MYCTOPHIDAE, voyage en eau profonde | Exposition Festival Ressac

Les océans ? Une immensité, une richesse et une des clés du fonctionnement de la vie sur notre planète. Et pourtant les mystères sont encore nombreux. Dans ce monde partiellement connu, les poissons lanternes ou myctophidae, sont très abondants de l’équateur jusqu’aux zones les plus froides, de la surface jusqu’à plusieurs centaines de mètres de profondeur.

Qui sont-ils, à quoi ressemblent-ils, que font-ils là ? Comment dévoiler l’énigme de ce milieu impossible à observer de nos yeux ?

Menés par Gildas Roudaut, des scientifiques (IRD, CNRS, MNHN, CPS) ont mené un dialogue avec une classe de terminale STD2A du Lycée Vauban de Brest.

De ces échanges, sont nés une exposition, MYCTOPHIDAE, mise en forme à l’IUEM, et une revue, La Lanterne, créées avec le soutien de l’UBO et de l’IRD dans le cadre du Festival Ressac.

L’exposition est à visiter à la Bibliothèque Universitaire du Bouguen (10, av. Victor le Gorgeu, Brest), du 18 Novembre 2019 au 6 Janvier 2020.

Elle est également consultable au format PDF (basse résolution), sur cette page.

La revue La Lanterne est, quant-à-elle, disponible au téléchargement, ici-même.

Crédits

Rédaction et relecture : Gildas Roudaut, Jérémie Habasque, Anne Lebourges-Dhaussy, Cindy Dupoux, Élodie Vourey, Anna Conchon, Cédric Cotté, Antoine Choplin, Yves Cherel, Sébastien Hervé
Graphisme et mise en page : Sébastien Hervé assisté de Fred Grunchec et Pauline Ferrec
Remerciements : La Mission culture scientifique et technologique de l’IRD, Christine Paillard et Emmanuelle Dilasser

Festival RESSAC du 16 au 22 novembre 2019 à Brest

La 1ère édition du Festival REchercheS en Sciences Arts et Création (RESSAC) gratuit et ouvert à tous se déroulera du 16 au 22 novembre 2019 au sein de différents lieux de Brest et de Plouzané.

Au terme d’une année de travail, les étudiants et enseignants de l’université, ainsi que des lycées et des écoles d’arts partenaires, se sont joints aux artistes, scientifiques et personnels associés pour proposer au public différentes œuvres (spectacles vivants, expositions, créations sonores, marches littéraires…)

Le mercredi 20 novembre 2019 se déroulera en partie à l’IUEM, au Pôle numérique Brest-Iroise et à la Bibliothèque La Pérouse (BLP). L’occasion sera offerte de découvrir Vincent Blouch et la compagnie UBO pour un spectacle de danse, d’assister au vernissage de l’exposition de Gaétan Robillard à 12h dans le hall de l’IUEM niveau 0, La Vague dans la matrice, réalisée avec des chercheurs du LOPS et l’équipe de France Energies Marines. Les visiteurs pourront également participer à une marche littéraire d’Antoine Choplin le matin même, ou encore être aux côtés de Marie-Michèle Lucas pour une étrange visite guidée de la BLP. Inscription à ressac@univ-brest.fr

Cet événement, labellisé 80 ans du CNRS est organisé par l’Université de Bretagne Occidentale. Il s’inscrit dans un ensemble de projets porté par la chargée de Mission UBO « Arts et Sciences » Christine Paillard du LEMAR avec le soutien du service culturel, du service communication et de Natalia Leclerc,  vice-présidente Culture et Développement durable.

Contribution de l’IUEM

L’exposition « Myctophidae : Voyage en eau profonde » a été rédigée avec la collaboration de Jérémie Habasque, Anne Lebourges-Dhaussy, Gildas Roudaut, Cindy Dupoux, Élodie Vourey, Anna Conchon, Cédric Cotté, Antoine Choplin, Yves Cherel, Sébastien Hervé et réalisée et mise en page par Sébastien Hervé assisté de Fred Grunchec et Pauline Ferrec. Elle sera présentée à la Bibliothèque universitaire du Bouguen du 18 novembre 2019 au 6 janvier 2020.

Le projet « Auris maris, une oreille de mer à l’écoute du changement climatique » réunit la plasticienne Anne Le Mée, le plasticien sonore Hughes Germain, l’anthropologue Fabien Riera, l’explorateur audiovisuel Philippe Arson et la biologiste Christine Paillard du LEMAR. Il sera présenté à Océanopolis les 16 et 17 novembre 2019 de 10h à 17h. Une rencontre déambulatoire avec les artistes et scientifiques Auris maris aura lieu le samedi 16 novembre à 14h30 à Océanopolis.

Le projet « Harmonic » sera présenté au Cedre du 4 novembre 2019 au 10 janvier 2020. Il est le fruit d’une collaboration avec Nathalie Babonneau et Pierre Sansjofre du LGO. Il associe également le compositeur Étienne Hendrickx ainsi que Tudual Rolland, Garlonn Petit et Typhenn Morvan, étudiants en Licence Arts. Porté par le Centre de Documentation de Recherche et d’expérimentation sur les pollutions accidentelles des Eaux, le Projet Harmonic est présenté dans le cadre des 40 ans du Cedre.

En termes de création sonore, L’avant-première d’ « Avant la débâcle » le 20 novembre 2019 à 20h30 à Océanopolis se poursuivra par une discussion à 21h30 entre l’écrivain Jean-Manuel Warnet, l’ingénieur du son Victor Blanchard et Laurent Chauvaud, écologiste, chercheur au CNRS et directeur du LIA BeBEST.

