Événement à venir : Conférence WGFAST, du 9 au 12 avril à l’IUEM

Le groupe d’experts de ICES/CIEM sur l’acoustique, la science et la technologie des pêches (WGFAST) possède une expertise de pointe dans tous les aspects de l’évaluation des stocks de poissons et de l’estimation d’indicateurs essentiels à la gestion des pélagiques. Il développe également des approches essentielles pour l’approche écosystémique de la connaissance et de la gestion de l’environnement, grâce à : la diversité des plateformes sur lesquelles l’acoustique peut être déployée ; la gamme des organismes qui peuvent être détectés et reconnus (zooplancton, micronecton, poissons, mammifères marins, …) ; la haute résolution de l’information, permettant d’analyser les interactions avec les paramètres environnementaux ; la qualité non-destructive de l’approche applicable aux zones protégées.

Il sera structuré par trois sessions :

  • Méthodes acoustiques pour caractériser les populations, les écosystèmes, l’habitat et le comportement
  • Caractérisation acoustique des organismes marins
  • Technologies, méthodologies et protocoles émergents

Les approches de suivi des zones d’industrialisation de la mer, telles que les parcs éoliens offshore, sont les bienvenues.

 

Informations complètes et inscriptions sur le site de l’IUEM

 

L’événement qui doit réunir environ 80 personnes chaque jour est organisé par nos collègues de la plateforme acoustique.

Projet NAWRAS : journées d’échanges sur le développement d’indicateurs juridiques

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Développer des indicateurs juridiques en droit de l’environnement

La réunion de travail sur les indicateurs juridiques dans le cadre du projet Nawras s’est tenue les 18 et 19 mars 2024, dans la Salle de réunion du Centre Jabir / Département informatique de la Faculté des sciences Semlalia (Université Cadi Ayyad- Marrakech).

Les 20 participants ont pu assister à une présentation du Professeur Michel Prieur sur l’importance de développer des indicateurs juridiques en droit de l’environnement. Christophe Bastin a ensuite présenté la méthode développée par le Centre international de droit comparé de l’environnement (CIDCE). Les avancées du projet Nawras ont ensuite été présentées par Marie Bonnin, Jihad Zahir et Youssef Al Mouatamid. Au cours des deux demi-journées suivantes, les participants ont débattu avec les chercheurs invités (Thais Nunnez-Rocha- économiste de l’environnement- Université d’Orléans, Adrien Comte- IRD LEMAR en visio et Sophie Lanco- IRD Marbec en visio) sur les variables et métriques retenus dans le cadre du projet et sur les possibilités de publications communes.

Apprenti Ingénieur d’Etudes en analyse chimique H/F

Poste IRD d’apprenti Ingénieur d’Etudes en analyse chimique H/F
à pourvoir au sein du plateau d’Ecologie Chimique des Organismes Marins (ECOM) à partir de septembre 2024, pour 2 ans.

Cette offre s’adresse aux étudiants rentrant en M1 Chimie (ou équivalent), souhaitant effectuer leur formation en alternance, en contrat d’apprentissage.

Détails de l’offre et candidature en suivant ce lien.

Do you NAWRAS ?

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Le projet NAWRAS, coordonné par l’IRD (Marie BONNIN) et l’Univ. Cadi Ayyad de Marrakech (Jihad ZAHIR), est un projet de recherche qui propose d’utiliser l’intelligence artificielle pour analyser « où, quand et comment le droit protège les océans ». L’objectif est d’utiliser des modèles de langage (type Chat GPT) et de les entrainer sur des textes de droit de l’environnement marin, afin d’obtenir des indicateurs permettant d’évaluer le niveau de protection législatif de l’Océan.

Les 28 et 29 novembre dernier s’est tenu, à Marrakech, le second séminaire du projet. A cette occasion, deux films ont été réalisés afin des vous faire découvrir ce projet innovant et les méthodes qu’il explore.

 

Vidéo de présentation du projet

Séminaire 2023 à Marrakech

L’océan stockerait davantage de carbone qu’estimé dans les précédentes études

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Notre collègue Frédéric Le Moigne a participé à une étude internationale sur l’efficacité de la pompe océanique de carbone. Cette étude publiée cette semaine dans le journal Nature réévalue à la hausse la capacité de stockage de carbone dans l’océan, notamment par la « neige marine ». Cette publication a fait l’objet d’un communique de presse du CNRS :

L’océan a une capacité de stockage du dioxyde de carbone atmosphérique près de 20% supérieure aux estimations présentées dans le dernier rapport du GIEC. C’est ce que révèle l’étude, à paraître dans la revue Nature le 6 décembre 2023, menée par une équipe internationale comprenant un biologiste du CNRS. Les scientifiques se sont penchés sur le rôle que joue le plancton dans le transport naturel du carbone depuis la surface vers les fonds marins.

En effet, friand de ce gaz qu’il transforme grâce à la photosynthèse en tissus organiques au cours de son développement, une partie du plancton se transforme en particules marines en fin de vie. Plus dense que l’eau de mer, cette « neige marine » coule dans les fonds marins stockant du carbone, et constitue également une ressource de nutriments essentiels pour de nombreuses créatures des profondeurs, depuis les minuscules bactéries jusqu’aux poissons de grands fonds.

En se basant sur l’étude d’une banque de données collectées sur l’ensemble du globe depuis les années 1970 à l’aide de navires océanographiques, l’équipe de sept scientifiques a pu cartographier numériquement les flux de matière organique de l’ensemble des océans. La nouvelle estimation de capacité de stockage qui en résulte s’élève à 15 gigatonnes par an, soit une augmentation d’environ 20% par rapport aux précédentes études (11 gigatonnes par an) rapportées par le GIEC dans son rapport de 2021.

Cette réévaluation de la capacité de stockage des fonds marins représente une avancée significative dans la compréhension des échanges de carbone entre l’atmosphère et l’océan au niveau planétaire. Si l’équipe souligne que ce processus d’absorption s’opère sur des dizaines de milliers d’années, et qu’il n’est donc pas suffisant pour contrebalancer l’augmentation exponentielle d’émissions de CO2 engendrée par l’activité industrielle mondiale depuis 1750, cette étude renforce néanmoins l’importance de l’écosystème océanique en tant qu’acteur majeur dans la régulation du climat planétaire à long terme.

Distribution globale du flux de carbone organique depuis la couche de surface de l’océan ouvert.
© Wang et al., 2023, Nature.

 

Référence de l’article, accessible en ligne :

Biological carbon pump estimate based on multi-decadal hydrographic data. Wei-Lei Wang, Weiwei Fu, Frédéric A. C. Le Moigne, Robert T. Letscher, Yi Liu, Jin-Ming Tang, and François W. Primeau. Nature, le 6 décembre 2023.
DOI : https://doi.org/10.1038/s41586-023-06772-4