IMBC 2025

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L’IMBC

L’International Marine Biotechnology Conference est la conférence majeure sur les biotechnologies marines, réunissant depuis 1989 les leaders mondiaux du secteur. Elle a pour objectif d’informer et de faciliter les échanges entre étudiants, chercheurs, technologues, décideurs et industriels. Les IMBCs attirent des participants locaux et internationaux, offrant une plateforme de communication entre les sociétés savantes internationales travaillant sur les biotechnologies marines. L’IMBC est organisé sous l’égide le l’IMBA (International Marine Biotechnology Association) et est associé au journal “Marine Biotechnology”.

La philosophie de l’IMBC pour le XXIe siècle repose sur l’application des avancées scientifiques dans les domaines des sciences marines, de la biologie moléculaire, de l’ingénierie et des technologies de l’information pour mieux comprendre les écosystèmes marins. L’objectif est de développer de nouveaux produits, procédés ou services tout en assurant une gestion durable des ressources marines. Les biotechnologies marines, qui allient recherche fondamentale et appliquée, sont cruciales pour des innovations dans des secteurs tels que la santé, l’alimentation, la cosmétique, la dépollution et la production d’énergie.

Conférence 2025

Les conférences couvriront des sujets variés, de la pharmacologie marine aux bioénergies. Elles rassembleront des experts de renommée internationale, assurant ainsi des échanges scientifiques de haut niveau.

L’IMBC favorise le développement de partenariats internationaux entre laboratoires, universités et entreprises, accélérant ainsi la recherche et l’innovation, et la création de consortiums. En promouvant les découvertes et en renforçant le dialogue global, l’IMBC vise également à rédiger une feuille de route pour le développement des solutions innovantes et durables pour l’avenir des biotechnologies marines.

Programme


10 sessions sont prévues, ainsi que des masterclasses sur les domaines suivants :

  • Médicaments marins, composés bioactifs et nutraceutiques
  • Omique et biotechnologie des algues marines
  • Changement climatique, facteurs de stress environnementaux et biotechnologie marine
  • Approche innovante de l’aquaculture et de la pêche durables
  • Biomatériaux et minéralisation
  • Nouveaux aliments issus de l’océan
  • Carbone bleu, bioénergie marine et biocarburants
  • Microbiologie marine, symbiose marine et écologie marine
  • Maladies et immunologie en aquaculture
  • Innovation bleue, de la science à la politique

La journée du mercredi 9 juillet sera délocalisée à:

Conférence dirigée par

Prof. Claire Hellio et Prof. Nathalie Bourgougnon

Comité scientifique international

Prof. Song Qin (président IMBA)
Prof. Haruko Takeyama (vice-présidente IMBA)
Prof. Tiago H. Silva (président ESMB)
Prof. Concetta Messina (ancienne présidente ESMB)

Comité local d’organisation

UBO- LEMAR et LUBEM : Claire Hellio et Laurence Meslet
UBS – LBCM : Nathalie Bourgougnon​ et Alexis Bazire
Sorbonne Université : Simon Dittami et Catherine Leblanc​
MHNH : Nadia Améziane
Sous comité UBO : Stéphanie Madec et Zoe Morreew
Sous comité Sorbonne Université : Simon Dittami, Catherine Leblanc, Philippe Potin, Lionel Cladiere et Anne Claire Baudoux
Sous comité MNHN : Guillaume​ Massé
Sous comité UBS : Isabelle​ Linossier

Bienvenue en Bretagne

La conférence est organisée à Brest, dans les locaux de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), site de résidence de l’European Society for Marine Biotechnology depuis 2014. Des sessions seront également organisées à la station marine de Roscoff, la station marine MNHN de Concarneau et l’Université de Bretagne Sud permettant aux conférenciers de visiter des sites stratégiques.

Dotée d’un littoral vaste et riche, de compétences académiques et industrielles fortes (70 entreprises) sur l’ensemble de la région, la Bretagne s’est imposée comme un acteur de premier plan en matière de bioressources marines au profit de nombreuses industries :

  • Cosmétiques
  • Agroalimentaire
  • utilisation des sous-produits de la pêche, des déchets de filetage et et des résidus de ramassage des coquillages
  • Emballage
  • Peintures
  • (C) Sébastien HERVE