« A l’écoute des profondeurs », sera présentée le 20 novembre de 18h à 19h à la galerie Antinoë. Puis, ce sera l’occasion d’écouter Youenn Jézéquel, biologiste marin au LEMAR passionné par le homard et son curieux bourdonnement.

Le spectacle « De la morue » par Frédéric Ferrer, le mardi 19 novembre 2019 à 20h30 à Océanopolis, sera suivi à 21h30 d’une rencontre avec Frédéric Ferrer et Marie Bonnin chercheuse en droit de l’environnement marin au LEMAR.

Toute la programmation est ici !

Pour en savoir plus sur le site des 80 ans du CNRS

Contacts

Christine Paillard

Emmanuelle Dilasser

Innovation technologique : le réchauffement climatique suivi jusque dans les profondeurs de l’océan

Grâce à la nouvelle génération de flotteurs autonomes profonds Deep-Arvor développés en France, le signal du changement climatique peut désormais être traqué jusque dans les profondeurs de l’océan, jusqu’à – 4 000 m. Les premières données acquises par ces instruments en Atlantique Nord apportent des informations inédites sur des masses d’eau profonde, leurs dynamiques de mélange et de déplacement. Autant de données essentielles pour comprendre comment le signal climatique se diffuse dans l’océan global. Obtenus par des scientifiques du Laboratoire d’océanographie physique et spatiale (LOPS), ces résultats sont publiés dans Journal of Geophysical Research.

En 50 ans, l’océan a absorbé plus de 90 % de l’excès de chaleur reçu par la Terre dû aux activités humaines, entraînant un réchauffement de l’océan global.
Grâce au réseau de 4 000 flotteurs autonomes Argo qui mesurent la température et la salinité entre 0 et 2 000 m de profondeur dans l’ensemble des océans, il a été estimé que cette tranche de la colonne d’eau est actuellement plus chaude d’environ 0.8°C par rapport à 1950. Or, d’autres mesures ponctuelles réalisées à partir des navires océanographiques ont montré que le réchauffement pénètre dans l’océan bien au-delà de 2 000 m de profondeur.

Pour mesurer ce signal profond, la France s’est lancée en 2011 dans le développement d’un flotteur Argo profond, le Deep-Arvor, capable de mesurer la température, la salinité et la concentration en oxygène dissous, jusqu’à 4 000 m. Obtenir de telles mesures à ces grandes profondeurs est un défi technologique qu’ont relevé avec succès les équipes impliquées dans le projet Equipex « Novel Argo Ocean observing System » (NAOS) initié par l’Agence nationale de la recherche (ANR), l’Ifremer et le CNRS.

                                                                  © Ifremer / O. DUGORNAY

Afin de comprendre comment l’excès de chaleur pénètre et voyage dans l’océan et comment il impacte son fonctionnement, les chercheurs du LOPS ont concentré leur effort de recherche dans l’Atlantique Nord, où les eaux chaudes venues du sud se refroidissent et plongent vers les profondeurs, contribuant ainsi à la pénétration des signaux climatiques dans l’océan profond. La redistribution de cette chaleur vers le reste de l’océan dépend de la circulation profonde qui est encore largement inconnue.

Ils ont ainsi déployé, entre 2015 et 2017, cinq flotteurs Deep-Arvor lors de la campagne RREX. Ils ont été mis à l’eau au sud de l’Islande dans une zone profonde de 3 600 m et truffée de reliefs sous-marins qui contraignent la trajectoire des masses d’eau profondes. Certaines, récemment en contact, avec l’atmosphère transportent ainsi la trace du climat récent.

Les flotteurs Deep-Arvor sont paramétrés pour plonger depuis la surface jusqu’à une profondeur de dérive d’environ 3 000 mètres à laquelle ils restent 10 jours. Ils plongent ensuite à 4 000 mètres avant de remonter à la surface pour transmettre par satellite les données enregistrées pendant leur immersion et leur remontée.

L’oxygène, une donnée-clé pour mieux comprendre la circulation profonde

Les flotteurs Deep-Arvor sont les seuls flotteurs Argo profonds à être équipés de capteurs mesurant la concentration d’oxygène dissous dans l’eau. De cette donnée, les scientifiques déduisent l’âge relatif d’une masse d’eau : plus elle est jeune et a donc eu un contact récent avec l’atmosphère, plus sa concentration en oxygène est élevée ; à l’inverse, plus elle est vieille, plus sa concentration en oxygène est faible.

« Grâce à ces mesures d’oxygène, nous avons observé comment une masse d’eau jeune récemment formée au voisinage de l’Islande et circulant à 2 750 m dans un chenal profond, se mélangeait avec une masse d’eau plus ancienne sous l’action des courants de surface particulièrement énergétiques à cet endroit, explique Virginie Thierry. En outre, aucun des flotteurs n’a suivi la trajectoire à laquelle on s’attendait au vu des courants dominants. L’un d’entre eux a même mis en évidence l’existence d’une nouvelle route profonde qui n’avait jamais été observée directement ».

Ces mesures permettent ainsi de suivre et de comprendre la propagation et la dilution des signaux climatiques dans l’océan. De telles informations sont cruciales pour améliorer les modèles de projections climatiques.

