Sophie Mieszkin, Maître de conférences en écologie et physiologie microbienne au laboratoire BEEP

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

Suite à ma Licence de Biologie, j’ai réalisé le master de sciences biologiques marines à l’IUEM car j’étais intéressée par le domaine marin. J’ai effectué mon stage de master 2 à l’Ifremer de Plouzané et j’ai eu ensuite l’opportunité de continuer en thèse afin de développer des marqueurs de PCR en temps réel (Polymerase Chain Reaction, technique moléculaire permettant d’obtenir d’importantes quantités d’un fragment d’ADN), ciblant des bactéries appartenant à l’ordre des Bacteroidales, afin de discriminer l’origine humaine ou animale des contaminations fécales dans l’environnement littoral. Suite à l’obtention de mon doctorat en 2010, je suis partie 20 mois en post-doctorat en Angleterre à l’université de Birmingham pour faire de l’écologie microbienne en étudiant les interactions entre les biofilms bactériens et le recrutement des micro- et spores de macro-algues dans le contexte du biofouling. De retour en France, j’ai travaillé comme ATER à l’ESIAB car je voulais développer des compétences en enseignement, puis j’ai eu le concours de Maître de conférences en 2014. J’ai obtenu un poste à l’université de Lorraine où je suis restée 4 ans pour faire de l’écologie microbienne en environnement forestier. Je suis revenue ici, au laboratoire BEEP, en 2018 par mutation pour revenir à de l’écologie microbienne marine.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Je connaissais déjà bien l’IUEM et savais ce qui se faisait dans les labos. Même si ma parenthèse écologie forestière était très intéressante, j’ai toujours été passionnée par les thématiques marines et j’avais gardé des contacts pour de potentielles opportunités.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Dès mon arrivée, je suis intervenue dans des enseignements de microbiologie, de la licence au Master MFA (microbiologie fondamentale et appliquée) de l’UFR sciences que je codirige avec Mohamed Jebbar.
En recherche, j’ai développé un nouvel axe en écologie et physiologie microbienne au labo et je m’intéresse donc aux microorganismes (bactéries et archées) impliqués dans le cycle du fer au niveau des sources hydrothermales marines profondes. Fait marquant, j’ai décroché une ANR JCJC IRON2MI il y a deux ans, qui me permet de construire ma petite équipe autour de cette thématique et de le lancer réellement. Entre autre, nous essayons d’isoler de nouveaux microorganismes capables de réduire ou bien d’oxyder le fer pour mieux comprendre les voies métaboliques impliquées dans ces réactions d’oxydation-réduction. En complément, nous utilisons des approches de metabarcoding (technique d’identification moléculaire permettant la caractérisation génétique d’un ensemble d’individus présent dans un échantillon à partir d’une courte séquence d’ADN) pour l’étude des communautés microbiennes et de metagénomique afin de reconstruire des génomes et tout particulièrement d’organismes impliqués dans le cycle du fer. Dans le cadre de cette nouvelle thématique et de l’ANR LIFEDEEPER, j’ai eu l’opportunité en octobre 2023 de participer à la campagne océanographique BICOSE 3. J’ai collecté moi-même des échantillons au niveau du champs hydrothermal TAG situé sur la ride medio-atlantique et de faire une plongée dans le Nautile.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Allez, une en enseignement et une en recherche. Quelques semaines après être recrutée à l’université de Lorraine, j’ai donné des TP de mycologie. J’étais en blouse et les étudiants aussi. Une étudiante fait un malaise, j’appelle alors un régulateur de l’université pour que l’étudiante puisse aller à l’infirmerie. Quand la personne arrive dans la salle, elle demande l’enseignant et je lui dis donc que c’est moi, or elle ne me croit pas et pense que je suis une étudiante. J‘ai dû batailler pour qu’elle me croie, heureusement les étudiants étaient de mon côté… Aujourd’hui cela ne m’arrive plus !
Souvenir aussi d’un congrès à Seattle où je réalise en présentation orale le vendredi matin dès la début de la session. Je partage une chambre avec un amie qui elle, a continué la fête après le gala du jeudi soir. Elle rentre tard (ou tôt) et pas forcément en pleine forme. Bilan, je ne dors pas beaucoup de la nuit et je la vois encore bien se marrer derrière ses lunettes noires quand je suis sur l’estrade…

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?
Évidemment ma plongée en Nautile à l’automne dernier avec des émotions variées : l’excitation, le stress, la joie et l’émerveillement. J’ai été très impressionnée par la technique et le savoir-faire des pilotes et au fond (quand on voit affiché -3650m), aucune peur (juste un peu de stress), que de l’émerveillement. Les 8h dans le Nautile passent trop vite !

Quels sont tes centres d’intérêt ?

J’ai fait beaucoup de plongée en mer d’Iroise dès la thèse puis aujourd’hui avec les enfants nous faisons du Kayak en famille. Je fais du vélo et de la randonnée. Toujours des sports de plein air. J’adore jardiner, observer l’évolution de mon jardin au fil des saisons et la résilience des plantes soumises aux tempêtes de la pointe du Finistère.

As-tu une devise ?

C’est dans nos différences que la beauté prend tout son sens (Zohra Aaffane).

Crédit photos

Johanne Aubé /Ifremer

Eva Pouder / UBO

Contact

Sophie Mieszkin / UBO

Sara Bazin, Physicienne adjointe à Geo-Ocean et DA Observation à l’IUEM

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai suivi une formation d’ingénieur à l’IST, qui a ensuite été rebaptisé Polytech Sorbonne. Mon domaine d’études portait sur la géophysique et la géotechnique, bien que j’ai rapidement identifié ma préférence pour la géophysique. C’est pourquoi j’ai décidé de faire mes stages d’études à Ifremer, où j’ai eu l’opportunité de travailler avec des experts tels que Bruno Marsset et Jacques Meunier.

