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cyven2021-05-04 16:39:022024-07-02 16:01:377ème édition de l’Université d’été Mer Education
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cyven2021-04-30 11:03:552024-07-02 16:01:47Claire Geslin, enseignant chercheur en microbiologie au LM2E
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cyven2021-04-12 18:10:342024-07-02 16:02:11Nautisme et Environnement : semaine croisée M1 EGEL et BPJEPS
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cyven2021-04-02 10:05:352024-07-02 16:02:22Eric Foulquier, Enseignant-chercheur au LETG-Brest
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cyven2021-03-31 15:02:172024-07-02 16:02:35Retour sur SWINGS avec les cheffes de mission !
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cyven2021-03-24 11:35:272024-07-02 16:02:41La campagne de la taxe d’apprentissage, ensemble pour la mer
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cyven2021-03-04 14:49:252023-07-27 15:25:42Carnet de bord : Campagnes océanographiques par Paul Tréguer
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cyven2021-03-04 10:26:272023-07-27 15:25:51Laure de Montbron, Chargée de communication ISblue
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cyven2021-03-02 11:23:022023-07-27 15:26:02Cycle du silicium dans l’océan
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cyven2021-02-05 09:40:022024-07-02 16:02:54Virginie Thierry, Océanographe physicienne Ifremer au LOPS
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7ème édition de l’Université d’été Mer Education
Actualité archiveL’Ecole Universitaire de Recherche (EUR) ISblue propose cette année son Université d’été du 23 au 26 août 2021 à l’IUEM (Plouzané) en étroite collaboration avec l’UBO, Ifremer, Océanopolis et l’Académie de Rennes. Cette formation, à destination de tous les enseignants du second degré (collèges et lycées), a pour objectifs de participer à leur formation continue, de contribuer au lien lycées-université et d’accroître la visibilité de la Bretagne en termes de recherche en sciences de la mer et du littoral.
L’Université d’été Mer & Education représente l’occasion de faire vivre aux participants une expérience d’immersion dans les actualités des sciences de la mer, du littoral et des technologies marines. Elle engendre aussi une prise de conscience sur la complexité du sujet abordé en mêlant histoire, enjeux sociétaux, conflit d’intérêts, incertitudes scientifiques etc. La formation fournit également aux participants une présentation des outils scientifiques, techniques et documentaires, ainsi que des bases de données qu’ils pourront réutiliser et réinvestir en classe.
Cette année la thématique sera : « Océan : explorer sans limite ? » et la formation se composera de trois parcours : • Tropical • Polaire • Abysse. Des conférences seront données le matin et des ateliers de médiation scientifique viendront en complément l’après-midi. Nouveauté pour l’année 2021 : l’Université d’été est inscrite au Plan Académique de Formation (PAF : catalogue des formations continues des enseignants du secondaire, au rectorat de Rennes).
Pour en savoir plus
Sébastien Hervé / UBO
Riwalenn Ruault / UBO
Quentin Milliere / UBO
Claire Geslin, enseignant chercheur en microbiologie au LM2E
Actu de la lettreQue faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?
Avant d’intégrer l’IUEM j’ai obtenu mon Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en microbiologie en 1998 à la Station Biologique de Roscoff. C’était un diplôme cohabilité avec Brest, Caen et Rennes. Le stage, encadré par Christian Jeanthon, s’est déroulé au laboratoire de bactériologie marine, dirigé par Daniel Prieur. Le sujet de recherche portait sur l’étude de bactéries isolées de sources hydrothermales océaniques et sur leurs interactions avec les métaux. En 1999, le laboratoire a migré de Roscoff vers Brest et intégré l’IUEM. Nous formions une équipe de microbiologie au LEMAR. Cette même année, j’ai débuté une thèse financée par l’UBO et un industriel. L’objectif de ma thèse était de rechercher des virus d’archées hyperthermophiles des environnements hydrothermaux océaniques profonds ; cela n’avait jamais été documenté auparavant.
En 2003, mon expérience post-doctorale en Pennsylvanie, à l’Université de Pittsburgh chez le Pr Roger Hendrix, m’a permis de travailler sur un projet portant sur l’analyse structurale de bactériophages isolés d’E. coli. C’est un modèle moins exotique que les micro-organismes extrémophiles mais pour lequel de nombreux outils de travail étaient disponibles.
