Mesurer la glace ? pas de quoi en faire des vagues

La fonte inéluctable des glaces de mer rend nécessaire d’en estimer l’épaisseur. C’est possible, il suffit pour cela de mesurer les vagues…

La couverture de glace au niveau des pôles a beaucoup diminué depuis 1979, année des premières observations satellitaires, le réchauffement direct de notre atmosphère et les différents phénomènes physiques associés (modification des courants, intensification des événements climatiques extrêmes…) en sont les principaux responsables. Ainsi dans les régions polaires, les interactions entre les vagues et la glace sont de plus en plus importantes. En Arctique, l’étendue des glaces ayant considérablement diminué, la surface d’océan en eau libre a augmenté permettant aux vagues de se déployer. En Antarctique, les vagues ont un effet stabilisateur, elles viennent compresser la glace et lui opposent ainsi  une résistance à l’éloignement vers l’équateur et des eaux plus chaudes où elle fondrait.

Quand les vagues arrivent à hauteur d’un objet flottant, il les réfléchit et/ou les amortit, tout comme la quantité de mouvement qu’elles transportent. Cela produit une force horizontale sur l’objet (ici la glace de mer) qui peut amener son déplacement ou sa déformation. La compression entraîne l’épaississement des couches de glace flottantes sous forme d’empilements verticaux des morceaux de glace présents dans la zone de transition entre l’océan et la banquise (cf. fig. 1), c’est la Zone Marginale de Glace (ZMG). Les morceaux de glace, formant initialement une seule couche morcelée à la surface de la mer, peuvent se retrouver compressés jusqu’à se soulever pour s’empiler sur d’autres.  C’est le mouvement incessant des vagues qui favorise ce soulèvement en modifiant constamment les espacements et hauteurs des glaces flottantes. A partir d’un certain point, la force exercée par les vagues devient insuffisante pour compresser d’avantage la glace qui arrête alors d’épaissir.

L’étude présentée ici s’appuie sur la capacité de calculer la variation du mouvement de la glace à la surface de l’océan lorsqu’elle est soumise aux contraintes qui s’opposent à sa déformation : les contraintes externes sur la glace (les vagues, le vent, les courants) et la contrainte interne à la glace. Prenons l’exemple d’une boule de neige : la contrainte externe lui est imposée par nos mains qui tassent la neige tandis que la résistance de la neige au tassement, constitue la contrainte interne. L’opposition de ces deux contraintes, permet d’obtenir une boule de neige compacte, de taille constante pour une quantité de neige donnée.

Fig. 1 : Agrégation et compactage des morceaux de glace par les vagues (provenant de la gauche) vers la banquise (à droite)

Lorsque la glace ne bouge plus, on dit que le système glace-océan-atmosphère est à l’équilibre. Les contraintes externes et internes s’égalisent (la boule de neige est constituée et ne se tasse plus). Connaître la valeur de l’une des deux contraintes, c’est connaître la valeur de l’autre, on peut donc estimer les contraintes internes par des mesures extérieures (via un satellite par ex.), or comme on sait relier mathématiquement les contraintes internes à l’épaisseur de la glace, on peut alors déterminer celle-ci à partir de mesures océanographiques !

Des expériences ont ainsi été réalisées dans le parc national du Bic, véritable laboratoire naturel au long de l’estuaire du fleuve Saint-Laurent (Canada). Durant l’hiver et malgré une couverture de glace presque totale, une partie du fleuve reste cependant libre de glace  par l’apport en eaux plus chaudes, provenant de l’océan Atlantique. Lors d’épisodes venteux, des vagues s’y forment (ce serait impossible si toute la surface du fleuve était gelée) permettant ainsi l’étude d’une ZMG. Des mesures comparatives de courant, de vent et d’épaisseur de glace ont donc pu y être effectuées. Des bouées équipées de capteurs de mouvements et placées en différents points toujours plus éloignés du bord, ont permis d’effectuer des mesures de vagues (cf. fig. 2a) ; ce positionnement permet d’évaluer l’atténuation progressive des vagues par la glace. On observe ainsi (cf. fig. 2b) que l’énergie des vagues, mesurée pour chaque bouée, diminue à mesure qu’on s’éloigne de la zone d’eau à l’air libre, en suivant une loi de décroissance exponentielle.

