Inouï Océan, sur scène à Océanopolis, du 28 au 30 octobre

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Avez-vous déjà entendu le son d’un homard ou d’une coquille Saint-Jacques ? Le chant envoûtant d’une baleine à bosse ou la mélancolie d’une mer agitée ? Le spectacle INOUÏ Océan vous offre une expérience immersive et unique, née de la rencontre entre artistes et océanographes.

Après deux années de collaboration intense, entre réflexions, tournages sous-marins, et création artistique, cette forme innovante de spectacle vivant voit le jour. Mêlant chansons, poésie, interventions scientifiques et vidéos sous-marines, INOUÏ Océan est une plongée sensorielle au cœur des mondes marins.

L’artiste Alexandra Hernandez nous transporte dans les eaux glacées de son île natale, Saint-Pierre-et-Miquelon. Là, au sein de cet archipel de l’Atlantique Nord, devenu témoin des effets de la surpêche, du trafic maritime, et du changement climatique, l’océan se révèle comme une sentinelle. À travers la sensibilité des quatre artistes présents sur scène, INOUÏ Océan nous incite à changer notre regard sur la mer, à écouter sa voix, et à prendre conscience de sa fragilité.

Venez vivre une expérience hors du commun, où la science et l’art se conjuguent pour éveiller nos émotions et notre engagement en faveur des océans.

Un spectacle engagé par le son, l’image et la poésie. En collaboration avec le laboratoire LEMAR, labellisé “Année de la mer” par Olivier Poivre d’Arvor.

Date et horaires : du 28 au 30 octobre à 14h30 – Durée : 1h15 minutes – Public : dès 8 ans – Lieu : Auditorium

Plus d’infos sur le site du projet

Le LEMAR à la Nuit de Chercheur.e.s

Ce vendredi 27 septembre aura lieu la Nuit des Chercheur.e.s, événement incontournable de la rentrée en médiation scientifique, une occasion unique de découvrir le monde de la recherche et les êtres humains qui se cachent derrière la blouse. Originaires de diverses disciplines (astronomie, biologie, informatique…), la soirée est l’occasion de rencontrer et d’échanger avec les chercheur.e.s.  Depuis 20 ans, l’événement est organisé par la fine équipe d’Océanopolis qui nous a concocté une soirée prometteuse sur le thème du « hors piste ». Bottes fourrées, baume à lèvres et bonnets seront de rigueur !

Plusieurs équipes du LEMAR seront présentes à la soirée :

  • Projet OMEGA/DEFIPEL : Omega-3 et poissons bleus, quels enjeux pour demain ?
  • Découvrez l’histoire de la Rade de Brest au stand Zabri/Evol’Iroise
  • Oceanolab sera ouvert au public et le dans le cadre du projet GenormAlg, vous découvrirez la vie nocturne des ormeaux
  • Marie Vagner participera à un speedsearching

En raison des importants travaux à Océanopolis, l’événement aura lieu cette année dans le pavillon Bretagne et le Pavillon des Jardins et, les places étant limitées et soumises à réservation, il affiche d’ores et déjà complet.

 

Première réunion annuelle du RT METABOLICA

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Le Réseau Thématique METABOLICA (METABOLIsme en éCophysiologie Animale) organise sa première réunion annuelle les 2 et 3 octobre 2024 à La Rochelle (Amphithéâtre Coutant- Aquarium de La Rochelle). Cette réunion sera l’occasion de favoriser les échanges entre scientifiques intéressés par le métabolisme, quelques soient leurs méthodes, échelles, et modèles d’étude.

Vous pouvez retrouver le programme de ces journées sur le site du colloque

Cet évènement est soutenu par le CNRS Ecologie & Environnement, les actions incitatives de La Rochelle Université, Loligo Systems, Pyroscience, et l’Aquarium de La Rochelle

Exposition Report’Images #5

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Depuis 2017, le Club de la presse de Bretagne valorise la photographie d’information et le photojournalisme à travers une exposition nomade : Report’Images. Pour sa cinquième édition, Report’Images #5 revient avec huit nouveaux photoreportages, réalisés par des femmes et des hommes engagés sur le terrain en 2022 et 2023. Au total, ce sont 64 photographies à découvrir, offrant une vision enrichie et diversifiée du monde.

Parmi les 8 photographes présentés, Oscar CHUBERRE signe le reportage « L’océanographie met les voiles » qui relate la campagne scientifique bas carbone « Drastic » à laquelle ont participé plusieurs collègues du LEMAR.

L’exposition itinérante est présentée dans le métro de Rennes (ligne B, station Ste Anne) depuis le 9 septembre et sera présentée aux Ateliers des Capucins à Brest à partir du 25 octobre 2024.

