Exposition du projet PAMPAS : Le patrimoine des marais littoraux

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Le projet PAMPASÉvolution de l’identité PAtrimoniale des Marais des Pertuis charentais en réponse à l’Aléa de Submersion marine, 2019-2023 – est un projet de recherche collaborative financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et porté par le laboratoire Littoral Environnement et Sociétés de La Rochelle (LIENSs, CNRS – La Rochelle Université). Il vise à comprendre le devenir des zones humides côtières, en se focalisant sur l’évolution de l’identité patrimoniale des marais des Pertuis Charentais en réponse aux submersions à l’échelle d’un demi-siècle.

Les marais de Charente-Maritime : une zone d’étude unique présentant :

  • Une forte identité patrimoniale – paysage, biodiversité, patrimoine architectural
  • Une vulnérabilité face aux submersions,
  • Des modes de gestion contrastés une concentration de nombreuses activités économiques – agriculture, conchyliculture, tourisme … dont la durabilité peut être questionnée.

Dans un contexte d’augmentation des populations et des activités sur les zones littorales,la préservation et le maintien de ces socio-écosystèmes sont essentiels pour préserver la qualité et les fonctions de ces milieux contraints. Le projet a élargi le concept d’identité patrimoniale, en y incluant les fonctions écologiques et environnementales des marais, telles que :

  • Leur adaptation à l’élévation globale du niveau marin par sédimentation,
  • Leur rôle de tampon face aux submersions marines limitant l’élévation du niveau marin dans les zones adjacentes,
  • Leur rôle de filtration de l’eau, de recyclage des nutriments, de séquestration du carbone, d’habitats et de nourricerie pour de nombreuses espèces.

Ce projet a fait le choix d’aller au-delà des approches classiques d’évaluation de l’écologie de la conservation, de l’économie et de la gestion du patrimoine culturel, toutes considérées insuffisantes pour appréhender le patrimoine, entendu comme l’ensemble des composantes d’un marais participant à son identité collective.
PAMPAS a :

  • Adopté une approche interdisciplinaire appliquée à trois terrains d’études (les marais de Brouage, du Fier d’Ars et de Tasdon), contrastés tant en termes de patrimoine naturel, culturel, paysager que de mode de gestion, respectivement : en débat entre laisser-faire et endiguement, fortement endigué, et reconnecté à la mer.
  • Construit une démarche collective et d’ingénierie participative permettant de croiser les expertises en Sciences Humaines et Sociales, Sciences de la Vie et de la Terre et celles des gestionnaires des marais en impliquant 48 personnes provenant de 13 unités de recherche, et 9 disciplines.

Les 3 objectifs majeurs de PAMPAS sont de :

  • Caractériser les fonctions naturelles, culturelles et paysagères des marais et représenter spatialement ces différentes composantes de l’identité patrimoniale ;
  • Représenter le socio-écosystème des marais à la fois en termes de fonctionnalités, de services, de résilience ou de capacité d’adaptation face à l’aléa.
  • Définir des scénarios d’évolution de l’identité patrimoniale des trois sites d’étude face à l’aléa submersion, et évaluer leur potentiel adaptatif. Ces résultats seront mis en discussion, par l’intermédiaire d’un outil interactif de cartographie

In fine, et à partir d’une définition revue de l’identité patrimoniale adaptée à des zones de marais, PAMPAS apporte une nouvelle vision pour une gestion durable des marais, par la transmission de connaissances économiques, culturelles et écologiques. Les enjeux et les problématiques de ce projet dépassent donc de très loin le niveau local et concernent les zones humides au niveau mondial pour lesquelles il est aujourd’hui nécessaire de revoir les cadres d’analyse et de gestion, en intégrant le patrimoine dans ses différentes dimensions socio-écosystémiques.

Ce patrimoine n’est pas toujours visible, ni reconnu en tant que tel par l’ensemble de la population. C’est pourquoi cette exposition tend à révéler au grand public non seulement les résultats d’un projet de recherche mais aussi les objets (animaux, végétaux, édifices, , paysages, activités …) qui pourraient être reconnus comme patrimoine à part entière dans les marais. Montrer l’invisible, les objets moins facilement perçus et mettre en valeur les fonctions écologiques des marais est l’objectif de cette exposition.