En pratique, cette atténuation peut être ici associée à trois phénomènes : la réflexion des vagues sur la glace et vers le large, la dissipation de l’énergie des vagues par la turbulence (remous occasionnés par la rencontre entre les vagues et la glace) ou encore la friction entre morceaux de glace. Le premier phénomène reste négligeable car les morceaux de glaces sont de petites tailles vis-à-vis de la longueur des vagues (ce n’est pas toujours le cas). Le second n’a pas pu être mesuré durant les missions de terrain (mais compte tenu d’autres observations, il peut ne pas être négligeable). Ainsi, si l’atténuation examinée ici tient compte uniquement de la friction des glaces (troisième phénomène), il faut souligner que le résultat final est probablement sous-évalué, car l’effet de turbulence n’a pas été pris en considération.

Fig. 2a : Zone d’étude avec le parcours réalisé par les bouées lors d’une des séries de mesures. L’échelle de couleur indique le temps associé à la position de chaque bouée.

Fig. 2b : Atténuation de l’énergie E des vagues en fonction de la distance Xice au bord de glace. Plus la couleur est foncée, plus la bouée considérée se situe loin du bord.

Les mesures d’épaisseur ont été réalisées via des trous percés dans la glace, on y a introduit un bâton terminé d’un crochet afin de ne pas dépasser la surface inférieure du glaçon. Les mesures de vent et de courant ont montré que leur effet sur la glace reste négligeable comparé à celui des vagues. De ce fait, la mesure de l’atténuation des vagues permet directement d’estimer l’évolution de la contrainte externe des vagues sur la glace et celle de l’épaisseur de glace en fonction de la distance au bord de glace (cf. fig. 3).  Cette épaisseur croît rapidement jusqu’à atteindre une valeur maximale constante, concomitante à la disparition totale des vagues. La modélisation de l’évolution d’épaisseur de la glace correspond bien aux mesures effectuées sur le terrain. La disparité des mesures individuelles est due à la forte variabilité de l’état de surface de la glace.

Fig. 3 : Evolution de l’épaisseur de glace ζ divisée par l’épaisseur de glace à l’équilibre ζeq en fonction de la distance au bord de glace χ. La ligne noire désigne le modèle mathématique, les ronds  les mesures par bouée, les croix les mesures directes de l’épaisseur, les carrés et le losange jaunes les moyennes des croix.

Ces résultats sont encourageants pour la communauté scientifique. En effet contrairement aux mesures des vagues observées toujours plus précisément via les données satellitaires, les estimations d’épaisseur de glace restent très difficiles à réaliser dans des conditions identiques. Grâce à cette découverte, l’estimation par satellite de l’épaisseur des glaces à partir des mesures de vagues devient envisageable (au moins dans des conditions similaires à celles présentées dans cette étude).

Médiation scientifique:

Assurée par Luc Barast, doctorant de lÉcole Doctorale des Sciences de la Mer et du Littoral (EDSML – Université Bretagne – Loire), en 1ère année de thèse dans l’équipe SIAM au sein du Laboratoire d’Océanographie Physique et Spatiale (LOPS) à l’Ifremer.

L’article

Marginal ice zone thickness and extent due to wave radiation stress.

https://doi.org/10.1175/JPO-D-17-0167.1

Les auteurs

Ce travail résulte d’une collaboration entre Peter Sutherland, (Ifremer, Univ. Brest, CNRS, IRD, Laboratoire d’Océanographie Physique et Spatiale, IUEM, Brest, France) et Dany Dumont (Institut des Sciences de la Mer de Rimouski, Université du Québec à Rimouski, Rimouski, Quebec, Canada) autour du projet BicWin, à propos de l’étude des phénomènes physiques et océanographiques des ZMG à partir du laboratoire naturel que constitue le parc du Bic.