Cette même année, j’ai décroché le concours de maître de conférences. Pour la petite anecdote, je passais le concours pour le poste de maître de conférence un jeudi, et le lendemain je m’envolais vers les États-Unis pour mon post doc. Je devais partir pendant deux ans de l’autre côté de l’Atlantique mais je suis revenue à Brest, 5 mois après, pour assurer la rentrée en septembre 2003.
Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?
Au départ, j’ai suivi le laboratoire de microbiologie dirigé par Daniel Prieur pour ma thèse et c’est comme cela que je suis arrivée à l’IUEM. J’y suis restée grâce à l’obtention de mon poste de maître de conférences et pour poursuivre, au LM2E, ma thématique de recherche sur les virus hydrothermaux marins. Ce sont des virus qui vont infecter des micro-organismes marins (bactéries et archées) qui se développent à de très hautes températures (70-90°C), sans oxygène et sous forte pression hydrostatique. Ces virus sont confrontés à des conditions extrêmes. Le but premier de ma thèse était de savoir s’il existait de tels virus. Il s’avère qu’au bout d’un an et demi de thèse, j’ai trouvé un virus : le premier isolé du système hydrothermal océanique : Pyrococcus Abyssi Virus n°1 (PAV1). Cette découverte, m’a permis d’être lauréate du Prix Bretagne Jeune Chercheur en 2005 (section Sciences de la vie et de l’environnement). Cette reconnaissance de mon travail de recherche par la région Bretagne a fait un peu connaître cette thématique de recherche auprès du grand public.
© Ifremer – Campagne BIG – 2010
Que fais-tu à l’IUEM ?
Je continue à travailler sur cette thématique, sur cet environnement : les sources hydrothermales océaniques profondes où j’y étudie la diversité virale. A ce jour, seulement 11 virus hydrothermaux marins sont caractérisés dans le monde. Au LM2E, par le travail que je mène avec les étudiants, nous en avons caractérisé 6 sur les 11 (3 virus de bactéries et 3 virus d’archées). Nous pouvons même dire que nous sommes les seuls à avoir isolé et caractérisé des virus d’archées hyperthermophiles marines.
C’est une thématique très spécifique. Grâce à notre labo (UBO, CNRS et Ifremer) nous avons accès aux campagnes océanographiques et aux précieux échantillons hydrothermaux, ce qui n’est pas donné à tout le monde.
En 2020, nous avons publié un travail sur un virus de méthanogène. Les archées méthanogènes jouent un rôle primordial dans le cycle global du carbone en produisant du méthane.
Ce virus présente une morphologie « tête-queue », démontrant sans équivoque, pour la première fois, que ce morphotype classiquement retrouvé dans le monde viral bactérien peut se propager dans des conditions extrêmes à des températures de plus de 90°C. En effet, avant cette étude, aucun virus tête-queue (caudovirus) n’avait été isolé de micro-organismes hyperthermophiles, soulevant des questions sur la thermostabilité de ce morphotype (Thèse Sarah Thiroux 2019). C’est un des exemples de résultats majeurs obtenus ces dernières années dans le cadre de thèse que j’ai encadrées.
Une autre activité importante dans mon emploi du temps est l’enseignement.
Depuis 2003, en tant que maître de conférences, j’enseigne en Licence (L2 et L3) et en Master (M1 et M2 ; principalement dans le Master de microbiologie fondamentale et appliquée (MFA) et un peu dans les Masters des Sciences de la Mer et du Littoral (SML), formations dispensées à l’UBO, IUEM et intégrées à l’Ecole doctorale des Sciences de la Mer et du littoral (EDSML).
Mes enseignements portent principalement sur la physiologie microbienne, la génétique microbienne, l’écologie et biologie des extrêmophiles, et aussi bien évidemment la virologie.
J’encadre également des étudiants en master et en thèse sur mes thématiques de recherche.
© LM2E
As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?
Avec mon sujet de thèse, j’ai été parachutée sur un sujet de virologie, on ne travaillait pas sur cette thématique au laboratoire. Daniel Prieur et Patrick Forterre (Professeur à l’Université d’Orsay avec lequel notre laboratoire collabore) m’ont envoyée pendant 1 mois au Max Planck Institute à Martinsried en Allemagne pour me former à la virologie aux côtés de Wolfram Zillig, un chercheur qui dans les années 80 a été l’un des premiers à travailler sur le troisième domaine du vivant : Archaea. Wolfram Zillig a également fait un séjour dans notre labo à Brest, c ‘était vraiment enrichissant pour moi. D’ailleurs, les couloirs de l’IUEM doivent encore se rappeler de son tonitruant « Clear » come, quand il m’appelait !