L’exposition sera visible du 30 septembre au 4 novembre à l’écomusée de Loix en Ré (Ile de Ré)

Séminaire Nawras : Science des données et milieu marin

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Lundi 2 octobre 2023, s’est ténu a Marrakech un séminaire du projet Nawras, porté par Marie Bonnin, chercheure IRD au LEMAR et Jihad Zahir de l’Université Cadi Ayyad.

Ce séminaire visait à présenter les opportunités de collaboration entre l’IRD et l’Université Cadi Ayyad dans le domaine des Sciences de données et milieu marin. Il a regroupé 15 chercheurs de différents organismes de Marrakech, Essaouira et Safi de l’Université Cadi Ayyad et de l’Institut de recherche pour le Développement de différentes disciplines (Informatique, droit, écologie,  biogéochimie). Chaque institut et organisme a pu présenter son lien avec les sciences de données et/ou l’environnement marin ainsi que les projets en cours pour mettre en évidence des possibilités de collaboration et pour faciliter des coencadrements de stages à court terme. Les participants ont conclu que les opportunités de collaboration étaient réelles et stimulantes et que des échanges bilatéraux devraient permettre de mettre en place rapidement des premières collaborations.

La campagne océanographique Warmalis 3 est en cours !

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Campagne océanographique Warmalis 3 : comprendre le fonctionnement de l’écosystème océanique pélagique et déterminer in fine son influence sur les ressources en thon dans la région du Pacifique occidental et central

La campagne WARMALIS 3, qui a lieu du 25 septembre au 8 novembre à bord du N/O ANTEA, a pour objectif de mieux comprendre le fonctionnement de l’écosystème océanique pélagique et déterminer son influence sur les ressources en thon dans la région du Pacifique occidental et central d’où proviennent plus de 50% des captures mondiales. En particulier, la campagne étudie les niveaux trophiques intermédiaires (zooplancton et micronecton) qui constituent la nourriture principale de tous les grands pélagiques du Pacifique. Pour ce faire, des données biologiques (chalut micronecton, filets à zooplancton, sondeurs EK80 et profileurs acoustiques), physiques et chimiques sont collectées.

 


Exemple de capture de micronecton, avec des organismes gélatineux, des petits poissons et des crevettes communément consommés par les thons et autres prédateurs supérieurs (Photo : V. Allain, SPC-IRD).

 

WARMALIS 3 est la dernière d’une série de 3 campagnes (2021, 2022, 2023) faisant partie du projet MICROPAC (Micronecton dans le Pacifique, 2021-2023) porté par Christophe Menkès (IRD/UMR ENTROPIE) et Valérie Allain (CPS) avec pour unités partenaires : MIO, IMAGO, LEMAR, LOPS, LEGOS et CLS. Après avoir exploré le Pacifique ouest et central du sud vers le nord, l’équipage réalise cette année une traversée de 45 jours d’est en ouest le long de l’équateur.
Quatre collègues du LEMAR sont embarqués : Laure Barbin, Jérémie Habasque, Anne Lebourges et Anaïs Médieu.

 


Plan de campagne pour Warmalis 3.

 

Vous pouvez suivre le journal de bord sur le blog de la mission.

Claire Hellio, lauréate de la médaille de l’innovation du CNRS

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Félicitations à notre collègue Claire HELLIO à qui a été décernée la médaille 2023 de l’innovation du CNRS !

Claire, Professeure des Universités à l’UBO, est responsable de la plateforme BIODIMAR . Celle-ci est dédiée à la recherche en biotechnologie, et développe des solutions pour produire des produits plus respectueux de l’environnement, principalement à partir de molécules d’origine marine.

 

Extrait du communiqué du CNRS :

Claire Hellio, s’inspirer de molécules naturelles pour des produits respectueux de l’environnement

Claire Hellio développe des solutions innovantes bioinspirées à partir de molécules actives produites par les algues et les microorganismes. Mené au Laboratoire des sciences de l’environnement marin, ce travail de valorisation, à l’interface entre la chimie, la biologie, la biochimie et l’écologie, est notamment réalisé via la plateforme de bioprospection Biodimar, que cette professeur dirige.