La revue

« Journal of Physical Oceanography » est une revue publiée par l’American Meteorological Society. Elle traite de la physique des océans et des processus ayant lieux à leurs frontières. Les articles qui y sont publiés sont tout aussi bien basés sur de la théorie, des mesures de terrain ou par satellite, ou encore sur des résultats numériques.

Pour en savoir plus
https://www.quebecscience.qc.ca/sciences/les-10-decouvertes-de-2018/mesurer-force-vagues-canot-a-glace/

Contacts

Auteurs : consulter l’annuaire de l’IUEM

Bibliothèque La Pérouse : Suivi éditorial, rédaction, corrections et mise en page : Fanny Barbier

Service Communication et médiation scientifique : communication.iuem@univ-brest.fr

Création Groupe de Recherche Biofouling et Environnement

Le GDR Biofouling et Environnement, dirigé par Fabienne Faÿ (LBCM) et co-dirigé par Raphael Lami (Observatoire Banyuls/Mer) est financé par l’Institut Ecologie et Environnement du CNRS depuis le 1er janvier 2025 pour une durée de 5 ans.

Pourquoi ce GDR ?

La recherche sur les biofilms et le biofouling revêt une importance cruciale tant dans les domaines environnementaux qu’industriels. Cette problématique se pose aussi bien dans les milieux marins que saumâtres ou d’eau douce en ayant un impact significatif sur la durabilité de nos ressources en eau et dans divers secteurs industriels (marin, production d’énergie, distribution d’eau potable…). La complexité des phénomènes impliqués nécessite une approche multidisciplinaire (biologie marine, microbiologie, chimie, physique des fluides, ingénierie des matériaux…).

A ce jour, la collaboration entre les laboratoires français travaillant sur ces sujets reste souvent limitée entravant la progression de la recherche et empêchant le développement d’approches holistiques pour aborder ces problématiques.

La création d’un réseau thématique permettra de rassembler des chercheurs et des experts de différents domaines, de leur donner un accès facilité à certains équipements (microscopes, séquenceurs, etc.) favorisant ainsi la synergie entre les chercheurs et les disciplines. Il facilitera également l’échange d’idées, de données et de méthodologies entre les laboratoires, ce qui contribuera à accélérer la découverte de solutions innovantes.

Enfin, ce réseau soutiendra également le développement d’enseignements spécifiques visant à former les futures générations de chercheuses et chercheurs, ingénieures et ingénieurs, formés pour aborder les défis complexes liés aux biofilms et au biofouling.

Organisation du GDR

Le GDR est organisé autour de trois axes majeurs ainsi qu’un axe transversal, qui serviront à organiser les questions scientifiques actuelles et innovantes, tout en mettant en évidence l’importance des approches multidisciplinaires dans l’étude du biofouling.

Différents instituts du CNRS sont représentés auxquels seront associés IFREMER, MNHN, INP, IRD et plusieurs universités dont l’IUEM pour l’UBO avec des collègues du LEMAR et d’AMURE.

  • Axe 1 : Compréhension du processus de biofouling, interactions entre les organismes et avec les surfaces, rôles de l’environnement et services écosystémiques Responsables : Cédric Hubas (MNHN), Jean François Briand (Université Toulon), Benjamin Erable (Université Toulouse 3, Paul Sabatier)
  • Axe 2 : Impact environnemental des traitements antifouling
    Responsables : Claire Hellio (IUEM, LEMAR, UBO), Jérôme Cachot (Université Bordeaux), Kada Boukerma (IFREMER)
  • Axe 3 : Protection des matériaux, élaboration de surfaces, revêtements, molécules, matériaux pro-fouling et antifouling bio-respectueux.
    Responsables : Karine Vallée (UBS), Christine Bressy (Université Toulon), Yannick Coffinier (Université Lille)
  • Axe Transversal : Approche sociologique et sociétales du biofouling et des solutions antifouling
    Responsables : Christele Dondeyne (IUEM, AMURE, UBO)

