participé aux animations du Hall d’expositions notamment sur le stand de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Les scientifiques ont fait remarquer aux organisateurs la faible participation des pays Africains et des pays dits du Sud en général. Le renforcement de leur capacité d’expertise sur les milieux océaniques devrait être une priorité pour la décennie a venir, entrant ainsi une cohérence avec la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030). Gageons que l’IUEM et ses partenaires auront à cœur de contribuer à cette noble mission.

Crédit photos

Pascale Lherminier / Ifremer

Patrice Brehmer / IRD

Des nouvelles de l’initiative ELD au Niger !

L’ELD (Economics of Land Degradation) est une initiative de reforestation de l’Afrique, principalement au Niger et au Sénégal.

La semaine du 18 au 25 juillet 2019 a été très productive à Niamey pour l’équipe ELD d’AMURE, Emmanuelle Quillérou et Laure Zakrewski. Les quatre groupes de travail ont finalisé leurs analyses financières et économiques des options de restauration des terres.

Dans l’ensemble, les analyses coûts-bénéfices démontrent que la restauration des terres peut être rentable pour les utilisateurs des terres au Niger. Cependant, la majorité des projets de développement international mis en place échouent à long terme, et les populations ne s’approprient pas les pratiques de gestion durable sur leurs parcelles. Les problèmes qui limitent l’adoption des options de restauration durable des terres ne sont ni financiers ni économiques… Mauvaise conception des ouvrages ? Difficulté de mise en œuvre des projets ? Problèmes de gouvernance ? Les obstacles différent-ils d’un site d’étude à un autre ?

Toutes ces questions seront soulevées dans les rapports des quatre groupes, actuellement en cours de finalisation. Les résultats et recommandations qui en découlent seront présentés lors d’un atelier en novembre prochain.

Pour en savoir plus

Pour rappel : AMURE est responsable de la coordination et de l’appui scientifique des différentes équipes ainsi que de la rédaction de rapports de synthèse, un pour chacun de ces pays. La pluridisciplinarité, la disponibilité et surtout la motivation des experts locaux permettent d’élaborer des études ELD aussi pertinentes qu’enrichissantes !

#ReGreenAfrica #ReGreenNiger #ELDSolutions #SDG15 #ReGreeningAfrica

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Le fleuve Niger © Emmanuelle Quillérou / UBO

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Emmanuelle Quillérou

Laure Zakrewski

Evenement GLOSS (Global Ocean Social Sciences) à Brest les 5 et 6 novembre 2019

Ocean University Initiative (OUI) pilotée par le laboratoire AMURE prend les devants et propose un événement original les 5 et 6 novembre 2019. OUI propose aux chercheurs en sciences sociales de partager leurs points de vue sur les priorités de recherche à mener dans la conception de la prochaine décennie de l’océan pour le développement durable, telle qu’elle est proclamée par la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO. La manifestation est labellisée « Décennie des océans » par la COI-UNESCO.

A qui s’adresse l’événement ?

Tous les chercheurs en sciences sociales, y compris les doctorants, souhaitant contribuer à la préparation de la Décennie de l’océan.

Comment va-t-il se dérouler ?

Les deux journées seront organisées en sessions plénières sur différentes thématiques. Elles seront introduites par des témoignages de personnalités et les participants pourront ensuite présenter ou assister à des présentations de recherches en 3 minutes chrono. Les sessions se poursuivront par des temps de réflexion collectifs (par groupe, sur le mur dédié…). Chaque participant sera invité à participer à ces ateliers de discussion, animés par un modérateur et un secrétaire, sur différentes questions préalablement définies par le comité scientifique. L’objectif de la conférence est de valoriser ces discussions entre chercheurs en sciences sociales en action pour un océan plus durable d’ici 2030.

Pour consulter le programme provisoire c’est par ici ! Restez connectés, nous actualisons les informations !

Où aura-t-il lieu ?

Il se déroulera au centre des congrès du Quartz à Brest.

Pssst ! Nous prévoyons une surprise aux participants à la soirée réseau le mardi soir !

Le nombre de places est limité. Inscrivez-vous maintenant ! La clôture des inscriptions est fixée au 30 septembre.