Par la suite, j’ai effectué ma thèse à l’Institut océanographique Scripps à San Diego, axée sur l’étude des dorsales océaniques à l’aide de la sismologie marine. J’ai eu l’opportunité de travailler avec John Orcutt, pionnier dans le développement des sismomètres fond de mer (OBS). Il a conçu l’idée novatrice de déployer des OBS autour des dorsales et d’effectuer des tirs sismiques, afin d’évaluer les champs de vitesse pour en déduire la structure de la chambre magmatique de la dorsale ; c’est ce qu’on appelle la tomographie sismique. J’ai participé à la mise en œuvre de cet outil en mer et j’ai analysé les données pour obtenir des images du sous-sol. J’ai particulièrement axé mes recherches sur la dorsale du Pacifique, et j’ai soutenu ma thèse en 2000.

Lors mon post-doctorat Marie Curie à l’université de Cambridge, j’ai utilisé une autre façon de faire de la sismique. Nous avons tracté derrière le bateau une flûte sismique pour acquérir un cube en 3D, inspirée des méthodes d’exploration des compagnies pétrolières. Cela nous a permis d’imager de manière plus fine la chambre magmatique de la dorsale océanique. Cette méthode nous a aidé à illustrer les zones du toit de la chambre qui sont complètement liquides et que nous n’avions jamais pu voir auparavant.

Après un an de post-doctorat, j’ai été recrutée à l’IPGP (Institut de Physique du Globe de Paris) au sein du laboratoire Géosciences Marines. Mon rôle était de développer les géosciences marines dans les observatoires volcanologiques et sismologiques des Antilles. En 2003, j’ai été affectée à l’observatoire volcanologique et sismologique de Guadeloupe (OVSG). Sur place, j’ai participé à l’étude et à la gestion de la crise sismique des Saintes en 2004, qui demeure le séisme ayant causé le plus de dégâts en France au cours des dernières décennies. Mon approche impliquait le déploiement d’OBS autour de la zone de rupture.

En 2005, j’ai pris la direction de l’OVS de la Martinique, et au cours des 6 années aux Antilles, j’ai été témoin de petits tsunamis, ce qui m’a sensibilisée à ce risque. En 2009, j’ai obtenu le droit d’effectuer une année sabbatique pour me former à cette problématique, à Oslo, en Norvège. J’ai adoré la vie norvégienne et j’ai décidé d’y rester. L’institut qui m’accueillait m’a proposé un poste, que j’ai tout de suite saisi ; pour cela je me suis mise en disponibilité  pour raison familiale afin d’y rester.

Mon séjour en Norvège s’est poursuivi jusqu’en 2019 quand j’ai souhaité réintégrer la recherche française, et c’est ainsi que j’ai rejoint l’IUEM.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Je connaissais le site depuis mes stages d’études en 1993 et 1994 à Ifremer. J’avais beaucoup plongé dans la rade de Brest et j’appréciais particulièrement la région. Je voulais définitivement travailler dans le domaine marin, et je ressentais une certaine frustration d’être à Paris. L’IUEM me semblait être l’endroit idéal pour reprendre mes recherches en géophysique marine. J’ai eu la chance, au moment où je souhaitais rentrer en France, de me rapprocher de Jean-Yves Royer, avec qui j’avais embarqué lors des campagnes SIRENA en 2002 et 2003. Jean-Yves m’a généreusement invité à intégrer son équipe et à utiliser son parc d’instrumentation. Je suis reconnaissante d’avoir eu cette opportunité de collaboration qui m’a permis de m’impliquer dans des projets intéressants dès mon arrivée à Brest en 2019.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Le statut corps national des astronomes et physiciens (CNAP) octroie 3 fonctions : Enseignement, recherche et observation. J’enseigne essentiellement en Master SML et au département de physique à l’UBO. J’encadre également des stagiaires et 3 doctorants en ce moment.

Ma recherche consiste à utiliser des réseaux d’hydrophones immergés sur des mouillages pour enregistrer les sons qui se propagent en pleine eau. Il y a plein de sources différentes (bateaux, séismes, éruptions volcaniques, icebergs…). Jean-Yves a maintenu le réseau OHASISBIO pendant 13 années et j’ai remarqué des signaux particuliers que nous avons par la suite interprétés comme le bruit généré par des coulées de lave avec notre doctorant Vaibhav Ingale.  En 2018, il y a eu une crise importante à Mayotte avec beaucoup de sismicité. Un volcan a poussé à 50 km au large de l’île et nous avons déployé 4 hydrophones autour de ce nouveau volcan sous-marin. Dans le cadre des campagnes MAYOBS, nous y retournons tous les ans pour remonter les mouillages, changer les piles, et récupérer les données. Grâce à cela, nous avons pu retracer comment l’éruption s’est déroulée, où se situaient les coulées de lave et quand elles se sont arrêtées. On enregistre également les sons générés par les mammifères marins et nous avons découvert 4 espèces différentes de baleines au large de Mayotte. Un doctorant, Richard Dréo étudie la saisonnalité de ces espèces. Nous avons pu donner leurs saisons de présence au Parc Naturel Marin, ces données sont importantes pour l’étude de la biodiversité de Mayotte.

Tous ces instruments génèrent des quantités importantes de données traitées à la main jusqu’à présent. Mon doctorant, Pierre-Yves Raumer, a commencé à développer des outils de traitement massif  grâce à l’IA ; ainsi  nous espérons gagner en rapidité et être plus efficace.

J’ai toujours été très impliquée dans les observations. En poste dans les observatoires volcanologiques, je me suis rendue compte de l’intérêt de croiser les observations de différentes disciplines. C’est souvent grâce à une approche interdisciplinaire que l’on arrive à comprendre certains processus. Et moi, je n’aime pas travailler seule dans mon coin, sur un sujet bien délimité, j’ai besoin de partager. L’IUEM est un outil formidable pour développer de l’interdisciplinarité et partager ce que l’on observe. Fred Jean m’a proposé de rejoindre l’équipe de direction. J’ai accepté pour l’assister dans son beau projet « de construire ensemble des communs ».