  • (C) Mathieu Le Gall

  • ©Jean-Yves Guillaume

  • Frédéric Le Mouillour/Brest métropole océane

  • (C) Martin Viezzer

Brest est une métropole de 400 000 habitants, zone touristique autant que bassin de vie. De nombreux hôtels allant de 1 à 4 étoiles sont situés dans Brest avec des prix allant de 50 € à 150 € par nuit. Des chambres pour les étudiants sont également disponibles dans le centre de Brest à 10 min en tramway de Brest Arena. La ville et sa périphérie possèdent de nombreux équipements et points d’intérêt attractifs, tels que Océanopolis, les Ateliers des Capucins reliés au centre-ville par le premier téléphérique urbain de France, le Conservatoire botanique National de Brest. La ville a été récemment classée ” Ville d’art et d’histoire “. Innovante et ouverte sur le monde, Brest se distingue des autres villes françaises par ses liens avec le milieu marin, ainsi que par son secteur des sciences et technologies marines de pointe. C’est d’ailleurs du port de Brest que sont partis de grands explorateurs à la découverte de nouveaux mondes : La Pérouse, Kerguelen, Bougainville… Brest a une gare TGV en centre-ville et est doté d’un aéroport international proche du centre-ville, avec un service de navette et de tramway. L’aéroport international de Brest Bretagne propose quelques vols internationaux et un large choix de vols via Paris (Orly ou Charles de Gaulle).

Dates importantes


Date d’ouverture des inscriptions et de la soumission de résumés : 15 janvier 2025

Date limite de soumission des résumés : 15 Mars 2025

Date limite de sélection des résumés : 15 Avril 2025

Date limite d’inscription pour les présentateurs : 15 mai 2025

Date limite d’inscription pour les participants (sans présentation) : 30 mai 2025

Retour sur la conférence SILICAMICS 4

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La série de conférences interdisciplinaires SILICAMICS, lancée en 2015, a pour objectif de mieux comprendre la biosilicification et la nature et l’importance des organismes siliceux dans les océans passés, contemporains et futurs. Elle élabore une approche intégrative qui inclut la physique, la chimie, la biogéochimie, la biochimie, la physiologie, l’écologie et la génomique. La quatrième conférence, qui s’est tenue à Moulin Mer (Logonna-Daoulas, France), a rassemblé plus de 50 scientifiques d’Amérique, d’Asie, d’Océanie, du Moyen-Orient et d’Europe.

Cette conférence a révélé les progrès accomplis s’agissant des bases moléculaires de la silicification ainsi que quant au transfert de silice dissoute depuis l’environnement vers les organes intracellulaires grâce aux protéines-SIT. La planète Terre abonde en végétaux contenant de la silice. Elle intervient comme atténuateur de stress biotiques ou abiotiques. S’agissant des océans, pour le domaine pélagique, en sus du rôle clef joué par les diatomées dans les couches superficielles dont le développement est notamment favorisé par la naissance de structures physiques à petite échelle, celui des radiolaires dans les couches profondes a été souligné. Dans le domaine benthique, les éponges siliceuses, dominantes dans les temps anciens, sont répandues tout à la fois en zones côtières aux zones abyssales. Leur intervention dans les écosystèmes côtiers commencent à être mieux compris. Parmi les flux qui contribuent à alimenter le cycle biogéochimique du silicium dans les océans l’importance du lessivage inverse (reverse weathering) a été confirmé et celle de la dissolution des sables questionnée. Des preuves de l’impact direct du changement climatique sur les écosystèmes marins polaires ont été fournies, en particulier pour l’océan Arctique, où la diminution rapide de la couverture de glace de mer affecte le fonctionnement des écosystèmes pélagiques et benthiques, ainsi que celui du biome de la glace de mer.

 

Télécharger le programme de la conférence

l’IUEM à la Fête de la Science 2024

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Après la Nuit des Chercheurs vendredi dernier, c’est au tour de la Fête de la Science d’animer la rentrée scientifique du grand public, du 4 au 14 octobre 2024.

Les festivités finistériennes ont été comme chaque année concoctées par les formidables équipes d’Océanopolis.

L’IUEM sera évidement présent et bien représenté, notamment par Élodie Fleury (LEMAR)  ambassadrice finistérienne de la Fête de la Science.

Evénements à Océanopolis

Le Vendredi 4 octobre, à 20h30, à Océanopolis, une série de 3 tables rondes ouvrira les festivités.
Gauthier Schaal (LEMAR) participera à la Table ronde #1 : Biodiversité marine, une richesse à préserver.
Camille Lique (LOPS) et Elodie Fleury animeront la Table ronde #2 : Océan et climat, des échanges pour la vie.

Mardi 8 octobre à 20h30, toujours à Océanopolis, Paul Tréguer donnera une conférence  nommée “Jules Vernes : planète océan”.

Les 5, 6, 9 et 13 octobre, participez (sur inscription) aux visites guidées d’Océanolab et découvrez le projet Genormalg (LEMAR) sur les ormeaux face aux changements climatiques.

