Science au Sud : 2 campagnes IRD en mer

campagnes IRD septembre 2021-main

2 campagnes en mer on actuellement lieu pour nos collègues IRD de notre unité (plateforme acoustique) et de l’US IMAGO :

 

La campagne AMAZOMIX inscrite dans le programme du LMI Tapioca est en cours à bord de l’ANTEA (27 août au 8 octobre) avec pour objectif l’étude des processus physiques et leurs impacts sur l’écosystème marin à l’embouchure de l’Amazone. Anne Lebourges-Dhaussy et Gildas Roudaut sont à bord pour mener des observations par acoustique.

(C) Gildas Roudaut | IRD | Campagne Amazomix

 

Plus d’infos sur le site de la flotte océanographique française

 

La campagne WARMALIS, qui a lieu du 5 au 25 septembre à  bord de l’ALIS,  a pour objectif de mieux comprendre le fonctionnement de l’écosystème océanique pélagique et déterminer son influence sur les ressources en thon dans la région du Pacifique occidental et central. En particulier, la campagne étudie les niveaux trophiques intermédiaires (zooplancton et micronecton) des grands écosystèmes pélagiques du Pacifique d’où proviennent plus de 50% des captures mondiales de thon.

(C) IRD | Campagne Warmalis

WARMALIS1 est la première d’une série de 3 campagnes (2021, 2022, 2023) faisant partie du projet MICROPAC (Micronecton dans le Pacifique, 2021-2023) qui fait suite au projet BIOPELAGOS. MICROPAC est porté par Christophe Menkès (IRD/UMR ENTROPIE) et Valérie Allain (CPS) avec pour unités partenaires : MIO, IMAGO, LEMAR, LOPS, LEGOS et CLS. Ce projet est la base de la thèse conjointe ENTROPIE/LEMAR de Laure Barbin (Sorbonne Université) qui a passé 1 an au LEMAR et vient de partir à Nouméa pour poursuivre ses travaux de thèse sur les données de ces campagnes. Elle est accompagnée à bord par Jérémie Habasque.

Plus d’infos sur le blog de la campagne

Sensibilisation à la pollution plastique sur l’ile d’Ouessant

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Dans le cadre du projet Preventing Plastic Pollution, les partenaires CNRS, Océanopolis et le Parc Naturel Marin d’Iroise se sont rendus sur l’ile d’Ouessant pour deux jours de sensibilisation à la pollution plastiques auprès des collégiens et des habitants de l’ile. Les différents ateliers menés ont cherché à expliquer la problématique des déchets plastiques en mer ainsi que les conséquences de la pollution par les microplastiques sur les organismes marins. Une attention particulière a également été portée sur la gestion des déchets en milieu insulaire.
15 collégiens, de la 6ème à la 3ème, ont participé à une première session d’échanges en classe, il y a eu un premier temps d’information sur les métiers de la recherche puis sur les caractéristiques des plastiques et des microplastiques. Ensuite, les élèves se sont répartis en trois ateliers pratiques.

  • Le premier atelier consistait à observer au microscope des microalgues (nourriture des huitres) et des microplastiques colorés (polyéthylène) afin d’expliquer comment se nourrissent les huitres et de soulever les premiers questionnements en lien avec l’atelier suivant.
  • Le second atelier visait à mettre en place une démarche scientifique afin d’observer et d’identifier les impacts des microplastiques sur les huitres.
  • Enfin, le dernier atelier était consacré à la détermination des différents types et formes de plastiques présents dans notre quotidien : des fibres textiles aux granulés plastiques industriels (GPI) qui peuvent être retrouvés sur les plages.

Le lendemain, les intervenants et les collégiens se sont rendus sur la plage du Prat afin de réaliser une collecte de macrodéchets. Filets de pêche, cordelettes, bouteilles d’eau et mégots de cigarette ont pu être ramassés. Les déchets ont ensuite été identifiés et comptabilisés selon le protocole OSPAR.Les collégiens ont ensuite pu tester le protocole de sciences participatives développé par Océanopolis visant à collecter et dénombrer les microplastiques. Pour cela, ils ont prélevé les deux premiers centimètres de sédiments au niveau de la laisse de mer la plus récente et procédé à une séparation densimétrique grâce à un prototype.

Les collégiens se sont ensuite prêtés au jeu du « pique-nique zéro déchet » préparés par leurs soins : gourdes, bee wrap et contenants réutilisables étaient au rendez-vous.

