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2ème édition d’ISblue COP : une réussite pour la simulation d’une Conférence pour le climat

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Dans le cadre de la COP27 (Conférence des Parties n°27) et de l’AAP Formation ISblue, Quentin Millière, Riwalenn Ruault, Pauline Letortu et Adélie Pomade, ont organisé le 15 novembre une simulation de négociations et de conférence de presse pour un accord sur le climat, avec les étudiant.e.s de Licence et de Master de l’UBO : « ISblue COP » à l’IUEM. Pour la seconde année consécutive, cet évènement a réuni 122 étudiant.e.s de l’UE Sciences & Société, 71 étudiant.e.s d’Inter SML, les 27 étudiant.e.s de Licence 3 et les 50 élèves du lycée de l’Harteloire autour des enjeux du changement climatique.

La pluridisciplinarité et le multiniveau en lien avec les grands enjeux sociétaux face au changement climatique et avec les objectifs du développement durable ont façonné les semaines de travaux préparatoires et la journée de restitution qui a été marquée par :

  • La restitution des étudiant.e.s de Master 1 (responsables : Frédérique Alban, Grégory Charrier, Olivier Gauthier et Riwalenn Ruault) de l’IUEM qui ont travaillé autour de la problématique : « la vulnérabilité des socioécosystèmes face au changement climatique »,
  • La simulation des négociations réalisée par les étudiant.e.s de Master 2 de l’IUEM,
  • La conférence de presse, où les « journalistes », incarnés par les étudiant.e.s de Licence 3 Géographie (responsable : Pauline Letortu), ont pu interagir avec les étudiant.e.s de Master 2 autour des thématiques abordées.

Un événement bien préparé

Des problématiques comme les contraintes, les critères et les compensations de la mise en place d’aires marines protégées, la réduction de la pollution du secteur de la pêche ou encore la gestion du sol et de l’énergie le long du continuum terre-mer ont été approfondies par les étudiant.e.s de licence et de Master.

Dans l’UE Sciences & Société (responsable : Adélie Pomade), les étudiant.e.s de Master 2 encadrés par des doctorants ont incarné différents rôles de négociateurs tel que des États de l’Alliance SEA-EU, des ONG, des entreprises multinationales, des minorités et des citoyens des États représentés. Pendant huit semaines, ils ont préparé leurs travaux qui ont servi d’arguments concrets lors des négociations autour des points clés des objectifs du développement durable (ODD). La finalité des négociations était d’aboutir à un accord commun en respectant les cibles des ODD émergeant des explorations des différentes problématiques.

Dans l’UE « Terrain » (responsable : Pauline Letortu), les étudiant.e.s de Licence 3 de géographie ont endossé le rôle de médias aux lignes éditoriales variées (scientifique, généralistes ou engagé entre autres) et avaient comme objectif de produire des questions, de les poser aux étudiant.e.s de Master 2 et de se servir de leurs réponses pour créer un rendu journalistique de format libre (article, vidéo, podcast…) en accord avec la ligne éditoriale choisie.

Dans le détail de la journée de restitution, la matinée du 15 novembre était consacrée à la simulation des négociations. En fin de matinée, un document comprenant les points d’accords, de divergence et les commentaires additionnels de ce temps d’échange a été rédigé. Le lancement de la simulation de conférence de presse de l’après-midi a été marqué par le retour d’expérience de deux étudiantes de Master 2 sur la COP27, en direct depuis Charm el-Cheikh en Égypte. Ensuite, chaque groupe d’étudiant.e.s a présenté les résultats des négociations de la matinée en fonction de leur problématique et de leur ODD. Un temps d’échange était ensuite prévu pour que les étudiant.e.s de licence puissent poser leurs questions.

Une rencontre entre étudiants et lycéens

Cet évènement, relayé dans l’agenda COP de Brest Métropole, était également ouvert au public l’après-midi lors de la simulation de la conférence de presse. De ce fait, 50 lycéen.ne.s accompagné.e.s de leur enseignante, Mme Stervinou, ont pu assister à la restitution des négociations, aux interactions entre étudiant.e.s et échanger directement avec eux de manière informelle. Cette rencontre a permis de renforcer le lien lycée-université.

En parallèle, l’entièreté du programme de l’après-midi a été retransmise en direct à l’espace COP Glaz. Des associations locales portées sur l’environnement, le développement durable et la transition énergétique sont venues présenter leurs actions au public.