 

Speed searching avec les doctorant.e.s en sciences de la mer et du littoral

Le principe ? Autour d’un objet, échangez avec un jeune chercheur sur ses travaux, son quotidien… Après 7 minutes : changez de table pour rencontrer un autre scientifique et faire de nouvelles découvertes ! Répétez l’opération 5 fois pour faire connaissance avec la science. Rendez-vous le mercredi 9 octobre 2024 aux Enracinés ! (24 rue d’Aiguillon à Brest)
Deux créneaux sont proposés au cours de la soirée, chacun avec 5 jeunes chercheurs de disciplines différentes à rencontrer pour explorer l’océan tous tous ses angles : de 19h à 19h45 et de 19h45 à 20h30.

 

Le Village des Sciences

Du 10 au 13 octobre, le Village des Sciences sera installé au Quartz à Brest. Vous pourrez y trouver plusieurs stands animés par nos équipes :

“Les oméga 3 dans tous leurs états” (LEMAR /AMURE / IFREMER) : Les oméga 3 vous en avez entendu parler mais savez-vous vraiment à quoi ils servent ? Saviez-vous qu’il existe des oméga 3 terrestres & marins ? Savez-vous pourquoi les poissons bleus en contiennent autant ? Embarquez avec les scientifiques du projet ISblue OMEGA pour découvrir l’origine des oméga 3, leur importance pour la santé humaine & celle des écosystèmes marins. Parcourez le monde pour découvrir comment les scientifiques étudient ces oméga 3 marins sur le terrain & dans leurs laboratoires.

Evol’Iroise – En route vers le passé de la rade de Brest (Geo-Ocean / LETG / LEMAR) : Ce projet illustre le changement des paysages sous-marins de la Rade de Brest et du Pays d’Iroise depuis 10 000 ans, en lien avec la remontée du niveau marin et le réchauffement climatique Holocène. Cette histoire, reconstruite par l’étude des sédiments marins et littoraux, sera racontée à travers une maquette puzzle en bois en 3D, un poster numérique interactif, des carottes sédimentaires, et/ou différents échantillons-fossiles (pollens, foraminifères…). Durant le weekend, le stand sera complété par la VR mise au point par ImmerseaLab

“La  pollution plastique, du bassin versant à l’océan” (LEMAR “/LABOCEA) : Nous allons aborder, autour d’une maquette, la notion de bassin versant et du cycle de l’eau, ainsi que les impacts de la pollution par le plastique depuis le bassin versant jusqu’à l’océan et la durée de vie des déchets. Ensuite, avec les valises zéro déchet, venez découvrir et discuter des alternatives au plastique pour réduire la pollution avec des exemples concrets.

Climarctic (LOPS / AMURE / LEMAR / Ifremer) :  Le projet de recherche CLIMArcTIC invite à s’intéresser aux impacts globaux et régionaux du changement climatique en Arctique : réponses des conditions physiques et biogéochimiques de l’Arctique, intensification future du changement climatique, impacts associés sur les activités socio-économiques de la région, etc.

Abysses : qu’est-ce qui se passe au fond de la mer ? (Geo-Ocean) : Les océans couvrent 70% de la surface de notre planète, pourtant 95% des fonds marins demeurent inexplorés ! Étudier les abysses, c’est nous permettre d’en savoir davantage sur les éruptions sous-marines, les séismes sous-marins, et les tsunamis afin, un jour, de pouvoir les anticiper. C’est aussi étudier des milieux extrêmes marins afin de les préserver. Nous vous proposons un voyage dans les abysses à l’aide de cartes et d’outils, et de roches collectées lors de nos explorations sous-marines.

“Les super-pouvoirs de terres rares” (Geo-Ocean) : Les terres rares, que sont-elles exactement ? elles sont là, dans nos téléphones, nos LED, nos futures voitures ! Lutétium, Néodyme, Cérium, … Découvrez l’origine géologique des mystérieux minéraux qui les renferment ainsi que leur présence en Bretagne ! Depuis leur utilité pour reconstruire l’histoire des continents à travers les temps géologiques jusqu’à leur rôle essentiel pour une société du futur décarbonée, les terres rares sont au cœur de défis bien variés.

Un programme de mini-conférences viendra également ponctuer le weekend, vous y retrouverez là aussi plusieurs chercher.e.s de l’IUEM.

Les deux premières journées seront réservées aux scolaires, mais n’hésitez pas à aller rencontrer nos équipes durant le weekend !

