7ème réunion du Réseau d’expertise scientifique et technique sur les espèces exotiques envahissantes

Les 19 et 20 octobre, s’est déroulée à Brest, la 7ème réunion du Réseau d’expertise scientifique et technique sur les espèces exotiques envahissantes (REST EEE) du Centre de ressources espèces exotiques envahissantes. Ce centre de ressources a été déployé par le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l’Agence française pour la biodiversité (AFB) [Office français de la biodiversité (OFB) depuis 2020]. Ses objets d’études sont les espèces exotiques envahissantes de faune et de flore des écosystèmes marins, dulçaquicoles et terrestres. Il couvre la métropole et l’ensemble des collectivités françaises d’outre-mer.

La première journée en plénière s’est déroulée au Conservatoire botanique national (CBN) et a réuni 34 participants. Les différentes présentations de cette journée ont été l’occasion de présenter les dernières actualités concernant les espèces exotiques envahissantes, les projets d’étude et de gestion de ces espèces, ainsi que les documents dernièrement publiés.

L’IUEM était représenté par Vincent LE GARREC de l’Observatoire et Thomas BUREL du LEMAR.

La journée du 20 octobre était dédiée aux sorties sur le terrain autour de la rade de Brest. Le matin les participants ont découvert un chantier de gestion de la spartine américaine (Spartina alterniflora) par le Parc naturel régional d’Armorique (PNRA). Ils se sont ensuite dirigés vers Loperhet afin de découvrir les mesures de gestion mises en place afin de contenir la présence des renouées asiatiques sur le territoire communal.

L’après-midi, Vincent et Thomas ont encadré et animé une sortie sur les pontons du port de plaisance du Moulin Blanc afin de faire découvrir les espèces non-indigènes marines qui peuvent y être observées.

Ils ont présenté aux 32 participants, scindés en deux groupes, un historique des principales espèces de macrofaune et de macroalgues, respectivement, introduites sur les côtes Manche-Atlantiques françaises, leur origine géographique, leur potentiel envahissant ainsi que les vecteurs d’introduction. À cette occasion, ils ont également présenté les Rapid Assessment Survey (RAS) mis en place dans le cadre du descripteur D2 – espèces non-indigènes de la Directive cadre stratégie pour milieu marin (DCSMM).

Pour plus d’informations

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Alain Dutartre / CDR EEE

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Vincent LE GARREC / UBO

Thomas BUREL / UBO

 

Valérie Cueff-Gauchard, Ingénieure microbiologiste et étudiante en thèse au BEEP

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

Avant d’arriver au BEEP, j’ai découvert le domaine de la mer par un stage de fin d’études de DUT en biologie appliquée à l’UBO, réalisé à la Station biologique de Roscoff (SBR) dans le laboratoire de microbiologie marine qui allait rapidement migrer à l’IUEM en 1999. Ce laboratoire a ensuite fusionné avec le laboratoire Ifremer de « Microbiologie et Biotechnologie des Extrémophiles » (LMBE) pour devenir le LMEE qui s’est agrandit cette année pour devenir l’unité BEEP. Lors de mon stage, j’ai caractérisé une nouvelle souche bactérienne extrêmophile inconnue, isolée au niveau des sources hydrothermales. Cela consistait à établir sa carte d’identité : gamme de température de croissance, de pH, de salinité, déterminer les substrats avec lesquels elle se nourrit… 4 mois après l’obtention de mon diplôme, l’Ifremer recherchait un technicien en CDD sachant cultiver ce type de bactéries exotiques. J’ai donc été recrutée en CDD à l’Ifremer, en novembre 1998, grâce à mes compétences acquises lors de mon stage. Et après 2 ans de CDD, un poste de technicien de laboratoire a été créé sur lequel j’ai candidaté et j’ai été recrutée en CDI en 2000.