100 % du volume total de l’océan global couvert par les flotteurs profonds

A ce jour, sur les 4 000 flotteurs qui parcourent l’océan, seuls 96 plongent au-delà de 2 000 mètres. Parmi eux, 21 flotteurs Deep-Arvor sillonnent les eaux profondes de l’Atlantique Nord, de l’Atlantique équatorial et de l’océan Austral. En 2020, 16 nouveaux flotteurs Deep-Arvor seront mis à l’eau dans l’Atlantique nord. L’ambition du réseau international Argo est de maintenir en opération 1 200 flotteurs profonds dans l’océan d’ici 5 ans.

« Ce réseau dense de flotteurs profonds nous aidera à comprendre comment se répartit le signal climatique dans 100 % du volume de l’océan global, contre 50 % avec les flotteurs plongeant à 2 000 mètres, conclut Virginie Thierry. Ce mix de flotteurs nous permettra d’établir plus finement le bilan thermique de l’océan global car une partie de la chaleur reçue par l’océan demeure indétectée à ce jour ».   

Lire l’article complet publié dans Journal of Geophysical Research Oceans : ISOW spreading and mixing as revealed by Deep-Argo floats launched in the Charlie Gibbs Fracture Zone

Le réseau de flotteurs Euro-Argo

Lancé en 2000 par la Commission océanographique intergouvernementale de l’Unesco (COI) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM), le programme international Argo est le premier réseau global d’observation in-situ des océans. Il permet d’observer, comprendre et prévoir le rôle de l’océan sur le climat de la planète. Grâce à Argo et aux observations de surface des satellites, les scientifiques ont déjà pu affiner considérablement les estimations du stockage de chaleur par les océans. Ce paramètre est un facteur déterminant pour estimer l’ampleur du réchauffement climatique et pour mieux comprendre les mécanismes de la hausse du niveau moyen des mers.

Euro-Argo est la contribution européenne au réseau international Argo, constitué de près de 4 000 flotteurs autonomes qui mesurent en temps réel la température et la salinité de l’océan. Ces flotteurs sont déployés à l’échelle de la planète, depuis la surface, jusqu’à 2 000 ou 4 000 mètres de profondeur (voire 6 000 mètres pour quelques-uns). Euro-Argo s’engage d’ores et déjà dans la transition vers un nouveau design « global, profond et multidisciplinaire ». Dans cette perspective, il opère la nouvelle phase d’Argo, avec une extension aux plus grandes profondeurs et aux régions d’intérêt spécifique pour l’Europe (couverture des zones polaires, mers marginales, zones côtières). Désormais, le réseau intègre aussi une composante biogéochimique : certains flotteurs sont équipés de capteurs de mesure de la concentration en oxygène, en Chlorophylle a, en nitrates et en particules en suspension mais aussi du pH, et de la pénétration de la lumière.

Créé en 2014, l’ERIC Euro-Argo est une structure européenne qui a pour objectif d’optimiser, de pérenniser et de renforcer la contribution de l’Europe au programme Argo. Elle assure ainsi un rôle de coordination et est en charge de l’achat et du suivi de flotteurs européens, avec l’ambition de maintenir ¼ du réseau global. L’infrastructure, dont le siège est situé au centre Ifremer de Brest, compte aujourd’hui 12 pays Membres (Allemagne, Bulgarie, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni).

L’Ifremer participe à ce grand programme notamment en maintenant 10 % du réseau, en hébergeant un des deux centres mondiaux d’analyse et de stockage des données Argo et l’ERIC Euro-Argo depuis sa création.

En savoir plus : Comment observe-t-on les océans ? Le réseau de surveillance Argo

Crédit carte

Argo

Contact

Séminaire de recherche transversale sur le patrimoine maritime

Cet événement sur le patrimoine maritime se tiendra les 21 et 22 novembre 2019 au PNBI, à Plouzané (29). Il est intitulé : « Inventorier, numériser, partager le patrimoine maritime : premiers pas vers un centre de ressources » et est ouvert à tous sur inscription.

Objectifs des journées

La problématique du patrimoine maritime à Brest est le point de rencontre de nombreux laboratoires de l’université aussi bien au sein des sciences humaines que des sciences de la mer.

La sélection, l’archivage, la diffusion sont des questions qui restent ouvertes : l’objectif de ces journées est de réfléchir à ces difficultés en croisant les approches, les pratiques et les questionnements dans le cadre du CPOM au titre des actions transversales entre l’IBSHS et l’IUEM.

Organisation

Les journées s’organiseront autour de trois axes de réflexion complémentaires :

  • Session 1 : Patrimoine, objets patrimoniaux – hier et aujourd’hui

Il est essentiel de s’interroger tout d’abord sur ce que l’on entend par « patrimoine », en se demandant par exemple comment cette notion a évolué au fil du temps, et comment les différents acteurs (universités,
musées, bibliothèques, individus privés…) la définissent aujourd’hui. Que retient-on comme objet dit « patrimonial » ? que rejette-t-on ? Quels sont les processus d’appropriation ? Les travaux chercheront à définir objets et typologies d’activités – collecte, conservation, sauvegarde et restitution – en interrogeant les rapports entretenus entre les acteurs, les milieux matériels (incluant les environnements naturels) et les savoirs.

Ensuite, en précisant la notion au champ d’application des deux journées, il serait utile de se demander ce qui est compris dans le « patrimoine maritime » (quels objets matériels ou immatériels…), dans l’idée de tracer les contours d’une notion à multiples aspects, et un panorama de tout ce qui peut être entendu par « patrimoine maritime ».