Consulter le programme complet des événements finistériens

Réunions internationales des PHC Toubkal (Maroc) et Maghreb

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Accueil des délégations marocaines, tunisiennes et françaises à l’UBO à l’occasion des réunions internationales des PHC Toubkal (Maroc) et Maghreb

Du 21 juin au 25 juin, l’IUEM a accueilli les membres des comités des Partenariats Hubert Curien (PHC) « Toubkal » et « Maghreb » à l’occasion de la tenue de leurs sessions annuelles.

Les partenariats Hubert Curien (PHC) soutiennent les échanges scientifiques et technologiques internationaux du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères (MEAE), avec le soutien du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR). Les sessions organisées à Brest permettent de procéder à la sélection de nouveaux projets de recherche concernant toutes les disciplines scientifiques et de faire le point sur ces Partenariats avec le Maroc, la Tunisie et la France.

La délégation du PHC « Maghreb » était constituée de la Directrice du CNRST au Maroc, Mme Jamila EL ALAMI, du Directeur Général de la Recherche Scientifique en Tunisie, M. Mourad BELLASSOUED, du coordinateur du PHC MAGHREB, Jacques DEVERCHERE, des co-présidents français des comités bilatéraux, des attachés scientifiques des Ambassades de France à Rabat et Tunis, et des représentants des Ministères impliqués des 3 pays. Près de 40 projets déposés sur le site de Campus France PHC MAGHREB ont été discutés entre les partenaires.

La délégation du PHC « Toubkal » était quant à elle constituée de la co-présidente marocaine du Comité, Directrice du CNRST au Maroc, Mme Jamila EL ALAMI, du co-président français du Comité, M. Valery BOTTON, de l’attaché scientifique de l’Ambassade de France à Rabat, des représentants des Ministères impliqués et de 14 experts scientifiques tunisiens et français chargés de l’évaluation de plus de 100 projets déposés sur le site PHC TOUBKAL de Campus France.

Les sessions se sont tenues à l’IUEM et au PNBI et se sont déroulées dans une ambiance très cordiale et constructive.

 

Contact : Jacques Déverchère, UBO-IUEM et Cécile Berry

Site Web commun des PHC au Maghreb

Site de l’appel PHC MAGHREB

Site de l’appel PHC TOUBKAL

Sophie Mieszkin, Maître de conférences en écologie et physiologie microbienne au laboratoire BEEP

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

Suite à ma Licence de Biologie, j’ai réalisé le master de sciences biologiques marines à l’IUEM car j’étais intéressée par le domaine marin. J’ai effectué mon stage de master 2 à l’Ifremer de Plouzané et j’ai eu ensuite l’opportunité de continuer en thèse afin de développer des marqueurs de PCR en temps réel (Polymerase Chain Reaction, technique moléculaire permettant d’obtenir d’importantes quantités d’un fragment d’ADN), ciblant des bactéries appartenant à l’ordre des Bacteroidales, afin de discriminer l’origine humaine ou animale des contaminations fécales dans l’environnement littoral. Suite à l’obtention de mon doctorat en 2010, je suis partie 20 mois en post-doctorat en Angleterre à l’université de Birmingham pour faire de l’écologie microbienne en étudiant les interactions entre les biofilms bactériens et le recrutement des micro- et spores de macro-algues dans le contexte du biofouling. De retour en France, j’ai travaillé comme ATER à l’ESIAB car je voulais développer des compétences en enseignement, puis j’ai eu le concours de Maître de conférences en 2014. J’ai obtenu un poste à l’université de Lorraine où je suis restée 4 ans pour faire de l’écologie microbienne en environnement forestier. Je suis revenue ici, au laboratoire BEEP, en 2018 par mutation pour revenir à de l’écologie microbienne marine.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Je connaissais déjà bien l’IUEM et savais ce qui se faisait dans les labos. Même si ma parenthèse écologie forestière était très intéressante, j’ai toujours été passionnée par les thématiques marines et j’avais gardé des contacts pour de potentielles opportunités.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Dès mon arrivée, je suis intervenue dans des enseignements de microbiologie, de la licence au Master MFA (microbiologie fondamentale et appliquée) de l’UFR sciences que je codirige avec Mohamed Jebbar.
En recherche, j’ai développé un nouvel axe en écologie et physiologie microbienne au labo et je m’intéresse donc aux microorganismes (bactéries et archées) impliqués dans le cycle du fer au niveau des sources hydrothermales marines profondes. Fait marquant, j’ai décroché une ANR JCJC IRON2MI il y a deux ans, qui me permet de construire ma petite équipe autour de cette thématique et de le lancer réellement. Entre autre, nous essayons d’isoler de nouveaux microorganismes capables de réduire ou bien d’oxyder le fer pour mieux comprendre les voies métaboliques impliquées dans ces réactions d’oxydation-réduction. En complément, nous utilisons des approches de metabarcoding (technique d’identification moléculaire permettant la caractérisation génétique d’un ensemble d’individus présent dans un échantillon à partir d’une courte séquence d’ADN) pour l’étude des communautés microbiennes et de metagénomique afin de reconstruire des génomes et tout particulièrement d’organismes impliqués dans le cycle du fer. Dans le cadre de cette nouvelle thématique et de l’ANR LIFEDEEPER, j’ai eu l’opportunité en octobre 2023 de participer à la campagne océanographique BICOSE 3. J’ai collecté moi-même des échantillons au niveau du champs hydrothermal TAG situé sur la ride medio-atlantique et de faire une plongée dans le Nautile.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Allez, une en enseignement et une en recherche. Quelques semaines après être recrutée à l’université de Lorraine, j’ai donné des TP de mycologie. J’étais en blouse et les étudiants aussi. Une étudiante fait un malaise, j’appelle alors un régulateur de l’université pour que l’étudiante puisse aller à l’infirmerie. Quand la personne arrive dans la salle, elle demande l’enseignant et je lui dis donc que c’est moi, or elle ne me croit pas et pense que je suis une étudiante. J‘ai dû batailler pour qu’elle me croie, heureusement les étudiants étaient de mon côté… Aujourd’hui cela ne m’arrive plus !
Souvenir aussi d’un congrès à Seattle où je réalise en présentation orale le vendredi matin dès la début de la session. Je partage une chambre avec un amie qui elle, a continué la fête après le gala du jeudi soir. Elle rentre tard (ou tôt) et pas forcément en pleine forme. Bilan, je ne dors pas beaucoup de la nuit et je la vois encore bien se marrer derrière ses lunettes noires quand je suis sur l’estrade…

