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Yvan Pailler, Professeur UBO en Archéologie des sociétés littorales au LETG-Brest

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai réalisé ma thèse au Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC) à Brest sur la transition entre le monde des derniers chasseurs-cueilleurs mésolithiques et des premiers éleveurs-agriculteurs néolithiques, soit entre 6000 et 3500 av. J.-C, sous la direction de Pierre Gouletquer. Après la soutenance, Alison Sheridan m’a proposé un post doc à Edimbourg en Écosse au National Museum of Scotland. J’y ai travaillé notamment sur l’apparition du Néolithique dans les îles britanniques et l’Irlande qui questionne vraiment puisque la néolithisation de la Grande-Bretagne s’est produite près de 800 ans après celle du continent. Dans ce cadre, je me suis intéressé aux lames polies socialement valorisées, communément appelées « haches polies » ; une partie d’entre elles étaient en jades d’origine alpine. Dans la continuité de ce travail, Pierre Pétrequin m’a embauché sur l’ANR Jade pour poursuivre cette étude à l’échelle européenne en incluant les phénomènes d’imitation par des ateliers locaux à des échelles régionales. Les jades alpins ont été diffusés depuis l’Italie (Monte Viso, Monte Beigua) sur des distances considérables dans toute l’Europe au Ve millénaire, de la Bulgarie à l’Irlande et de la Scandinavie à la pointe italienne (le documentaire). En 2010, j’ai été recruté à l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) à Tours comme responsable de recherches archéologiques, spécialiste du Néolithique. J’ai coordonné plusieurs chantiers de fouilles dans le Centre de la France. En 2013, j’ai obtenu ma mutation en Bretagne, ce qui m’a permis de me rapprocher des collègues de l’UBO, géographes, géologues, biologistes, avec qui j’avais noué des liens dans le cadre des recherches menées parallèlement à ma thèse dans l’archipel de Molène et en particulier sur la fouille de l’habitat Bronze ancien de Beg ar Loued (petit documentaire). Début 2020, l’INRAP m’a mis à disposition de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) sur la Chaire ArMeRIE (Archéologie maritime et recherche interdisciplinaire environnementale) et, en 2023, j’ai été recruté sur une chaire de professeur junior (CPJ) à l’UBO.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Depuis les années 2000, dans le cadre du programme archéologique molénais, nous avons mis en place une collaboration interdisciplinaire composée de plusieurs chercheurs de laboratoires brestois, et en particulier de l’IUEM. C’est ce noyau de chercheurs qui constituera plus tard l’équipe d’ArMeRIE. C’est donc assez naturellement et grâce au soutien de certains collègues qui voyaient l’intérêt d’avoir une approche interdisciplinaire sur le temps long que j’ai intégré l’IUEM.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Mon activité de terrain tourne principalement depuis 3 ans autour de deux fouilles programmées, que je mène avec mon collègue Clément Nicolas du Laboratoire « Trajectoires. De la sédentarisation à l’état » à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne : Porz ar Puns à Béniguet en partenariat avec l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et celle de Saint Bélec à Leuhan. Les étudiants de l’UBO issus de disciplines variées (biologie marine, géographie, géologie, histoire, ethnologie) y sont fortement impliqués depuis leur démarrage. Plusieurs de ces fouilleurs réalisent aujourd’hui des masters sur des objets archéologiques ou des écofacts issus de la fouille de Béniguet qui est le chantier école de l’UBO.

Depuis le 1er octobre 2023, j’occupe une chaire de professeur junior qui vise à mieux comprendre les sociétés littorales atlantiques passées, et en particulier les relations et adaptations à leurs milieux. Les fouilles font partie intégrante de cette mission car à Béniguet on explore plusieurs occupations humaines superposées dans la dune à la manière d’un mille-feuille. Grâce à l’étude de leurs dépotoirs (amas coquilliers ou shell middens), nous comprenons la manière dont ces individus vivaient et exploitaient leur milieu. Nous apprenons aussi beaucoup sur les phénomènes climatiques passés ; les sociétés insulaires passées ont dû faire face à des épisodes d’ensablement très rapides, ce qui les a forcées à adapter leurs pratiques agricoles, à se déplacer physiquement sur l’île elle-même, dans l’archipel voire à se replier sur le continent. Cela permet de faire le lien avec les bouleversements que nous vivons actuellement. L’adaptation était plus importante à cette époque… À Béniguet, nous avons découvert des sillons d’araires croisés qui datent du Bronze ancien, autour de 2000 avant J.-C. La présence de ces traces indique l’utilisation de l’outil araire (2ème révolution néolithique qui implique la traction animale avec deux bœufs). Les bœufs doivent être nourris toute l’année, il faut donc de gros stocks de nourriture. Avec ce travail archéologique interdisciplinaire, nous arrivons à aller au plus proche du fonctionnement de ces sociétés littorales mais également à comprendre des environnements, des milieux et éventuellement le climat avec lesquels les groupes humains interagissaient.

J’enseigne aussi dans différentes composantes de l’UBO, de la licence au Master à la fois à la Faculté des lettres Segalen avec les masters d’histoire, en histoire de l’art archéologique à Quimper et en biologie marine à l’IUEM dans l’UE paléoécologie et paléoenvironnement du Master de biologie.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Pleins… mais je préfère les raconter en soirée ;).

