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Mini-conférences et débat sur l’observation de l’océan à Brest le mercredi 15 novembre 2023

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La soirée « L’observation de l’océan à Brest, au service de demain » aura lieu à 18h à Brest à la fac de lettres, salle Yves Moraud.

Tout à la fois victime et modulateur du changement climatique, l’océan est au cœur des recherches actuelles des scientifiques brestois du CNRS-INSU et de l’UBO. Son observation s’avère donc cruciale. Meilleure compréhension de sa dynamique et des impacts de son réchauffement, anticipation des risques côtiers : des chercheurs de l’IUEM livreront les clés de leur domaine d’études, à travers 3 interventions courtes et grand public, suivies d’une séance d’échanges avec la salle.

  1. La dynamique de l’océan au cœur de la recherche actuelle sur le changement climatique en coursFlorian Sevellec, chercheur CNRS au LOPS

L’activité humaine induit des changements climatiques, dont le réchauffement est une conséquence emblématique. Néanmoins ces changements ne se font et ne se feront pas de façon monotone, mais comme une tendance de fond modulée par des événements la renforçant ou la ralentissant. En tant que composante « lente » du climat, l’océan est un acteur clef de ces modulations. Ainsi, comprendre la dynamique de l’océan et ses conséquences est au cœur de la recherche actuelle sur le climat et son devenir.

  1. Le programme Argo : quadriller l’océan pour observer, comprendre et prévoir le rôle de l’océan sur le climat Nicolas Kolodziejczyk, enseignant-chercheur UBO au LOPS

Le programme Argo est un réseau d’observation international et global, composé de près de 4 000 flotteurs profileurs robotisés et autonomes, mesurant chacun la température et la salinité de l’océan depuis plus de 20 ans. Argo a révolutionné l’océanographie physique en fournissant des données permettant de nombreuses découvertes scientifiques, l’amélioration des prévisions météo et océaniques ainsi que les projections climatiques.

  1. L’observatoire intégré des risques côtiers OSIRSIC : un dispositif co-construit entre gestionnaires et scientifiques Nicolas Le Dantec, enseignant-chercheur UBO à Geo-Ocean

« La gestion des risques côtiers est un sujet qui préoccupe de plus en plus les acteurs des territoires littoraux. OSIRISC aborde cette question avec une approche systémique, en intégrant les facteurs naturels et ceux liés aux activités humaines pour mieux comprendre leurs conséquences en termes de vulnérabilité. Parallèlement à l’intérêt de mettre en place des séries d’observation à long terme répondant à des problématiques de recherche, OSIRISC s’applique à co-construire un dispositif d’observation collaborative. Il met également à disposition des gestionnaires praticiens des risques côtiers un outil d’aide à la décision, en mesure d’orienter les stratégies de gestion des risques vers une meilleure résilience. Alliant observation, formation et recherche dans un cadre interdisciplinaire, OSIRSIC s’appuie sur l’ensemble des dimensions de l’OSU-IUEM pour répondre à la fois à des questions scientifiques et à des enjeux de société.

Crédit photos

Christoffer Engström

Sébastien Hervé / UBO

Contact

Cécile Nassalang / CNRS

 

 

 

 

 

 

 

Participation du LOPS à #CNRSInsolite

Le vendredi 2 octobre 2020, le LOPS a participé à une opération mise en place au niveau national par le CNRS dans le cadre de la fête de la science : #CNRSInsolite. Le principe consistait à réaliser un questionnaire sur les thématiques du laboratoire destiné au grand public. 10 personnes étaient ensuite sélectionnées parmi celles ayant bien répondu à l’enquête et étaient invitées à venir visiter l’unité de recherche pendant 3 heures à une date déterminée. La thématique retenue par Pascale Lherminier qui a organisé et animé la visite était « Observer l’océan : le défi de la la prochaine décennie ».

7 personnes, pour la plupart passionnées de sciences, étaient au rendez-vous.

Après une présentation du laboratoire et de ses 4 thématiques de recherche, Pascale a proposé une manip sur la circulation thermohaline (système chauffant, colorants et glaçons) qui montre que tout ce qui est refroidi va au fonds et permet d’expliquer la circulation océanique mondiale. C’est l’océan qui assure la répartition de la chaleur sur la Terre.

Le premier objet mystère était une bouteille Niskin. Elle est utilisée pour faire des prélèvements d’eau dont les données sont exploitées pendant deux ans. Il s’agit d’un cylindre, ouvert aux deux extrémités et muni de systèmes de fermeture, qui est descendu à la profondeur désirée et fermé par un moteur de rosette contrôlé à distance.

Thierry Reynaud a ensuite évoqué la salinité. Il a précisé que la quantité de sel dans l’eau de mer est en moyenne de 34 à 35 g/l et est principalement constituée de chlore et de sodium. L’eau est moins salée près des pôles et s’allège quand la salinité diminue. il a aussi cité les instruments installés sur des bateaux, tels que des voiliers, notamment pour le Vendée globe.

Puis Jade Burdallet a proposé une manip à base de lait, de colorants et de liquide vaisselle pour illustrer la turbulence océanique.

Elle a aussi suggéré la fabrication d’un ludion pour illustrer le principe d’Archimède : c’est le poids relatif de l’objet dans l’eau qui détermine sa flottabilité. Le ludion était construit avec une paille, du scotch, des trombones et une bouteille d’eau très remplie. Un ludion est une figurine creuse, ouverte à sa partie inférieure et lestée de façon à couler ou à émerger dans un liquide où elle est plongée lorsque la pression à la surface libre du liquide varie. Les variations de pression sont généralement produites en appuyant sur une membrane fermant le récipient.

Le 2ème objet mystère était un flotteur Argo qui mesure la salinité, la température et l’oxygène. Il y en a 4000 dans l’océan, environ tous les 200 kms. Une application sur téléphone permet même de suivre un flotteur.

Ensuite était proposée une manip sur les sons pour savoir comment communiquer dans l’océan. Seules les ondes acoustiques se propagent loin dans l’océan.

Le dernier objet mystère était l’ADCP (Acoustic doppler current profiler) que l’on trouve sous les mouillages, les bateaux, sur les rosettes… Un profileur de courant par effet Doppler est similaire à un sonar ; il est utilisé pour mesurer les vitesses du courant d’eau sur une plage de profondeur en utilisant l’effet Doppler d’ondes sonores réfléchies par les particules de la colonne d’eau.

Ensuite, une discussion à bâtons rompus a eu lieu entre les participants et Pascale Lherminier.

Crédit photos

Cécile Nassalang / CNRS

Contact

Pascale Lherminier / Ifremer