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?
Évidemment ma plongée en Nautile à l’automne dernier avec des émotions variées : l’excitation, le stress, la joie et l’émerveillement. J’ai été très impressionnée par la technique et le savoir-faire des pilotes et au fond (quand on voit affiché -3650m), aucune peur (juste un peu de stress), que de l’émerveillement. Les 8h dans le Nautile passent trop vite !

Quels sont tes centres d’intérêt ?

J’ai fait beaucoup de plongée en mer d’Iroise dès la thèse puis aujourd’hui avec les enfants nous faisons du Kayak en famille. Je fais du vélo et de la randonnée. Toujours des sports de plein air. J’adore jardiner, observer l’évolution de mon jardin au fil des saisons et la résilience des plantes soumises aux tempêtes de la pointe du Finistère.

As-tu une devise ?

C’est dans nos différences que la beauté prend tout son sens (Zohra Aaffane).

Crédit photos

Johanne Aubé /Ifremer

Eva Pouder / UBO

Contact

Sophie Mieszkin / UBO

Sara Bazin, Physicienne adjointe à Geo-Ocean et DA Observation à l’IUEM

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai suivi une formation d’ingénieur à l’IST, qui a ensuite été rebaptisé Polytech Sorbonne. Mon domaine d’études portait sur la géophysique et la géotechnique, bien que j’ai rapidement identifié ma préférence pour la géophysique. C’est pourquoi j’ai décidé de faire mes stages d’études à Ifremer, où j’ai eu l’opportunité de travailler avec des experts tels que Bruno Marsset et Jacques Meunier.

Par la suite, j’ai effectué ma thèse à l’Institut océanographique Scripps à San Diego, axée sur l’étude des dorsales océaniques à l’aide de la sismologie marine. J’ai eu l’opportunité de travailler avec John Orcutt, pionnier dans le développement des sismomètres fond de mer (OBS). Il a conçu l’idée novatrice de déployer des OBS autour des dorsales et d’effectuer des tirs sismiques, afin d’évaluer les champs de vitesse pour en déduire la structure de la chambre magmatique de la dorsale ; c’est ce qu’on appelle la tomographie sismique. J’ai participé à la mise en œuvre de cet outil en mer et j’ai analysé les données pour obtenir des images du sous-sol. J’ai particulièrement axé mes recherches sur la dorsale du Pacifique, et j’ai soutenu ma thèse en 2000.

Lors mon post-doctorat Marie Curie à l’université de Cambridge, j’ai utilisé une autre façon de faire de la sismique. Nous avons tracté derrière le bateau une flûte sismique pour acquérir un cube en 3D, inspirée des méthodes d’exploration des compagnies pétrolières. Cela nous a permis d’imager de manière plus fine la chambre magmatique de la dorsale océanique. Cette méthode nous a aidé à illustrer les zones du toit de la chambre qui sont complètement liquides et que nous n’avions jamais pu voir auparavant.