L’été dernier, lors des fouilles sur Béniguet, nous avons dû aller faire le plein de carburant pour l’Hésione et un peu de ravitaillement. Après avoir regardé la météo, nous constatons qu’un grain s’annonce en début de soirée. La mer étant belle, nous partons en milieu d’après-midi direction Le Conquet où on nous avait dit que l’on trouverait de l’essence. Pas de chance, le Capitaine du Port nous annonce qu’il n’a que du diesel. Avec le collègue, nous faisons donc route vers Camaret où se trouve la pompe la plus proche. On arrive sans encombre en presqu’île où nous faisons le plein et nos courses, mais tout cela prend un peu de temps… Lorsque nous remontons à bord, le ciel s’assombrit sur l’archipel. À mi-route, nous nous retrouvons sous des trombes d’eau et dans une purée de pois, avec une mer formée, à tel point que l’on ne pouvait plus lire le GPS de bord. Bref, n’étant pas de grands marins, on ralentit fortement et on avance à vue pendant ce qui nous semblé être une éternité ; on n’en menait vraiment pas large ! On distingue une première balise « Les Vieux Moines », puis une seconde « Ar Christian Braz » et enfin, on discerne au raz de l’eau la masse de Béniguet, qui n’a jamais aussi bien porté son nom (île bénie). On arrive à la ferme de l’île trempés comme des soupes alors que tout le monde nous attend bien tranquillement auprès d’un feu de cheminée pour prendre un ti-punch bien mérité.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Un souvenir bien vivace reste la découverte d’un atelier de fabrication de lames en jade sur une ligne de crête à 2500 m d’altitude avec P. et A.-M. Pétrequin dans les Alpes italiennes. En effet, avant de faire cette découverte, il avait fallu crapahuter plusieurs jours en montagne sans rien trouver. En prospection, il y a un côté évident, immédiat, de la découverte mais en fouille cela peut prendre plus de temps même si un objet particulier peut apparaître à tout moment sous la truelle. Par exemple, à Beg ar Loued, il nous aura fallu plusieurs années pour dégager et comprendre la manière dont s’organisaient les deux maisons Bronze ancien superposées. Mettre en évidence ce genre de monument avec les murs encore en élévation permet de se plonger plus aisément dans la vie des gens de l’époque. Faire sortir de sa gangue de terre ou de sable une maison ou une tombe d’il y a plusieurs millénaires est quelque chose de vraiment émouvant. Évidemment, les missions passées sur le terrain avec des collègues et des étudiants sont toujours des moments forts surtout lorsque l’on reste un mois sur une île déserte, sans eau et sans électricité…

Quels sont tes centres d’intérêt ?

J’aime être sur l’eau, l’écologie, le swamp rock et le blues, faire du kayak, la pêche (à pied, à la ligne, pose de casiers), la randonnée, je suis aussi un grand lecteur de polars (petit conseil lecture : « un dernier ballon pour la route »).

As-tu une devise ?

Plus j’en sais, moins j’en sais.

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Manon Mabo

UBO

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Yvan Pailler / UBO

Journée portes ouvertes UBO 2022

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L’IUEM participe à la journée portes ouvertes de L’UBO le samedi 5 mars 2022 de 9h à 17h.
Cet événement est l’occasion de découvrir les différentes formations de masters enseignées à l’Institut.

Les scientifiques qui seront présents sur un stand IUEM à l’UFR Sciences répondront aux questions des futurs étudiants potentiels sur les formations suivantes :

L’Institut n’aura pas de stand à  l’UFR Droit ni Lettres mais les intervenants des stands de licence pourront répondre aux interrogations sur les :

Les visiteurs pourront échanger sur les débouchés, les spécificités de chaque parcours, les unités de formation… avec les enseignants-chercheurs, ingénieurs, doctorants, étudiants présents.

Les intervenants se relaieront sur des créneaux de 2 heures pour répondre aux questions posées ainsi que pour partager leur passion pour le monde de la recherche marine.

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Cécile Nassalang / CNRS

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Cécile Nassalang / CNRS

Ayoub Barghaze / UBO

 

 

Le recul du littoral breton, une problématique importante face aux changements climatiques

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La problématique actuelle de l’érosion côtière, bien visible sur le territoire breton, conduit les scientifiques à améliorer leurs connaissances sur l’évolution des littoraux. De nombreuses études ont montré que les processus qui gouvernent les évolutions des côtes d’accumulation (les avant-plages, les plages de sables et de galets, et les dunes qui les prolongent sur le continent) sont largement dépendants des échelles spatio-temporelles des observations effectuées. Dans les années 1980, 5 échelles d’observations temporelles ont été définies. Le long terme est utilisé pour décrire les évolutions à l’échelle pluridécennale, tandis que les méso et moyen termes sont employés pour caractériser les échelles décennale et pluriannuelle. Le court terme définit l’échelle saisonnière et le terme événementiel est associé aux événements de tempête qui ne durent que quelques heures. Plusieurs problématiques concernent ces échelles temporelles. Premièrement, il est difficile de décrire les changements morphologiques d’une zone littorale lorsque celle-ci est soumise à des processus opérant à plusieurs échelles de temps. Deuxièmement, les événements de courte durée et, généralement, de forte intensité peuvent avoir un impact conséquent et parfois discordant par rapport aux variations enregistrées sur le long terme.