En 2006, j’ai repris mes études suite à une VAE pour faire un Master en microbiologie fondamentale et appliquée à l’UBO. J’ai été exemptée de stage en M1 vu mon expérience professionnelle et j’ai choisi de changer de domaine pour mon stage de M2. J’ai donc passé 9 mois à la SBR où j’ai participé aux travaux de thèse d’Aurélie Chambouvet sous la direction de Laure Guillou. J’y ai étudié les relations entre un parasite et ses hôtes, des microalgues potentiellement toxiques prélevées dans la baie de Penzé, donc très éloignées des sources hydrothermales. Le monde étant très petit, j’y ai retrouvé mon premier encadrant, Christian Jeanthon. Puis Aurélie a été recrutée au LEMAR avant de repartir récemment à Roscoff.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Étant du coin, j’ai une attache forte à la Bretagne et à la mer. Mon diplôme me destinait plutôt à être technicienne en laboratoire d’analyses médicales ; la microbiologie m’attirait beaucoup et mon choix de stage m’a donné l’opportunité de découvrir la recherche en milieu marin. Je pensais à l’époque que la recherche était destinée aux chercheurs mais je me suis rendue compte que la recherche avait aussi besoin de techniciens. Néanmoins, je voyais ce milieu comme inaccessible car il y a très peu de postes. Ce sont des opportunités dues au hasard qui m’ont permis d’y faire ma carrière tout en restant près de ma famille ; je me suis trouvée au bon endroit au bon moment.

 

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je travaille principalement sur les interactions symbiotiques entre les bactéries et différents modèles d’animaux des grands fonds, en particulier une crevette hydrothermale à grosse tête, Rimicaris exoculata. Cette crevette abrite dans sa tête des communautés bactériennes abondantes et diversifiées, qui lui servent de garde-manger pour simplifier.

Ce qui est intéressant dans mon travail, c’est la variété de fonctions que je peux occuper. En tant qu’ingénieure, je viens en soutien de différents projets de recherche du laboratoire, surtout sur des techniques de biologie moléculaire mais aussi d’imagerie. Je suis amenée à préparer le matériel pour des missions océanographiques hauturières auxquelles je participe régulièrement. Au laboratoire, je mets au point des protocoles, j’analyse les résultats et les mets en forme.

Ayant soif de nouveaux challenges, en parallèle de mon métier d’ingénieur, j’ai commencé une thèse il y a 4 ans qui porte sur le fonctionnement in-situ des communautés bactériennes de ma crevette fétiche. Pour cela, j’ai été amenée à développer un nouvel outil de prélèvement et de fixation in situ des animaux mobiles dans les grandes profondeurs, avec l’appui de techniciens et d’ingénieurs en instrumentation. J’ai également dû plonger dans le monde obscur de la bioinformatique et des lignes de codes qui m’était totalement inconnu jusque-là. Et en ce moment, je me suis attelée à la rédaction de mon 1er article en tant que 1er auteur. Mais à l’issue de ma thèse, c’est en tant qu’ingénieure de recherche et non pas de chercheure que je continuerai ma route. Car plus que la rédaction d’articles et de projets, c’est le développement de nouvelles technologies et méthodologies qui me motive au quotidien.

 

Je consacre aussi beaucoup de temps à la dimension collective du laboratoire : transmettre les bonnes pratiques de laboratoire, les consignes de sécurité, assurer la gestion des appareils et des stocks, former les étudiants, doctorants, post-docs aux techniques et à l’utilisation des appareillages. J’encadre des stagiaires de niveau 3ème jusqu’au Master2. J’ai même organisé des formations techniques collectives sur différentes méthodes, ce qui m’a amené à aller former une équipe en Nouvelle-Calédonie. De plus, j’ai pris en charge la co-animation scientifique du thème transversal du laboratoire « développements méthodologiques et technologiques ».

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Lors d’une mission océanographique, un de mes anciens directeurs de laboratoire voulait travailler sur les bactéries associées aux éponges marines. Il avait donc demandé qu’on lui remonte des éponges lors d’une plongée scientifique avec le sous-marin ROV Victor 6000. Pendant la journée, un technicien farceur est allé récupérer un morceau d’éponge en cuisine puis a collé des petits bouts de l’éponge sur une roche hydrothermale récoltée la veille, avec de la glue, avant de positionner le tout dans une boîte de prélèvement. Au retour de la plongée du jour, nous lui avons confié la boîte de prélèvement comme si elle faisait partie des échantillons récoltés. Il est resté pendant 1 heure à disséquer consciencieusement les bouts d’éponges sous une hotte bruyante dans la chambre à 4°C. Nous lui avons alors soutenu qu’il s’agissait d’individus femelles puis nous lui avons présenté l’individu mâle, l’éponge de cuisine entière. Heureusement qu’il avait de l’humour, il a bien ri !

