Le Réseau Thématique ECHOS

Étude des écosystèmes aquatiques par hydro-acoustique active (ECHOS, 2025-2029)

L’acoustique active est une méthode d’observation utilisée pour comprendre, évaluer et surveiller le fonctionnement des écosystèmes aquatiques. La capacité de l’acoustique à observer les processus écosystémiques à de multiples échelles spatio-temporelles favorise une meilleure compréhension de l’écosystème. Le périmètre d’application de l’hydro-acoustique active englobe l’ensemble des écosystèmes hauturiers, côtiers, lagunaires, estuariens et continentaux allant des régions polaires aux zones tempérées.

 

Illustration des moyens d’échantillonnage de la faune pélagique et mésopélagique avec la position d’un chalut et d’un cône d’enregistrement acoustique par rapport aux couches d’organismes, (source : A. Receveur)

Cette discipline fait partie de la palette d’outils dont l’INEE dispose afin d’apporter des informations essentielles à des questions scientifiques et aux enjeux sociétaux actuels, tels que le dérèglement climatique et la surexploitation des ressources. En France, de nombreux chercheurs et ingénieurs se sont déjà engagés sur ces sujets mais il est aujourd’hui nécessaire de fédérer les efforts engagés à travers la mise en commun de connaissances scientifiques et la définition d’axes de recherche nouveaux et interdisciplinaires. La mission du RT est d’améliorer la visibilité de la communauté scientifique française du domaine qui dispose d’un grand savoir-faire reconnu par la communauté internationale, qu’il faut développer et conforter. Le RT vise à mettre en relation les scientifiques (permanents, post-doctorants et doctorants) d’une dizaine de laboratoires de plusieurs organismes de recherche français (CNRS, Ifremer, INRAE, MNHN, IRD).

Les objectifs du RT ECHOS sont de : (1) structurer une communauté scientifique hétérogène et dispersée, (2) définir des verrous scientifiques et méthodologiques communs, (3) standardiser les protocoles d’observation, (4) promouvoir les échanges de savoir-faire, et (5) assurer la diffusion des connaissances via des ateliers, colloques, et formations.

Le programme s’organise autour de quatre axes principaux en lien avec les orientations définies par le groupe de travail international du domaine, l’ICES Working Group on Fisheries Acoustics, Science and Technology (WGFAST) :

  1. Technologies et plateformes : développement et intégration de nouvelles technologies (sondeurs large bande, caméras acoustiques, eDNA, etc.) sur divers supports (voiliers, drones, mouillages, animaux équipés), afin de collecter des données dans des environnements difficiles d’accès ou sensibles.
  2. Détection et classification des organismes : amélioration des modèles de diffusion acoustique, en particulier pour les espèces peu étudiées (crustacés, gélatineux), et élargissement de la base de données de signatures fréquentielles.
  3. Traitement des données : recours à l’intelligence artificielle pour l’analyse automatique de grands volumes de données acoustiques, développement d’outils libres et standards, et interopérabilité entre les bases de données.
  4. Applications écologiques et sociétales : suivi de la biodiversité, estimation de la biomasse, étude des interactions trophiques, aide à la gestion spatiale (zones protégées, implantation d’éoliennes), et contribution aux objectifs internationaux de conservation.

Actions du réseau

  • Organisation d’une réunion annuelle avec pour objectif de promouvoir les discussions et la présentation de travaux,
  • Aider à la mobilité de façon ciblée pour les membres du RT : doctorants, montage de projet, participation à un congrès
  • Organisation d’ateliers techniques de formation thématique et méthodologique
  • Stimuler la mise en commun d’outils coûteux et des espaces de travail, permettant d’encadrer l’utilisation, le prêt, et l’étalonnage de ces outils

Partenaires du réseau

CEBC, Chizé (CNRS) | CPS, Nouméa | Ifremer NSE, Plouzané | IPHC, Strasbourg (CNRS) | UMR BOREA, Dinard (MNHN) | UMR CARRTEL, Thonon-Les-Bains (INRAE) |UMR DECOD, Lorient, Nantes, Rennes (Ifremer, INRAE) | UMR ENTROPIE, Nouméa (IRD) | UMR LABSTICC, Plouzané, Brest (ENSTA, UBO) | UMR LEMAR, Plateforme d’acoustique active, Plouzané (IRD) | UMR LOCEAN, Plouzané, Paris (CNRS, MNHN) | UMR LOPS (IRD) | UMR MARBEC, Sète (Ifremer, IRD) | UR EABX, Bordeaux (INRAE)

Coordination du réseau

Mathieu Doray (DECOD), Jean Guillard (CARRTEL), Jérémie Habasque (LEMAR), François Martignac (DECOD), Aurore Receveur (MARBEC) et s’appuie sur un réseau déjà actif depuis 2003.

Contact : Si vous êtes intéressés par le réseau, merci de contacter Jérémie Habasque.