Son équipe répond aux problématiques et besoins en R&D des industriels, en développant des biotests spécifiques et des solutions biotechnologiques innovantes à partir de substances naturelles d’origines marines. Les applications visent principalement les domaines des cosmétiques (antioxydants et conservateurs) et des revêtements antifouling (protection des coques des bateaux contre la colonisation). Ces solutions sont rendues les plus respectueuses possibles de l’environnement. Cette collaboration avec les entreprises a par exemple pris la forme d’un laboratoire commun appelé BiotechALg en partenariat avec Green Sea, leader européen de la production de microalgues.

Retour sur le congrès EPC à Brest

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Le 8ème congrès européen de Phycologie (EPC8) co-organisé par Philippe Potin (Station Biologique de Roscoff – SBR) et Solène Connan (LEMAR-IUEM-UBO) sous l’autorité de la Fédération des Sociétés Européennes de Phycologie (FEPS) et de la Société Phycologique de France (SPF) a eu lieu du 20 au 26 août dernier à Brest Arena. Bénéficiant du soutien de la Région Bretagne, du Conseil Départemental du Finistère et de Brest Métropole mais aussi de l’Université de Bretagne Occidentale et d’ISblue, ce congrès a rassemblé près de 600 chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants et étudiants en Master provenant de 42 pays et dont la thématique de recherche porte sur les algues, qu’il s’agisse de micro- ou macroalgues vivant en eau douce ou milieu marin.

Des présentations plénières ont eu lieu chaque jour, portant sur la reproduction des macroalgues rouges, la diversité et l’adaptation du phytoplancton, les diatomées et la lumière et les forêts de kelps (Laminariales). Les présentations orales et posters étaient regroupés en 20 symposia dans 6 sessions allant de la taxonomie, phylogénomique à la biotechnologie en passant par la production primaire, le rôle des algues dans les écosystèmes et les algues et le grand public. Plusieurs doctorants, étudiants en Master et permanents du LEMAR mais aussi d’AMURE ont présentés leurs travaux lors de ces différents symposia. Le mercredi, des excursions (Molène, Crozon, Roscoff, Plouguerneau) ou des workshops leur ont été proposés. Une vingtaine d’entreprises notamment locales de valorisation des algues ainsi que la Chambre Syndicale des Algues et Végétaux Marines et le Cluster Algues-Bretagne étaient représentées et ont sponsorisées ce congrès.
Les participants ont également pu admirer une exposition « Immersion au cœur des algues » à l’interface « Arts et Sciences » en lien avec le monde fascinant des algues, qu’elles soient planctoniques et microscopiques ou forment de vastes forêts sous-marines au large de nos côtes. Cette exposition immersive a été l’occasion de présenter des œuvres originales d’artistes inspiré.e.s par les algues marines, comme l’œuvre IGLOO OPUS II de Caroline Desnoëttes, dans lequel étaient diffusés les sons enregistrés au sein des forêts de laminaires par Lucia Di Iorio, de magnifiques photographies de macro- et microalgues (photographes: Erwan Amice, Wilfried Thomas, Sébastien Colin & Marie Walde) et le dôme « Planctonarium » réalisé dans le cadre du projet Plancton Planète.

De plus, le lundi 21 août, une soirée grand public sur le thème « Algues Intrigantes : cuisiner, cultiver, comprendre » animée par Vincent Doumeizel (UN Global Seaweed Coalition) a rassemblé près de 300 personnes venues découvrir l’exposition mais aussi écouter les présentations de Line Le Gall (MNHN) sur les algues, Hugo Morel (Bord à Bord) sur la cuisine aux algues et qui a également proposé une dégustation de tartares et chips d’algues, Martial Laurans (Ifremer) sur la récolte et culture des algues et Marine Landa (SBR) sur leur microbiome.
Les participants au congrès sont repartis enchantés de l’organisation (un grand merci aux bénévoles étudiants !) et du programme scientifique de la conférence concocté par Inka Bartsch (AWI, Bremerhaven, Allemagne) et Wiebe Kooistra (Stazione Zoologica Anton Dohrn, Naples, Italie), de l’exposition , du lieu (Brest-Arena), des repas servis lors du congrès (avec de nombreux plats locaux), des excursions ou workshops et de la soirée de gala organisée aux Capucins au cours de laquelle ils ont pu danser sur des musiques bretonnes !

Et maintenant, place à l’organisation de l’EPC9 à Cracovie en Pologne en 2027 !