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Lorsque je suis arrivée à Ifremer, j’avais un rêve devenu depuis réalité à plusieurs reprises : plonger dans le sous-marin habité Nautile pour aller au plus près des sources hydrothermales ! Lors de ma 1ère plongée, qui était dans un sous-marin japonais, le Shinkai 6000, je devais découvrir un nouveau site hydrothermal actif à 1700m de profondeur. Hélas, la trajectoire définie n’était pas la bonne et c’est le lendemain qu’a été découvert le nouveau site tant attendu. J’étais un brin frustrée. Mais depuis, c’est toujours la même magie qui opère, de voir cette faune luxuriante et ces fumeurs qui crachent du fluide à 400°C de ses propres yeux, à travers un petit hublot, avec 3600m de colonne d’eau au-dessus de la tête !

 

Quels sont tes centres d’intérêt ?

La lecture de bons polars et les balades en bord de mer avec mon toutou.

As-tu une devise ?

« Ne rien lâcher pour toujours aller jusqu’au bout. » Valérie Cueff-Gauchard

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Franck Rosazza / Ifremer

Léa Grenet / Ifremer

Valérie Cueff-Gauchard / Ifremer

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Valérie Cueff-Gauchard / Ifremer

 

Webinaire “Changement climatique : Expérience d’une auteure du GIEC” le 8 décembre

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Un premier webinaire sera animé par Anne Marie Tréguier le jeudi 8 décembre 2022 de 18h15 à 19h30 : “Changement climatique : Expérience d’une auteure du GIEC”. Cet événement est gratuit sur inscription, vous pouvez contacter l’équipe Alumni SML ici.

Anne-Marie Tréguier est directrice de recherche au CNRS et océanographe physicienne membre du laboratoire de physique des océans (LOPS). Elle a co-rédigé le volume 1 du 6ème rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur l’état physico-chimique du climat (août 2021).

Philippe Nonnotte, Ingénieur de recherche en géochimie et spectrométrie de masse à Geo-Ocean

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai fait toutes mes études supérieures à l’UBO, dont mon DEA Géosciences marines à l’IUEM. J’ai démarré ma thèse en 2003 sur les structures volcano-tectoniques de la zone de divergence Nord-Tanzanienne. Le but de cette étude était de proposer une caractérisation de la pétrologie et de la géochimie du volcanisme de la zone depuis 10 millions d’années ; ainsi que de mieux comprendre les processus ayant lieu dans le manteau à l’origine du magmatisme. Ce lieu un peu particulier, atypique, du rift Est-Africain constitue la terminaison de la branche Est de ce rift, caractérisée par un volcanisme important, peu présent dans d’autres régions. Deux questions nous intéressaient particulièrement : pourquoi le magmatisme s’arrête dans cette zone-là et quelles sont les relations entre la croûte continentale et le manteau supérieur ? Après cette première étude géochimique, plusieurs thèses ont ensuite commencé en géophysique à Geo-Ocean (anciennement LDO puis LGO) sur cette même problématique. J’ai soutenu ma thèse en avril 2007 ; j’étais devenu ATER à l’UBO. Ensuite, j’ai enchaîné sur un deuxième contrat d’ATER à Clermont-Ferrand où je suis resté 3 mois. En effet, j’ai candidaté à l’été 2007 sur un poste d’IR que j’ai obtenu et je suis rentré à Geo-Ocean en décembre 2007.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Un poste d’IR était ouvert au LDO dans ma spécialité pour prendre en charge les instruments et équipements que j’avais utilisés pendant ma thèse. Le Pôle Spectrométrie Océan (PSO) était aussi en train de voir le jour en 2007. Le contexte était donc hyper stimulant et dynamique par cette mutualisation entre plusieurs organismes partenaires : l’UBO et le CNRS grâce à l’IUEM, et l’Ifremer, rejoints ensuite par l’IRD en 2018. Un pôle instrumental unique en sciences de la mer était en train de se monter.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je suis responsable des deux spectromètres de masse à thermo-ionisation (TI-MS) qui sont mis en œuvre au PSO et opérés par Geo-Ocean. Je suis aussi co-responsable des salles blanches (laboratoire ultra-propres) nécessaires à la préparation chimique des échantillons. Mon rôle consiste à réaliser les analyses géochimiques en y apportant mon expertise, et à assurer le bon fonctionnement, la maintenance et le pilotage administratif et financier de ces équipements. Les TI-MS sont utilisés pour déterminer les compositions isotopiques des éléments de masses atomiques intermédiaires à élevées (ex : Strontium, Néodyme en routine…). Les rapports isotopiques mesurés sur les échantillons naturels (ex : roches, sédiments, eaux de mers, coquilles…) sont utilisés en tant que traceurs de « sources » (origine des magmas ou des sédiments), en géochronologie ou en tant que proxys environnementaux (traçage des masses d’eau océaniques, processus redox et paléo-océanographiques). En préalable de ces mesures, les échantillons nécessitent un important traitement chimique en salle blanche afin de les mettre en solution et de purifier les éléments à analyser sur résines échangeuses d’ions, montées sur colonnes.

