Archive d’étiquettes pour : nautisme

École d’été Mer et Journalisme 2022 Océans – Climats

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Contexte

Dans une année marquée par des manifestations exacerbées du changement climatique et dans le contexte d’une reconnaissance internationale de l’importance de l’océan pour l’avenir de la planète Terre (décennie « Océan » de l’Organisation des Nations Unies, One Ocean Summit à Brest en février …), la quatrième école d’été « Mer et Journalisme », avait pour thème « Océans – Climats ».
Coorganisée par l’École Universitaire de Recherche ISblue, l’École Supérieure de Journalisme de Lille (ESJL), le Club de la Presse de Bretagne (CPB), Océanopolis et l’Institut France Québec Maritime (IFQM), elle s’est tenue les 23 et 24 août 2022 à l’IUEM, en présentiel et à distance. Les journalistes étaient originaires de France et de Slovaquie, soit 17 participants. Les médias représentés à l’école d’été étaient : Ouest-France, France Télévision, Courrier-Ouest et Radio-évasion. Deux free-lances couvrant des médias français et étrangers ont également participé (dont une ayant remporté le 2e prix de la bourse Elizabeth Neuffer).

Conférence interactive sur les variations climatiques au cours des âges géologiques

Le climat de la planète Terre est étroitement lié au cycle du carbone où l’océan joue un rôle majeur. Deux conférences interactives (animateur Paul Tréguer (IUEM)) ont traité de ce cycle du carbone à différentes échelles de temps. Au cours de la première qui servait d’introduction à l’école d’été, Stefan Lalonde (CNRS, IUEM) est remonté dans le temps en suivant ce cycle lors des « variations climatiques au cours des âges géologiques », de la période actuelle jusqu’à 3 milliards d’années. La seconde, donnée par Stéphane Blain (Sorbonne Université) a expliqué « comment l’océan (actuel) régule la teneur en CO2 de l’atmosphère » en créant des puits de gaz carbonique (CO2) par voies physique et biologique, et comment la perturbation anthropique du cycle du carbone a été engendrée par l’homme en exploitant le carbone fossile (charbon et hydrocarbures). Au cours de cette conférence ont aussi étaient évoqués différents processus visant à soustraire du gaz carbonique à l’atmosphère, afin de tenter d’infléchir la tendance actuelle pour revenir aux perspectives décidées lors des accords de Paris (2015).

Atelier sur la campagne océanographique SWINGS

Comprendre les interactions entre l’océan et l’atmosphère est essentiel pour prévoir le changement climatique. A cette fin, des campagnes océanographiques internationales sont organisées. Au cours d’un atelier interactif de l’école d’été l’une d’entre elles, la campagne SWINGS à bord du navire Marion Dusfresne, a été décrite tant dans sa phase de préparation, que dans son organisation et dans ses réalisations à bord du navire. Sont intervenus Hélène Planquette (CNRS, IUEM), Catherine Jeandel (CNRS, LEGOS), cheffes de mission, ainsi que Stéphane Blain, Christophe Cassou (CNRS, CERFACS), Fabien Perault (Ingénieur INSU) et François Réguerre (personnel embarqué de Genavir).

Atelier relatif au façonnage des paysages

Un atelier interactif (animé par Stéphane de Vendeuvre (CPB)) conduit par Martial Caroff (UBO, IUEM), a poursuivi le voyage de Stefan Lalonde dans les ères géologiques. S’appuyant notamment sur le film documentaire « La France, un fabuleux voyage », en prenant l’exemple du Massif armoricain, le conférencier a montré comment interviennent différents mécanismes (tectonique, volcanisme, évolution climatique) dans le « façonnement des paysages » qui peuvent successivement être marins puis terrestres. Noémie Courant présentait, quant à elle, le projet de « Geopark Armorique », en cours de labellisation par l’UNESCO.

Conférence et table ronde sur le GIEC

S’agissant du changement climatique en cours, Franck Lecocq du CIRED, coauteur du tome 3 du 6e rapport du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC), a donné une conférence interactive pour expliquer les différentes voies à emprunter si l’on veut réaliser à court terme une « atténuation du changement climatique ». Cette conférence était animée par Stéphane de Vendeuvre (CPB). La table ronde interactive intitulée « Pourquoi les conclusions du GIEC ne passent-elles que partiellement dans les COP (Conference of Parties) ? » a bénéficié des interventions de Jean Jouzel, de Franck Lecocq, de Christophe Cassou (CNRS, CERFACS), et d’Anne-Marie Tréguier (ISBlue), tous coauteurs d’ouvrages publiés par le GIEC. Elle était animée par Olivier Aballain (ESJ Lille). Les intervenants ont rappelé la rigueur de rédaction des rapports du GIEC qui sont en fait commandés par les gouvernements. Ils ont constaté le fossé existant entre les textes adoptés au niveau des COP et leur traduction factuelle, ce qui pose un grave problème à très court terme pour faire dévier l’évolution climatique en cours dans le sens d’une réduction drastique des gaz à effet de serre.