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

En Guadeloupe, la semaine dernière, j’ai retrouvé un collègue et nous nous sommes rappelés le séisme de 2004.  Nous avions énormément de travail à l’observatoire pour suivre toute cette sismicité en cours.  J’avais fait venir des OBS de Paris et je cherchais des volontaires pour m’aider à les mettre à l’eau. Je l’ai embarqué car il me disait ne pas avoir le mal de mer.  Mais à peine monté, il est devenu vert et a vomi toute la mission. Il n’avait jamais navigué… La semaine dernière il m’a avoué qu’il ne m’en voulait pas, mais qu’il ne remontera plus jamais sur un bateau. C’est dommage pour un îlien.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ? 

Un souvenir mémorable de la campagne MAYOBS : elle a permis de découvrir un nouveau volcan et nous avons déployé une caméra tractée pour capturer des images des fonds marins. Lors de cette exploration, nous sommes passés au-dessus d’une coulée de lave, nous permettant ainsi de capturer des images rares de la lave chaude se déversant dans la mer.

Quels sont tes centres d’intérêt ? 

J’aime plonger dans les différentes régions que je visite. Le bonheur ultime est de pouvoir plonger en famille. J’ai moins le temps maintenant mais j’essaie de passer du temps dans la mer, comme de faire de l’aquagym entre copines toutes les semaines, et été comme hiver.

As-tu une devise ? 

C’est une expression créole « Tchimbé raid pa moli » qui signifie « Tiens bon, mollis pas ».

Pour dire ne lâche rien et tiens le coup !

Crédit photos

Bernd Etzelmüller / Université d’Oslo

Louise Garin

Valérie Ballu / LIENSs

Contact

Sara Bazin / CNAP

Damien Desbruyères, Chercheur Ifremer en océanographie physique au LOPS : Médaillé de bronze CNRS 2024

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai un parcours purement universitaire. J’ai commencé mon parcours scientifique en étudiant la physique à l’UBO. Ensuite, je me suis orienté vers un master en physique de l’océan et de l’atmosphère. Pour la première année de cette formation, je suis parti au National Oceanography Centre (NOC) à l’université de Southampton. Ce cursus était très différent de celui proposé à Brest. J’ai pu faire de l’océanographie multidisciplinaire ; je me suis tout de même spécialisé en physique mais j’ai aussi étudié la biologie, la chimie et la géologie, ce qui m’a permis de commencer mon master avec une vue d’ensemble des sciences marines. Cette expérience à l’étranger m’a offert la possibilité de découvrir ce qui se faisait ailleurs, avec cette couleur pluridisciplinaire dans un institut très dynamique. Je suis ensuite revenu à Brest pour mon M2 et mon doctorat.

J’ai fait ma thèse à l’Ifremer (Laboratoire de Physique des Océans, à l’époque) avec Virginie Thierry et Hervé Mercier. Elle s’inscrivait dans le cadre du projet OVIDE qui comporte notamment la réalisation d’une campagne à la mer tous les 2 ans (j’y ai participé en 2010 et en 2021). J’ai étudié pendant ma thèse la variabilité de la circulation à très grande échelle dans l’océan Atlantique Nord au cours des 50 dernières années. Pour cela, j’ai principalement utilisé des modèles numériques dits « réalistes » qui permettent d’avoir une reproduction tri-dimensionnelle de la circulation océanique et d’analyser les mécanismes qui dominent la variabilité simulée.

Mon travail reposait plus particulièrement sur l’AMOC (Atlantic Meridional Overturning Circulation), un système de courants océaniques qui joue un rôle fondamental dans la redistribution de la chaleur dans l’océan, des tropiques vers les pôles. Elle est souvent schématisée (un peu trompeusement) sous la forme d’un grand tapis roulant qui transporte des eaux chaudes en surface vers le nord et des eaux froides en profondeur vers le sud. Son ralentissement, prédit par de nombreux modèles, aurait des conséquences très importantes pour le climat.

Après ma thèse, j’ai fait 4 ans de post doc à Southampton. Je me suis intéressé aux grandes tendances en température de l’océan global entre la surface et les abysses, en utilisant les données des flotteurs et des données issues des campagnes en mer. Ces études sur le réchauffement océanique global et sa distribution par bassins et par couches de profondeur m’ont ouvert beaucoup de portes et notamment celle de l’Ifremer que j’ai intégré en 2017. Un poste de dynamicien des océans profonds était à pourvoir et cela correspondait à ce que je faisais depuis quelques années.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Je connaissais déjà bien le milieu et ma première expérience m’avait plu. J’ai candidaté sur ce poste parce que le LOPS est un laboratoire qui me permettait de continuer à faire la science que j’aime. L’IUEM est aussi réputé pour les observations hauturières et l’étude de la dynamique et de la variabilité de l’océan Atlantique Nord. Plus généralement, le haut niveau international de la science marine produite (et enseignée) a l’IUEM, ainsi que la pluridisciplinarité que l’on y trouve sont très motivants et enrichissants. Enfin, trouver un boulot de chercheur à la maison était aussi une chance pour moi. Je suis Brestois et l’idée de revenir « chez moi » me plaisait bien.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je suis dans l’équipe Océan et Climat du LOPS. Mes activités sont axées sur l’étude de la dynamique plutôt grande échelle en Atlantique nord et son impact sur l’évolution des températures. J’étudie cette dynamique en combinant diverses sources d’observations (e.g. Argo, les satellites, les données hydrographiques issues des campagnes) et des modèles numériques de manière plus ponctuelle. Par ailleurs, je contribue au développement de la composante Argo Profond au sein du LOPS. Nous menons également des expériences plus ciblées pour comprendre les processus dynamiques à l’œuvre dans des zones clés de l’océan Atlantique nord. Depuis 2 ans, je porte le projet ANR « Jeune Chercheur » CROSSROAD et je participe au projet Horizon-Europe EPOC qui visent tous deux une meilleure compréhension du fonctionnement de l’AMOC et de sa connectivité entre bassins subpolaires et subtropicaux. Nous avons déployé en septembre dernier des mouillages dans la zone de Terre-Neuve pour mesurer sur deux années le transport profond d’eau froide qui connecte (supposément) ces bassins. Nous prévoyons d’effectuer d’autres observations à hautes résolution spatiale pour comprendre comment les masses d’eau se mélangent entre elles dans cette région si particulière. Ces projets et ces campagnes vont générer une petite équipe autour de moi avec le recrutement d’un doctorant et d’un post doc. C’est très motivant.