Objectif du GDR
L’objectif du GDR Biofouling et Environnement est :
• de fédérer et créer une communauté en renforçant sa cohésion afin de gagner en visibilité à l’échelle nationale et européenne,
• de favoriser l’accompagnement à la formation de jeunes scientifiques et futurs chercheuses et chercheurs, et professionnels dans le domaine du biofouling,
• de favoriser les échanges entre académiques et industriels afin de favoriser l’émergence de nouveaux projets innovants transversaux, fondamentaux et appliqués dans le domaine du biofouling environnemental.

Contact :
Fabienne Faÿ (fabienne.fay@univ-ubs.fr)
Linkedin https://www.linkedin.com/in/gdr-biofouling-et-environnement-32701134b/
Page internet https://www-actus.univ-ubs.fr/fr/index/articles-chroniques/recherche/groupe-recherche-biofouling-environnement.html

TRANSPEL : Colloque interdisciplinaire sur les petits pélagiques

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Le Colloque TRANSPEL « Les petits poissons pélagiques au cœur de socio-écosystèmes en transition » aura lieu au Pôle Numérique Brest-Iroise (Plouzané) du 1er au 4 Avril 2025.

Ce colloque vise à partager les connaissances et fédérer scientifiques et professionnels autour de la thématique inter-disciplinaire des petits poissons pélagiques et de leurs filières. Il s’appuiera sur la restitution de résultats issus de 4 projets de recherche fondamentale et appliquée considérant les petits pélagiques comme un compartiment central du socio-écosystème: OMEGA (Flagship IsBlue), DEFIPEL (financement FFP), FORESEA (financement DS IFREMER) et DELMOGES (financement MTE, DGAMPA et FFP) qui se terminent tous en 2024 ou 2025. Ces projets reposent tous sur une méthodologie interdisciplinaire (écologie, économie et sociologie), et sont fortement complémentaires pour l’analyse de l’impact des changement environnementaux et anthropiques sur la résilience des écosystèmes pélagiques et des filières et services associés.

En complément de la conférence scientifique, un événement grand public sera organisé le mercredi 2 Avril à 20h30 à l’auditorium d’Océanopolis :
Sardines, anchois, maquereaux…: petits poissons bleus, grands enjeux’ : Les petits poissons pélagiques, ou poissons bleus, tels que l’anchois, le sprat, le maquereau, et bien sûr la sardine, sont au cœur de multiples enjeux. Au delà de représenter ~30 % des captures de poissons au niveau mondial (25% dans l’hexagone), ce sont des espèces fourrages qui alimentent les plus gros poissons et les mammifères marins. Ils sont riches en nutriments essentiels comme les Omega 3, et synonymes de forte valeur patrimoniale et économique dans de nombreux territoires : pensons à la sardine dans les ports et les conserveries françaises ! Mais ils sont aussi confrontés aux changements environnementaux en cours, qui semblent impacter leur croissance et leur survie.

Dans cette conférence, nous aborderons ces enjeux aux travers de 3 mini tables-rondes présentant :

  • la sardine en tant qu’objet patrimonial, économique et social, alors que nous fêtons les 100 ans de la grève des « Penn Sardin »,
  • la campagne scientifique d’évaluation des petits poissons pélagiques et de leur écosystème du golfe de Gascogne, qui fête ses 25 ans, et
  • les liens étroits entre la santé des océans, des petits pélagiques et des populations humaines, dans un contexte de changement climatique.