En dépit des difficultés rencontrées dans l’utilisation des échelles spatio-temporelles, leur prise en compte est importante. En effet, la compréhension des processus observés et associés à chaque échelle est devenue essentielle pour prédire l’évolution morpho-sédimentaire du domaine côtier afin d’améliorer la gestion des littoraux. C’est pourquoi ces travaux visent à caractériser la dynamique des accumulations côtières bretonnes, et plus particulièrement celles des systèmes plages/dunes, des plages de sables et de galets et des cordons de galets.

La Bretagne, située à l’extrémité occidentale de la France métropolitaine, compte 2 470 km de côtes répartis sur 3 façades maritimes, nord, ouest et sud. Cette côte est accidentée et présente une alternance de rivages rocheux et de baies constituées de sables et/ou de galets. On y dénombre de nombreuses cellules littorales avec une diversité d’environnements lithologiques et morphologiques, d’hydrodynamisme et de nature des fonds.

Figure 1 : Localisation et granulométrie des côtes d’accumulation le long de la Bretagne. La longueur du littoral couverte par chaque classe granulométrique et les pourcentages correspondants sont donnés pour chacun des départements bretons (Stéphan et al., 2019).

Ces côtes se composent à 71 % de plages sableuses (principalement composées de dunes situées dans le Finistère et le Morbihan), 16 % de plages de galets (Côte d’Armor : 37,5 % et Finistère : 22,5 %) et 13 % de plages mixtes composées de sables et de galets (Figure 1). L’influence des agents hydrodynamiques comme la marée et la houle y est prédominante. La marée, de type méso à macrotidale, présente des variations importantes entre le nord-est et l’ouest. Le marnage maximal atteint 14 m lors des marées de vive-eau dans la baie du Mont-Saint-Michel. Il diminue progressivement vers l’ouest et le sud pour atteindre une valeur minimale de 3,3 m dans le golfe du Morbihan. La houle y est de forte énergie avec des variations saisonnières importantes à l’Ouest. Les houles hivernales d’ouest-nord-ouest dépassent régulièrement 5 m de hauteur. Depuis le XVIIIe siècle, les activités humaines n’ont cessé d’impacter l’hydrodynamisme et les transferts de sédiments littoraux par la construction d’infrastructures de défense (digues, épis…) mais aussi par l’exploitation des ressources en sable et galets disponibles dans la zone côtière.

Figure 2 : Méthodologie d’analyse des changements du trait de côte à long, moyen et court terme (Stéphan et al., 2019).

Afin de caractériser les évolutions morphodynamiques des côtes d’accumulations bretonnes, un suivi du trait de côte de différentes plages, a été réalisé à plusieurs échelles de temps. Le suivi à long terme a été réalisé sur 652 plages à partir de la comparaison de photographies aériennes provenant de la base de données IGN (Institut Géographique National), BDORTHO® Historique de 1948 ou de 1952, et de BD ORTHO®2010 de 2006 ou 2009. Le suivi à moyen terme a été mené sur 5 plages représentatives de l’ensemble des côtes bretonnes, sur lesquelles l’évolution du trait de côte a été retracé par comparaison de photographies aériennes (IGN) prises tous les 5 ans sur une période de 60 ans (1948-2013). Le suivi à court terme a été effectué sur 11 sites d’études à partir de mesures topo-morphologiques réalisées à hautes fréquences, au tachéomètre ou au DGPS (Differential Global Positioning System), sur une période allant de 1998 à 2017 (Figure 2). L’identification du trait de côte, pour le suivi de l’évolution littorale, peut s’avérer complexe, car celui-ci peut apparaitre sous plusieurs formes (dunes, plages, falaises). Afin de faciliter sa détermination, il est généralement classé en 3 grandes catégories suivant des limites morphologiques, biologiques et hydrologiques. Dans le cas présent, les limites ont été définies à partir de la morphologie du terrain correspondant à la ligne de végétation (la plus proche de la mer ou supratidale), les escarpements d’érosion ou encore la ligne de crête des cordons de galets.

Cette étude est la première à référencer les variations du trait de côte sur les 60 dernières années à l’échelle des plages de la Bretagne. Plusieurs tendances ont été identifiées lors de l’analyse morpho-dynamique du trait de côte aux différentes échelles de temps. L’analyse à long terme (Figure 3) a permis de mettre en évidence que 35 % des plages de sables et de galets sont en érosion, 38 % sont stables et 27 % en accrétion. Les phénomènes d’érosion les plus marqués sont identifiés au niveau des cordons de galets, probablement en raison d’un manque d’apport sédimentaire au niveau de la région Bretagne. Les changements à long terme des plages sableuses sont plus contrastés et tout indique que la présence de stocks sableux au large permettrait leur rechargement en sédiment. Les impacts anthropiques ont localement aggravé l’érosion ou, au contraire, favorisé l’accrétion des plages sans pour autant que l’on soit capable de les quantifier à l’échelle régionale.