Cette seconde édition d’ISblue COP et de cette version de l’UE Sciences & Société fut très enrichissante et stimulante pour nous tous, la troisième édition aura lieu au mois de novembre 2023, en parallèle de la COP28.

Un grand merci à l’équipe organisatrice de l’évènement (Q. Millière, R. Ruault, A. Pomade, P. Letortu), à l’ensemble des membres du jury pour l’évaluation des étudiant.e.s (A. Pomade, A. Choquet-Sauvin, A. Penaud, C. de Boyer Montégut, F. Alban, G. Charrier, G. Roullet, G. Martin-Bailly, I. Peuziat, J. Deverchère, N. Le Corre et P. Letortu), à Anne-Marie Tréguier pour son retour d’expérience en tant que coauteure d’un rapport du GIEC, à Apolline Jesiolowski et Izia Colineaux pour leur témoignage et aux étudiant.e.s pour leur bel investissement.

Crédit photos

Sébastien Hervé / UBO

Contacts

Quentin Millière / UBO

Riwalenn Ruault / UBO

Pauline Letortu / UBO

Adélie Pomade /  UBO

Retour sur le Transformation Lab SEA-EU : Faire travailler le monde universitaire avec et pour la société

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Dans le cadre des activités de l’université européenne SEA-EU en partenariat avec la Zone Atelier Brest Iroise, l’UBO a accueilli du 26 au 28 avril 2022, plusieurs chercheurs et chercheuses des six universités partenaires. Ce workshop avait pour objectif de comprendre comment les scientifiques travaillant pour l’université européenne des mers collaborent et s’engagent avec les acteurs locaux pour améliorer la résilience des zones côtières et la durabilité des socio-écosystèmes côtiers.

La première journée du Transformation Lab était consacrée à une série de présentations et discussions autour de divers projets qui fédèrent acteurs et chercheurs pour un avenir durable de leurs socio-écosystèmes.

Le deuxième jour, les participants ont pu découvrir les activités de co-recherches menées sur le territoire de la Zone Atelier Brest Iroise lors de différentes visites de terrain. Situé à l’interface terre-mer, ce territoire est particulièrement exposé au changement climatique et aux activités anthropiques côtières.

La première excursion a eu lieu à la Pointe de Dinan, à la rencontre de Sophie Coat, la conservatrice de la Réserve Géologique de Crozon.

Ils ont échangé sur le travail entre la Réserve et les scientifiques pour étudier l’érosion de la côte, notamment grâce à l’installation de capteurs qui permettent de mieux comprendre l’érosion des falaises rocheuses.  Les relevés réalisés par la Réserve sont régulièrement transmis aux chercheurs et chercheuses qui analysent alors les données recueillies. Cet échange de données aide la Réserve à adapter la gestion de ses sites.

Le groupe a ensuite visité la ferme du Parc Naturel Régional d’Armorique (PNRA) à Rosnoën, localisée en bordure de la rivière du Faou. En collaboration avec des scientifiques, l’Etablissement Public d’Aménagement et de Gestion du bassin versant de l’Aulne (EPAGA) et la ferme ont travaillé sur un projet visant à préserver la qualité de l’eau de la rivière. Ils ont identifié les sources de pollution de la ferme et ont mis en place de nouvelles mesures de filtration des eaux polluées afin qu’elles ne viennent pas contaminer les eaux côtières et les exploitations ostréicoles voisines.

La troisième étape a amené les participants à l’écloserie du Tinduff pour échanger avec Florian Breton. Depuis 40 ans, cette écloserie élève des naissains de coquilles Saint-Jacques, une espèce devenue rare en baie de Brest. Leur activité vise à maintenir le stock de coquilles Saint-Jacques de manière durable, en contribuant notamment à la reproduction de l’ensemble du gisement de la rade de Brest. L’écloserie du Tinduff travaille en étroite collaboration avec des scientifiques et les professionnels de la pêche en rade de Brest, mais aussi avec les autres comités des pêches, de Granville à la Rochelle.

Cette première journée de visite s’est achevée par une présentation des activités du PNRA en Rade de Brest par Agathe Larzillière. Leurs missions visent à préserver et restaurer la faune et la flore, tout en interagissant avec les professionnels et les habitants de ce territoire. L’un des exemples présenté concernait la Spartine (Spartina alterniflora), une plante invasive d’origine exotique qui engendre un envasement important des fonds de rias et des petits chenaux, menaçant ainsi la biodiversité en Rade de Brest (benthos, poissons et oiseaux notamment), et impacte les activités des professionnels de la pêche. Le PNRA et l’IUEM travaillent ensemble afin de mieux comprendre les invasions biologiques, et pouvoir ainsi adapter les interventions sur le territoire.