Les intervenants seront :

  • Marie Hascoet, OFB/PNMI, Chargée de mission « patrimoine culturel maritime et éducation à l’environnement » (Conservation)
  • Fabienne Daurès, Cadre de recherche Ifremer, UMR AMURE (Economie)
  • Sigrid Lehuta, Cadre de Recherche Ifremer, UMR DECOD (Halieutique)
  • Mathieu Doray, Cadre de Recherche Ifremer, UMR DECOD, Coordinateur scientifique de la campagne PELGAS (Halieutique)
  • Erwan Duhamel, Technicien Ifremer, UMR DECOD, Coordinateur opérationnel de la campagne PELGAS (Halieutique)
  • Pierre Petitgas,  Directeur adjoint du département Ressources Biologiques et Environnement de l’IFREMER (Halieutique)
  • Jean-Baptiste Romagnan, Cadre de recherche, UMR DECOD (Océanographie biologique)
  • Martin Huret, Cadre de recherche Ifremer, UMR DECOD (Océanographie biologique)
  • Marie Vagner, Chargée de recherche CNRS, UMR LEMAR (Physiologiste)
  • Laure Pecquerie, Chargée de recherche IRD, UMR LEMAR (Halieutique)

 

Exposition Troisième nature aux Champs-Libres, à Rennes

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Le photographe Grégoire Eloy du collectif « Tendance Floue » présente aux Champs Libres à Rennes, du 3 mars au 21 septembre 2025, une exposition intitulée « troisième nature ».

Des glaciers des Pyrénées à l’estran du Finistère, cette exposition propose une traversée photographique à travers les paysages géologiques, forestiers et marins explorés par Grégoire Eloy (lauréat 2021 du prestigieux prix Niépce), au cours des dix dernières années.
Tous ces projets tentent de comprendre les enjeux liés à la formation et à l’évolution de la matière et de l’environnement, aux côtés de scientifiques de la matière et du vivant. Au croisement du documentaire et de l’expérimentation, le travail de Grégoire Eloy mélange les échelles et les techniques. Il nous livre une vision immersive de cette expérience du milieu naturel, tel un rite initiatique que s’impose le photographe pour mieux rentrer dans l’intimité du paysage.

Entre octobre 2023 et mai 2024, Grégoire Eloy a notamment suivi sur le terrain et en laboratoire nos collègues Jacques Grall et Vincent Le Garrec de l’observatoire benthique de l’IUEM.

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Stand Up for Science !

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L’Université et la recherche font aujourd’hui l’objet d’attaques d’une ampleur inédite. L’offensive est particulièrement alarmante aux États-Unis, où les institutions de recherche, les agences de régulation, les droits civiques et les fondements mêmes de la démocratie sont mis à mal par l’administration Trump et le « Département de l’efficacité gouvernementale » (DOGE) de M. Musk. La solidarité internationale s’avère d’autant plus indispensable que de semblables menaces pèsent sur l’Europe.

En écho à la journée Stand-up for science initiée aux États-Unis, des appels à des actions de mobilisation ont été organisés (marches, rassemblements, colloques, présentations expérimentales, etc.) le 7 mars, dans chaque ville universitaire de France. L’objectif était clair : défendre les sciences et les humanités, la liberté académique et l’Université comme piliers d’une société démocratique.

Pour participer à cet appel, un rassemblement a eu lieu sur le parvis de l’IUEM à 12h30. Largement suivi par la communauté IUEM et nos collègues du Technopôle il a  été immortalisé par une photo de groupe (merci à Sylvain Petek) et fait l’objet d’articles dans la presse locale.

 

Plus d’infos sur le mouvement national

L’article de Ouest-France

Prix Seignelay 2024

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Le Prix Seignelay 2024 du Comité Bretagne Occidentale de l’Institut Français de la Mer et de la Chambre Nationale des Courtiers Maritimes de France sera remis lors de leur assemblée générale à la CCI Finistère le jeudi 6 mars 2025, à François Gokce, étudiant d’un master de l’IUEM/UBO.

Le but du prix est de récompenser un(e) étudiant(e) pour son travail en faveur de la mer et l’aider à poursuivre ses études, à entrer dans la vie professionnelle ou mener à bien un projet maritime.