Figure 3 : Évolution à long terme du trait de côte (1949-1952 et 2006-2009) de 652 plages bretonnes. Les lettres, de A à U, correspondent aux plages présentant des changements significatifs (Stéphan et al., 2019).

Les analyses à moyen terme (Figure 4) montrent que les plages ont connu un recul important du trait de côte. Il est quasi-régulier pour certaines, ou interrompu par des périodes de stabilité pour d’autres. Quelques-unes des plages étudiées montrent des changements plus complexes, caractérisés par la succession de périodes de retraits et d’avancées significatives reflétant l’alternance de courtes périodes d’érosion puis d’accumulation des systèmes plage/dune. Six périodes d’érosion majeures ont été identifiées de 1962 à 2014 (1962-1968, 1977-1978, 1980-1985, 1987-1990, 1993-1997, et 2013-2014), en lien avec l’augmentation de la fréquence des niveaux d’eau extrêmes. Cela démontre que les changements du trait de côte à moyen terme sont intimement liés aux variations météo-océaniques.

Figure 4 : Changements à moyen terme du littoral le long de la côte bretonne. (a) Variabilité temporelle au cours des dernières décennies pour cinq plages représentatives. (b) périodes dominées par l’accrétion/stabilité et périodes dominées par l’érosion pour les cinq plages étudiées. (c) Fréquence annuelle (moyenne mobile sur trois ans) des niveaux d’eau dépassant les quantiles suivant, Q 99% (1% des niveaux d’eau les plus hauts), Q 99,5% (0,5 % des niveaux d’eau les plus hauts) et Q 99,9% (0,1% des niveaux d’eau les plus hauts) entre 1948 et 2016 dans le nord-ouest de la Bretagne (Stéphan et al., 2019).

L’analyse à court terme renforce ces résultats en montrant également le lien étroit entre les périodes d’érosion et les événements tempétueux. Les périodes d’accrétion ou de stabilité sont, quant à elles, associées à des périodes plus calmes. Depuis 1998, cinq événements tempétueux majeurs et très érosifs ont été identifiés. Les tempêtes de l’hiver 2013-2014 apparaissent comme les plus morphogènes.

Ainsi les principales périodes d’érosion côtière en Bretagne au cours des 60 dernières années sont associées avec une augmentation de la fréquence des niveaux marins extrêmes et la raréfaction des apports en matériel sédimentaire ; à moyen terme, l’évolution des accumulations littorales est contrôlée par la variabilité météo-océanique ; enfin, à court terme elle est liée aux événements tempétueux significatifs. L’identification des processus, qui jouent un rôle dans les variations de la position du littoral, est une clé de compréhension pour une meilleure gestion des évolutions des accumulations littorales bretonnes. Cette connaissance devient particulièrement importante dans un contexte de changement climatique associé à l’élévation du niveau de la mer et à l’augmentation des événements tempétueux morphogènes.

Médiation scientifique

Assurée par Belleney Déborah, doctorante de l’École Doctorale des Sciences de la Mer et du Littoral (EDSML – Université de Bretagne Occidentale), en 3ème année de thèse en Géographie au sein du laboratoire Littoral, Environnement, Géomatique, Télédétection (LETG), à l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM).

L’article 

Stéphan, P., Blaise, E., Suanez, S. S., Fichaut, B., Autret, R., Floc’H, F., Madec Cuq, V., Le Dantec, N., Ammann, J., David, L., Jaud, M., & Delacourt, C. (2019). Long, medium, and short-term shoreline dynamics of the Brittany coast (Western France). Journal of Coastal Research, Special Issue No. 88, 89‑109.

Les auteurs 

L’article présenté est le travail de Pierre Stéphan (LETG – Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique), Emmanuel Blaise (LIENSs – LIttoral ENvironnement et Sociétés – UMRi 7266 ), Serge Suanez (LETG – Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique), Bernard Fichaut (LETG – Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique), Ronan Autret (LETG – Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique), France Floc’h (LGO – Laboratoire Géosciences Océan ), Véronique Madec Cuq (LETG – Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique), Nicolas Le Dantec (LGO – Laboratoire Géosciences Océan et Cerema – Centre d’Etudes et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement), Jérôme Ammann (LGO – Laboratoire Géosciences Océan ),  Laurence David (LETG – Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique), Marion Jaud (IUEM – Institut Universitaire Européen de la Mer ), Christophe Delacourt (LGO – Laboratoire Géosciences Océan).

La revue 

« Journal of Coastal Research » ou JCR est une revue scientifique internationale consacrée à la recherche sur les études côtières et est publiée par la Coastal Education and Research Foundation (CERF). Le JCR englobe tous les sujets relatifs aux environnements naturels et aménagés (eau douce, saumâtre ou marine) et à la protection/gestion de leurs ressources à proximité des côtes.

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Adeline Maulpoix / CNRS

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Déborah Belleney / UBO

Les auteurs (voir annuaire de l’IUEM)

 

 

 

Nautisme et Environnement : semaine croisée M1 EGEL et BPJEPS

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Du 23 au 26 mars 2021, les étudiants du Master 1 Expertise et Gestion de l’Environnement Littoral (EGEL) et ceux du Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport (BPJEPS) se sont rencontrés autour de conférences-débats, de tables-rondes, d’activités de médiation scientifique ainsi que d’activités sportives nautiques. 