 

LMI ECLAIRS2

Etudes intégrées du climat et de l’océan en Afrique de l’ouest, et réponses aux changements climatiques au Sénégal

La première phase du LMI ECLAIRS (2012-2016, « ECLAIRS-1 ») a permis l’intensification d’une recherche fondamentale et opérationnelle dans les domaines de l’océanographie et de la climatologie régionale en Afrique de l’Ouest, en s’appuyant sur un réseau de partenariat entre la France, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Bénin. Outre l’amélioration des connaissances scientifiques fondamentales et de la compréhension des mécanismes climatiques, ECLAIRS-1 a permis d’asseoir une formation doctorale de haute qualité ainsi que la mise en place de plateformes d’observations et de modélisation numérique.

Le LMI ECLAIRS 2, recentré sur un partenariat franco-sénégalais, s’inscrit dans le prolongement de cette première phase autour de l’interface Océan-Climat. D’un point de vue scientifique, les mécanismes à la base des deux phénomènes clés du climat et de l’environnement sénégalais que sont la mousson ouest africaine et l’upwelling côtier doivent être mieux compris. Ces mécanismes seront étudiés dans leur globalité, mais aussi en intégrant les spécificités régionales : saisonnalité de l’upwelling du Sénégal et particularités du trait de côte, contraste océan-continent orienté zonalement et conséquences sur la mousson au Sénégal. Cette recherche se fera au service de la compréhension et de l’anticipation des effets du changement climatique au Sénégal, en lien étroit avec les agences et structures opérationnelles locales, dans le but de contribuer à la mise en place et à la consolidation de services climatiques sur différentes échelles de temps et concernant à la fois l’espace océanique et continental.

La recherche sera donc organisée autour de 3 pôles scientifiques (A : Océan et interactions, B : Atmosphère et surfaces continentales, C : Vers les Services Climatiques). Le troisième se nourrit des deux premiers pour répondre aux besoins des parties prenantes et renforcer leurs capacités d’adaptation au changement climatique.

Impacts sociétaux visés :

A travers ce projet, il s’agira de contribuer à la consolidation de l’excellence scientifique produite au Sénégal sur la thématique du climat, l’articulation des formations universitaires proposées, et la coordination des initiatives développées par les différentes agences partenaires pour développer un service d’anticipation et de lutte contre le changement climatique.

 

Plus d’infos sur le site web du LMI ECLAIRS2

RT Metabolica

Dans le paysage national, les recherches sur le métabolisme énergétique des animaux sont abordées à différentes échelles d’organisation biologique (molécule, cellule, tissus, individu) spatiales et temporelles, mais ces études montrent des clivages en lien avec les approches (expérimentation, observation, modélisation) et/ou les disciplines dont elles dépendent (écologie, biochimie, physiologie), et sont d’autant plus accentués du fait de la dispersion géographique des scientifiques concernés.

Le métabolisme énergétique, défini par la capacité d’un animal à acquérir, stocker et utiliser de l’énergie, est un concept central dans tous les processus écologiques et évolutifs. Cette capacité dépend notamment des conditions environnementales dans lesquelles l’animal évolue. Ces interactions entre environnement et physiologie des organismes sont étudiées en écophysiologie, discipline visant à étudier, au travers d’une approche intégrée les conséquences sur les performances des organismes à l’échelle individuelle, voire populationnelle en estimant la valeur adaptative des réponses déclenchées chez ces organismes.

L’objectif principal du RT METABOLICA est de lever ces clivages en favorisant les échanges entre scientifiques de différentes disciplines (permanents, post-doctorants et doctorants) utilisant diverses approches pour parvenir à établir un lien mécanistique entre les échelles d’organisation biologiques considérées, dans un contexte environnemental changeant. Ce RT générera des voies de recherche novatrices intégrant différents acteurs et disciplines, et contribuera à établir un contexte scientifique innovant pour la prochaine génération de chercheurs.

Plus d’informations sur le site web du RT Metabolica

La ZABrI

La ZABrI

Zone Atelier Brest-Iroise

La Zone Atelier Brest Iroise (ZABrI) a été labellisée par l’Institut Ecologie et Environnement (INEE) du CNRS en mai 2012. Elle est coordonnée par deux laboratoires de lInstitut Universitaire Européen de la Mer (IUEM) : LETG Brest – Géomer et le LEMAR et regroupe plusieurs laboratoires bretons autour de 4 enjeux majeurs pour le littoral :

  • la vulnérabilité face aux risques côtiers,
  • les transferts terre-mer et leurs conséquences socio-écosystémiques,
  • la conservation de la biodiversité et la gestion des usages,
  • les relations entre sciences et société.

Son objectif est d’améliorer la compréhension du fonctionnement et de l’évolution du socio-écosystème côtier, dans un contexte de changement et dans une perspective de gestion intégrée, en privilégiant une approche interdisciplinaire et intersectorielle le long du continuum terre-mer.

Plus d’infos sur le site de la ZABrI et sur celui du Réseau des Zones Ateliers (RZA) de l’INEE.

Projets de recherche du LEMAR en lien avec la ZABrI