De plus, je suis membre de la commission nationale de la flotte hauturière qui évalue les demandes de campagnes hauturières en mer. C’est très enrichissant car on y étudie des dossiers de disciplines variées (océanographie, biologie, géosciences…), tout en cherchant les meilleures solutions pour optimiser le déroulement des campagnes. Enfin, j’essaye de faire un peu de médiation scientifique, en participant notamment au programme « Adopt a float » avec les scolaires de la maternelle au lycée. L’idée est d’accompagner une classe dans l’adoption d’un flotteur Argo qu’ils peuvent suivre grâce à différents outils et d’intervenir auprès des élèves pour parler d’Argo, de science, de climat… Ce programme a beaucoup de succès, et je l’apprécie vraiment. On est toujours agréablement surpris de la façon dont les enfants comprennent l’océan et la thématique « climat ».

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

On m’a remis le prix Christian Le Provost à l’Académie des sciences en novembre dernier mais j’ai malencontreusement fait tomber la médaille qui a dégringolé sur le tapis de velours rouge devant tous les académiciens et le public. Une gêne qui s’est heureusement dissipée quand d’autres lauréats ont été victimes du même accident !

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Lors d’une campagne hydrographique GO-SHIP quand j’étais en post-doc, nous nous sommes rendus dans le passage de Drake qui sépare le Cap Horn et la péninsule Antarctique. La particularité de cette campagne est que le bateau anglais a également pour fonction de ravitailler les bases sur le continent Antarctique. Cela nous a donc permis de visiter plusieurs petites bases isolées et poser le pied à terre pendant quelques jours sur la base de Rothera qui se situe sur la pointe de la péninsule. Les paysages à couper le souffle et l’ambiance rencontrée m’ont beaucoup marqué. Nous avons eu l’occasion de passer un nouvel an mémorable là-bas (même des concerts !). Super souvenir.

Quels sont tes centres d’intérêt ? 

J’aime la nature, je suis un amateur de trail et j’adore courir sur les sentiers bretons. La musique occupe également une grande partie de ma vie : j’aime en écouter, aller à des concerts, et en jouer quand je trouve le temps ! Et puis, passer du temps en famille et entre amis, bien sûr.

As-tu une devise ? 

Pas vraiment ! J’aime bien ce bout de citation d’Albert Einstein : « L’imagination est plus importante que la connaissance, car la connaissance est limitée tandis que l’imagination englobe le monde entier ».

Voici un autre portrait de Damien sur le site de l’Ifremer

Crédit photos

LOPS

Contact

Damien Desbruyères / LOPS

 

 

 

 

 

 

 

DU Mer et Médias 2024

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Présentation

Au 21ème siècle les sociétés humaines réalisent que les piliers qui ont assuré leur développement au cours des siècles précédents sont mis en question. De nombreux paradigmes ont changé. Nos activités ont dérégulé l’équilibre climatique et gravement affecté la biodiversité à l’échelle planétaire, et plus particulièrement celle des mers et océans qui occupent plus de 70% de la surface de la Terre. Désormais, pour anticiper l’avenir dans une perspective de développement durable, il nous faut comprendre le fonctionnement de l’océan et ses interactions avec les autres enveloppes fluides et solides de la planète Terre. Promouvoir la mise en oeuvre d’un tel développement est l’un des enjeux de la décennie de l’océan de l’Organisation des Nations Unies (ONU), réaffirmé lors du One Ocean Summit qui s’est tenu à Brest en février 2022, et dans le cadre de la préparation de la conférence de l’ONU sur les océans qui se tiendra à Nice en juin 2025. Mieux comprendre l’océan et ses interactions avec le climat et les sociétés humaines, est devenu un enjeu essentiel pour les médias, à même de faire émerger ou de relayer des débats et idées structurantes.

C’est pour répondre à ces enjeux que l’UBO, en partenariat avec l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille et le Club de la Presse de Bretagne, propose le Diplôme d’Université (DU) “Mer et Médias”. Celui-ci fait suite aux quatre écoles d’été Mer et Journalisme organisées par ISblue.

Ce DU a pour objectif de partager à destination de journalistes et de professionnels de la communication un état des lieux des connaissances des sciences et technologies marines dans une perspective de développement durable. Articulée autour de temps en présentiel à Brest et de temps en distanciel, la formation a pour objectif de transmettre aux participants un socle de connaissance solide mais aussi de leur permettre de  rencontrer des chercheurs et des professionnels de ces thématiques au travers de séances à l’Institut Universitaire Européen de la Mer mais aussi de sorties de terrain et d’interventions “hors les murs”. La formation s’organisera ainsi autour de trois principales sessions à Brest : 2 jours en  avril 2024 pour lancer la formation, 3 jours en juin et 1 jour à l’automne pour la conclure qui seront entrecoupées d’activités en distanciel.

Objectifs

Aptitudes et compétences
Ce diplôme a pour objectif de former les journalistes et communicants qui souhaitent actualiser ou approfondir leurs connaissances scientifiques des enjeux océaniques actuels et futurs. Plusieurs sous-objectifs sous-tendent la formation :

  • Partager les savoirs sur les sciences et technologies marines
  • Échanger au travers d‘analyses croisées entre les journalistes/communicants, le milieu académique et les acteurs économiques du secteur maritime
  • Construire de l’information, grâce au processus d’acculturation d’un contenu d’experts aux standards « journalistiques ».