Cette année, c’est François Gokce pour son travail de mémoire effectué au sein du master « Économie Appliquée à l’Agriculture, la Mer et l’Environnement » (E2AME) – Parcours Économie Bleue. 

Il se verra notamment remettre un prix d’une valeur de 1 000 euros.

Félicitations à François qui a aussi été le premier étudiant en alternance au sein d’Amure sur l’année 2023-24!

En savoir plus

Séminaire annuel du master DEAM

Chaque année les étudiants du Master Droit des espaces et des activités maritimes, master rattaché au laboratoire AMURE et à l’IUEM, proposent un séminaire de recherche thématique. Cette année, dans le contexte des transitions maritimes et littorales, le sujet porte sur « Les animaux marins saisis par le droit ».

PROGRAMME

  • 08h30-09h00 : ACCUEIL DES PARTICIPANTS
  • 09h00-09h30 : ALLOCUTIONS D’OUVERTURE
    – Mickael LAVAINE, Doyen de la Faculté de Droit, Économie, Gestion, AES, Maître de conférences de droit public, LabLex, UBO
    – Arnaud MONTAS, Professeur de droit privé, Amure, UBO (organisateur)
    –  Thomas LECLERC, Maître de conférences de droit public, Amure, UBO (codirecteur du Master)
  • 09h30-09h45 : BRÈVE INTRODUCTION AU DROIT ANIMALIER
    François-Xavier ROUX-DEMARE, Maître de conférences de droit privé, LabLex, UBO
  • 09h45 – 12h00 : SÉMINAIRE D’ACTUALITÉ (par les étudiants alternants)

09h45-10h30 : Séquence n°1 : La protection de certaines espèces particulières
#1. Yseult SAVY & Lizaig PRIJAC : La protection du dauphin commun par la fermeture des pêcheries du Golfe de Gascogne
#2. Noémie RAFFRAY & Alexis CHOISNE : Le transport maritime d’animaux vivants
10h30-11h : PAUSE CAFÉ
11h00-12h15 : Séquence n°2 : Le cas particulier des cétacés
#3. Tadeusz HRODEJ & Melissa LE FLOCH : La chasse à la baleine
#4. Chloé LE MERCIER & Thibault SOREIL : Les collisions entre navires et cétacés
#5. Léa GLANCLAUDE & Romane VINÇONEAU : L’impact des bruits sous-marins sur les cétacés : un silence juridique ?

12h15-12h30 : CONCLUSION DU SÉMINAIRE d’actualité
M. Sami HASSANI, Responsable Conservation Faune aquatique, Direction scientifique, Océanopolis

12h30-14h00 : Pause déjeuner

  • 14h00-16h00 : SÉMINAIRE DE RECHERCHE (par les étudiants non-alternants)

14h00-15h30 : Séquence n°3 :
#6. Pauline MOUTIER et Yaguala NDAO : La propagation des espèces invasives issues des eaux de ballast
#7. Elisabeth GBAPO et Thomas MERRER: La protection juridique du requin
#8. Lola DEPAGNE-BIELSA et Yann AUBIN : La pêche au krill en Antarctique

15h30-15h45 : CONCLUSION DU SÉMINAIRE DE RECHERCHE

M. Yann TEPHANY, Maître de conférences de droit privé, Université des Antilles,
Centre d’Études et de Recherches Juridiques en Droit des Affaires

16h00 : Délibération

« Volcans : les sociétés face aux éruptions » | Gilles CHAZOT invité de La Terre au Carré

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Notre collègue Gilles Chazot, professeur à l’UBO au laboratoire Geo-Ocean, était l’invité  de l’émission « la Terre au carré » du 22 janvier 2025 sur France Inter.

Menée par Mathieu Vidard, cette émission intitulée « Volcans: les sociétés face aux éruptions » revient sur les impacts sociétaux que certaines éruptions volcaniques ont eut dans le passé.