Un peu d’histoire

Le littoral est un espace où se côtoie une grande diversité d’acteurs et de professionnels qui ont souvent des « cultures littorales et maritimes » très différentes. Fort de ce constat, l’IUEM et l’Ecole Nationale de Voile et des Sports Nautiques (ENVSN) ont associé leurs compétences et savoir-faire pour la mise en place d’enseignements durant une semaine sur la connaissance de l’environnement littoral, le nautisme et la co-gestion des sites de pratique. L’ensemble de ces enseignements sont réalisés par et pour les étudiants de Master 1 EGEL (IUEM- UBO) et les BPJEPS voile, surf et kite-surf de l’ENVSN à Saint-Pierre Quiberon. Pour les étudiants du Master EGEL, cet enseignement est soutenu par l’Ecole Universitaire de Recherche (EUR) ISblue.

L’esprit de la semaine croisée

Grâce à une meilleure connaissance du fonctionnement des écosystèmes littoraux, les BPJEPS, futurs professionnels du nautisme, prennent conscience de leur rôle dans la préservation de cet espace dans la perspective d’une meilleure durabilité de leur activité professionnelle et des espaces côtiers. En retour, les étudiants du Master EGEL, futurs gestionnaires d’activités ou d’espaces littoraux, prennent réellement conscience des contraintes liées à la mise en œuvre d’une activité professionnelle sportive sur le littoral, ce qui leur permettra de mieux prendre en compte ces conditions dans leur vie professionnelle future (de gestionnaire de site littoral et/ou protégé par exemple). La semaine croisée est ainsi un réel outil d’échange de savoir-faire, de compétences, de partage de « culture littorale » et d’initiation à la gouvernance des espaces côtiers. Pour les étudiants du Master EGEL cette initiative pédagogique, basée sur une approche par pédagogie active, a aussi pour objectif, en fin de M1, de renforcer de nombreuses compétences disciplinaires et professionnelles, organisationnelles, relationnelles, humaines, communicationnelles et réflexives en situation immersive hors des murs de l’université.

Et concrètement ? 

L’échange de compétences entre les deux formations s’organise sous forme d’ateliers de 8 demi-journées durant lesquelles les étudiants en Master EGEL animent conférences-débats, tables-rondes et activités de médiation scientifique sur la connaissance du fonctionnement des socio-écosystèmes littoraux et leur gouvernance (4 demi-journées). Les BPJEPS eux, encadrent les étudiants de Master en tant que public-support au cours d’une activité nautique (4 demi-journées).
Au programme cette année les 9 interventions conçues et animées des Master EGEL auprès des BP ont porté sur :
• La géomorphologie et la gestion des côtes sableuses
• Les pollutions et la qualité des eaux marines
• Les sciences participatives et les laisses de mer
• L’organisation d’éco-évènements nautiques
• L’éducateur sportif et les aires marines éducatives (avec la participation du Parc naturel régional du Golfe du Morbihan, du Grand site Gâvres-Quiberon et du Laboratoire Géosciences Océan),
• La gestion intégrée de la zone côtière : Quésaco ?
• Les risques côtiers et leur gestion
• L’avifaune et les interactions avec les loisirs nautiques
• Et une sortie sur le terrain d’une demi-journée (observation de l’avifaune, fonctionnement et gestion de la dune et de la plage, la laisse de mer en sciences participatives, les pollutions plastiques, identification des algues et de la végétation dunaire…).
Les étudiants du Master EGEL ont aussi pu réaliser des outils pédagogiques relatifs à la connaissance des milieux littoraux et marins disponibles et mobilisables par les BPJEPS dans le cadre de leurs activités d’encadrement sportif (un livret Avifaune et un livret Sciences participatives).

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Ingrid Peuziat / UBO

Mathilde Landemard / UBO

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Ingrid Peuziat / UBO

 

Marion Jaud, Ingénieur de recherche CNRS en télédétection au Pôle image et instrumentation (P2I)

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

Quand j’étais élève-ingénieur en 3ème année à l’ENSTA-Bretagne, j’ai pu m’inscrire en parallèle en Master 2 en géophysique marine à l’IUEM. J’ai ensuite poursuivi sur une thèse en géosciences marines à l’Institut concernant les méthodes de télédétection à haute résolution pour le suivi des transferts sédimentaires à l’interface Terre-Mer. Après mon doctorat, j’ai travaillé 3 ans à l’Institut de Recherche scientifique et technique pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA) à Clermont-Ferrand. Je travaillais sur des méthodes de cartographie radar pour le suivi de parcelles agricoles ou de berges de rivières. Je suis revenue à l’IUEM en 2015 en CDD et ai obtenu un concours d’ingénieur de recherche CNRS en 2018, qui m’a permis d’intégrer le P2I de l’unité mixte de services (UMS).