La matinée du troisième jour a été consacrée à la découverte du Parc Naturel Marin d’Iroise (PNMI), commentée par le responsable du parc, Philippe Le Niliot. Il a expliqué les enjeux de la conservation de cet espace naturel tout en conciliant la protection de ce milieu ainsi que des espèces qu’il abrite et le développement des activités humaines sur les îles.

Après la visite du Musée de l’environnement insulaire, les participants ont partagé leurs expériences de transdisciplinarité en travaillant sur un questionnaire.

Ce workshop a permis de présenter plusieurs projets où scientifiques et acteurs locaux travaillent ensemble pour un même objectif : construire un avenir durable des zones côtières. Le partage de connaissances, de données, de bonnes pratiques et de méthodes de gestion sont indispensables pour atteindre cet objectif. Grâce au Transformation Lab, l’Université européenne de la Mer SEA-EU a fait un pas en avant pour engager et renforcer les liens avec les nombreux acteurs sociétaux qui les entourent.

Pour plus d’informations : drive.sea-eu@univ-brest.fr

Ce workshop a été financé par l’Union européenne, via le programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 (accord de subvention n°101017454).

Crédit photos

Tiffen Riou /UBO

Agathe Larzillière

Contacts

Pierre Stephan – coordinateur ZABrI

Olivia Lahens – project officer (reSEArch-EU & BIENVENÜE)

 

 

Au laboratoire aussi, recyclons les déchets plastiques !

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Engagé dans le projet Interreg Preventing Plastic Pollution, le CNRS poursuit le déploiement d’actions de réduction et de recyclage des déchets plastiques produits au sein de l’IUEM, identifié comme site pilote expérimental. Après la mise en place d’îlots de tri multi-flux, du recyclage des mégots de cigarette et l’installation de fontaines à eau, les actions se portent à présent sur les déchets plastiques non-souillés générés par les activités de recherche des laboratoires (e.g. tubes, cônes, flacons).

Le projet de recyclage des plastiques de laboratoire, lauréat de la finale du Makeathon SEA-EU

En novembre 2021, une équipe de l’IUEM a participé au Makeathon, un marathon créatif organisé à l’UBO Open Factory dans le cadre du projet européen SEA-EU et du dispositif « Campus innovant et durable ». Cette initiative a permis le déploiement d’un prototypage rapide d’un portoir de tubes coniques de 50 mL conçu à partir de plastiques de laboratoire triés, broyés et recyclés grâce aux équipements présents au FabLab de l’UBO.

La finale du Makeathon, réunissant les universités de Cadiz, Gdansk, Malte et Brest, a eu lieu à l’Université de Split en Croatie le 10 mars dernier. En présentant leur projet « Lab’oucle : la seconde vie des plastiques de laboratoire », l’équipe de l’IUEM a remporté la première place ex-aqueo ! Retrouvez le lien de l’évènement ici.

La transformation des déchets plastiques en objets utiles et durables

L’objectif du projet est (i) de créer et pérenniser une filière locale de recyclage des plastiques de laboratoire non-souillés et (ii) d’utiliser ces déchets plastiques afin de créer des objets utiles et durables au laboratoire.

Ce processus de valorisation se décompose en deux temps :

  • Dans les laboratoires de l’IUEM : mise en place de dix points de collecte répartis entre le BEEP, le laboratoire Geo-Ocean et le LEMAR pour différents items plastiques rigides non-contaminés, puis tri des plastiques suivant leur type et leur couleur. En trois mois, plus de 30 kilogrammes de plastiques rigides non-souillés ont été collectés sur 3 des 10 points de collecte de l’IUEM.
  • A l’UBO Open Factory : broyage des plastiques en petits granulés puis utilisation de ces granulés dans la machine à injection ou dans la presse pour créer de nouveaux objets : portoir, mobilier, horloge, supports, pots…

Le 18 mars 2022, à l’occasion de la journée mondiale du recyclage, une démonstration de broyage de plastiques de laboratoire a été organisée à l’IUEM. Ce temps a également permis de collecter les idées et les besoins des agents de l’IUEM pour définir les objets à créer à partir de cette nouvelle matière première. Rehausseur d’écran, mobilier de laboratoire, étagères murales, caisses de rangement, seaux/matériel terrain, kayak… ont notamment été évoqués. Il ne reste donc qu’à pérenniser la collecte et le tri des plastiques au sein des laboratoires pour que ces idées se concrétisent ! Si à votre tour vous souhaitez compléter cette liste et partager vos idées de création, contactez Mallorie Bodériou.