Pour plus d’information, n’hésitez pas à consulter le dossier de presse de Report’Images#5

 

L’acoustique halieutique au service du suivi des effets de la surpêche et des changements climatiques sur la sécurité alimentaire Afrique de l’ouest

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Une étude acoustique, dont le 1er auteur Sénégalais est un ancien thésard du Lemar, a révélé un déplacement notable vers le nord dans la distribution spatiale d’espèces de petits poissons pélagiques exploités dans les eaux de la Commission Sous Régionale des Pêches (Afrique du nord-ouest). Les résultats, qui couvrent une période de deux décennies de campagne acoustique halieutique menée par les experts acousticiens de la sous-région a bord du navire F. Nansen (IMR, Norway), mettent en évidence l’impact du réchauffement de la température de surface de la mer et du changement de l’intensité de l’upwelling côtier sur les écosystèmes marins de la sous-région. La Mauritanie et le Sénégal et observe une forte augmentation de la température de surface de la mer, et une diminution de sa productivité primaire, tandis que la région plus au nord connaît une augmentation continue de l’upwelling. Des anomalies spatiales significatives de la température de surface de la mer, ont contribuées au déplacement vers le nord de plusieurs espèces de petits poissons pélagiques, dont Sardinelle aurita (Sardinelle ronde), des espèces de poissons très prisées au Senegal.

L’étude souligne que la zone Sénégalo-Mauritanienne a connu ces dernières décennies le réchauffement le plus prononcé des eaux de surface parmi toutes les régions intertropicales dans le monde. L’étude a identifié des anomalies significatives de la température de surface de la mer autour du Cap Blanc et vers le sud, allant de 0,1 à 0,3 °C par décennie, influençant la distribution des poissons. Au cours de la période étudiée, Sardinella aurita a affiché un déplacement nordique d’environ 180 km, coïncidant avec une augmentation des températures de surface de la mer et une réduction de productivité primaire dans le sud. Le déplacement vers le nord des petits poissons pélagiques pose des défis économiques et sociaux potentiels, en particulier pour des pays comme et en particulier le Sénégal où les pêches source de nombreux emplois contribuent à la sécurité alimentaire et la Mauritanie où les pêches contribuent de manière significative au produit intérieur brut.

Les usines de farine de poisson et les flottilles de pêche contribuent déjà à une surexploitation sévère sur les petits pélagiques et notamment sur Sardinella aurita. Les effets du changement climatique (cumulatifs avec ceux de la surexploitation) aggravent la pression exercée sur ces précieuses ressources halieutiques. Les changements dans la distribution des poissons peuvent perturber l’ensemble de la chaîne alimentaire marine, affectant la production de biomasse et la composition des espèces.

L’étude souligne la nécessité d’une surveillance régulière et d’efforts de recherche accrus pour mieux comprendre la dynamique de cet écosystème marin et garantir la durabilité des ressources halieutiques, vitales pour les pays concernés. Ceci est particulièrement important pour protéger la sécurité alimentaire et le bien-être économique des communautés côtières en Afrique de l’Ouest.

Les résultats appellent à un renforcement des structures de recherche halieutique nationales, de l’expertise en acoustique halieutique et du besoin d’une collaboration sous-régionale sur les stocks de poissons transfrontaliers afin de prévenir les conflits potentiels liés aux pêches et de gérer les ressources de manière durable. De plus, il est urgent de s’attaquer à la surpêche et aux impacts de la production de farine de poisson qui ajoute une menace supplémentaire aux effets du changement climatique sur les petits pélagiques exploités.

Le CRODT[1], l’IMROP[2], l’INRH[3], le FD[4] et l’IRD, sont engagés à faire progresser la recherche marine. Ils soulignent l’importance de stratégies de gestion adaptative, concertées au niveau sous régionale (pays de la Commission Sous Régionale des Pêches (CSRP)) pour faire face aux défis actuels et futurs posés par le changement climatique et la surpêche.

Contact scientifique

Patrice.Brehmer@ird.fr

*Auteur correspondant de la publication scientifique

Lien vers Article (Springer nature, Scientific report)

Abdoulaye Sarre, Hervé Demarcq, Noel Keenlyside, Jens-Otto Krakstad, Salaheddine El Ayoubi, Ahmed Mohamed Jeyid, Saliou Faye, Adama Mbaye, Momodou Sidibeh, & Patrice Brehmer*. Climate change impacts on small pelagic fish distribution in Northwest Africa: trends, shifts, and risk for food security Scientific Report, 12434 (2024). https://doi.org/10.1038/s41598-024-61734-8

 

Photographies, y compris aérienne et sous-marine :

https://multimedia.ird.fr/IRD/search.do?q=Brehmer+Patrice&lang=fr

 

[1] Centre de recherche océanographique de Dakar Thiaroye, Sénégal

[2] Institut Mauritanien de Recherches Océanographiques et de Pêches

[3] Institut National de Recherche Halieutique, Maroc

[4] Fisheries Department, The Gambia