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Etant donné mon parcours, j’ai tissé beaucoup de liens avec l’IUEM, que ce soit avec le lieu ou avec toutes les personnes que j’ai pu rencontrer. Je trouve extrêmement stimulant et enrichissant de travailler dans un environnement pluridisciplinaire.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Actuellement, je suis responsable du P2I, plateforme de l’IUEM pour favoriser la mutualisation d’équipements et de services, plutôt destinés au domaine littoral et côtier (plateformes drones, GPS, sondeur multi-faisceaux, capteurs de pression, sondes multi-paramètre…). Dans ce cadre-là, j’aiguille les personnes faisant appel au P2I et, selon leurs besoins, je les forme à l’utilisation des instruments ou au traitement des données ou les oriente vers la personne adéquate.

Je travaille plus particulièrement sur les méthodes d’imagerie, que ce soit l’imagerie satellite, drone ou terrestre.

Ma spécialité est la stéréo-photogrammétrie qui consiste à reconstruire des modèles topographiques en 3D à partir de photographies. J’essaie de faire évoluer les protocoles d’acquisition ou les méthodes de traitement pour améliorer la qualité des résultats ou faciliter le travail sur le terrain. Cela est utile, entre autres, pour les acquisitions récurrentes dans le cadre du Service National d’Observation DYNALIT pour l’étude du trait de côte.

J’interviens également pour les enseignements, notamment en Systèmes d’informations géographiques (SIG), dans le cadre du Master Géosciences Océans et du Mastère spécialisé Energies Marines Renouvelables basé à l’ENSTA-Bretagne ou lors de formations au Centre de Météorologie Spatiale à Lannion.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Je pense que, comme pour beaucoup de collègues, les anecdotes sont souvent associées à des missions sur le terrain. Une de mes belles anecdotes remonte à une mission en Guyane l’année dernière avec des collègues du LEMAR et du LGO.

Après une journée de terrain un peu calamiteuse, on arpentait la plage à la recherche d’échantillons qui étaient tombés à l’eau et, par hasard, en soulevant un filet échoué, nous avons découvert un nid de tortues luth et avons donc passé la soirée à assister à l’éclosion et à les voir regagner la mer à la lumière de la Lune. C’était un moment particulièrement émouvant.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Lors d’une mission à La Réunion, pour reconstituer un modèle 3D d’un glissement de terrain le long d’une paroi verticale de 1000 m de haut au fin fond de l’île, je me suis retrouvée à prendre des photos depuis la porte d’un hélicoptère. On avait travaillé sur le plan de vol et la méthode de prise de vue jusqu’à 2h du matin la veille et j’avais un peu la pression. Mais une fois l’acquisition terminée, j’ai relevé la tête de mon appareil photo et j’ai vu le paysage fabuleux autour de l’hélicoptère. En plus, le pilote nous a ramené à la base « en mode sportif » à travers le Bras des Roches Noires, c’était incroyable !

Quels sont tes centres d’intérêt ?

J’adore partir en rando sur plusieurs jours avec mon sac à dos ! Et quand la météo devient hivernale, je consacre mon temps libre à la peinture, la lecture et le cinéma…

As-tu une devise ?

Une citation d’Oscar Wilde : « Il faut toujours viser la Lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ! »

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Françoise Collin

Anne Duperret / Université Le Havre Normandie

Véronique Cuq / UBO

Philippe Grandjean / UCBL

Contact

Marion Jaud / CNRS

Signature d’un partenariat sur la gestion des risques littoraux

L’évènement s’est déroulé le jeudi 23 mai de 9 h 30 à 12 h 00 à la Maison communale de Guissény. Il a été suivi d’une conférence de presse en présence d’Armelle Huruguen, vice-présidente du Conseil départemental du Finistère, Yves-Marie Paulet, vice-président Mer à l’Université Bretagne Occidentale et Philippe Joscht, directeur du Centre d’Études et d’expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement (Eau Mer Fleuves).

Le Littoral finistérien

Le Finistère dispose d’un littoral de 1200 km lui conférant le plus grand linéaire côtier de France. Ces territoires littoraux hébergent des espaces naturels d’une biodiversité remarquable, des milieux diversifiés, avec leurs plages et leurs falaises. Ainsi, ils exercent une forte attractivité démographique, économique et touristique. Cette situation rend le Finistère particulièrement exposé aux risques d’érosion comme de submersion. Ainsi, près de 10 % du littoral finistérien est en érosion et plus de 9 500 personnes sont exposées à un risque de submersion marine.

Ensemble contre l’érosion côtière

Pour accompagner les collectivités littorales sur cette compétence, l’UBO, le Cerema et le Conseil départemental s’associent pour leur apporter des appuis méthodologiques, scientifiques et techniques sur la gestion des risques littoraux d’érosion et de submersion, à travers trois grandes missions : l’observation du littoral, la gestion du trait de côte et le suivi des évolutions de la vulnérabilité face à ces risques.

Quelques chiffres clés afin de comprendre la situation :

  • 10 % du trait de côte finistérien recule contre 19 % en France.
  • 13 % du littoral finistérien est artificialisé.
  • 5 % du linéaire côtier est en engraissement.
  • En France, 850 000 personnes vivent en zones basses et 41 % d’entre-elles vivent sur le littoral atlantique.
  • En Finistère, plus de 9 500 personnes sont directement exposées à un risque de submersion
  • À Brest, depuis la fin du XIXe siècle, le niveau moyen des océans a progressé de l’ordre de 20 à 25 cm.