J’ai été embauchée en 2003 donc finalement assez vite après ma thèse. Et puis, à l’époque je devais faire un peu jeunette. J’arrive pour mon premier cours en amphi, un quart d’heure avant le début du cours pour bien me préparer. J’étais assez stressée, alors pour me rassurer j’avais apporté quelques livres de microbiologie. Je les pose sur le bureau sur l’estrade, et deux étudiants arrivent et me disent « Oh super chouette tes bouquins ! », et commencent à les feuilleter. On discute un petit peu et le cours allant commencer, ils vont s’installer dans l’amphi. J’ai vu à leurs têtes qu’ils n’avaient pas compris que j’étais la prof et qu’ils pensaient que j’étais une étudiante comme eux. Et bien, ils ont été très très attentifs pendant les deux heures de cours. Ça ne m’arrive plus maintenant, on m’appelle Madame Geslin (rires).
Enfin une autre fois, lors d’un pot organisé au labo, il fallait faire un gâteau. Je ne suis pas très bonne cuisinière. J’ai donc acheté une préparation toute faite. Je l’ai faite cuire, mais pas assez. J’ai quand même apporté le gâteau au citron et l’ai mis au milieu des autres ni vu ni connu, parce qu’il était trop tard pour que je recommence. Au final tout le monde l’a adoré, et quand certains se sont enquis du nom du cuisinier, quelqu’un a dit que c’était moi. Plusieurs collègues m’ont demandé la recette de ce fameux gâteau au citron…. J’ai fini par leur donner mon secret : l’ouverture d’un sachet.
© Ifremer – Campagne BIG – 2010
Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?
Je pense que le plus beau restera le moment où l’on m’a annoncé que c’était moi qui avais eu le concours pour le poste de maître de conférences. C’était vraiment un sentiment unique.
Autrement c’est lors des campagnes océanographiques. En 1999, j’ai eu l’opportunité de participer à la campagne océanographique AMISTAD, avec le navire l’Atalante et le sous-marin le Nautile. 21 plongées sont prévues avec le Nautile : 21 chercheurs et de la place pour les étudiants. Tout est réglé comme du papier à musique, s’il y a un problème technique qui empêche une plongée, tu peux perdre ton tour ! Le jour de ma plongée, il y a eu un problème électronique sur le Nautile, qui finalement a été résolu un peu plus tard. Alors vient le moment d’enfiler la combinaison jaune, et de partir pour 8 heures à 2300 m de profondeur. J’étais émerveillée par ce que je voyais ! Dans ce genre de plongée, on est enregistré pour pouvoir revenir sur ce qu’on a vu après. Et sur mon enregistrement on entendait uniquement des : « ohlala que c’est beau ! Vous avez vu ??? ».
J’ai eu une autre expérience de plongée en Atlantique cette fois, pendant la campagne EXOMAR, à 2000 m de profondeur en 2005. J’ai eu une chance dingue de pouvoir voir de près l’environnement sur lequel je travaille.
Quels sont tes centres d’intérêt ?
J’adore lire un bon roman en buvant une tasse de thé. De bons repas entre amis c’est essentiel. Les voyages, les voyages forcément. Et j’aime la mer aussi, bien évidemment.
As-tu une devise ?
Je n’ai pas de devise. Mais en ce moment je lis Pas Mieux ! d’Arnaud Le Guilcher et on y trouve cette citation de Jean-Luc Godart :
« Van Gogh a cherché un peu de jaune
quand le soleil a disparu… Faut chercher mon vieux. Faut chercher… »
Ifremer
LM2E
Claire Geslin / UBO
Nautisme et Environnement : semaine croisée M1 EGEL et BPJEPS
Actualité archive, actualité Merinno, formationDu 23 au 26 mars 2021, les étudiants du Master 1 Expertise et Gestion de l’Environnement Littoral (EGEL) et ceux du Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport (BPJEPS) se sont rencontrés autour de conférences-débats, de tables-rondes, d’activités de médiation scientifique ainsi que d’activités sportives nautiques.