Compétences visées

  • Acquérir les connaissances de base sur le système océan dans ses dimensions scientifiques (sciences physiques, naturelles, humaines), dont les volets économiques, juridiques, et culturels
  • Savoir restituer ces connaissances sous la forme de contenus journalistiques pointus tout en étant accessibles à un large public
  • Être capables de comprendre la démarche scientifique dans un contexte d’une évolution permanente des contenus scientifiques.

Sessions en présentiel, lien vers inscription et contacts


Sessions en présentiel à Plouzané :

  • Session 1 : les 11 et 12 avril 2024
  • Session 2 : du 26 au 28 juin 2024
  • Session 3 : novembre 2024

Lien vers le dossier d’inscription

Contacts :


Plus d‘infos sur le site de l’UBO (SUFCA)


La presse en parle…


DU Mer & Médias à l’IUEM : « Permettre la vulgarisation des recherches sur la mer »

Le Télégramme, article du 27 février 2024


Lire l’article

Yvan Pailler, Professeur UBO en Archéologie des sociétés littorales au LETG-Brest

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai réalisé ma thèse au Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC) à Brest sur la transition entre le monde des derniers chasseurs-cueilleurs mésolithiques et des premiers éleveurs-agriculteurs néolithiques, soit entre 6000 et 3500 av. J.-C, sous la direction de Pierre Gouletquer. Après la soutenance, Alison Sheridan m’a proposé un post doc à Edimbourg en Écosse au National Museum of Scotland. J’y ai travaillé notamment sur l’apparition du Néolithique dans les îles britanniques et l’Irlande qui questionne vraiment puisque la néolithisation de la Grande-Bretagne s’est produite près de 800 ans après celle du continent. Dans ce cadre, je me suis intéressé aux lames polies socialement valorisées, communément appelées « haches polies » ; une partie d’entre elles étaient en jades d’origine alpine. Dans la continuité de ce travail, Pierre Pétrequin m’a embauché sur l’ANR Jade pour poursuivre cette étude à l’échelle européenne en incluant les phénomènes d’imitation par des ateliers locaux à des échelles régionales. Les jades alpins ont été diffusés depuis l’Italie (Monte Viso, Monte Beigua) sur des distances considérables dans toute l’Europe au Ve millénaire, de la Bulgarie à l’Irlande et de la Scandinavie à la pointe italienne (le documentaire). En 2010, j’ai été recruté à l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) à Tours comme responsable de recherches archéologiques, spécialiste du Néolithique. J’ai coordonné plusieurs chantiers de fouilles dans le Centre de la France. En 2013, j’ai obtenu ma mutation en Bretagne, ce qui m’a permis de me rapprocher des collègues de l’UBO, géographes, géologues, biologistes, avec qui j’avais noué des liens dans le cadre des recherches menées parallèlement à ma thèse dans l’archipel de Molène et en particulier sur la fouille de l’habitat Bronze ancien de Beg ar Loued (petit documentaire). Début 2020, l’INRAP m’a mis à disposition de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) sur la Chaire ArMeRIE (Archéologie maritime et recherche interdisciplinaire environnementale) et, en 2023, j’ai été recruté sur une chaire de professeur junior (CPJ) à l’UBO.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Depuis les années 2000, dans le cadre du programme archéologique molénais, nous avons mis en place une collaboration interdisciplinaire composée de plusieurs chercheurs de laboratoires brestois, et en particulier de l’IUEM. C’est ce noyau de chercheurs qui constituera plus tard l’équipe d’ArMeRIE. C’est donc assez naturellement et grâce au soutien de certains collègues qui voyaient l’intérêt d’avoir une approche interdisciplinaire sur le temps long que j’ai intégré l’IUEM.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Mon activité de terrain tourne principalement depuis 3 ans autour de deux fouilles programmées, que je mène avec mon collègue Clément Nicolas du Laboratoire « Trajectoires. De la sédentarisation à l’état » à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne : Porz ar Puns à Béniguet en partenariat avec l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et celle de Saint Bélec à Leuhan. Les étudiants de l’UBO issus de disciplines variées (biologie marine, géographie, géologie, histoire, ethnologie) y sont fortement impliqués depuis leur démarrage. Plusieurs de ces fouilleurs réalisent aujourd’hui des masters sur des objets archéologiques ou des écofacts issus de la fouille de Béniguet qui est le chantier école de l’UBO.

Depuis le 1er octobre 2023, j’occupe une chaire de professeur junior qui vise à mieux comprendre les sociétés littorales atlantiques passées, et en particulier les relations et adaptations à leurs milieux. Les fouilles font partie intégrante de cette mission car à Béniguet on explore plusieurs occupations humaines superposées dans la dune à la manière d’un mille-feuille. Grâce à l’étude de leurs dépotoirs (amas coquilliers ou shell middens), nous comprenons la manière dont ces individus vivaient et exploitaient leur milieu. Nous apprenons aussi beaucoup sur les phénomènes climatiques passés ; les sociétés insulaires passées ont dû faire face à des épisodes d’ensablement très rapides, ce qui les a forcées à adapter leurs pratiques agricoles, à se déplacer physiquement sur l’île elle-même, dans l’archipel voire à se replier sur le continent. Cela permet de faire le lien avec les bouleversements que nous vivons actuellement. L’adaptation était plus importante à cette époque… À Béniguet, nous avons découvert des sillons d’araires croisés qui datent du Bronze ancien, autour de 2000 avant J.-C. La présence de ces traces indique l’utilisation de l’outil araire (2ème révolution néolithique qui implique la traction animale avec deux bœufs). Les bœufs doivent être nourris toute l’année, il faut donc de gros stocks de nourriture. Avec ce travail archéologique interdisciplinaire, nous arrivons à aller au plus proche du fonctionnement de ces sociétés littorales mais également à comprendre des environnements, des milieux et éventuellement le climat avec lesquels les groupes humains interagissaient.