J’assure aussi la formation des utilisateurs (étudiants des Masters, principalement Chimie et Géosciences, des doctorants et personnels de recherche) afin qu’ils acquièrent une grande  autonomie avec ces protocoles et dans l’acquisition des données, nécessaires pour leurs projets de recherche. Je participe également à de nombreux travaux de recherche (ERC Earth Bloom porté par Stefan Lalonde, participation à l’exploitation des échantillons de campagnes océanographiques, récemment SMARTIES et le projet PAMELA), essentiellement sur les thématiques de la Terre primitive et touchant au magmatisme continental et océanique. C’est dans ce cadre-là que j’ai eu l’opportunité de réaliser une mission au Groenland en 2012 et en Islande en 2018.

Par ailleurs, depuis janvier 2022 et la constitution de Geo-Ocean par la fusion du LGO et de l’Unité de recherche Géosciences marines de l’Ifremer, je suis devenu co-responsable de l’équipe ANalyses, Télédétection, Instrumentation, Prélèvements, Observations et Données (Antipod) qui rassemble plus de 40 personnels scientifiques et techniques de l’UBO, du CNRS et de l’Ifremer, de spécialités très variées. J’assure l’animation et la coordination de cette équipe pluridisciplinaire dont les thématiques touchent à tout ce qui est méthodologie et instrumentation marine en soutien aux activités de recherche de Geo-Ocean.

Mon activité à l’IUEM et Geo-Ocean est ainsi très variée, avec de nombreux interlocuteurs, de centres d’intérêt et un cadre très stimulant.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Je commence à avoir une bonne expérience du pelletage sous 4*4 après deux « plantages » lors de missions de terrain… Le premier a eu lieu sur une des pistes menant au lac Natron en Tanzanie, perdu en pleine savane à la tombée de la nuit. Le deuxième, plus récemment, en pleine toundra islandaise suite à « un très beau posé de ma part » sur un gros rocher au milieu de la piste. Dans les deux cas, beaucoup d’efforts et de patience nous ont permis de finalement sortir de l’ornière…

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

J’ai plusieurs très bons souvenirs de moments d’échanges (scientifiques mais pas que…) avec les chercheurs et doctorants devant les instruments, ou en salle blanche en attendant que les colonnes coulent. Les semaines de mesures réalisées de 2015 à 2018 avec Catherine Jeandel et Valérie Chavagnac (du LEGOS et du GET, Observatoire Midi-Pyrénées, Toulouse) constituent un moment marquant car nous avons vraiment poussé le spectromètre dans ses limites analytiques pour réussir à mesurer les échantillons d’eaux de mer et de fluides hydrothermaux.

J’en ai plusieurs aussi liées aux missions auxquelles j’ai eu la chance de participer  : Se réveiller après une chute de neige sur les pentes du Kilimandjaro, les « rencontres » avec les icebergs sous les lumières du soir dans les fjords du Groenland, un baptême de l’air lors d’un vol en hélicoptère en Islande…

Quels sont tes centres d’intérêt ?

La course à pied (surtout le trail sur les sentiers côtiers), la randonnée, les balades en famille. Etre à l’extérieur et dans la nature, c’est un aspect que j’apprécie et qui se retrouve aussi lors des sorties géologiques sur le terrain.

As-tu une devise ?