  • Session 2 : Pratiques numériques

À partir du bilan de l’enquête sur les outils numériques (plate-forme technologique, scanner, drone…) déjà en pratique à l’UBO et sur les bases de données existantes, enquête menée à l’occasion d’un stage de
Master 1 (Centre François Viète), nous nous demanderons comment stocker, archiver, organiser, partager, rendre accessibles les données du patrimoine maritime dans leur diversité. Nous souhaitons, dans cette session, que soient présentées différentes expériences de numérisation, de constitutions de bases de données, de solutions pratiques, avec éventuelles démonstrations de sites web, posters…

  • Session 3 : Perspectives de recherche et prolongement

Au regard des deux premiers questionnements, il s’agit de dégager des perspectives de recherches, à partir des attentes ou des besoins concernant la conservation et la diffusion des données sur le patrimoine
maritime. Dans le cadre de la règlementation française et européenne, le partage des données est obligatoire dans des domaines de plus en plus élargis. Il faudrait se demander dans quelle mesure et pour quelles thématiques de recherche l’UBO pourra inscrire ces ressources relatives au « patrimoine maritime » dans une démarche de meilleure accessibilité des données.

Pour s’inscrire

Crédit photo

Berend de Kort

Crédit illustration

Vincent Lecoustey

Contacts

Myriam Marrache-Gouraud

Sylvain Laubé

Louis Brigand

HydroVisio : « Une console pour avoir l’Hydro de la côte en Visio »

Description

HydroVisio est une console « démonstratrice » développée à l’occasion de l’Océan Hackathon de Brest 2019 du 11 au 13 octobre 2019 par une équipe de jeunes ingénieurs/futurs ingénieurs(es), à l’initiative d’un défi porté par le service d’observation de l’IUEM (Peggy Rimmelin-Maury). En moins de 36h, une console de visualisation des principales données hydrologiques côtières enregistrées au niveau de la station d’observation long terme de Ste Anne-du-Portzic, en rade de Brest, a été développée. Résolument orientée vers la facilité d’accès aux données et à l’information qu’elles portent, elle permet à tous de consulter sur le web en un « clic » l’état des eaux actuel, leur évolution saisonnière et leur évolution depuis 20 ans. Cette console répond au besoin d’information claire et synthétique de néophytes préoccupés par l’état de leur environnement naturel.

Perspective

La console HydroVisio, conçue pour la visualisation de séries temporelles environnementales, va faire l’objet d’une optimisation sur les séries d’observation du CNRS/IFREMER SOMLIT-Brest et COAST-HF-Brest et être mise en production sur le site web de l’IUEM. Elle pourra être rapidement étendue aux séries d’observation biologiques du phytoplancton (SNO-Phytobs) notamment, aux séries temporelles portant sur la faune et la flore benthiques (Réseau Rebent) ou encore aux séries d’observation de morphodynamiques (SNO-Dynalit). A terme, HydroVisio offrira une vision complète de l’ensemble des compartiments qui composent l’hydrosystème de la Rade de Brest et pourra être déclinée sur plus de 11 stations marines du Réseau National des Station Marines (RESOMAR-CNRS) qui opèrent les observations à long terme du milieu côtier au profit de la recherche française au sein de l’infrastructure de recherche ILICO (Infrastructure Littorale et Côtière CNRS/IFREMER).

Auteurs : Equipe Projet Hackathon 2019

Clément Dours, IMT Atlantique, en formation ingénieur généraliste

Aelaïg Cournez , ENSTA-Bretagne, en formation ingénieure géomaticienne-hydrographe

Laure Vandenbeuck, ENSTA-Bretagne ingénieure généraliste

Etienne Jacob, Ponts et Chaussées, ParisTech. Formation mathématiques, vision et apprentissage

Romain Vandenbeuck, NEOMA-Rouen Business-School en formation de finance

Peggy Rimmelin-Maury, CNRS-IUEM, Responsable Observation Hydrologique (Porteur de projet)

Un nouveau lien

L’Equipe est sortie Lauréate du prix Crédit Agricole Finistère , Filière Mer qui offre une sortie sur le bateau de Course Le Glaz.

Crédit photo

Yohann Le Doare

Contact

Peggy Rimmelin-Maury

Mesurer les courants depuis l’espace, un défi houleux

,

Grâce à un nouveau projet de satellite, les océanographes espèrent obtenir pour la première fois une mesure directe des courants marins de surface depuis l’espace. Cette prouesse technique passe par une connaissance précise de la géométrie des vagues.

Obtenir une mesure des courants marins de surface est l’un des défis essentiels de l’Océanographie. Au-delà des applications civiles et industrielles (pour la navigation, la construction off-shore …etc.), la connaissance de ces courants est au cœur de nombreux enjeux scientifiques car les différents échanges Atmosphère – Océan (de chaleur, de carbone, etc…) s’opèrent en surface et dépendent de ces courants.

Figure 1 : Exemple de courants de surface obtenus à partir d’un modèle numérique. Les  panneaux de droite « zooment » vers les 2 régions encadrées en violet (à gauche)

Or les modèles numériques théoriques montrent qu’il existe une multitude de courants, organisés sous forme de structures de tailles variables (cf. fig. 1 : courants issus d’un modèle théorique où coexistent des courants visibles à l’échelle du globe (en turquoise clair, image de gauche) et des courants d’une échelle plus petite (en rouge, image de droite).