J’enseigne aussi dans différentes composantes de l’UBO, de la licence au Master à la fois à la Faculté des lettres Segalen avec les masters d’histoire, en histoire de l’art archéologique à Quimper et en biologie marine à l’IUEM dans l’UE paléoécologie et paléoenvironnement du Master de biologie.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Pleins… mais je préfère les raconter en soirée ;).

L’été dernier, lors des fouilles sur Béniguet, nous avons dû aller faire le plein de carburant pour l’Hésione et un peu de ravitaillement. Après avoir regardé la météo, nous constatons qu’un grain s’annonce en début de soirée. La mer étant belle, nous partons en milieu d’après-midi direction Le Conquet où on nous avait dit que l’on trouverait de l’essence. Pas de chance, le Capitaine du Port nous annonce qu’il n’a que du diesel. Avec le collègue, nous faisons donc route vers Camaret où se trouve la pompe la plus proche. On arrive sans encombre en presqu’île où nous faisons le plein et nos courses, mais tout cela prend un peu de temps… Lorsque nous remontons à bord, le ciel s’assombrit sur l’archipel. À mi-route, nous nous retrouvons sous des trombes d’eau et dans une purée de pois, avec une mer formée, à tel point que l’on ne pouvait plus lire le GPS de bord. Bref, n’étant pas de grands marins, on ralentit fortement et on avance à vue pendant ce qui nous semblé être une éternité ; on n’en menait vraiment pas large ! On distingue une première balise « Les Vieux Moines », puis une seconde « Ar Christian Braz » et enfin, on discerne au raz de l’eau la masse de Béniguet, qui n’a jamais aussi bien porté son nom (île bénie). On arrive à la ferme de l’île trempés comme des soupes alors que tout le monde nous attend bien tranquillement auprès d’un feu de cheminée pour prendre un ti-punch bien mérité.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Un souvenir bien vivace reste la découverte d’un atelier de fabrication de lames en jade sur une ligne de crête à 2500 m d’altitude avec P. et A.-M. Pétrequin dans les Alpes italiennes. En effet, avant de faire cette découverte, il avait fallu crapahuter plusieurs jours en montagne sans rien trouver. En prospection, il y a un côté évident, immédiat, de la découverte mais en fouille cela peut prendre plus de temps même si un objet particulier peut apparaître à tout moment sous la truelle. Par exemple, à Beg ar Loued, il nous aura fallu plusieurs années pour dégager et comprendre la manière dont s’organisaient les deux maisons Bronze ancien superposées. Mettre en évidence ce genre de monument avec les murs encore en élévation permet de se plonger plus aisément dans la vie des gens de l’époque. Faire sortir de sa gangue de terre ou de sable une maison ou une tombe d’il y a plusieurs millénaires est quelque chose de vraiment émouvant. Évidemment, les missions passées sur le terrain avec des collègues et des étudiants sont toujours des moments forts surtout lorsque l’on reste un mois sur une île déserte, sans eau et sans électricité…

Quels sont tes centres d’intérêt ?

J’aime être sur l’eau, l’écologie, le swamp rock et le blues, faire du kayak, la pêche (à pied, à la ligne, pose de casiers), la randonnée, je suis aussi un grand lecteur de polars (petit conseil lecture : « un dernier ballon pour la route »).

As-tu une devise ?

Plus j’en sais, moins j’en sais.

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Manon Mabo

UBO

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Yvan Pailler / UBO

WGFAST, Working Group on Fisheries Acoustics, Science and Technology

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Conférence à l’IUEM du 9 au 12 avril 2024

Date limite pour l’inscription et la soumission des résumés : 15 Mars 2024

Le groupe d’experts de ICES/CIEM sur l’acoustique, la science et la technologie des pêches (WGFAST) possède une expertise de pointe dans tous les aspects de l’évaluation des stocks de poissons et de l’estimation d’indicateurs essentiels à la gestion des pélagiques. Il développe également des approches essentielles pour l’approche écosystémique de la connaissance et de la gestion de l’environnement, grâce à : la diversité des plateformes sur lesquelles l’acoustique peut être déployée ; la gamme des organismes qui peuvent être détectés et reconnus (zooplancton, micronecton, poissons, mammifères marins, …) ; la haute résolution de l’information, permettant d’analyser les interactions avec les paramètres environnementaux ; la qualité non-destructive de l’approche applicable aux zones protégées.

Il sera structuré par trois sessions :

  • Méthodes acoustiques pour caractériser les populations, les écosystèmes, l’habitat et le comportement
  • Caractérisation acoustique des organismes marins
  • Technologies, méthodologies et protocoles émergents

Les approches de suivi des zones d’industrialisation de la mer, telles que les parcs éoliens offshore, sont les bienvenues.


3 sessions


Session 1

Caractérisation acoustique des organismes marins


Cette session porte principalement sur la modélisation de la diffusion des organismes et sur la classification/caractérisation des organismes à partir de différents types de données acoustiques (multifréquence, large bande…).


Session 2

Méthodes acoustiques pour caractériser les populations, les écosystèmes, l’habitat et le comportement


Dans cette session, les thèmes principaux couvrent les travaux sur les différentes méthodologies (analyse des données acoustiques, approches statistiques et de modélisation…) et/ou outils (plateformes, technologies combinées…) utilisés pour étudier les prédateurs/proies et les interactions bio-physiques à différents niveaux trophiques et échelles, l’effet de la topographie et du type de fond sur la biologie, les outils d’échantillonnage et les effets sur le comportement…


Session 3

Technologies, méthodologies et protocoles émergents


Dans cette session, les principaux sujets abordés sont les nouvelles plates-formes (planeurs, navires de surface sans équipage…) pour la collecte de données acoustiques, les méthodes issues de domaines non acoustiques comme échantillonnage complémentaire pour une meilleure interprétation des données, les défis pour les nouveaux dispositifs acoustiques, les nouvelles applications…

Venez nombreux profiter de la pointe bretonne

La conférence du WGFAST aura lieu à L’IUEM, du 9 au 12 avril 2024. L’IUEM et situé au Technopôle Brest-Iroise à Plouzané, aux portes de la ville de Brest. Le transport sera organisé du centre ville de Brest à Plouzané chaque jour pour l’aller et le retour.