L’impact de l’action de l’homme dans l’évolution du littoral :

  • Les actions anthropiques (extraction, aménagements côtiers…) ont eu pour conséquence de déstabiliser les transferts naturels.
  • Les ressources en sable ne se reconstituent pas et doivent être considérées comme limitées.
  • L’urbanisation croissante du littoral a eu pour conséquence d’augmenter le nombre d’enjeux (habitations, voiries, réseaux) et conduit les territoires littoraux à se retrouver à l’intersection d’un littoral en recul et d’enjeux qui s’accumulent.
  • Les solutions qui fixent durablement le trait de côte ont parfois été efficaces mais ont souvent pour conséquence d’aggraver l’érosion à l’extrémité des aménagements et de déplacer le problème sur une autre zone.

Objectifs du partenariat

Ce partenariat permettra aux collectivités finistériennes de bénéficier d’un accompagnement scientifique et technique relatif à la gestion intégrée du trait de côte dont les objectifs seraient les suivants :

  • Contribuer à l’acquisition de données relatives à l’observation des risques côtiers et à la diffusion de ces données à l’échelle du département.
  • Apporter un appui aux collectivités pour la définition et la réalisation de leurs projets d’aménagement du littoral.
  • Accompagner les collectivités littorales finistériennes dans la construction d’une vision prospective de leur territoire pour anticiper les phénomènes d’évolution du trait de côte.
  • Fédérer les acteurs du département ayant un intérêt pour le suivi de la vulnérabilité du littoral.
  • Réaliser des actions de vulgarisation et de sensibilisation sur les enjeux départementaux et les solutions de gestion de l’érosion littorale.

Il est à noter que ce partenariat n’a pas vocation à entreprendre des missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage auprès des collectivités ; ces dernières entrant dans le champ concurrentiel.

La convention de partenariat fera l’objet d’une présentation et d’une signature officielle entre les trois structures concernées, représentées par Nathalie SARRABEZOLLES Présidente du Conseil départemental du Finistère, Matthieu GALLOU, Président de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) et de Philippe JOSCHT, Directeur du Cerema Eau Mer Fleuves.

Contact

Yves-Marie Paulet

Crédit photos :

Manuelle Philippe/Amure

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Sciences de la Terre, des Planètes et de l’Environnement

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Master SML

Sciences de la Terre, des Planètes et de l’Environnement

Nous proposons une offre de formation aux métiers des géosciences et de l’environnement côtiers et marins en nous appuyant sur l’unité de recherche du Laboratoire Géosciences Océan basé à Plouzané (IUEM, UBO) et à Vannes (UBS), en collaboration étroite avec l’institut Géosciences Marines d’Ifremer.

Les compétences de ces deux unités s’étendent sur un large spectre de thématiques :  de la dynamique des littoraux à l’évolution du manteau terrestre en passant par la dynamique des rifts, des marges, des dorsales et de l’enregistrement sédimentaire, paléo-climatique et paléo-environnemental.  Les travaux proposent une approche pluridisciplinaire et multiproxy reposant sur les pôles instrumentaux : pôle spectrométrie océan-pôle instrumental en géophysique-pôle en sédimentologie/micropaléontologie/palynologie.

Les points forts de cette mention sont les nombreux terrains à terre et en mer réalisés tout le long de la formation, l’intervention de chercheurs de haut niveau des deux instituts, la possibilité de stages de recherche, entre autres possibilités, au sein de l’IUEM, d’Ifremer ou du SHOM.

Parcours

Géosciences Océan (GO)

Le Parcours Géosciences Océan est fortement adossé au laboratoire éponyme. Les diplômés de ce master pourront élaborer et concevoir des projets de recherche, assurer des activités d’expertise et de conseil au sein de structures publiques ou privées dans les domaines des géosciences et, en particulier, des géosciences marines. Ce master permet notamment la poursuite en doctorat dans le domaine des Géosciences marines et en particulier sur les thèmes suivants : marges, dorsales, rifts, ressources minérales, sédimentologie, paléo-environnements, paléo-climats, géochimie marine.

Téléchargez la présentation complète de la formation et de son contexte scientifique et local.

Retour du stage de terrain dans les Alpes

Retour de stage de terrain en Angleterre

Voir la fiche formation sur le catalogue officiel de l’UBO

Ingénierie et Gestion des Ressources Côtières et Littorales (IGRECL)

Le parcours IGRECL a clairement pour vocation une insertion professionnelle non académique dans la gestion des ressources côtières et littorales auprès des PME du secteur d’activité, des collectivités territoriales, des grands groupes dont les travaux affectent ces environnements. Les étudiants auront à la fin de ce parcours des compétences pluridisciplinaires en gestion et exploitation des ressources minérales et biologiques avec appréhension des notions de risque et vulnérabilité. Ces compétences leur permettront de s’adapter, d’anticiper et de répondre aux stratégies d’aménagement des espaces côtiers en tenant compte du cadre juridique et socio-économique européen.

Voir la fiche formation sur le catalogue officiel de l’UBO

Logiciels pédagogiques

Les formations STU (Sciences de la Terre et de l’Univers) de l’UBO bénéficient depuis décembre 2018 d’un accès gratuit à la suite logicielle MOVE de la Société PETROLEUM EXPERTS, dans le cadre d’une convention signée entre le Département des Sciences de la Terre de l’UBO et cette Société. L’équivalent commercial de cette donation de suite logicielle MOVE se monte à 1.308.000,00 £.