Mais l’origine et l’évolution de ces courants restent mal comprises car les mesures directes, qui pourraient permettre une comparaison avec les calculs théoriques, ne sont pas suffisantes. Elles sont en effet effectuées soit par des radars au sol à portée limitée, soit par des bouées ou des instruments océanographiques qui dérivent en surface et réalisent des mesures ponctuelles ne permettant pas d’obtenir une représentation globale à l’échelle océanique. Les mesures satellitaires pourraient, quant à elles, fournir une telle représentation des courants, mais les satellites actuels (des altimètres) ne les mesurent pas directement, ils se contentent de les évaluer via les variations de hauteur de la surface de l’océan.

Pour estimer les courants de surface à partir de ces données altimétriques, il est nécessaire que la taille et la vitesse des courants satisfassent certaines hypothèses. Malheureusement celles-ci ne sont pas entièrement vérifiées lorsqu’il s’agit de courants de petite échelle et/ou de forte intensité pour lesquels l’erreur d’estimation demeure très importante quand leur évaluation est réalisée à partir des mesures de hauteur de surface de l’océan. Par ailleurs, à proximité de l’équateur, l’estimation des courants s’avère de mauvaise qualité et rend de ce fait les mesures par altimètres très difficiles à pratiquer, dans cette zone géographique. Ces satellites apparaissent donc plus aptes à apprécier les courants de grande échelle et d’intensité faible, à distance de l’équateur.

Récemment, un nouveau concept permettant une mesure directe des courants (sans estimation) a été proposé : le SKIM (Sea surface KInematics Multiscale monitoring concept). Il s’agit d’une mesure de l’effet Doppler produit par la surface de l’océan, effectuée depuis l’espace.

 

Figure 2: Schéma explicatif de l’effet Doppler

Qu’est-ce que l’effet Doppler?

Quand deux balles sont lancées horizontalement à la même vitesse, contre un mur et que la deuxième balle est lancée quelques secondes après la première (fig. 2a), la distance entre les balles reste constante, même après un rebond contre le mur (cf. fig. 2a : flèches rouges). Si le mur avance vers le lanceur (cf. fig. 2b), une fois que la première balle a rebondi, le mur continue d’avancer vers la deuxième balle, ainsi elle rebondit plus tôt que si le mur était resté fixe et donc elle change de direction plus rapidement que prévu. Par conséquent, si l’on mesure la distance séparant les deux balles après le rebond, celle-ci est plus courte qu’avant le rebond (cf. fig. 2b : flèche verte).

Cette diminution de la distance entre les deux balles, due au déplacement de l’obstacle, est le fondement de l’effet Doppler observé pour des ondes électromagnétiques. Une onde électromagnétique peut être considérée comme une succession de crêtes et de creux dans le champ électromagnétique (cf. fig. 2c). Les deux balles représentent deux crêtes successives de l’onde. A l’émission de l’onde, les crêtes sont séparées par une certaine distance (la longueur d’onde, cf. fig. 2c  : flèche rouge). Mais après réflexion contre un mur qui se déplace, la distance entre ces deux crêtes change, la longueur d’onde a donc changé (cf. fig. 2c : flèche verte). En mesurant ce changement (l’effet Doppler), on peut estimer la vitesse de déplacement du mur.

Figure 3  : Principe de mesure des courants par satellite grâce au concept SKIM 

Le principe de SKIM est de réaliser une mesure de la vitesse de la surface de l’océan par effet Doppler. Pour cela, le futur satellite devra émettre une onde électromagnétique à un certain angle par rapport à la verticale. Si (cf. fig. 3a) la surface de l’océan est globalement plate, avec un élément flottant (petit rectangle noir : le réflecteur), l’onde va être réfléchie sur cet élément et être en partie réémise en direction du satellite, de la même manière que si un mur (cf. fig.3a : en rouge) était présent. S’il existe un courant en surface (cf. fig.3a : flèches bleues), celui ci va faire bouger le réflecteur et le «mur» va se déplacer. Il se produit alors un effet Doppler qui permet d’estimer la vitesse de déplacement du réflecteur et par conséquent du courant qui le déplace.

Quel est le rôle des vagues dans cette mesure des courants ? (cf. fig. 3b)

Si l’océan n’est pas plat mais que des vagues modifient significativement la géométrie de sa surface, celles-ci génèrent un courant faible dans le sens de leur propagation (appelé la dérive de Stokes) qui déplace le réflecteur. Le courant mesuré par effet Doppler correspondra donc à la somme du courant marin de surface (que l’on cherche à mesurer – cf. fig. 3b : flèches bleues) et de cette dérive de Stokes due aux vagues (cf. fig. 3b : flèches vertes). Pour évaluer le courant de surface, une connaissance précise de la dérive de Stokes et des vagues sont donc nécessaires. Cette estimation des vagues constitue ainsi la deuxième action à effectuer nécessairement par le futur satellite, via d’autres propriétés liées à l’onde électromagnétique émise.
Ce nouveau concept SKIM pourrait donc permettre de mesurer par effet Doppler, les courants marins de surface depuis l’espace, avec une haute résolution spatiale (de l’ordre de 30 km) et temporelle (de l’ordre d’1 mesure tous les 3 jours) pour l’ensemble du globe et plus spécifiquement à proximité de l’équateur. La mesure simultanée des vagues, serait nécessaire afin d’estimer le courant qu’elles induisent et ainsi de pouvoir le soustraire au signal mesuré.