L’après-midi s’est conclue par un atelier, initié par l’Association des Iles du Ponant et le Parc Naturel Régional d’Armorique, auprès d’une dizaine d’éco-acteurs et habitants de l’ile d’Ouessant. Les discussions ont tourné autour des microplastiques, des activités de recherche associées, de l’utilisation du kit de sciences participatives d’Océanopolis et de l’implication de chacun sur la thématique de la transition écologique sur l’ile.

Ces journées de sensibilisation auprès des collégiens et des habitants de l’ile auront permis la naissance de nouveaux projets associant les partenaires de PPP et les acteurs de l’île de Ouessant. Des échanges sont en cours afin d’associer les collégiens aux travaux menés autour de la gestion des décharges sauvages, piloté par le Parc Naturel Marin d’Iroise. Le collège souhaite également s’impliquer dans le projet de sciences participatives sur le long terme ce qui permettra d’apporter de nouvelles données sur les plastiques pour le projet PPP. La première rencontre des éco-acteurs de l’ile aura également permis de lancer les échanges autour de projets divers comme l’utilisation de bacs à marée ou la création d’une ressourcerie sur l’ile.

Atelier d’été Franco-Québécois en écotoxicologie marine

l’IFQM organise un nouvel atelier d’été en écotoxicologie marine, cette fois dans un format hybride. Celui-ci aura lieu du 14 au 17 Juillet 2021, en simultané à l’IUEM et à l’Universtité du Québec à Rimouski.

Cette formation de haut niveau s’adresse à une trentaine d’étudiants de niveau master/maîtrise inscrits dans des institutions membres de l’Institut en France et au Québec. Parmi les intervenants invités pour l’occasion, 3 font partie du LEMAR : Vianney Pichereau, Eric Deslandes et Michel Auffret.

Plus d’informations ainsi que les modalités d’inscriptions sont disponibles sur cette page dédiée à l’évènement sur le site de l’IFQM.

Télécharger le programme de la formation

Ecoutez le podcast sur le cycle du silicium à la « Méthode scientifique », le 5 mai 2021 à 16h

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Le silicium. Pourquoi donc s’intéresser à cet élément ? Parce qu’il est particulièrement abondant sous forme de silice et de minéraux silicatés sur la planète Terre et sur les autres planètes telluriques (Mercure, Vénus, Mars). Si sur Terre les organismes vivants sont basés sur le cycle du carbone, des organismes essentiels de la vie marine (diatomées, radiolaires, une bonne partie des éponges, …) nécessitent du silicium pour bâtir leurs structures internes ou externes. Sans silicium, la pompe biologique de carbone perd une grande part de son efficacité. Quelles sont les sources et quels sont les puits de silicium dans l’océan ? Quelle est la production de silice biogène dans l’océan ? Comment le cycle du silicium évolue t-il en fonction du changement climatique et des perturbations anthropiques ?

C’est à ces questions qu’a répondu Paul Tréguer (LEMAR, IUEM-UBO) sur France Culture, au cours de l’émission « La Méthode Scientifique » le mercredi 5 mai à 16h, émission à laquelle était également invitée Anne Alexandre (CEREGE, CNRS).

 

 

 

Retrouvez l’émission en podcast

 

 

Au revoir Anne

C’est avec une immense tristesse que nous avons appris, mardi 27 avril 2021, la disparition brutale d’Anne Rognant, conservatrice en charge de la médiation scientifique et culturelle à Océanopolis.

Plus qu’une collaboratrice, Anne était une amie pour nombre d’entre nous au LEMAR et plus largement à l’IUEM. Passionnée, pétillante et jamais à cours d’idées, Anne a insufflé son énergie inépuisable à tant de projets de médiation scientifique qu’il serait impossible de les recenser ici, prenant par la main scientifiques et étudiants pour les sortir de leur laboratoire et faire partager au plus grand nombre les merveilles de l’Océan et l’aventure de la connaissance. Nous devions inaugurer avec elle l’exposition « Plastik Panic dans l’Océan » dont elle était, une fois de plus, à l’origine.

Si les sciences marines – et bien au delà – ont su trouver un écho si fort auprès de la population brestoise (Nuit européenne des chercheur.e.s, Fête de la science, villages de sciences, Jeunes reporters des arts et des sciences, éco-conseillers de l’Océan, ou encore les e-classes d’Océanopolis …), c’est en grande partie grâce au travail qu’elle a accompli depuis près de 30 ans, avec les équipes qu’elle a formées et qui sauront, à n’en pas douter, maintenir la flamme qu’elle a allumée.

Toutes nos pensées vont à ses proches, familles, amis et collègues.

Au revoir Anne, tu vas nous manquer.

 

 

(C) Frank Betermin