Après un an de post-doctorat, j’ai été recrutée à l’IPGP (Institut de Physique du Globe de Paris) au sein du laboratoire Géosciences Marines. Mon rôle était de développer les géosciences marines dans les observatoires volcanologiques et sismologiques des Antilles. En 2003, j’ai été affectée à l’observatoire volcanologique et sismologique de Guadeloupe (OVSG). Sur place, j’ai participé à l’étude et à la gestion de la crise sismique des Saintes en 2004, qui demeure le séisme ayant causé le plus de dégâts en France au cours des dernières décennies. Mon approche impliquait le déploiement d’OBS autour de la zone de rupture.

En 2005, j’ai pris la direction de l’OVS de la Martinique, et au cours des 6 années aux Antilles, j’ai été témoin de petits tsunamis, ce qui m’a sensibilisée à ce risque. En 2009, j’ai obtenu le droit d’effectuer une année sabbatique pour me former à cette problématique, à Oslo, en Norvège. J’ai adoré la vie norvégienne et j’ai décidé d’y rester. L’institut qui m’accueillait m’a proposé un poste, que j’ai tout de suite saisi ; pour cela je me suis mise en disponibilité  pour raison familiale afin d’y rester.

Mon séjour en Norvège s’est poursuivi jusqu’en 2019 quand j’ai souhaité réintégrer la recherche française, et c’est ainsi que j’ai rejoint l’IUEM.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Je connaissais le site depuis mes stages d’études en 1993 et 1994 à Ifremer. J’avais beaucoup plongé dans la rade de Brest et j’appréciais particulièrement la région. Je voulais définitivement travailler dans le domaine marin, et je ressentais une certaine frustration d’être à Paris. L’IUEM me semblait être l’endroit idéal pour reprendre mes recherches en géophysique marine. J’ai eu la chance, au moment où je souhaitais rentrer en France, de me rapprocher de Jean-Yves Royer, avec qui j’avais embarqué lors des campagnes SIRENA en 2002 et 2003. Jean-Yves m’a généreusement invité à intégrer son équipe et à utiliser son parc d’instrumentation. Je suis reconnaissante d’avoir eu cette opportunité de collaboration qui m’a permis de m’impliquer dans des projets intéressants dès mon arrivée à Brest en 2019.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Le statut corps national des astronomes et physiciens (CNAP) octroie 3 fonctions : Enseignement, recherche et observation. J’enseigne essentiellement en Master SML et au département de physique à l’UBO. J’encadre également des stagiaires et 3 doctorants en ce moment.

Ma recherche consiste à utiliser des réseaux d’hydrophones immergés sur des mouillages pour enregistrer les sons qui se propagent en pleine eau. Il y a plein de sources différentes (bateaux, séismes, éruptions volcaniques, icebergs…). Jean-Yves a maintenu le réseau OHASISBIO pendant 13 années et j’ai remarqué des signaux particuliers que nous avons par la suite interprétés comme le bruit généré par des coulées de lave avec notre doctorant Vaibhav Ingale.  En 2018, il y a eu une crise importante à Mayotte avec beaucoup de sismicité. Un volcan a poussé à 50 km au large de l’île et nous avons déployé 4 hydrophones autour de ce nouveau volcan sous-marin. Dans le cadre des campagnes MAYOBS, nous y retournons tous les ans pour remonter les mouillages, changer les piles, et récupérer les données. Grâce à cela, nous avons pu retracer comment l’éruption s’est déroulée, où se situaient les coulées de lave et quand elles se sont arrêtées. On enregistre également les sons générés par les mammifères marins et nous avons découvert 4 espèces différentes de baleines au large de Mayotte. Un doctorant, Richard Dréo étudie la saisonnalité de ces espèces. Nous avons pu donner leurs saisons de présence au Parc Naturel Marin, ces données sont importantes pour l’étude de la biodiversité de Mayotte.

Tous ces instruments génèrent des quantités importantes de données traitées à la main jusqu’à présent. Mon doctorant, Pierre-Yves Raumer, a commencé à développer des outils de traitement massif  grâce à l’IA ; ainsi  nous espérons gagner en rapidité et être plus efficace.

J’ai toujours été très impliquée dans les observations. En poste dans les observatoires volcanologiques, je me suis rendue compte de l’intérêt de croiser les observations de différentes disciplines. C’est souvent grâce à une approche interdisciplinaire que l’on arrive à comprendre certains processus. Et moi, je n’aime pas travailler seule dans mon coin, sur un sujet bien délimité, j’ai besoin de partager. L’IUEM est un outil formidable pour développer de l’interdisciplinarité et partager ce que l’on observe. Fred Jean m’a proposé de rejoindre l’équipe de direction. J’ai accepté pour l’assister dans son beau projet « de construire ensemble des communs ».

