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L’IUEM aux European Maritime Days (EMD) les 24 et 25 mai 2023

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Créés en 2008, les European Maritime Days (EMD) permettent de réunir les acteurs de la communauté maritime européenne pour échanger et définir des actions communes dans le domaine des affaires maritimes et de l’économie bleue durable. Depuis leur création, les EMD ont permis de mettre en place de nombreux projets de partenariat et de coopération entre les parties prenantes et de contribuer à faire de la gestion durable des ressources océaniques une priorité de l’Union européenne.

L’édition 2023 s’est tenue pour la première fois en France, à Brest, organisée par la Commission européenne, la ville de Brest, la région Bretagne, le département du Finistère et le Secrétariat général de la mer. Pendant deux jours, des sessions thématiques, des ateliers et des tables rondes ont été proposés.

De nombreux workshops étaient organisés. Vianney Pichereau, Vice-Président mer UBO et Professeur au LEMAR, a participé au workshop 8 « Reaching sustainable ocean: role of ocean literacy in linking science with blue sectors, education and society » le mercredi 24 mai 2023 après-midi.

Par ailleurs, l’IUEM partageait un stand avec l’UBO, ISblue et SEA-EU. Un écran interactif avec 4 entrées possibles, dont l’exposition Rhizaria, était à disposition du public qui pouvait naviguer aisément sur ce bel outil dont les animations sont réalisées par Sébastien Hervé en collaboration avec des scientifiques de l’Institut. Cette exposition de micro-organismes marins était placée à proximité de l’entrée principale si bien que tous les participants pouvaient l’admirer en arrivant ou en quittant le parc des expositions.

Les replays, diapositives des intervenants des workshops et les photos prises durant l’événement sont disponibles ici, dans les rubriques Agenda et Photos dans la barre d’outils supérieure.

 

Crédit photos

Énora Le Mée / UBO

Contact

Cécile Nassalang / CNRS

Une étude réalisée par Natalia Llopis Monferrer au LEMAR met en lumière de nouveaux acteurs majeurs du cycle de la silice dans l’océan

L’article de Natalia Llopis Monferrer paru dans « Global Biogeochemical Cycles » sur l’importance des radiolaires (organismes planctoniques marins) dans le cycle du silicium de l’océan mondial a été honoré par l’American Geophysical Union (AGU).

Natalia LlopisMonferrer, de nationalité espagnole, est doctorante au LEMAR. Elle est co-encadrée par Aude Leynaert (CNRS, LEMAR), Fabrice Not (CNRS, Station biologique de Roscoff) et Paul Tréguer (UBO, LEMAR).

De minuscules protistes pourvus d’un squelette de verre, connus sous le nom de Rhizaria, pourraient être responsables d’un cinquième de la quantité totale de silice produite par les organismes océaniques à l’échelle planétaire.

Les principaux contributeurs du cycle global du silicium sont des algues unicellulaires appelées diatomées, qui utilisent le silicium dissous dans l’eau de mer pour élaborer un exosquelette ou une carapace de silice appelée frustule. Dans une nouvelle étude, Llopis Monferrer et al. (2020) montrent qu’un autre groupe d’organismes planctoniques, les Rhizaria, pourraient produire jusqu’à 19% de la quantité totale de silice biogène dans l’océan.

 

Les Rhizaria sont des animaux microscopiques unicellulaires, mais comme les diatomées, ils utilisent le silicium dissous pour construire un squelette de silice. Cette structure peut remplir diverses fonctions, comme celle de les protéger des prédateurs.

Alors que les diatomées sont des algues et résident dans les couches de surface de l’océan (parce qu’elles ont besoin de lumière pour se développer), les Rhizaria sont hétérotrophes (ce sont des animaux) et vivent à toutes les profondeurs. De plus en plus d’études qui tiennent compte des zones profondes des océans suggèrent que les Rhizaria pourraient jouer un rôle encore ignoré dans la production de silice biogène, mais jusqu’à présent, les estimations de leur contribution sont restées très spéculatives.

Afin de générer les premières estimations de la contribution des Rhizarias à la production mondiale de silice biogénique, les chercheurs ont collecté des échantillons de plancton sur 22 sites en mer Méditerranée. En se concentrant sur deux groupes principaux de Rhizaria – les polycystines et les phéodaires – l’équipe a mené des expériences en utilisant du silicium radioactif pour mesurer les taux de production de silice des organismes.

Les scientifiques ont ensuite combiné les résultats de leurs expériences avec des données publiées précédemment sur l’abondance des polycystines et des phéodaires dans les océans du monde entier. L’analyse a révélé que l’activité d’élaboration du squelette des Rhizarias pourraient représenter de 1 à 19 % de la quantité totale de silicium océanique incorporée dans la silice biogène chaque année.

Ces résultats remettent en question l’idée selon laquelle les diatomées ont un contrôle total sur le cycle du silicium océanique, un processus qui est couplé à d’autres cycles biogéochimiques, tels que les cycles du carbone et de l’azote.  (Global Biogeochemical Cycles, 2020).

Cet article est une traduction de l’article original paru dans EOS.

Crédit photos

Miguel Méndez-Sandin

Aude Leynaert / CNRS

Natalia Llopis Monferer / UBO

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Natalia Llopis Monferrer