« … Devant eux, tout ce qu’il pouvait voir, vaste comme le monde, immense, haut et incroyablement blanc dans le soleil, c’était le sommet carré du Kilimandjaro. Et alors il comprit que c’était là qu’il allait. » Ernest Hemingway.

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Bertrand Gobert / IRD

Gabrielle Nonnotte

Brigitte Van Vliet-Lanoë / CNRS

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Philippe Nonnotte / UBO

 

 

Stage de terrain de géologie d’étudiants en M2 de Géosciences

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Ce stage de géologie sédimentaire s’est déroulé dans le Sud de l’Angleterre – « Wessex-Field » du 3 au 10 octobre 2022. Il a été cofinancé par ISblue Formation et le Master SML Géosciences Océan.

Explicatif sur la spécialité en sédimentologie et sur le terrain choisi

Dans le cadre de leur formation en géologie sédimentaire et sédimentologie, les étudiants ayant choisi l’option sédimentologie ont pu se rendre cette année sur le terrain dans le Sud de l’Angleterre.

La spécialité en sédimentologie marine et paléo-environnements proposée en Master 2 vise à former les étudiants à l’étude des transferts sédimentaires de la côte vers le domaine profond. Cela inclut l’étude des environnements, paléo-environnements récents (Quaternaire) et plus anciens (à l’échelle géologique). Les connaissances sur les environnements sédimentaires constituent une base essentielle pour s’intéresser à différentes problématiques scientifiques sur de leur évolution : variations climatiques et eustatiques, variabilité des transferts terre-mer (sédiments détritiques, carbone…) et/ou de la production carbonatée sur les domaines de plateforme…

La succession sédimentaire qui affleure le long de la côte Sud de l’Angleterre (bassin du Wessex) constitue une série de référence internationale pour l’étude des paléo-environnements sédimentaires : (1) par sa continuité stratigraphique, depuis le Permien jusqu’au Tertiaire, (2) par la qualité exceptionnelle des affleurements, (3) par la diversité des paléo-environnements accessibles, et (4) par la richesse des structures sédimentaires, traces fossiles et fossiles observables.

Déroulement du stage

Organisé sur six jours avec une traversée de la Manche par le ferry Roscoff-Plymouth, le stage de terrain s’est déroulé entre Torquay et Poole. Chaque journée a été consacrée à un intervalle stratigraphique et un environnement sédimentaire spécifique, avec des travaux de relevé sédimentologique (mesures, descriptions, prises d’échantillons) réalisés par groupe de deux sur des sites complémentaires. Les étudiants ont pu ainsi obtenir des interprétations précises des faciès sédimentaires à partir de leurs propres relevés, et des interprétations des variations de faciès et d’environnement, à plus grande échelle, avec la mise en commun de leurs données. Pendant ce stage, les étudiants ont donc réalisé des travaux en autonomie, présenté leurs propres levés à l’ensemble du groupe, mis en commun leur travaux pour aboutir à des interprétations synthétiques, et préparé leur rapport de restitution.

Cette année, nous avons également effectué un premier test d’acquisition de données photographiques pour la réalisation d’un modèle numérique 3D d’affleurement par la méthode de stéréophotogrammétrie. Le traitement des données est prévu dans les prochaines semaines.

Ce travail fera également l’objet d’une présentation par les étudiants à l’équipe de recherche ASTRE du laboratoire Geo-Ocean, et sera aussi valorisé dans le cadre de la journée de restitution de l’EUR ISblue Formation.

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Nathalie Babonneau / UBO

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Nathalie Babonneau / UBO

Sortie Biodiversité en rade avec la participation des étudiants IMBRESea

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Lors du weekend des 15 et 16 octobre 2022, des plongées d’inventaires de poissons de la rade ont été mises en place dans le cadre du plan biodiversité et atlas de Brest métropole.

Mise en place du projet APECS/SUAPS

Ce projet trouve sa source dans l’intérêt, la qualité et le caractère exceptionnel de la rade brestoise. Brest Métropole a missionné l’association pour l’étude et la conservation des sélaciens (APECS) pour la mise en œuvre de cette opération. Cette association très connue sur la place brestoise trouve ses origines à l’UBO. Il y a 25 ans, un collectif d’ étudiants de l’UFR sciences et techniques avait lancé les 1ères observations de requin pélerin. L’APECS a sollicité le SUAPS pour ce projet de sciences participatives. Il a semblé très légitime de voir des étudiants de l’UBO, inscrits au SUAPS dans les activités subaquatiques, d’être sollicités pour intervenir et trouver un sens supplémentaire pour leur intérêt en biologie marine. Ces opérations de plongées étaient aussi proposées aux clubs subaquatiques de la Cité du Ponant.