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

En Guadeloupe, la semaine dernière, j’ai retrouvé un collègue et nous nous sommes rappelés le séisme de 2004.  Nous avions énormément de travail à l’observatoire pour suivre toute cette sismicité en cours.  J’avais fait venir des OBS de Paris et je cherchais des volontaires pour m’aider à les mettre à l’eau. Je l’ai embarqué car il me disait ne pas avoir le mal de mer.  Mais à peine monté, il est devenu vert et a vomi toute la mission. Il n’avait jamais navigué… La semaine dernière il m’a avoué qu’il ne m’en voulait pas, mais qu’il ne remontera plus jamais sur un bateau. C’est dommage pour un îlien.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ? 

Un souvenir mémorable de la campagne MAYOBS : elle a permis de découvrir un nouveau volcan et nous avons déployé une caméra tractée pour capturer des images des fonds marins. Lors de cette exploration, nous sommes passés au-dessus d’une coulée de lave, nous permettant ainsi de capturer des images rares de la lave chaude se déversant dans la mer.

Quels sont tes centres d’intérêt ? 

J’aime plonger dans les différentes régions que je visite. Le bonheur ultime est de pouvoir plonger en famille. J’ai moins le temps maintenant mais j’essaie de passer du temps dans la mer, comme de faire de l’aquagym entre copines toutes les semaines, et été comme hiver.

As-tu une devise ? 

C’est une expression créole « Tchimbé raid pa moli » qui signifie « Tiens bon, mollis pas ».

Pour dire ne lâche rien et tiens le coup !

Crédit photos

Bernd Etzelmüller / Université d’Oslo

Louise Garin

Valérie Ballu / LIENSs

Contact

Sara Bazin / CNAP

Damien Desbruyères, Chercheur Ifremer en océanographie physique au LOPS : Médaillé de bronze CNRS 2024

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Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai un parcours purement universitaire. J’ai commencé mon parcours scientifique en étudiant la physique à l’UBO. Ensuite, je me suis orienté vers un master en physique de l’océan et de l’atmosphère. Pour la première année de cette formation, je suis parti au National Oceanography Centre (NOC) à l’université de Southampton. Ce cursus était très différent de celui proposé à Brest. J’ai pu faire de l’océanographie multidisciplinaire ; je me suis tout de même spécialisé en physique mais j’ai aussi étudié la biologie, la chimie et la géologie, ce qui m’a permis de commencer mon master avec une vue d’ensemble des sciences marines. Cette expérience à l’étranger m’a offert la possibilité de découvrir ce qui se faisait ailleurs, avec cette couleur pluridisciplinaire dans un institut très dynamique. Je suis ensuite revenu à Brest pour mon M2 et mon doctorat.

J’ai fait ma thèse à l’Ifremer (Laboratoire de Physique des Océans, à l’époque) avec Virginie Thierry et Hervé Mercier. Elle s’inscrivait dans le cadre du projet OVIDE qui comporte notamment la réalisation d’une campagne à la mer tous les 2 ans (j’y ai participé en 2010 et en 2021). J’ai étudié pendant ma thèse la variabilité de la circulation à très grande échelle dans l’océan Atlantique Nord au cours des 50 dernières années. Pour cela, j’ai principalement utilisé des modèles numériques dits « réalistes » qui permettent d’avoir une reproduction tri-dimensionnelle de la circulation océanique et d’analyser les mécanismes qui dominent la variabilité simulée.

Mon travail reposait plus particulièrement sur l’AMOC (Atlantic Meridional Overturning Circulation), un système de courants océaniques qui joue un rôle fondamental dans la redistribution de la chaleur dans l’océan, des tropiques vers les pôles. Elle est souvent schématisée (un peu trompeusement) sous la forme d’un grand tapis roulant qui transporte des eaux chaudes en surface vers le nord et des eaux froides en profondeur vers le sud. Son ralentissement, prédit par de nombreux modèles, aurait des conséquences très importantes pour le climat.

