Ika Paul-Pont dans les “Matins” de France Culture

Ika Paul-Pont a participé le lundi 11 avril 2022 aux “Matins” de France Culture de Guillaume Erner dans la séquence “Et Maintenant ?”, de Quentin Lafay.

Elle y explique comment le micro-plastique parvient à pénétrer notre corps et le chemin parcouru par ces particules microscopiques. Reflet d’une exposition multiple…

Le podcast est à ré-écouter ici.

 

Nereis Park 6 : inscrivez-vous !

Du 22 au 26 août aura lieu, à Logonna-Daoulas (Finistère), la 6éme édition de Nereis Park.

 

L’objectif de cet événement, organisé par notre collègue Emma Michaud, est de réunir la communauté scientifique internationale des chercheurs travaillant sur les mécanismes de la bioturbation dans les environnements marins, d’eau douce et terrestres, sous toutes les latitudes (polaire, tropicale, tempérée), et en prenant en compte différentes échelles de temps (du précambrien à l’actuel). Cet événement s’inscrit dans le cadre de l’association internationale Nereis Park regroupant tous les scientifiques travaillant sur la Bioturbation.

Cette 6ème édition propose une école thématique internationale sur la Bioturbation avec des conférences et des formations de haut niveau. Elle permettra de promouvoir les échanges et de donner aux scientifiques et aux étudiants les dernières avancées conceptuelles et technologiques autour des processus de bioturbation à travers des conférences et des sessions de posters, des petits ateliers, des débats, des études pratiques. Les contributions à cet événement pourront être soumises pour publications dans un numéro spécial sur la bioturbation.

Les soumissions de résumés sont closes mais vous pouvez encore vous incrire !

Voir la page d’info de Nereis Park 6

Marie Bonnin au Forum Océan pour la Saison France Portugal

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Le Muséum National d’Histoire Naturelle organise, dans le prolongement du One Ocean Summit et avec l’appui de l’Institut de l’Océan de l’Alliance Sorbonne Université (France) et du Centre MARE-Centro de Ciências do Mar e do Ambiente (Portugal), un colloque scientifique pour le grand public intitulé Forum Océan : un enjeu pour l’expertise scientifique européenne, qui se tient à Paris du 2 au 4 mars 2022. Notre collègue Marie Bonnin intervient à l’occasion de la journée du 4 mars, session “l’océan, vision croisées franco-portugaises », qui sera plus spécifiquement dédiée aux échanges et à la coopération entre la France et le Portugal dans le domaine de l’océan, sur des sujets tels que la croissance bleue, les algues, les déchets marins, la biodiversité marine.

Cette manifestation a pour ambition de sensibiliser le public aux enjeux liés à la connaissance, à l’importance et à la préservation de l’océan.

Le Forum Océan s’inscrit dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union Européenne et de la Saison France-Portugal 2022.

Les présentations et échanges sont à suivre en direct, et revoir, sur la chaine Youtube du Muséum

Climclam et Transborder : arts, sciences et transdisciplinarité

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TranSborder est une plateforme collaborative art-science de recherche-action et de médiation animée par Isabelle Elizeon (chercheuse en art-science, science de l’art et transdisciplinarité, artiste visuelle et dramaturge). La plateforme est portée par la Cie LASKO, et soutenue par la Fondation de France et la Mairie de Brest.

L’objectif de toutes les actions menées par TranSborder en création art-science, médiation, concertation et formation est de faire émerger de nouvelles façons de construire des liens entre humains et non-humains, de penser et d’imaginer nos mondes “vivants” à partir des différentes pratiques, imaginaires et visions inhérentes à chaque univers. TranSborder vise ainsi à apporter sa contribution à la valorisation de la recherche en sciences de la mer, de la création inter- et transdisciplinaire, en créant de nouveaux types de relations et de connaissances hybrides pour répondre aux enjeux climatiques et écologiques. Cette plateforme est ainsi un espace de pratiques et de recherche permettant différents types de collaboration art-science-société afin de réfléchir à des pratiques et des méthodologies adaptatives art-science, développer des formations adaptées aux enjeux de demain pour les étudiant(e)s, en sciences de la mer, en arts, en sciences de l’éducation etc.

Pour ce faire, TranSborder mène une collaboration étroite avec le laboratoire LEMAR et Christine Paillard (Chercheuse CNRS – LEMAR) sur le projet international de recherche, IRP Climclam – CNRS , développé jusqu’en 2027, sous la direction de Christine Paillard et Luca Bargelloni (BCA – Université de Padoue, Italie). Au sein de l’IRP, Isabelle Elizeon est coordinatrice de l’AR4 – art-science et transdisciplinarité – et mène différentes collaborations dans l’objectif de créer des connections entre les 4 axes de recherche, d’une part et d’autre part, d’étudier les dynamiques de collaborations inter- et transdisciplinaires entre artistes et scientifiques. Dans ce cadre, elle collabore avec le collectif d’artistes Life (Anne Le Mée, Quentin Jourdan et Jérémy Segard), Philippe Arson, vidéaste au CNRS, et différents chercheur(se)s de ClimClam.

C’est aussi par ce biais, qu’Isabelle cherche à développer des liens avec l’ensemble de la société via des actions de médiation et de concertation, afin d’analyser les dynamiques et les freins entre les différents acteurs en présence. En 2023 et 2024, les projets phares de TranSborder sont ainsi: Chroniques intimes de la science, NacrE et L’art du lien – l’art de la réconciliation, projets développés avec des acteurs de la science, de l’art et de la culture, et plus généralement avec l’ensemble de la société.