Un peu d’histoire
Le littoral est un espace où se côtoie une grande diversité d’acteurs et de professionnels qui ont souvent des « cultures littorales et maritimes » très différentes. Fort de ce constat, l’IUEM et l’Ecole Nationale de Voile et des Sports Nautiques (ENVSN) ont associé leurs compétences et savoir-faire pour la mise en place d’enseignements durant une semaine sur la connaissance de l’environnement littoral, le nautisme et la co-gestion des sites de pratique. L’ensemble de ces enseignements sont réalisés par et pour les étudiants de Master 1 EGEL (IUEM- UBO) et les BPJEPS voile, surf et kite-surf de l’ENVSN à Saint-Pierre Quiberon. Pour les étudiants du Master EGEL, cet enseignement est soutenu par l’Ecole Universitaire de Recherche (EUR) ISblue.
L’esprit de la semaine croisée
Grâce à une meilleure connaissance du fonctionnement des écosystèmes littoraux, les BPJEPS, futurs professionnels du nautisme, prennent conscience de leur rôle dans la préservation de cet espace dans la perspective d’une meilleure durabilité de leur activité professionnelle et des espaces côtiers. En retour, les étudiants du Master EGEL, futurs gestionnaires d’activités ou d’espaces littoraux, prennent réellement conscience des contraintes liées à la mise en œuvre d’une activité professionnelle sportive sur le littoral, ce qui leur permettra de mieux prendre en compte ces conditions dans leur vie professionnelle future (de gestionnaire de site littoral et/ou protégé par exemple). La semaine croisée est ainsi un réel outil d’échange de savoir-faire, de compétences, de partage de « culture littorale » et d’initiation à la gouvernance des espaces côtiers. Pour les étudiants du Master EGEL cette initiative pédagogique, basée sur une approche par pédagogie active, a aussi pour objectif, en fin de M1, de renforcer de nombreuses compétences disciplinaires et professionnelles, organisationnelles, relationnelles, humaines, communicationnelles et réflexives en situation immersive hors des murs de l’université.
Et concrètement ?
L’échange de compétences entre les deux formations s’organise sous forme d’ateliers de 8 demi-journées durant lesquelles les étudiants en Master EGEL animent conférences-débats, tables-rondes et activités de médiation scientifique sur la connaissance du fonctionnement des socio-écosystèmes littoraux et leur gouvernance (4 demi-journées). Les BPJEPS eux, encadrent les étudiants de Master en tant que public-support au cours d’une activité nautique (4 demi-journées).
Au programme cette année les 9 interventions conçues et animées des Master EGEL auprès des BP ont porté sur :
• La géomorphologie et la gestion des côtes sableuses
• Les pollutions et la qualité des eaux marines
• Les sciences participatives et les laisses de mer
• L’organisation d’éco-évènements nautiques
• L’éducateur sportif et les aires marines éducatives (avec la participation du Parc naturel régional du Golfe du Morbihan, du Grand site Gâvres-Quiberon et du Laboratoire Géosciences Océan),
• La gestion intégrée de la zone côtière : Quésaco ?
• Les risques côtiers et leur gestion
• L’avifaune et les interactions avec les loisirs nautiques
• Et une sortie sur le terrain d’une demi-journée (observation de l’avifaune, fonctionnement et gestion de la dune et de la plage, la laisse de mer en sciences participatives, les pollutions plastiques, identification des algues et de la végétation dunaire…).
Les étudiants du Master EGEL ont aussi pu réaliser des outils pédagogiques relatifs à la connaissance des milieux littoraux et marins disponibles et mobilisables par les BPJEPS dans le cadre de leurs activités d’encadrement sportif (un livret Avifaune et un livret Sciences participatives).
Ingrid Peuziat / UBO
Mathilde Landemard / UBO
Ingrid Peuziat / UBO
Eric Foulquier, Enseignant-chercheur au LETG-Brest
Actualité archiveQue faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?