Malgré un concept relativement simple, la mise en œuvre de SKIM reste un formidable défi scientifique du fait de la multiplicité et de la complexité des sources d’erreurs potentielles. En effet, si le satellite se déplace à 7 kilomètres/seconde, les courants ont quant à eux des vitesses inférieures à un mètre/seconde, il est donc essentiel que l’emplacement et la vitesse du satellite soient connus avec une grande précision pour que la mesure du courant puisse s’avérer tout à fait fiable.

Médiation scientifique

Assurée par Alex Ayet, lÉcole Doctorale des Sciences de la Mer et du Littoral (EDSML – Université Bretagne – Loire), en 3ème année de thèse dans l’équipe SIAM au sein du laboratoire d’océanographie physique et spatiale (LOPS) à l’Ifremer.

L’article

 Measuring currents, ice drift, and waves from space: the Sea surface KInematics Multiscale monitoring (SKIM) concept    https://doi.org/10.5194/os-14-337-2018

Les auteurs

Ce travail résulte d’une collaboration internationale entre Fabrice Ardhuin, Bertrand Chapron, Jean-Marc Delouis, Alexis Mouche, Frédéric Nouguier et Justin Stopa (Laboratoire d’Océanographie Physique et Spatiale (LOPS), Univ. Brest, CNRS, Ifremer, IRD, Brest, France), Yevgueny Aksenov et George Nurser (National Oceanographic Center, Southampton, Angleterre),  Alvise Benetazzo (Institute of Marine Sciences, National Research Council (ISMAR-CNR), Venice, Italie), Laurent Bertino, Johnny Johannessen, Anton Korosov, Pierre Rampal et Jiping Xie (Nansen Environmental and Remote Sensing Center, Bergen, Norvège), Eric Caubet (Thales Alenia Space, Toulouse, France), Fabrice Collard et Lucile Gaultier (OceanDataLab, Locmaria Plouzané, France), Sophie Cravatte (LEGOS, Université de Toulouse, CNES, CNRS, IRD, Toulouse, France), Frederic Dias (University College, Dublin, Irlande), Gérald Dibarboure et Céline Tison (CNES, Toulouse, France), Georgy Manucharyan (Division of Geological and Planetary Sciences, California Institute of Technology, Pasadena, Etats-Unis), Dimitris Menemenlis et Ernesto Rodriguez (Earth Sciences Division, Jet Propulsion Laboratory, California Institute of Technology, Pasadena, Etats-Unis), Melisa Menendez (Environmental Hydraulics Institute “IH Cantabria” Universidad de Cantabria, Santander, Espagne), Goulven Monnier (Scalian Alyotech, Rennes, France), Ad Reniers et Clément Ubelmann (Collecte Localisation Satellite (CLS),  Ramonville St-Agne, France) et Erik van Sebille (Institute for Marine and Atmospheric Research, Utrecht University, Utrecht, Pays-Bas).

La revue

« Ocean sciences » est une revue en Open-Access publiée par l’European Geophysical Union. Elle traite de tous les aspects de l’océanographie physique, qu’il s’agisse d’études expérimentales, théoriques ou en laboratoire.

Contacts

Auteurs : consulter l’annuaire de l’IUEM

Bibliothèque La Pérouse : Suivi éditorial, rédaction, corrections et mise en page : Fanny Barbier

Service Communication et médiation scientifique : communication.iuem@univ-brest.fr

Marion Jaud, Ingénieur de recherche CNRS en télédétection au Pôle image et instrumentation (P2I)

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

Quand j’étais élève-ingénieur en 3ème année à l’ENSTA-Bretagne, j’ai pu m’inscrire en parallèle en Master 2 en géophysique marine à l’IUEM. J’ai ensuite poursuivi sur une thèse en géosciences marines à l’Institut concernant les méthodes de télédétection à haute résolution pour le suivi des transferts sédimentaires à l’interface Terre-Mer. Après mon doctorat, j’ai travaillé 3 ans à l’Institut de Recherche scientifique et technique pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA) à Clermont-Ferrand. Je travaillais sur des méthodes de cartographie radar pour le suivi de parcelles agricoles ou de berges de rivières. Je suis revenue à l’IUEM en 2015 en CDD et ai obtenu un concours d’ingénieur de recherche CNRS en 2018, qui m’a permis d’intégrer le P2I de l’unité mixte de services (UMS).

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Etant donné mon parcours, j’ai tissé beaucoup de liens avec l’IUEM, que ce soit avec le lieu ou avec toutes les personnes que j’ai pu rencontrer. Je trouve extrêmement stimulant et enrichissant de travailler dans un environnement pluridisciplinaire.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Actuellement, je suis responsable du P2I, plateforme de l’IUEM pour favoriser la mutualisation d’équipements et de services, plutôt destinés au domaine littoral et côtier (plateformes drones, GPS, sondeur multi-faisceaux, capteurs de pression, sondes multi-paramètre…). Dans ce cadre-là, j’aiguille les personnes faisant appel au P2I et, selon leurs besoins, je les forme à l’utilisation des instruments ou au traitement des données ou les oriente vers la personne adéquate.

Je travaille plus particulièrement sur les méthodes d’imagerie, que ce soit l’imagerie satellite, drone ou terrestre.

Ma spécialité est la stéréo-photogrammétrie qui consiste à reconstruire des modèles topographiques en 3D à partir de photographies. J’essaie de faire évoluer les protocoles d’acquisition ou les méthodes de traitement pour améliorer la qualité des résultats ou faciliter le travail sur le terrain. Cela est utile, entre autres, pour les acquisitions récurrentes dans le cadre du Service National d’Observation DYNALIT pour l’étude du trait de côte.