Cette suite logicielle est la « boîte à outils » d’analyse et de modélisation en géologie structurale qui est la plus complète disponible. Elle fournit un environnement numérique complet pour rendre compte en 3 dimensions de propriétés et caractéristiques géologiques en réduisant les risques et les incertitudes des modèles géologiques. C’est une plateforme qui sert à l’intégration et l’interprétation de données géophysiques, la construction de coupes, la construction de modèles 3D, la restauration et la validation cinématiques, la modélisation géo-mécanique, la modélisation de fractures, la modélisation du rôle des failles et l’analyse des relations entre failles et contraintes tectoniques.

Le département des Sciences de la Terre et l’Université de Brest (UBO) remercient sincèrement la société  » PETROLEUM EXPERTS Limited » pour la donation qu’elle lui accorde pour l’usage gratuit de la suite de logiciels MOVE. Cet outil va nous permettre de former nos étudiants en Licence 3 (à l’UFR Sciences et Techniques du Bouguen) et en Master 1 et 2 (à l’IUEM, Institut Universitaire Européen de la Mer) à l’utilisation en salle de ce logiciel professionnel couramment utilisé dans les bureaux d’études, les cabinets de consultants et les grandes entreprises des Géosciences travaillant sur les réservoirs géologiques. Pour les doctorants, les bases de données dont ils disposent (le plus souvent, des données bathymétriques et des profils denses de sismique-réflexion) peuvent ainsi être significativement valorisées selon les objectifs de leurs travaux de thèse.

Pour en savoir plus :

Les formations en Sciences de la Terre de l’UBO bénéficient de la mise à disposition gratuite du Logiciel Kingdom Suite distribué par la société IHS Markit à travers le programme University Grant Program renouvelé chaque année depuis 2008.

Le logiciel Kingdom Suite est une référence mondiale incontournable pour l’interprétation sismique 2D et 3D et permet l’intégration de données géophysiques et géologiques offrant des utilisations très variées en recherches fondamentales et appliquées. Le logiciel est utilisé en salle à des fins d’enseignement en Master pour les parcours Géosciences Océan et Ingénierie et Gestion des Ressources Côtières et Littorales. Il est également utilisé lors des campagnes d’enseignement à la mer et pour les projets menés individuellement par les doctorants du Laboratoire Géosciences Océan.

Le département des Sciences de la Terre et l’Université de Brest (UBO) remercient sincèrement la société  IHS Markit pour l’agrément qu’elle leur accorde pour l’usage gratuit du logiciel Kingdom Suite.

Système d’Information Géographique Libre et Open Source

En savoir plus

Langage de programmation de calcul technique, logiciel payant, licence acquise au Laboratoire.

En savoir plus

Langage de programmation de calcul technique, logiciel libre de calcul numérique comparable à MATLAB.

En savoir plus

Les formations en Sciences de la Terre de l’UBO bénéficient depuis 2022 de la mise à disposition gratuite de la « Q-suite » distribué par la société QPS. Cette suite comporte plusieurs logiciels principalement dédiés à la bathymétrie :

-Le logiciel Qinsy. Il est dédié à la préparation des missions ou surveys océanographiques, à l’acquisition hydrographique et traitement en temps réel à bord des navires pour la bathymétrie multifaisceaux, mais aussi l’imagerie sonar latéral, la magnétométrie.

-Le logiciel Quimera. Il est dédié au traitement et à l’interprétation des données suite au levés de bathymétrie multifaisceaux. Il rend le traitement des données hydrographiques de manière didactique et aussi simple et intuitif que possible. Qimera est à ce jour l’application la plus puissante pour toutes les applications de traitement bathymétriques : intégration des dernières technologies et design pour optimiser la facilité d’utilisation. Ce logiciel est compatible des principaux formats de données sonar, et a révolutionné la gestion des données par la création de flux de données dynamiques.

-Le logiciel Fledermaus. Pour l’analyse geo-spatial 4D avec integration video et edition film. Un standard pour la présentation et communication s’intégrant dans le workflow QPS et permettant l’intégration des données multifaisceaux, réflectivité, colonne d’eau et autres données SIG sur une même vue.

La suite QPS est utilisé en salle à des fins d’enseignement en Master pour les parcours Géosciences Océan et Ingénierie et Gestion des Ressources Côtières et Littorales. Il est également utilisé lors des campagnes d’enseignement à la mer et pour les projets menés individuellement par les doctorants du Laboratoire Géosciences Océan. Il est aussi utilisé pour la formation de Licence hydrographique.

Le département des Sciences de la Terre et l’Université de Brest (UBO) remercient sincèrement la société  QPS  pour l’agrément qu’elle leur accorde pour l’usage gratuit des logiciels.

Pour en savoir plus.

Contacts


Responsable de la mention :

Christine AUTHEMAYOU (Envoyer un email)

Parcours GO :

M1 : Aurélie PENAUD (Envoyer un email)

M2 : Christine AUTHEMAYOU (Envoyer un email)

Parcours IGRECL :

Evelyne GOUBERT (Envoyer un email)