Brest est une métropole de 400 000 habitants, zone touristique autant que bassin de vie. De nombreux hôtels allant de 1 à 4 étoiles sont situés dans Brest avec des prix allant de 50 € à 150 € par nuit. Des chambres pour les étudiants sont également disponibles dans le centre de Brest à 10 min en tramway de Brest Arena. La ville et sa périphérie possèdent de nombreux équipements et points d’intérêt attractifs, tels que Océanopolis, les Ateliers des Capucins reliés au centre-ville par le premier téléphérique urbain de France, le Conservatoire botanique National de Brest. La ville a été récemment classée ” Ville d’art et d’histoire “. Innovante et ouverte sur le monde, Brest se distingue des autres villes françaises par ses liens avec le milieu marin, ainsi que par son secteur des sciences et technologies marines de pointe. C’est d’ailleurs du port de Brest que sont partis de grands explorateurs à la découverte de nouveaux mondes : La Pérouse, Kerguelen, Bougainville… Brest a une gare TGV en centre-ville et est doté d’un aéroport international proche du centre-ville, avec un service de navette et de tramway. L’aéroport international de Brest Bretagne propose quelques vols internationaux et un large choix de vols via Paris (Orly ou Charles de Gaulle).

  • (C) Martin Viezzer

  • (C) Mathieu Le Gall

  • ©Jean-Yves Guillaume

  • Frédéric Le Mouillour/Brest métropole océane

  • (C) Sébastien HERVE

Projets Interdisciplinaires Mutualisés (PIM) des Masters organisés par ISblue

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La 3ème édition des PIM (Projets Interdisciplinaires Mutualisés) organisés par ISblue a eu lieu du 8 au 12 janvier 2024. Treize projets différents étaient proposés à 200 étudiant·es de l’UBO, de l’UBS et de l’ENSTA Bretagne.

Avec ce nouveau format de cours transversal, ISblue veut éveiller la curiosité des étudiants pour des sujets nouveaux et les préparer aux enjeux de la transition écologique.
Voici quelques exemples d’ateliers proposés aux étudiants :
  • Atelier “CLIMAT : “Imaginer le territoire de Brest Métropole neutre en carbone en 2050″: À quoi ressemblerait le territoire de Brest Métropole en 2050 selon chacun de ces 4 scénarios ?” Les étudiants ont dû imaginer, grâce à un travail collectif de prospective dans les domaines des énergies, de l’alimentation, des mobilités et de l’habitat. Avec Anne-Marie Tréguier, coauteur d’un rapport du GIEC, en partenariat avec l’ADEME et Brest Métropole.

Légende : PIM DESSA – création d’une exposition street art pour explorer les grands fonds marins

  • Atelier “DESSA : Créer une exposition street art pour explorer les grands fonds marins”- Accompagnés par l’artiste Teuthis, les étudiants ont imaginé et conçu une exposition de collages de dessins géants représentant des espèces, des paysages et des outils d’exploration des abysses. Pour les inspirer, des chercheurs de différentes disciplines sont venus leur présenter, au cours de la semaine, des grands sujets de recherche actuels sur les grands fonds marins. Avec des chercheurs de l’Ifremer.
  • Atelier “MICRO-Océan : Créer une exposition artistique sur le microcosme marin” – Les étudiants ont plongé dans le monde mystérieux du microcosme marin au cours d’un workshop arts et sciences guidé par l’artiste Iglika Christova. Après avoir prélevé des échantillons biologiques sur le terrain et les avoir observés en laboratoire, ils ont réalisé des expérimentations plastiques et/ou graphiques qui les ont menées collectivement à la construction d’une exposition. En partenariat avec le festival RESSAC, UBO.

Légende : PIM MICRO-OCEAN – préparation d’une expo sur le microcosme marin

  • Atelier “ÉCLAT-OI : Développer des projets à impacts positifs grâce au Design Thinking et son approche collaborative” – Les étudiants ont embarqué pour une formation intensive de 5 jours sur le Design Thinking, une aventure qui les a plongés au cœur de l’intelligence collective, de la créativité et du prototypage. L’UBO Open Factory (laboratoire d’innovation multidisciplinaire de l’UBO), leur a permis d’explorer les méthodes de conception les plus innovantes tout en abordant une problématique réelle, avec l’association Skravik, qui œuvre pour l’intégration du voilier comme outil de travail polyvalent pour la pêche, la recherche et l’expertise environnementale.
  • Atelier “Enjepol : Partir à la découverte des controverses du monde polaire” – À travers des rencontres avec des chercheurs et professionnels du secteur, cet atelier a proposé de réfléchir aux enjeux polaires en explorant les controverses existant autour des deux régions polaires : ouverture des routes maritimes, eldorados miniers et énergétiques, sanctuarisation scientifique, sensibilisation environnementale et tourisme, militarisation et nucléarisation, enjeux spatiaux, remise en cause des équilibres juridiques et géopolitiques. Avec Anne Choquet, enseignante-chercheure à l’UBO au laboratoire AMURE et présidente du Comité National Français des Recherches Arctiques et Antarctiques (CNFRAA).
Légende de la photo à la Une : PIM OBS-3D – délimitation d’une zone de test pour évaluer la performance de différents protocoles d’acquisition pour un dispositif de photogrammétrie RTK
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14 étudiants en Master 2 de Biologie au lycée maritime du Guilvinec