J’interviens également pour les enseignements, notamment en Systèmes d’informations géographiques (SIG), dans le cadre du Master Géosciences Océans et du Mastère spécialisé Energies Marines Renouvelables basé à l’ENSTA-Bretagne ou lors de formations au Centre de Météorologie Spatiale à Lannion.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Je pense que, comme pour beaucoup de collègues, les anecdotes sont souvent associées à des missions sur le terrain. Une de mes belles anecdotes remonte à une mission en Guyane l’année dernière avec des collègues du LEMAR et du LGO.

Après une journée de terrain un peu calamiteuse, on arpentait la plage à la recherche d’échantillons qui étaient tombés à l’eau et, par hasard, en soulevant un filet échoué, nous avons découvert un nid de tortues luth et avons donc passé la soirée à assister à l’éclosion et à les voir regagner la mer à la lumière de la Lune. C’était un moment particulièrement émouvant.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Lors d’une mission à La Réunion, pour reconstituer un modèle 3D d’un glissement de terrain le long d’une paroi verticale de 1000 m de haut au fin fond de l’île, je me suis retrouvée à prendre des photos depuis la porte d’un hélicoptère. On avait travaillé sur le plan de vol et la méthode de prise de vue jusqu’à 2h du matin la veille et j’avais un peu la pression. Mais une fois l’acquisition terminée, j’ai relevé la tête de mon appareil photo et j’ai vu le paysage fabuleux autour de l’hélicoptère. En plus, le pilote nous a ramené à la base « en mode sportif » à travers le Bras des Roches Noires, c’était incroyable !

Quels sont tes centres d’intérêt ?

J’adore partir en rando sur plusieurs jours avec mon sac à dos ! Et quand la météo devient hivernale, je consacre mon temps libre à la peinture, la lecture et le cinéma…

As-tu une devise ?

Une citation d’Oscar Wilde : « Il faut toujours viser la Lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ! »

Crédit photos

Françoise Collin

Anne Duperret / Université Le Havre Normandie

Véronique Cuq / UBO

Philippe Grandjean / UCBL

Contact

Marion Jaud / CNRS

Lia Siegelman du LEMAR Lauréate de la bourse L’Oréal-UNESCO 2019

Lia a reçu la Bourse France L’Oréal-UNESCO « Pour les Femmes et la Science » mardi 8 octobre 2019 au Muséum national d’histoire naturelle à Paris.

Pourquoi cette récompense honorifique ?

Ce prix prestigieux lui a été remis pour ses travaux de thèse sur l’effet des fronts océaniques de fine échelle (< 10 km) sur le climat. Des données in-situ récoltées sur des éléphants de mer instrumentés dans l’océan austral ainsi que des données satellites d’altimètres ont été utilisées. L’originalité de la première partie de sa thèse est liée au fait d’avoir combiné ces données, de nature très différente. Lia a démontré que les fonds océaniques de fine échelle dans l’intérieur de l’océan étaient associés à des flux de chaleur importants dirigés vers le haut, c’est-à-dire  vers la surface. Dans les modèles de climat actuels, la dynamique des fronts de fine échelle n’est pas prise en compte en raison de la résolution basse de ces modèles et elle a trouvé qu’ils sont pourtant importants dans les océans car associés à des flux de chaleur importants.  Ainsi, elle a démontré que ces fronts altèrent considérablement la capacité de l’océan à absorber de la chaleur.

Cette bourse permettra à Lia de séjourner au NASA Jet Propulsion Laboratory, à Pasadena en Californie, où elle pourra analyser la simulation numérique de l’océan global grâce à leur supercalculateur à très haute résolution, unique au monde, en complément de données satellites. L’objectif principal est de mieux comprendre l’impact de ces fronts sur le système océan-atmosphère, et plus particulièrement d’étendre ses résultats à tous les océans et à toutes les saisons. Lia inscrit ainsi ses travaux de recherche dans le cadre de la future mission spatiale franco-américaine NASA-CNES, « Surface de l’eau et topographie de l’océan » (ʺSurface Water and Ocean Topographyʺ, SWOT), dont le lancement est prévu en 2021.

Qu’est-ce que la Bourse France L’Oréal-UNESCO « Pour les Femmes et la Science » ?

Depuis 2007, les Bourses France L’Oréal-UNESCO « Pour les Femmes et la Science » visent à révéler et à récompenser de jeunes chercheuses talentueuses dans les sciences formelles, les sciences du vivant et de l’environnement, les sciences de la matière, les sciences de l’ingénieur et technologiques et de promouvoir la participation des jeunes femmes dans la science. Depuis la création de ce programme, 230 d’entre elles ont déjà bénéficié d’une telle bourse.

Ce programme a pour objectif de reconnaitre et de récompenser des femmes scientifiques sur tous les continents. Chaque année, les Prix L’Oréal-UNESCO distinguent des chercheuses émérites qui, par leurs travaux remarquables, ont participé au progrès de la science. Le programme identifie également des jeunes femmes scientifiques à fort potentiel afin de leur attribuer des bourses de recherche.

Les bourses sont remises par la Fondation L’Oréal et s’inscrivent dans le cadre d’un partenariat avec la Commission Nationale française pour l’UNESCO et l’Académie des sciences.

En 2019, la Fondation L’Oréal remettra 35 bourses, d’un montant unitaire de 15 000 euros pour chaque doctorante et 20 000 euros pour chaque post-doctorante. Au moins cinq de ces bourses seront dédiées à des chercheuses effectuant leurs travaux dans les DOM-TOM.