Appel à candidature d’étudiants

Très vite, les 2 enseignants d’Éducation physique et sportive du SUAPS ont été sollicités par plusieurs étudiants très investis dans ce type de protocole dans leurs études. Ils avaient déjà mené des modèles d’opérations de recensement et l’opportunité de compléter leur parcours de formation universitaire par 2 plongées dites biologie marine en mer d’Iroise les ont beaucoup stimulé. Pour expliquer ces candidatures spontanées, les étudiants du master IMBRSea avaient remarqué qu’il était possible de faire de la plongée au SUAPS et ont désiré poursuivre leurs apprentissages techniques dans cette discipline. Suite à l’appel à candidature et au volontariat, ils ont tout de suite proposé de participer à ce projet. Le SUAPS disposant des personnes ressources, d’expérience ainsi que de logistique pour ce type d’événement, la mise en place fut très facile et rapide.

Le site retenu fut celui des 4 pompes, à la fois très riche en espèces de poissons, mais également facile d’accès et à proximité de BM et du campus.

Dimension internationale

En plus de cette expérience scientifique est venue s’ajouter la dimension internationale du collectif étudiants présents : Stefany Mayer (Canada), Nora-Sophie Klasen (Allemagne) et Carla Mischell Brito (Equateur). Ces 3 étudiantes suivent le master IMBRSea à l’ IUEM et ont relevé les espèces présentes en suivant le protocole proposé par l’ APECS.

La mise en valeur de l’ ouverture vers la mer que l’ UBO désire confirmer très régulièrement de façon légitime se révèle au travers de ce type de projet, facilitant l’inclusion de la communauté internationale par le SUAPS et mettant en avant le savoir-faire du service commun de l’UBO en matière d’activités hyperbares pour les étudiants. Ce service commun offre des séances de formation à la plongée et animent celles-ci par des appuis en biologie marine comme sur aussi des apports en archéologie subaquatique pour satisfaire la curiosité des étudiants.

Ce moment de partage permet, outre le dynamisme du campus, des liens forts avec BM. Cela permet aussi des échanges sur les techniques d’immersion, l’ouverture à une véritable inclusion et aux échanges universitaires.

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Christophe Lebranchu / UBO

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Christophe Lebranchu / UBO

 

Conférence internationale du Nereis Park 2022

Du 22 au 26 Août 2022, s’est tenue à Logonna-Daoulas (Centre de Moulin Mer), la 6ème conférence internationale du Nereis Park sous la forme d’une école thématique internationale « Bioturbation in the past and present: from terrestrial to marine ecosystems ». L’objectif de l’école était de regrouper la communauté scientifique internationale travaillant sur les mécanismes de la bioturbation et leurs conséquences dans le fonctionnement des environnements marins, d’eau douce et terrestre, sous toutes les latitudes (polaire, tropicale, tempérée), et en prenant en compte différentes échelles de temps (du précambrien à l’actuel).

L’école s’est faite par le biais de conférences de haut niveau données par des experts internationaux, accompagnées de cas d’études, de sessions posters, ateliers pédagogiques et open forum. Organisée par le LEMAR, cette école thématique a été soutenue par le CNRS, l’École universitaire de recherche ISblue, l’UBO, la région Bretagne et le département du Finistère. Une partie des ateliers a été proposée par le LEMAR, GEO-OCEAN et le Pôle image et instrumentation (P2I) de l’IUEM puis par le laboratoire ÉCOLAB de l’Observatoire Midi-Pyrénées (OMP).

Ouverte à tous les scientifiques (étudiants, chercheurs, enseignant-chercheurs, ingénieurs et techniciens), elle a réuni une soixantaine de personnes dont plus de 50% de participants internationaux (Amérique du Sud, du Nord, Europe, Chine, Nouvelle-Zélande) dans une ambiance conviviale et productive.