J’ai fait ma thèse au LETG à Nantes, qui s’appelait Géolittomer à l’époque. Elle portait sur les ports du Cône sud : « L’Uruguay et son insertion régionale : le rôle des ports dans la structuration du territoire ». Ce fut l’occasion d’un long séjour sur place, j’ai passé deux ans à l’Université de la République de Montevideo, à la Faculté des Sciences, la géographie étant considérée là-bas comme l’une des sciences de la nature. Ensuite, j’ai fait un postdoc au Brésil à l’Université fédérale de Rio pendant 8 mois. À l’époque, je travaillais surtout sur le volet politique, social et économique des activités portuaires et maritimes. En fait, j’essayais de mettre en évidence les implications des réformes de gouvernance, d’inspiration libérale, sur les communautés d’acteurs portuaires. Après la chute du mur de Berlin, des politiques dites « d’ajustements structurels » se sont appliquées sur l’ensemble des pays sud-américains, sous la houlette du FMI et de la Banque Mondiale. En cédant au secteur privé, la gestion des infrastructures de transport, il s’agissait d’apurer les dettes accumulées pendant la Guerre Froide. Ces réformes sont arrivées ensuite en Europe et notamment en France, en 2008, au début du mandat de Nicolas Sarkozy. Etudier ces processus m’a permis d’aborder la gouvernance sous l’angle de ceux qui les subissaient en premier en lieu, à savoir les entreprises et leurs salariés, mais aussi de distinguer les singularités portuaires qui en découlaient. Elles n’ont pas manqué en effet de construire des nouveaux rapports de force sur les quais et, à ce jeu-là, les places portuaires ne réagissent pas de manière uniforme. À chaque port, sa conflictualité en quelque sorte. Il s’agit d’identité, de trajectoire géo-historique spécifique au lieu. En 2003, je suis devenu Maître de conférences à l’Université d’Orléans et à partir de 2007, j’ai obtenu plusieurs financements dont un programme ANR sur les interactions entre gouvernance et conflictualité dans les espaces portuaires.
L’idée était d’objectiver la notion de conflit à travers des descripteurs, voire des métriques, pour essayer de savoir si la grève était bien la question centrale de la performance portuaire, et d’éclairer au contraire la diversité des formes conflictuelles à l’œuvre dans les ports. Ces travaux ont été publiés en 2014 : Gouverner les ports de commerce à l’heure libérale aux Editions du CNRS, dans lequel nous avons essayé, avec une équipe de collègues économistes, juristes, historiens et sociologues, de démontrer que la réalité des quotidiens portuaires dépassait largement la seule question sociale, dont la grève est certes la partie la plus médiatisée mais pas forcément la seule manière d’aborder le déficit de performance. De là, je me suis beaucoup intéressé à la façon dont les communautés d’acteurs, en premier les Unions Maritimes, qui rassemblent les acteurs économiques des places portuaires, participaient tout autant que l’Etat à l’animation de ces territoires.
Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?
Je ne me voyais pas vivre toute ma vie au milieu de la Beauce car vivre sur une île au milieu des grains n’a pas vraiment de sens, lorsque l’on bosse sur les ports… Je préfère nettement les îles en milieu marin ! En 2008, j’ai réussi à obtenir une mutation sur l’UBO qui donnait l’opportunité de satisfaire ce projet professionnel et m’offrait l’avantage de rester au LETG, laboratoire dont je suis membre depuis mon inscription en thèse en 1996. L’idée était de venir vivre au bord de la mer, en Bretagne. Je connaissais de fait déjà l’IUEM, notamment par les séminaires de doctorants et les AG de labo.
Que fais-tu à l’IUEM ?
Je continue à travailler sur les questions liées au transport maritime, à la mondialisation selon une approche plutôt centrée sur les relations hommes et milieux. Je m’intéresse par exemple aux conteneurs abandonnés dans les espaces terrestres, notamment dans les îles.
Conteneur abandonné, Port Louis, Guadeloupe
D’une manière générale, j’aime bien les démarches orientées « objet ». La question de la circulation des objets, des matières, de la « camelote » comme on dit dans les ports, sont au cœur de la problématique de l’anthropocène. Tout ce qu’il y a dans nos assiettes et dans notre vie quotidienne passe à un moment donné ou à un autre dans des navires et dans des ports et ce, depuis plusieurs milliers d’années.
¼ de siècle au LETG m’a donné le temps de me familiariser avec les problématiques environnementales.
C’est aussi sans doute la raison pour laquelle mes recherches portent aujourd’hui assez nettement sur l’écologie portuaire et les relations entre le shipping et l’environnement, les questions de transition telles qu’elles se posent dans les ports de commerce, et le rôle qu’elles peuvent jouer ou non en la matière.
Je participe activement aux travaux de l’Observatoire Hommes-milieux (OHM) Littoral Caraïbe, dirigé par Pascal Lopez, directeur de recherche CNRS, micro-biologiste au laboratoire BOREA au MNHN. L’Observatoire s’intéresse à la façon dont les activités portuaires participent de l’anthropisation du littoral dans l’archipel guadeloupéen et dans les Antilles plus largement.