Pour en savoir plus

#OnePlanetOneocean

#GLOSS

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Erwan Amice / CNRS

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Charline Guillou / UBO

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Charline Guillou / UBO

16ème rentrée du master des sciences de la mer et du littoral (SML)

Lundi 2 septembre, les étudiants admis au Master SML ont été accueillis à l’IUEM par le directeur de l’Institut, Frédéric Jean, qui a abordé les missions de l’IUEM, son cadre ainsi que son histoire et son évolution. Le responsable du Master, Guillaume Roullet, a présenté la formation sous un angle général. Durant cette journée, les étudiants ont échangé avec différents intervenants qui leur ont apporté de nombreuses informations sur le déroulement et l’organisation de ces deux années d’études.

Histoire du master

Les sciences de l’environnement ne peuvent s’appréhender que selon une démarche transversale et pluridisciplinaire. Cette approche se justifie d’autant plus pour les espaces marins et littoraux qui sont aujourd’hui au coeur d’enjeux fondamentaux pour l’humanité : le changement climatique, la gestion et la protection des ressources vivantes et minérales des océans, les énergies marines renouvelables, le développement des transports internationaux, ou la gestion des risques naturels et technologiques. Les questions soulevées nécessitent un travail commun entre enseignants et chercheurs des sciences expérimentales (écologues, géochimistes, biologistes, physiciens et géologues) et des sciences de l’homme et de la société (géographes, juristes, économistes). La mer et le littoral font aussi l’objet d’une intense actualité politique et institutionnelle.
Cette démarche transversale a conduit à la création en 2004 par le Ministère de l’Enseignement Supérieur d’un domaine de formation « Sciences de la Mer et du Littoral », unique en France, au sein duquel s’est développé un Master pluri- et trans-disciplinaire. Après 15 années d’existence, ce Master, qui est implanté au coeur d’un pôle scientifique en sciences marines de dimension internationale, a déjà montré son puissant effet structurant et son attractivité. Il permet de réunir les conditions pédagogiques du développement d’une expertise française dans le domaine des sciences de l’environnement marin et côtier.

Organisation et objectifs

Le Master SML regroupe sous un même domaine 8 mentions parmi lesquelles 13 parcours : biologie des organismes marins, écosystèmes marins, sciences halieutiques et aquacoles (coaccrédité avec l’Agrocampus Ouest de Rennes) / master international en biotechnologies marines (coaccrédité avec l’UBS Lorient) / chimie de l’environnement marin / droit, mer et environnement / agriculture, mer et environnement (coaccrédité avec l’Agrocampus Ouest de Rennes) / expertise et gestion de l’environnement littoral / géophysique marine, hydrodynamique navale (coaccrédité avec l’ENSTA Bretagne), physique de l’océan et climat / géosciences océan, ingénierie et gestion des ressources côtières et littorales (coaccrédité avec l’UBS Vannes).
Les parcours en sciences humaines privilégient une approche fondée sur les interactions avec l’homme au niveau marin et côtier, tandis que les sciences biologiques, chimiques, géologiques et physiques visent plutôt la compréhension du «système mer» dans tous ses aspects. Les parcours en physique et biotechnologies sont internationaux et l’enseignement se fait en langue anglaise.
Un grand nombre d’unités d’enseignement (UE) sont communes à au moins 2 mentions du Master, et certaines sont suivies par les étudiants du master international IMBRSea de l’université de Gand où les cours sont également dispensés en anglais. Cette formation a pour objectif d’instruire des chercheurs et des cadres capables d’appréhender les problématiques scientifiques actuelles et d’apporter des réponses adaptées aux problèmes posés en relation avec le domaine marin, océanique et les littoraux.
Les actions de formation en Master sont également au coeur du projet de l’Ecole Universitaire de Recherche (EUR) ISblue. Cette dernière a pour objectif de mieux intégrer et coordonner la stratégie d’enseignement et de recherche des partenaires, de rendre l’offre de formation plus attractive au niveau international, de renforcer l’interdisciplinarité, l’innovation pédagogique et l’approche pédagogique par compétences, ainsi que de développer les synergies entre le monde académique et le secteur socio-économique. Ainsi, beaucoup d’étudiants partent en stage à l’étranger, avec le soutien financier, notamment, du volet formation de cette École Universitaire de Recherche.