Site de l’événement

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Franck Gilbert

Sébastien Hervé / UBO

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Emma Michaud / CNRS

Élena Le Goff, Chargée d’affaires et des contrats à l’UAR

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai découvert le droit en BTS gestion des PME-PMI à Sup’Javouhey et j’ai eu envie de comprendre plus en avant les problématiques juridiques. Je me suis donc inscrite en licence d’administration publique à l’Université de Poitiers en distanciel. Après cette première licence, j’ai souhaité me spécialiser en droit et j’ai suivi une  autre licence  de droit puis une maîtrise de droit privé à Lille 2. J’ai enchaîné mon cursus avec un premier Master recherche en droits de l’homme à Grenoble à l’université Pierre Mendès France toujours en distanciel et un 2ème Master pro en droit du multimédia et des systèmes d’information à Strasbourg à l’université Robert Schuman. D’abord motivée pour embrasser l’avocature, je me suis inscrite à l’IEJ à l’UBO pour préparer l’examen d’entrée au CRFPA (le centre de formation des avocats). Finalement, ayant découvert les missions que propose la fonction publique, je n’ai pas fini le parcours et j’ai privilégié le concours de l’IRA de Nantes.

Spécialisée en droit des contrats, avant d’intégrer la fonction publique, j’ai travaillé dans le domaine immobilier, en agence puis j’ai exercé le métier de chargée de communication pour la Fédération française de tennis  dans les années 2000 et j’ai également été enseignante contractuelle dans un collège pendant quelques années. Suite à l’obtention du concours de l’IRA, après une année d’école d’application, j’ai choisi un poste à l’UBO à la direction de la recherche (pendant une petite dizaine d’années) puis j’ai exercé en qualité de responsable administrative et financière à l’UFR lettres et SHS pendant deux ans avant d’intégrer l’IUEM.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Travailler à l’IUEM ne peut être un hasard. Le côté « phare » de l’Institut implique un certain retrait de la vie citadine et nécessite une passion ou au minimum une forte attirance pour la mer. D’ailleurs, je constate que la plupart des personnels et étudiants de l’IUEM sont « habités » par les problématiques des sciences de la mer.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Le droit dans les activités de recherche et d’enseignement ne doit pas être un frein ou une contrainte mais un outil de sécurisation et de formalisation des échanges. J’ai pour principe qu’il existe toujours une solution juridique.

Les problématiques sont riches et variées : Rédaction, instruction de contrats de collaboration, sécurisation juridique des personnels hébergés, accompagnement des internationaux Europe et hors Europe sur certaines formalités et conditions d’accueil, échanges et prêts de matériels scientifiques, campagnes en mer, droits d’auteur et propriété intellectuelle… Sans entrer dans une explication trop normative, les droits appliqués sont éclectiques d’où une indispensable polyvalence des compétences : droit administratif (missions de service public), droit des obligations (contrat, responsabilité), droit de la procédure, droit financier, propriété intellectuelle…

La veille juridique permet également d’être attentive aux évolutions jurisprudentielles. Ce fut intéressant de suivre les recours des personnels contre les administrations et entreprises pour absence ou insuffisance des mesures de prévention et de précaution des employeurs face à l’épidémie de Covid 19.

Les missions d’assistante de prévention, de SST (secouriste au travail) et SSSM (secouriste en santé mentale) occupent également une bonne partie de mon activité.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

J’ai eu l’occasion de découvrir des imitations de signatures dans des contrats…

Quel ton plus beau souvenir de boulot ?

Quand les personnes voient leur situation d’accueil enfin aboutir et se stabiliser, notamment les internationaux car c’est parfois un véritable parcours du combattant pour eux comme pour nous de les accueillir à l’Institut. La mise en œuvre scientifique ou pédagogique des projets après la signature des contrats est également source de satisfaction car c’est le cœur de la mission de l’Institut : la Science et l’Enseignement.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

La préservation de la mer et la nature, d’être sur l’eau et dans l’eau (activités nautiques).

Ma passion pour l’Art m’a aussi amenée à être diplômée d’une licence en histoire de l’art délivrée par l’Université de Lille 3.

As-tu une devise ?

L’Adage juridique

« Qui agit pour autrui, agit pour lui-même »

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Élena Le Goff / UBO

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Élena Le Goff / UBO