Conférence sur la filière du nautisme dans le cadre du développement durable

S’agissant des perspectives ouvertes en matière de développement durable, la conférence d’Ingrid Peuziat (UBO, IUEM), animée par Stéphane de Vendeuvre (CPB), a répondu à la question « La filière du nautisme à l’échelle mondiale dans le cadre d’un développement durable : enjeux et perspectives ? ». Après avoir présenté la diversité des pratiques associées au nautisme, un focus sur le nautisme de plaisance, ses mutations et ses différentes initiatives visant à aller vers plus de durabilité (aussi bien dans les usages et pratiques, que les infrastructures, la construction et l’entretien des bateaux…) a été réalisé. Cette conférence géographique a montré toute l’étendue du nautisme en transition.

Atelier « Scientifiques et journalistes : comment travailler ensemble ? »

Cet atelier interactif conduit par Olivier Aballain (ESJ, Lille), a été l’un des moments clefs de cette école d’été. Il a démontré l’importance d’une convergence entre la formation des journalistes aux approches scientifiques, d’une part, et celle des scientifiques à la communication de leurs résultats au bénéfice du grand public, d’autre part.
A l’issue de cette école d’été, Pauline Letortu (UBO, IUEM) et Paul Tréguer (IUEM) ont donné rendez-vous aux participants l’année prochaine, pour la suite de la filière « Mer et Journalisme » organisée par ISblue et ses partenaires.

Crédit photos

Sébastien Hervé / UBO

Contacts

Paul Tréguer / UBO

Pauline Letortu / UBO

Nautisme et Environnement : semaine croisée M1 EGEL et BPJEPS

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Du 23 au 26 mars 2021, les étudiants du Master 1 Expertise et Gestion de l’Environnement Littoral (EGEL) et ceux du Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport (BPJEPS) se sont rencontrés autour de conférences-débats, de tables-rondes, d’activités de médiation scientifique ainsi que d’activités sportives nautiques. 

Un peu d’histoire

Le littoral est un espace où se côtoie une grande diversité d’acteurs et de professionnels qui ont souvent des « cultures littorales et maritimes » très différentes. Fort de ce constat, l’IUEM et l’Ecole Nationale de Voile et des Sports Nautiques (ENVSN) ont associé leurs compétences et savoir-faire pour la mise en place d’enseignements durant une semaine sur la connaissance de l’environnement littoral, le nautisme et la co-gestion des sites de pratique. L’ensemble de ces enseignements sont réalisés par et pour les étudiants de Master 1 EGEL (IUEM- UBO) et les BPJEPS voile, surf et kite-surf de l’ENVSN à Saint-Pierre Quiberon. Pour les étudiants du Master EGEL, cet enseignement est soutenu par l’Ecole Universitaire de Recherche (EUR) ISblue.

L’esprit de la semaine croisée

Grâce à une meilleure connaissance du fonctionnement des écosystèmes littoraux, les BPJEPS, futurs professionnels du nautisme, prennent conscience de leur rôle dans la préservation de cet espace dans la perspective d’une meilleure durabilité de leur activité professionnelle et des espaces côtiers. En retour, les étudiants du Master EGEL, futurs gestionnaires d’activités ou d’espaces littoraux, prennent réellement conscience des contraintes liées à la mise en œuvre d’une activité professionnelle sportive sur le littoral, ce qui leur permettra de mieux prendre en compte ces conditions dans leur vie professionnelle future (de gestionnaire de site littoral et/ou protégé par exemple). La semaine croisée est ainsi un réel outil d’échange de savoir-faire, de compétences, de partage de « culture littorale » et d’initiation à la gouvernance des espaces côtiers. Pour les étudiants du Master EGEL cette initiative pédagogique, basée sur une approche par pédagogie active, a aussi pour objectif, en fin de M1, de renforcer de nombreuses compétences disciplinaires et professionnelles, organisationnelles, relationnelles, humaines, communicationnelles et réflexives en situation immersive hors des murs de l’université.

Et concrètement ? 

L’échange de compétences entre les deux formations s’organise sous forme d’ateliers de 8 demi-journées durant lesquelles les étudiants en Master EGEL animent conférences-débats, tables-rondes et activités de médiation scientifique sur la connaissance du fonctionnement des socio-écosystèmes littoraux et leur gouvernance (4 demi-journées). Les BPJEPS eux, encadrent les étudiants de Master en tant que public-support au cours d’une activité nautique (4 demi-journées).
Au programme cette année les 9 interventions conçues et animées des Master EGEL auprès des BP ont porté sur :
• La géomorphologie et la gestion des côtes sableuses
• Les pollutions et la qualité des eaux marines
• Les sciences participatives et les laisses de mer
• L’organisation d’éco-évènements nautiques
• L’éducateur sportif et les aires marines éducatives (avec la participation du Parc naturel régional du Golfe du Morbihan, du Grand site Gâvres-Quiberon et du Laboratoire Géosciences Océan),
• La gestion intégrée de la zone côtière : Quésaco ?
• Les risques côtiers et leur gestion
• L’avifaune et les interactions avec les loisirs nautiques
• Et une sortie sur le terrain d’une demi-journée (observation de l’avifaune, fonctionnement et gestion de la dune et de la plage, la laisse de mer en sciences participatives, les pollutions plastiques, identification des algues et de la végétation dunaire…).
Les étudiants du Master EGEL ont aussi pu réaliser des outils pédagogiques relatifs à la connaissance des milieux littoraux et marins disponibles et mobilisables par les BPJEPS dans le cadre de leurs activités d’encadrement sportif (un livret Avifaune et un livret Sciences participatives).

Crédits photos

Ingrid Peuziat / UBO

Mathilde Landemard / UBO

Contact

Ingrid Peuziat / UBO