PPP, point d’étape février 2022

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1/ Suivi de la contamination en zones côtières

Tous les 6 mois, nous réalisons une campagne d’échantillonnage des débris flottants dans la baie de Douarnenez et la rade de Brest, 2 des 7 zones pilotes du projet PPP. Quatre campagnes ont d’ores et déjà été réalisées à l’aide d’un double filet neuston de maille 335µm. S’ajoute à cela en rade de Brest, une campagne de prélèvement simultanée de microplastiques flottants (surface) et à flottabilité neutre (colonne d’eau) sur maille 335 et 80 µm. Ces prélèvements ont pour but de comparer les niveaux de contamination en fonction de la taille des particules échantillonnées. Le trait de filet 80µm sert aussi à mieux estimer les risques écologiques, les microplastiques les plus petits étant plus biodisponibles pour entrer dans la chaîne alimentaire. Les prélèvements, une fois ramenés au laboratoire sont entièrement triés manuellement, digérés, passés sur filtres, puis photographiés avant de subir une analyse spectrale de type FTIR pour définir leur nature et, quand elle est plastique, le polymère. Cela va servir à nourrir une base de données commune aux 7 sites pilotes. Enfin, le LEMAR soutient également les journées de science participative « Objectif Plancton » organisées par Océanopolis en rade de Brest. Cette journée organisée 3 fois par an permet la collecte d’échantillons de plancton et microplastiques sur plusieurs points simultanés de la rade de Brest, constituant un jeu de données unique, tout en sensibilisant les plaisanciers aux enjeux de la pollution plastique et du réchauffement climatique.

2/ Etude des impacts écologiques

Le premier article scientifique qui vient d’être publié dans le Journal of Hazardous Materials (Figure 1) a étudié les impacts développementaux chez l’huître de la désorption chimique de caoutchoucs. En effet, parmi la diversité des déchets plastiques émis dans l’environnement, le caoutchouc représente une part significative de la contamination avec des signatures chimiques spécifiques. Nous avons étudié la toxicité chimique de trois types d’objet en caoutchouc : pneus, granulés issus du recyclage de pneumatiques à destination des terrains de sport synthétiques et élastiques ostréicoles. Ces trois types d’objet dans leur forme «neuve » ont émis des composés chimiques réduisant le succès de développement embryonnaire de l’huître en lien avec des teneurs en additifs supérieures en comparaison aux objets usagés. Les effets les plus forts ont été observés lors des expositions aux composés chimiques émis par les élastiques ostréicoles neufs. Ces derniers ont également diminué la survie des spermatozoïdes de l’huître, réduisant par conséquent leur succès de fécondation.

Figure 1. Résumé graphique des résultats de l’expérience qui a évaluée les impacts développementaux des molécules chimiques relarguées par 3 types de caoutchoucs neufs et usagés sur des jeunes stades de vie de l’huître.

Accéder à l’article

 

3/ Sobriété, tri et recyclage de plastiques

PPP est aussi un formidable accélérateur au sein de nos Instituts de la mise en place d’actions visant à la réduction de l’utilisation de plastique et de tri et de recyclage des déchets plastiques produits. Par exemple, l’installation de 12 îlots de tri (37 corbeilles au total) pour le recyclage des bouteilles plastiques et flacons en PET a été mise en place à l’IUEM après avoir été testé à l’Ifremer, de même que la collecte et la valorisation des mégots de cigarette. Une méthodologie de réduction des plastiques de laboratoire et la collecte des déchets plastiques non souillés de laboratoire est en phase test. Par exemple, 30kg de plastiques ont été collectés durant 1 mois par 15 labos de l’IUEM et le premier envoi de plastiques non souillés de laboratoire collectés pour la partie Ifremer du Lemar (plus de 6 kg) a été fait vers l’entreprise Rehab basée à Concarneau pour réaliser les tests de broyage de nos plastiques collectés pour concevoir des plaques pour en faire du mobilier. Un groupe de travail pour l’élaboration d’une charte « sans plastique » pour tous les évènements et moment conviviaux se déroulant dans nos instituts s’est également monté.

 

4/ Sciences et société

Parce que le changement transformationnel passe aussi par la société et notamment la nouvelle génération, le Lemar s’implique fortement sur des actions de médiation scientifique envers le grand public et les scolaires. De nombreux évènements éducatifs ont été réalisés en 2021 à destination d’écoles primaires, collèges, lycées que ce soit en intervention dans ces établissements ou lors d’évènements comme le festival Art’Pulseur ou Plastic Hackaton organisés par Océanopolis, des stands sur des évènements publics (Nuit des chercheurs, fête de la Science, évènement de Plastic Odyssey à Brest, Tour de France) des tables rondes (exemple Université populaire de la biodiversité à Tours) ou des conférences grand public (Journées du Patrimoine à Carantec, Semaine du Développement Durable à Granville ).
Pour les stands, nous avons créé deux ateliers, l’un intitulé huîtres-microplastiques (Figure 2) qui a pour but de proposer aux élèves une démarche scientifique en montrant l’ingestion de petits microplastiques par les coquillages permettant d’expliquer leur toxicité ; et le second avec des jeux et des supports sur le transfert par les microplastiques d’espèces notamment nuisibles interrogeant sur un transfert possible de maladie par les microplastiques vers les animaux marins.
A voir ou à lire avec des implications lémariennes : la réalisation d’un article « Carte Blanche » dans le magazine Science Ouest intitulée «Pollution plastique : une approche locale face à un problème global ? ». Le documentaire “Cher Plastique, une histoire d’amour toxique” réalisé par Dorothée Adam.

 

Figure 2. Photographie de l’atelier : des huîtres sont en en eau de mer (bac transparent) nourries par des microalgues (cylindre colorée) et exposées à des microplastiques de polyéthylène de couleur rouge-orangée. Copyright C. Lambert/CNRS.