Après ma thèse, j’ai fait 4 ans de post doc à Southampton. Je me suis intéressé aux grandes tendances en température de l’océan global entre la surface et les abysses, en utilisant les données des flotteurs et des données issues des campagnes en mer. Ces études sur le réchauffement océanique global et sa distribution par bassins et par couches de profondeur m’ont ouvert beaucoup de portes et notamment celle de l’Ifremer que j’ai intégré en 2017. Un poste de dynamicien des océans profonds était à pourvoir et cela correspondait à ce que je faisais depuis quelques années.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Je connaissais déjà bien le milieu et ma première expérience m’avait plu. J’ai candidaté sur ce poste parce que le LOPS est un laboratoire qui me permettait de continuer à faire la science que j’aime. L’IUEM est aussi réputé pour les observations hauturières et l’étude de la dynamique et de la variabilité de l’océan Atlantique Nord. Plus généralement, le haut niveau international de la science marine produite (et enseignée) a l’IUEM, ainsi que la pluridisciplinarité que l’on y trouve sont très motivants et enrichissants. Enfin, trouver un boulot de chercheur à la maison était aussi une chance pour moi. Je suis Brestois et l’idée de revenir « chez moi » me plaisait bien.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je suis dans l’équipe Océan et Climat du LOPS. Mes activités sont axées sur l’étude de la dynamique plutôt grande échelle en Atlantique nord et son impact sur l’évolution des températures. J’étudie cette dynamique en combinant diverses sources d’observations (e.g. Argo, les satellites, les données hydrographiques issues des campagnes) et des modèles numériques de manière plus ponctuelle. Par ailleurs, je contribue au développement de la composante Argo Profond au sein du LOPS. Nous menons également des expériences plus ciblées pour comprendre les processus dynamiques à l’œuvre dans des zones clés de l’océan Atlantique nord. Depuis 2 ans, je porte le projet ANR « Jeune Chercheur » CROSSROAD et je participe au projet Horizon-Europe EPOC qui visent tous deux une meilleure compréhension du fonctionnement de l’AMOC et de sa connectivité entre bassins subpolaires et subtropicaux. Nous avons déployé en septembre dernier des mouillages dans la zone de Terre-Neuve pour mesurer sur deux années le transport profond d’eau froide qui connecte (supposément) ces bassins. Nous prévoyons d’effectuer d’autres observations à hautes résolution spatiale pour comprendre comment les masses d’eau se mélangent entre elles dans cette région si particulière. Ces projets et ces campagnes vont générer une petite équipe autour de moi avec le recrutement d’un doctorant et d’un post doc. C’est très motivant.

De plus, je suis membre de la commission nationale de la flotte hauturière qui évalue les demandes de campagnes hauturières en mer. C’est très enrichissant car on y étudie des dossiers de disciplines variées (océanographie, biologie, géosciences…), tout en cherchant les meilleures solutions pour optimiser le déroulement des campagnes. Enfin, j’essaye de faire un peu de médiation scientifique, en participant notamment au programme « Adopt a float » avec les scolaires de la maternelle au lycée. L’idée est d’accompagner une classe dans l’adoption d’un flotteur Argo qu’ils peuvent suivre grâce à différents outils et d’intervenir auprès des élèves pour parler d’Argo, de science, de climat… Ce programme a beaucoup de succès, et je l’apprécie vraiment. On est toujours agréablement surpris de la façon dont les enfants comprennent l’océan et la thématique « climat ».

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

On m’a remis le prix Christian Le Provost à l’Académie des sciences en novembre dernier mais j’ai malencontreusement fait tomber la médaille qui a dégringolé sur le tapis de velours rouge devant tous les académiciens et le public. Une gêne qui s’est heureusement dissipée quand d’autres lauréats ont été victimes du même accident !

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Lors d’une campagne hydrographique GO-SHIP quand j’étais en post-doc, nous nous sommes rendus dans le passage de Drake qui sépare le Cap Horn et la péninsule Antarctique. La particularité de cette campagne est que le bateau anglais a également pour fonction de ravitailler les bases sur le continent Antarctique. Cela nous a donc permis de visiter plusieurs petites bases isolées et poser le pied à terre pendant quelques jours sur la base de Rothera qui se situe sur la pointe de la péninsule. Les paysages à couper le souffle et l’ambiance rencontrée m’ont beaucoup marqué. Nous avons eu l’occasion de passer un nouvel an mémorable là-bas (même des concerts !). Super souvenir.

Quels sont tes centres d’intérêt ? 

J’aime la nature, je suis un amateur de trail et j’adore courir sur les sentiers bretons. La musique occupe également une grande partie de ma vie : j’aime en écouter, aller à des concerts, et en jouer quand je trouve le temps ! Et puis, passer du temps en famille et entre amis, bien sûr.

As-tu une devise ? 

Pas vraiment ! J’aime bien ce bout de citation d’Albert Einstein : « L’imagination est plus importante que la connaissance, car la connaissance est limitée tandis que l’imagination englobe le monde entier ».

Voici un autre portrait de Damien sur le site de l’Ifremer

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Damien Desbruyères / LOPS