Mission SWINGS, deux mois dans l’Austral !

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C’est la première grande campagne océanographique de l’année pour plusieurs de nos collègues. Après des mois de préparatifs et de logistique, et dans un contexte sanitaire draconien, la mission SWINGS coordonnée par Hélène Planquette (LEMAR) et Catherine Jeandel (LEGOS) commencera demain 13  janvier 2021 au départ de la Réunion et durera jusqu’au 8 mars. Près de deux mois  à bord du Marion Dufresne, dans les eaux superbes mais agitées de l’Ocean Austral, pour 48 scientifiques français et internationaux!

Cette mission s’inscrit dans le programme international GEOTRACES et doit contribuer à une meilleure compréhension du fonctionnement de l’océan Indien Sud-Ouest austral et de son rôle dans la pompe à carbone. Au programme, échantillonnage, filtration de milliers de litres d’eau, et recherche d’une source hydrothermale sur la dorsale océanique, au long d’un parcours qui les mènera des côtes de l’Afrique du Sud aux îles Kerguelen.

 

Pour plus d’informations, nous vous invitons à la lecture de nombreux articles sur les sites de l’IUEM , du Journal du CNRS et du programme GEOTRACES ou un blog consignera l’essentiel de leur périple.

Le média de culture scientifique Exploreur y consacre également un dossier et publiera régulièrement des articles en profondeur sur le déroulement de la campagne et la science qu’elle met en œuvre.

Enfin, pour suivre l’aventure au jour le jour, ne manquez pas leur fil Twitter.

Elyne Dugény, « Jeune ambassadrice de l’Atlantique »

Une belle nouvelle pour clore cette année 2020 qui en a cruellement manqué : Elyne Dugény, doctorante au LEMAR a été nommée « jeune ambassadrice de l’Atlantique », aux cotés de 24 autres jeunes issus de pays bordant l’Atlantique. Elle succède ainsi à Odeline Billant, elle aussi doctorante au LEMAR, et qui faisait partie de la cohorte 2019-2020.
Le rôle d’Elyne en tant qu’ambassadrice de l’Océan Atlantique sera de communiquer par rapport aux enjeux actuels, auxquels fait face l’Océan Atlantique.
Cette fonction (All-Atlantic Youth Ambassador) est attribué à des jeunes désireux de promouvoir le développement durable et la bonne gestion de l’océan Atlantique. Dans le cadre de l’Alliance pour la Recherche sur l’Océan Atlantique, les ambassadeurs élaboreront des campagnes et des stratégies de communication afin de toucher les communautés locales, les étudiants et la société civile, d’impliquer les décideurs et de travailler avec les médias locaux pour conserver et protéger l’Atlantique pour les générations futures. En développant des campagnes et des événements, les ambassadeurs seront intégrés dans les actions de pilotage et de collaboration avec des projets de recherche et d’innovation transatlantiques.
l’Alliance de la Recherche pour l’Atlantique (All-Atlantic Ocean Research Alliance) est une initiative lancée  dans une action de diplomatie scientifique, pour garantir la coopération en Recherche entre pays de l’Atlantique (décision prise suite aux accords de Belem et Galway).
Vous pourrez trouver plus d’informations ici:
Félicitations Elyne !

Joyeuses fêtes de fin d’année

Le LEMAR vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et une année 2021 meilleure que 2020 (cela ne devrait pas être trop dur, quoi que…)

 

Merci à Valentin Foulon, Natalia Llopis et aux radiolaires pour cette réalisation.

 

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Lia Siegelman lauréate du prix Prudhomme 2020

Félicitations à Lia Siegelman qui vient de recevoir le prix Prudhomme 2020, décerné par l’association Meteo et Climat. Ce prix, destiné aux jeunes chercheurs en sciences de l’atmosphère et du climat, récompense une thèse de doctorat en météorologie, physique et chimie de l’atmosphère, paléoclimatologie, climatologie, y compris les aspects océanographiques.

Il a été décerné cette année à Lia pour sa thèse intitulée « Dynamique agéostrophique dans l’océan intérieur », obtenue à l’UBO, et financée par le CNES. Ses travaux de doctorat, effectués à l’IUEM, aux laboratoires LEMAR et LOPS, portaient sur les transferts de chaleur dans l’océan. Ses recherches proposent une méthodologie innovante d’observation alliant les observations satellites existantes et des observations directement dans le milieu marin via des capteurs placés sur des éléphants de mer évoluant dans l’Océan Austral pouvant plonger jusqu’à -1000 mètres. L’existence de nombreux fronts de mer de fine échelle a ainsi pu être vérifiée confirmant leur impact sur les capacités d’absorption de la chaleur de l’océan d’une part et sur le comportement des mammifères marins d’autre part, indicateurs de la santé de cet écosystème.

Lia s’était déjà vue décernée la Bourse France L’Oréal-UNESCO « Pour les Femmes et la Science » pour ces mêmes travaux en octobre 2019.

Elle a, depuis, travaillé au Jet Propulsion Laboratory de la NASA et est aujourd’hui en post doc à Caltech !

Pour en savoir plus

Le gouvernement doit revenir sur son passage en force et retirer son projet de LPPR

Les avancées de la science sont le résultat d’une intelligence collective, fondée sur les coopérations au sein d’une communauté scientifique, entre femmes et hommes acteurs de la recherche (chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs), entre laboratoires, entre institutions de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, au-delà des frontières. Les résultats de la recherche se construisent dans la durée, par l’accumulation de connaissances successives.

Alors que nous vivons une crise sanitaire d’ampleur inégalée, le gouvernement a cyniquement décidé d’imposer son projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), unanimement critiqué par les personnels de la recherche publique à plusieurs reprises avant la crise. L’émergence du COVID-19 a pourtant mis en lumière l’absurdité de cette idéologie court-termiste, fondée tant sur la course au profit et la précarité matérielle et intellectuelle, que sur l’idée erronée que la recherche est le fait de héros providentiels. Quant au calendrier, à marche forcé, il est plus qu’inacceptable.

Cette déclaration, à laquelle je souscris pleinement en tant que Directeur du LEMAR, provient du site internet de l’URFM (Unité de Recherche écologie des Forêts Méditerranéennes).

Voir ce billet de blog de Mediapart, qui décrypte très bien la LPPR:
https://blogs.mediapart.fr/philippe-blanchet/blog/110620/passage-en-force-soudain-de-la-loi-de-programmation-de-la-recherche