Crédit photos et illustration

Lia Siegelman

Jean-Charles Caslot pour la Fondation L’Oréal

Contact

Lia Siegelman

Cyril Tissot, Chercheur CNRS en géomatique au LETG-Brest

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

Avant d’arriver à l’IUEM, j’ai fait des études de géographie en géomatique appliquée aux dynamiques urbaines à l’université de Besançon, plus précisément sur les flux routiers et les flux touristiques de la licence au M1. Je suis arrivé en M2 à Brest. J’ai intégré le DEA de géomorphologie et aménagement des littoraux à l’IUEM (aujourd’hui mention EGEL). C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser aux problématiques à l’interface terre-mer. En thèse, j’ai travaillé sur la modélisation des émissions d’effluents d’élevage dans le Finistère. L’objectif était d’analyser la variabilité des épandages agricoles en relation avec la qualité des eaux côtières. Ensuite, j’ai fait un post-doc dans le cadre du programme environnement-vie et société (PEVS) du CNRS.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

La cadre de recherche pluridisciplinaire autour des sciences marines me plaisait beaucoup. Pour un géographe, cette proximité avec différentes disciplines académiques est un atout. Le dynamisme et l’excellente ambiance au sein de l’UMR LETG ont également été déterminants dans mon choix d’affectation. J’ai donc posé mes valises en 2004 suite à mon recrutement comme chargé de recherche au CNRS.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je travaille sur le développement de modèles abordant les interactions homme-environnement. Je m’intéresse en particulier à la simulation des changements d’intensité des activités anthropiques en relation avec la variabilité des conditions d’environnement. Les champs d’application sont très divers : interactions pêche-écosystèmes marins, modèle d’optimisation spatiale pour l’implantation d’infrastructures en mer (Energies marines renouvelables (EMR)), adaptation des agro-systèmes côtiers aux changements climatiques (viticulture). Mes terrains d’études se situent en Bretagne, en Europe (Angleterre, Roumanie, Allemagne, Espagne) et à l’international (principalement Nouvelle-Zélande et Argentine).

En complément, je dispense quelques cours dans le cadre du master EGEL en géomatique appliquée à des problématiques littorales, de l’école doctorale des sciences de la mer et du littoral (EDSML) en systèmes d’informations géographiques (SIG) et j’enseigne également dans le Mastère EMR à l’ENSTA-Bretagne.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

J’en ai au moins une pour chaque mission de terrain car il y a toujours des imprévus !  Il y a quelques années en Baie de Bourgneuf, nous faisions des relevés pour localiser avec précision les bancs ostréicoles et renseigner les densités d’élevages dans les parcs.

Dans cette zone l’envasement est très important et bien sûr, nous sommes retrouvés piégés à plusieurs reprises englués dans la crème de vase. Les ostréiculteurs présents sur place se sont certainement bien moqués de nous !

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Difficile d’en évoquer un en particulier mais les missions de terrain sont vraiment les meilleurs moments. Fin 2018 j’ai notamment eu la chance d’aller dans les vignobles de Blenheim en Nouvelle Zélande (île du Sud). L’environnement y est incroyable, ce sont des vignobles littoraux extraordinaires.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

Le sport (surf, vtt) pour me vider la tête et la musique pour me détendre.

Crédit photos

Ion Tillier

Hervé Quénol / CNRS

Contact

Cyril Tissot / CNRS

 

 

Exposition de photos de Kevin Quessette du LGO

Cette exposition intitulée « Les Mots Obscurs, Des Petits Détails, Colorés, de la Salle Blanche & Ses Environs » sera présentée dans le hall niveau 1 de l’IUEM du 14 octobre au 12 novembre 2019. Le vernissage aura lieu le jeudi 17 octobre à 16h.

Il y a un peu plus de 7 ans, je posais pour la première fois de ma vie, les pieds dans un laboratoire de Géochimie.

J’entrais, « déguisé », dans une grande salle, froide, ventilée, et comme son nom l’indique, Blanche !

Arrivé le 1er Mai 2012, suite à une Noémi (chouette fille, non !) j’ai dû attendre le jour suivant, le 2 Mai, pour commencer.

J’ai appris sur le « tas », comme on dit. Philippe m’a donné mon cahier de laboratoire, et hop, j’ai sauté dans le train en marche.

Photographe à l’origine de mes métiers, j’ai vite été attiré par les formes et les couleurs qui se côtoient en Salle Blanche.

Et des couleurs, il y en a de belles. Mi Mai, je faisais avec mon téléphone, une très jolie photo, qui est actuellement exposée, avec cinq autres photos dans le hall du bâtiment de l’Amphi D. Suite à cette photo, plein d’autres ont suivi et sont encore à venir.

Je présenterai aussi le Jeu de 7 Familles de La Salle Blanche du LGO, que j’ai créé spécialement à l’occasion de ma participation,  l’an passé, à la Fête de la Science. Alors ? Pourquoi avoir choisi comme titre d’expo « Les Mots Obscurs »…

Déjà , le hublot jouait un rôle sur mesure… Le ‘O’, et puis, derrière cet ensemble de portes protectrices, il y a des produits chimiques…

Oh !!! Pas des tendres… Parfois même si dangereux, que certains utilisateurs en tremblent, mais je respecte.

C’est aussi grâce à ces acides, que les données scientifiques avancent…

Je profiterai de cette exposition pour remercier certaines personnes…

Kévin QUESSETTE.

Crédit photo et affiche

Kévin Quessette