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Dans le cadre de l’UE « médiation scientifique » des Masters en sciences de la mer et du littoral de l’IUEM, quatorze étudiants de M2 Biologie sont allés au lycée maritime du Guilvinec le mercredi 20 décembre 2023.
L’objectif de la journée était d’échanger avec les lycéens et avec les étudiants en BTS. Dans le cadre de ce projet, les étudiant de l’IUEM ont présenté 8 stands sur des thématiques variées en lien avec la recherche en biologie marine. Les stands portaient sur les coraux, l’estran, le milieu polaire, les mangroves, l’écotoxicologie, le plancton, les paléoclimats et l’évolution de la rade de Brest (en lien avec le projet ImmerSeaRade).
Les étudiants de Master ont également eu la chance de découvrir différents aspects de la formation aux métiers de la pêche que suivent les étudiants du lycée du Guilvinec. Les étudiants en BTS leur ont notamment proposé de participer à un atelier de ramendage dans lequel ils leur ont appris à « amarrer des bouts » et leur ont fait tester le simulateur de navigation.
Cette journée très riche a été très appréciée tant par les biologiste que par les lycéens et a contribué à créer des liens entre ces deux mondes très complémentaires que sont le milieu de la recherche
scientifique et de la pêche.
Étudiants ayant participé : Julie Landier, Chloé Jamin, Amandine Bergot, Annaëlle Anquet, Aurore Brossault, Charlotte Gasne-Destaville, Clara Hequette, Elzéar Grassin, Fanny Ferron, Felipe March, Salomé Keromnes, Sid-Amhed Nedjar, Tanguy Genthon et Thomas Le Yannou.

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Lycée maritime du Guilvinec

Maxime Kernec /UBO

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Chloé Jamin / UBO

Lisa Maillard, Future Post doc CNES en interactions air-mer au LOPS

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai suivi le master en océanographie Water Air Pollution and Energy, entre l’Université Paris Saclay et Sorbonne Université. C’est grâce à cette formation que j’ai pu participer à la campagne en mer Méditerranée MOOSE-Grande Échelle (MOOSE-GE) qui a lieu tous les ans et qui assure un suivi des masses d’eau et de leur température, salinité… J’ai réalisé mon stage de Master à Ifremer au LOPS, pendant lequel je m’intéressais à la génération des vagues par les cyclones tropicaux. J’ai ensuite fait ma thèse à Toulouse, au laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS). Pendant ma thèse, j’étudiais des ondes qui se propagent dans l’océan Pacifique, appelées ondes tropicales d’instabilité. À partir de simulations numériques, j’évaluais leur impact sur la circulation océanique et atmosphérique au niveau de la bande tropicale.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Je souhaitais reprendre mes recherches autour des vagues et de leur génération sous les vents extrêmes. Être dans l’équipe SIAM du LOPS me permet de pouvoir travailler au sein d’une équipe spécialisée dans l’étude des vagues, que ce soit par observation satellite ou par modélisation numérique.  Je suis aussi venue à l’IUEM pour le cadre de vie et pour pouvoir travailler proche de mon sujet d’étude : la mer.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je travaille sur plusieurs projets en tant qu’ingénieure Calcul scientifique Ifremer et je consacre la plupart de mon activité à une nouvelle technique d’observation des vagues par satellite, qui permettrait de mesurer à la fois la hauteur des vagues, leur fréquence et leur direction. Ma mission consiste à valider cette nouvelle technique en la comparant avec d’autres formes d’observation déjà existantes (bouée ou altimètre par exemple).

L’un des autres projets auquel je participe est la mise en place d’une librairie informatique (Python) qui regroupe des outils d’étude des vagues et qui mutualise les codes faits par les chercheurs du laboratoire. Elle sera disponible en Open Source afin d’être accessible à toutes et à tous.

À partir du 1er avril, j’entame un post doc financé par le CNES, toujours au LOPS. Je vais continuer à travailler sur l’étude des vagues mais cette fois-ci je m’intéresserai aux interactions entre les cyclones tropicaux et les vagues qu’ils génèrent.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Durant ma thèse, je suis partie en mission à Hawaii pendant un mois. Le 1er weekend, j’ai décidé d’aller visiter l’île. J’étais sur la côte Nord d’Oahu, quand je suis tombée sur une compétition de surf. Je me suis arrêtée pour regarder car c’était sympa, l’ambiance était bonne. Plus tard, je me suis rendue compte que je venais d’assister à une compétition mondiale de surf avec Kelly Slater, considéré comme le meilleur surfeur de tous les temps.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Pendant ma campagne en mer en Master, nous nous sommes faits encercler par un groupe de globicéphales. C’était très impressionnant et on entendait leur chant dans la coque du bateau, c’était magnifique.

J’aime aussi beaucoup les moments de partage et d’échanges dans le cadre du travail en équipe. Je trouve ça super important et stimulant de travailler à plusieurs et de s’échanger les connaissances.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

L’escalade, c’est mon principal centre d’intérêt. Depuis que je suis en Bretagne, j’ai aussi commencé à pratiquer les sports nautiques tels que le surf et la plongée.

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Quentin Guillaumin

Campagne MOOSE-GE

Emma Bent

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Lisa Maillard / Ifremer

L’IUEM ouvre ses portes le samedi 17 février 2024

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L’IUEM vous accueille lors de sa Journée portes ouvertes le Samedi 17 février 2024 de 9h à 17h.

Nous aurons le plaisir de vous recevoir dans nos locaux afin d’y découvrir les enseignements dispensés à nos étudiants au sein des 8 Masters en sciences de la mer et du littoral :

Des expérimentations seront mises en avant par des scientifiques de nos unités de recherche qui vous feront partager leur passion pour le monde de la recherche marine.

Les enseignants-chercheurs, chercheurs, étudiants, doctorants, ingénieurs et techniciens se feront un plaisir de répondre à vos questions. Vous pourrez échanger avec eux sur les débouchés, les spécificités de chaque parcours, les unités de formation…

Seront également proposées des projections de vidéos.

Nous vous attendons nombreux !

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Sébastien Hervé / UBO

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Cécile Nassalang / CNRS