Sciences participatives dans le delta du Sine-Saloum : reportages journalistiques

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Yoann Thomas, écologue de l’IRD au laboratoire LEMAR a effectué une mission au Sénégal dans le delta du Saloum, du 7 novembre au 10 décembre.

Il y mène des recherches participatives avec des femmes qui vivent de la pêche aux coquillages dans le delta du Sine-Saloum, tradition séculaire et moyen de subsistance essentiel de cette région de mangroves. Pour faire face à la raréfaction de l’arche, coquillage emblématique de cette activité, elles se sont adjoint depuis une dizaine d’années l’aide de scientifiques. Ensemble, ils tentent de mieux comprendre les origines multiples du phénomène et de trouver des pistes de remédiation.

Lors de cette mission, Yoann était accompagné de la journaliste Virginie de Rocquigny et de la photographe Constance Decorde.

Le fruit de leur travail a été diffusé dans plusieurs médias :

GDR Polymères et Océan

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GDR

Polymères et Océans

Conférence

27 – 29 juin 2022 en présentiel à BREST, à Brest-Arena

Les enjeux environnementaux liés aux déchets plastiques sont unanimement reconnus. Les institutions nationales et internationales en ont fait un sujet primordial notamment avec la décennie des sciences océaniques (2021-2030).

Dans un domaine où les défis sont multiples et pluridisciplinaires, ces journées sont l’occasion de fédérer la communauté scientifique autour du devenir et des impacts des polymères en milieux aquatique et aérien, partager les derniers résultats et discuter perspectives et solutions.

Depuis 2019, le GDR Polymères et Océans organise une conférence annuelle. Cette 3ème édition poursuit l’élan des 2 premières conférences à l’Université de Paris-Créteil en 2019 et à l’Université de Pau en 2021.

Ces journées seront suivies les 30 juin et 1er juillet 2022 des rencontres nationales « Plastiques, changement de cap ! » à BREST ARENA.

Venez nombreux et profitez de la pointe bretonne

Arctic Blues s’expose à Rennes

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Les Brestois s’en souviennent sûrement. A l’été 2019, aux Ateliers des Capucins et au centre d’art Passerelle, s’exposait un objet singulier et protéiforme, une rencontre  des sciences et des arts pour le moins ambitieuse et franchement réussie. L’exposition Arctic Blues proposait ainsi de faire dialoguer les scientifiques du laboratoire Bebest avec des artistes de différentes disciplines (plasticiens, auteurs, photographes, vidéastes, musiciens…). L’objectif : apporter un regard sensible sur les bouleversements climatiques que traverse l’arctique.

C’est à présent aux Rennais de découvrir cette exposition aux Champs Libres, du 19 décembre au 24 avril, en accès libre et gratuit.

 

De retour de missions en Antarctique, des biologistes brestois se posaient la question : comment parvenir à raconter ses émotions devant la beauté des pôles et la certitude de la catastrophe, dans un contexte de recherche scientifique ?

Ils proposent en 2013 d’associer des artistes de tous horizons à leurs expéditions polaires. Durant sept années, artistes et scientifiques ont partagé des missions en milieux arctiques et subarctiques. Ce groupe hétéroclite a donc vécu sur le même terrain entre recherches, hésitations, échecs et découvertes.

L’exposition Arctic Blues restitue la richesse de ce dialogue.

Photographie, vidéo, installation, écriture, création sonore, musique et fresque scientifique se répondent ou se heurtent pour créer un objet singulier : quelque chose comme une tentative d’amalgame de l’art et de la science où les deux se révèlent, avec des couleurs nouvelles, complémentaires et imprévisibles. L’exposition met en avant les doutes partagés et la richesse des expériences vécues lors d’allers-retours entre la rade de Brest et les pôles. Le passant découvrira une petite partie de l’Océan ainsi que l’une des facettes de l’océanographie actuelle développée à Brest depuis cinquante ans. Arctic Blues témoigne qu’à la pointe de la Bretagne, des rencontres improbables et des curiosités affirmées permettent l’émergence d’idées et de regards neufs.

Ce parcours d’exposition restitue au public sept années de recherche et de résidences entre artistes et scientifiques au sein du Laboratoire international associé BeBEST qui s’appuie sur la collaboration entre le laboratoire LEMAR (CNRS/Ifremer/IRD/UBO) et l’Ismer en collaboration avec le Museum national d’Histoire naturelle.

 

Plus d’informations sur le site web des Champs Libres

« Sonars Tapes » de Francois Joncour

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Francois Joncour a sorti fin novembre 2021 l’album « Sonar Tapes », fruit de recherches sonores et sous-marines menées avec le LIA BeBest du LEMAR, en collaboration avec La Carène.