(Ré)écouter le podcast sur le site de france inter

Atelier NEO : Niche Écologique Optimale

Atelier NEO Niche Écologique Optimale : Couplage des données d’Observation multi-SNO

La 2e session de l’atelier scientifique NEO co-financé dans le cadre de l’appel d’offre animation scientifique transverse de l‘Infrastructure de Recherche Littorale et Côtière ILICO s’est déroulé à la station marine de Luc sur Mer à Caen du 17 au 21 février 2025.

En mode atelier, les 14 participants ont travaillé sur le couplage de données provenant des Services Nationaux d’Observation (SNO) BenthObs, Coast-HF, Phytobs-network et Somlit soulevant des réflexions sur le traitement des séries temporelles et des données multi-SNO à l’échelle nationale. Le partage de méthodes statistiques et la mise en pratique commune a permis d’identifier des bonnes pratiques et points d’attention dans ce genre d’exercice, tout en mettant en lumière le potentiel des couplages multi-SNO.

Nicolas Djeghri (Post Doc ISblue ) et Lisa Mouque (stagiaire M2 Sciences de la Mer Sorbonne Université co-encadrée par Philippe Pondaven) comptaient parmi les participants IUEM.

Pour plus d’information sur les séries d’observation opérées par les équipe de l’IUEM : Somlit (suivi de qualité hydrologique),  Phytobs-network  (suivi phytoplancton),  Benthobs (suivi des habitats benthiques) et Coast-HF  (suivi hydrolique haute fréquence)

Contacts
Organisation de l’atelier : Francis Orvain et Amélie Lehuen (MERSEA – Université de Caen)

L’équipe ILICO

 

 

Projet FEF Océan – 1er atelier au Costa Rica

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1er Atelier d’initiation à la modélisation numérique régionale de l’océan en Amérique Centrale

Dans le cadre du Projet FEF (Fonds Equipe France*) « Océan » “Pour une meilleure préservation des zones côtières océaniques d’Amérique Centrale”, financé par le MEAE (2024-2026) et coordonné par l’UMR LOPS (https://www.umr-lops.fr/) et l’IRD, un atelier d’initiation à la modélisation numérique régionale de l’océan (CROCO) a été organisé du 3 au 7 février dernier dans les locaux du département de physique de l’Université Nationale du Costa Rica (UNA).

Cet atelier, le premier du genre organisé en Amérique Centrale, a été animé par François Colas et Gildas Cambon (respectivement et DR et IR IRD au sein de l’UMR LOPS), Vera Oerder, professeure à l’Université de Concepcion (Chili) et Jose Mauro Vargas, directeur du département de physique de l’UNA (Costa Rica).

Destiné exclusivement à des étudiants et des chercheurs d’Amérique Centrale, il a permis d’accueillir 18 participants du Costa Rica, Panama, Honduras, Salvador et Guatemala qui ont pu, au cours de la semaine, se familiariser avec les concepts généraux de la modélisation numérique régionale de l’océan, découvrir l’outil de  modélisation CROCO et réfléchir sur de futures possibles applications de la modélisation régionale à des études locales pertinentes pour leurs régions côtières.

Outre l’initiation à la modélisation numérique, cet atelier a permis de renforcer les liens et les collaborations entre des jeunes scientifiques de la région autour de questions essentielles sur le fonctionnement des écosystèmes côtiers de leurs pays.

*Le Fonds Equipe France est un dispositif stratégique de financement du MEAE, qui permet de déployer des actions concrètes, à impact et visibles au bénéfice des populations locales

Lancement d’un Club Jeunes IRD sur l’Océan à Brest

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En mars 2025, 32 lycéens brestois vont se lancer dans une aventure scientifique et citoyenne avec la création d’un Club Jeunes Océan – une démarche initiée par l’IRD en partenariat avec Surfrider Foundation Europe. Encadrés par leurs enseignants et un chercheur en océanographie de l’institut, ils vont s’initier à la démarche scientifique pour explorer l’impact des déchets marins et apprendre à mener des actions concrètes pour préserver l’environnement.