La vie associative est très développée au sein du master puisque 4 associations d’étudiants sont recensées : Patel (Protection et aménagement du territoire et de l’environnement littoral) rattachée à la mention expertise et gestion de l’environnement littoral, Sea-ti-Zen historiquement pour la biologie mais désormais pour toutes les mentions, Tethys pour les géosciences et Sea-lex pour les juristes.

Rentrée 2019 : quelques chiffres

Environ 270 étudiants sont inscrits pour cette année universitaire marquant une augmentation de près de 10 % des effectifs, qui oscillaient entre 175 et 200 étudiants depuis la création du master SML en 2004.

Le rayonnement du master au niveau national et international est important. Ainsi, chaque année, environ 15 % des étudiants inscrits sont internationaux et la plupart des mentions reçoivent des étudiants européens ERASMUS.

Cette année, ils proviennent de 16 pays différents. Parmi les étudiants français, entre 30 et 50 % selon les années, proviennent d’établissements extérieurs à l’UBO. Le suivi professionnel des étudiants du master montre une insertion professionnelle supérieure à 75 % dans les 2 années qui suivent l’obtention du diplôme et un pourcentage important de diplômés (50 % environ) en poursuite d’étude (doctorat) pour les 4 mentions en sciences biologiques, chimiques, géologiques et physiques marines.

Pour en savoir plus sur le master

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Sébastien Hervé / UBO

Contact

Guillaume Roullet

Colloque Îles 2019

La semaine du 14 au 19 octobre 2019, à Brest au Quartz, sera consacrée aux îles du monde. Les journées des 17 et 18 octobre seront accessibles au public. Le samedi 19, des excursions thématiques seront organisées sur les îles d’Ouessant, de Molène et de Sein. Les îles, territoires de la mémoire, mais aussi espaces en devenir, constituent des espaces spécifiques qui interrogent les scientifiques de toutes disciplines, inspirent les artistes et mobilisent les collectivités. Trente années après le colloque international de 1989 « Territoires et sociétés insulaires » organisé par l’UBO et l’UNESCO, il s’agit de mesurer les changements intervenus durant cette période et de s’interroger sur les devenirs des territoires insulaires en associant étroitement scientifiques, acteurs professionnels et associatifs des îles, collectivités locales et territoriales ainsi que le monde des arts et du spectacle.
La date limite d’inscription est le 28 septembre.

Cette semaine s’articule autour de plusieurs temps :

  • Des ateliers collaboratifs « Vivre dans les îles » à Ouessant  (sur invitation)
  • Un colloque scientifique pluridisciplinaire « Les îles à venir » à Brest
  • Des visites de terrain à Ouessant, Molène et Sein
  • Des rencontres artistiques et culturelles « Les îles, la science et la création artistique » ouvertes à tous sur Brest et Ouessant

Ce colloque interdisciplinaire s’adresse aux chercheurs (géographes, sociologues, économistes, écologues, environnementalistes, anthropologues, chercheurs en études littéraires et artistiques, notamment cinématographiques et audiovisuelles) et aux acteurs, dont les travaux et l’expérience professionnelle sont en lien avec la connaissance des sociétés et des communautés îliennes, des économies et des environnements maritimes et insulaires. L’histoire et la culture, indispensables pour comprendre la situation contemporaine, seront utilement mobilisées pour encourager des réflexions, dans tous les bassins maritimes du monde, sur le futur des petites îles, dans une perspective à la fois diachronique et prospective.

Les objectifs de cette semaine dédiée aux îles sont de pouvoir nourrir le développement de toutes et tous, de faciliter le partage d’expériences et de voir émerger de nouvelles initiatives et collaborations.

Cet événement est organisé par l’Université Bretagne occidentale, l’Association des Iles du Ponant et la Fondation de France.

Ces trois structures forment la cheville ouvrière de l’organisation de l’évènement qui associe par ailleurs de nombreux laboratoires, institutions et organismes partenaires du projet.

Cette année la Fondation de France fête également ses 50 ans et c’est à ce titre qu’Îles 2019 est labellisé « opération anniversaire de la Fondation de France».

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Florian Stéphant

Contacts

Louis Brigand / UBO

Virginie Evenou / UBO