Pour en savoir plus

Crédits photos

Ika Paul-Pont / CNRS

Université de Split

Contacts

Mallorie Bodériou / CNRS
Ika Paul-Pont / CNRS

 

La seconde vie des plastiques de laboratoire de l’IUEM

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Les 4 et 5 novembre 2021, une équipe de six personnels et étudiants de l’IUEM a participé au Makeathon : un marathon créatif organisé à l’UBO Open Factory, dans le cadre du programme européen Sea-EU et du dispositif « Campus Innovant et Durable ».

L’équipe a travaillé autour d’une problématique commune sur la valorisation des plastiques de laboratoire non-souillés : « Comment appliquer les principes bien connus de réduction, réutilisation et recyclage aux laboratoires de l’IUEM ? » À travers le développement de deux prototypes, l’équipe a prouvé que tubes, flacons, cônes et pipettes recèlent encore bien des usages possibles après leur passage au laboratoire.

Objectif du marathon : Transformer les plastiques de laboratoire en objets durables et désirables !

MODUL’LAB :  De la boîte de cônes au mini mur végétal de bureau

Le but de ce premier projet est de pouvoir créer un objet pratique et modulable à partir de la réutilisation brute des boites de cônes. Les grilles colorées de supports de cônes sont assemblées les unes aux autres afin de créer des blocs, tel un jeu de construction. L’assemblage final peut être réalisé par le futur propriétaire de l’objet pour répondre à ses envies. Ainsi, il pourra choisir la forme et les couleurs de son mur végétal. Les boîtes quant à elles serviront de réceptacles pour le maintien, voire, la croissance des plantes.

La version de ce prototype pourra être agrandie pour déployer ce concept de mur végétal pour l’extérieur. Un projet de « lampe végétale » alliant bois, boîtes de cônes, plantes et lumière a également été développé durant le marathon.

Ce travail pourra être présenté dans les campus universitaires, voire les écoles où d’autres éléments pourront être réemployés pour construire ces modules.

Lab’Oucle : La transformation de la matière pour la création de nouveaux objets

L’objectif principal du second prototype proposé lors de ce marathon repose sur la transformation de la matière. En effet, l’idée est de collecter différents items de laboratoire (tubes, boîtes de cônes, bouchons…) et de les transformer en nouveaux objets utiles au laboratoire. Ce processus de revalorisation se décompose en deux étapes :

  • Au laboratoire : Mise en place de points de collecte pour ces différents items plastiques rigides non-contaminés
  • À l’UBO Open Factory : Les items récoltés sont, dans un premier temps, broyés en copeaux, puis fondus à l’aide d’une presse. On obtient alors une plaque de plastique recyclé. L’objet désiré est dessiné sur ordinateur à l’aide d’un logiciel 3D et les différentes pièces sont ensuite découpées dans la plaque de plastique par une fraiseuse, puis assemblées.

Dans le cadre du marathon, un portoir de tubes coniques de 50 mL a été réalisé à partir de plastique recyclé.

Ainsi, à partir de « déchets » de laboratoire et grâce à un traitement minimal, un nouvel objet, utile pour les activités de laboratoire, a été produit. Lab’oucle est bouclée. À terme, ce processus permettra de limiter l’achat d’items plastiques neufs et démontre une liberté d’actions dans leurs créations : supports de tubes, de pipettes, de cahier de laboratoire, tabourets de labo…

La suite

Une réflexion est en cours sur l’organisation de la collecte, du tri et de la transformation des plastiques de laboratoire. Les prototypes doivent également être finalisés pour envisager un large déploiement. Des expérimentations de transformation sont à venir !

Pour échanger sur la valorisation des plastiques de laboratoire, visualiser concrètement les prototypes créés et découvrir les autres mesures de recyclage des plastiques de laboratoire déployées à l’institut dans le cadre du projet Preventing Plastic Pollution, un temps d’échanges est prévu le 13 décembre à 13h15 en Amphi A. Venez nombreux !

Crédits photos

Kevin Quessette / CNRS

Mallorie Bodériou / CNRS

 

Contacts

Mallorie Bodériou / CNRS

Kevin Quessette / CNRS

Antoine Bideau  / UBO

Lucie Toussaint / Ifremer