François Joncour est un musicien dont la production musicale s’étire de la pop aux expérimentations modulaires. Durant des semaines, il a observé et interrogé les scientifiques sur leurs pratiques professionnelles, leurs pensées et leurs goûts musicaux. De ces rencontres sont nés des « portraits sonores ». Chaque morceau est une porte ouverte sur une personnalité, une esthétique, associées à des sons capturés par des hydrophones, de l’océan Arctique à la rade de Brest.
Sonars Tapes est riche sur le fond comme sur la forme, passant avec aisance de la pop à l’électro, de l’anglais au français, des chansons aux instrumentaux.

Le premier single « pilling Underwater » est accompagné d’un clip dont les décors seront familiers pour les brestois.

 

L’album est disponible aux formats numérique et CD ou vynile sur bandcamp.

Voir la revue de presse

Exposition Rhizaria

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Dans l’océan, des êtres vivants utilisent le silicium, deuxième élément chimique le plus abondant dans la croute terrestre, pour construire leur squelette. L’évolution de ces organismes a façonné le cycle du silicium au cours des temps géologiques. Parmi eux, les Rhizaria, des organismes marins microscopiques unicellulaires répartis dans le monde entier, demeurant de la surface jusqu’aux plus grandes profondeurs, ont été parmi les premiers protistes à peupler l’océan. Relativement méconnus, les évolutions technologiques mêlées à la curiosité des scientifiques ont permis de nouvelles découvertes, révélant par exemple que les Rhizaria constituent jusqu’à 30% de la biomasse du plancton océanique. Ils font partie ainsi des rouages indispensables au fonctionnement global de notre planète, assurant une part importante de la production de silice biogénique et contribuant à l’export de carbone jusqu’au fond des océans. Les Rhizaria sont donc un acteur principal des variations biologiques, biochimiques et climatiques.

Le projet « Rhizaria, à la découverte des radiolaires silicifiés » a été présenté à l’occasion du 30ème anniversaire de la Fête de la Science au cœur des Ateliers des Capucins, à Brest.

Ce projet est né de la collaboration entre Natalia Llopis Monferrer, qui a effectué sa thèse au LEMAR (Laboratoire des Sciences de l’Environnement Marin), Valentin Foulon, ingénieur spécialisé en imagerie scientifique (aujourd’hui à l’ENIB), Philippe Eliès, ingénieur responsable de la plateforme de microscopie électronique à l’UBO (Université de Bretagne Occidentale) et Sébastien Hervé, infographiste au LEMAR et à l’IUEM.

Lors de sa thèse sur le rôle des Rhizaria silicifiés dans le cycle océanique du silicium, Natalia a participé à diverses campagnes océanographiques, permettant la récolte d’échantillons provenant de l’océan Atlantique (Atlantic Meridional Transect – AMT28) et de la mer de Ross (The Ross Sea Environment and Ecosystem Voyage – TAN1901). Après avoir estimé le contenu en silice de ces individus, Natalia a voulu partager la beauté de ces organismes microscopiques.

Fascinés par la diversité, la complexité morphologique et la délicatesse de ces organismes, Natalia Valentin et Philippe ont ainsi entrepris de photographier ces organismes en microscopie électronique. Cette technique, habituellement utilisée comme outil de mesure et d’observation scientifique, a ici été utilisée comme outil photographique, dans le but principal de mettre en valeur les formes des squelettes de silice des Rhizaria. Pour cela, les Rhizaria ont pris la pose sous une « lumière d’électrons ». Ils ont été photographiés sur des supports spécifiques et selon des méthodes originales, permettant de recréer un studio photographique micrométrique. Les techniques novatrices mises en œuvre ont permis de générer en haute résolution des images époustouflantes. Le résultat, à l’interface de la science et de l’art, dévoile une beauté invisible à l’œil nu et des formes spectaculaires.

Ils ont donc décidé de réaliser une exposition photographique, consistant en 11 tirages d’art, et issue d’une sélection des réalisations photographiques les plus intéressantes du projet. Sébastien a permis  de compléter cette exposition grâce à un dispositif de posters interactifs innovant conçu à l’IUEM – The Ocean Touch – utilisant un écran tactile grand format (55 pouces). Ce « poster scientifique numérique », complémentaires des images, apporte une information scientifique vulgarisée sur les Rhizaria, présentant les différentes familles, leur rôle écologique et les techniques d’observation de manière interactive. Ce scénario de médiation scientifique a été rendu possible par une collaboration  entre le LEMAR, la Station Biologique de Roscoff et des collègues étrangers.

Modulable et déplaçable, l’exposition Rhizaria fera l’objet d’autres présentations au public.