Avec mon collègue Iwan Le Berre, nous dirigeons actuellement le programme Transport maritime, fréquentation portuaire et inégalités environnementales dans les Caraïbes (TRAFIC, 2020-2023) financé par la Fondation de France. Il s’intéresse à la façon dont la circulation marchande dans les Caraïbes révèle ou non des inégalités environnementales et des questions de vulnérabilité portuaire ; en effet, les ports ne choisissent pas la qualité des navires qu’ils accueillent. En ce sens, on peut les considérer comme « vulnérables », voire en « risque », face à la fréquentation « navires ».
As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?
En Guadeloupe, un des plats assez communs dans les restaurants est le Tataki, un thon mariné et mi-cuit servi avec de petits légumes locaux. C’est frais, c’est léger. J’étais accompagné d’un collègue qui aurait dû se méfier du profil japonisant de la recette car ce soir-là j’ai bien cru que j’allais le perdre quand il s’est retourné vers moi le visage rougi non pas par la chaleur des alizés mais par ce qu’il venait d’avaler. Il me dit : « Dis donc Eric, il est vachement fort le petit pois ! ». J’avoue que cela m’a surpris d’apprendre ce soir-là que le wasabi n’était pas encore arrivé jusqu’au Léon… Et c’est vrai que dans ce genre de situation, le Ti Punch de Père Labat à 59 degrés n’est pas le moyen le plus adéquat pour éteindre l’incendie…
Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?
Un des beaux souvenirs récent est d’avoir fait soutenir la 1ère thèse que j’ai co-encadrée avec Louis Brigand et Jean Boncoeur dans le cadre du projet ID-îles. Il s’agissait de la thèse de Marie Guingot : L’Ile, l’entreprise et le navire : étude de la desserte insulaire et des adaptations des entreprises du Ponant.
Cette semaine-là il y avait également deux autres soutenances en lien avec ce programme, c’était l’aboutissement de tout un travail collectif dans le cadre de ce programme sur le développement local dans les Îles du Ponant. C’est toujours émouvant de réaliser que nous avons réussi collectivement à produire des connaissances, et surtout de voir s’accomplir des trajectoires intellectuelles et de constater le chemin parcouru.
Un autre souvenir, plus personnel, est une mission réalisée dans la cadre d’un programme sur les frontières dans le Cône Sud, durant laquelle j’ai traversé tout le Paraguay sur la TransChaco à destination de la frontière bolivienne. Nous allions réaliser des entretiens dans les colonies mennonites, des immigrés allemands arrivés dans les années 30 pour peupler la région frontalière et assurer la légitimité paraguayenne dans cet espace. C’est là que la géographie rencontre l’histoire. C’était tout à fait impressionnant de constater le grand écart entre une communauté germanophone aux us et coutumes d’un autre temps, perdue au milieu de nulle part et la façon dont ils avaient pourtant réussi à implanter ici une industrie laitière agro-exportatrice des plus modernes et largement projetée dans la mondialisation. Lors de cette mission, nous avions également travaillé sur la filière agrumicole argentine, construite par les réfugiés pieds-noirs d’Algérie. Un numéro spécial de la revue Géographie, Economie, Société a été publié sur ces questions, « l’Orange bleue ».
Quels sont tes centres d’intérêt ?
Le vélo, en ville et ailleurs, les lieux de mémoire et les vieilles choses qui racontent toujours une histoire, les chips et les bistrots, où l’on rencontre toute sorte de gens, surtout quand ils sont situés dans les ports. Il faut dire qu’à Douarnenez pour le coup, je suis un peu dans un « hotspot » !
As-tu une devise ?
Elle n’est pas de moi mais de Jean-Claude Suaudeau, l’entraîneur mythique du Grand Football Club de Nantes des années 90 : « Celui qui renonce à être meilleur cesse déjà d’être bon ».
Christine Lamberts / CNRS
Eric Foulquier / UBO
Eric Foulquier / UBO
Retour sur SWINGS avec les cheffes de mission !
Actualité archiveQuels étaient les objectifs de la campagne SWINGS ? Pourquoi avoir choisi l’Océan Austral pour une telle mission ?
Hélène Planquette : Nous sommes allés dans l’Océan Austral parce que c’est un océan indispensable à la régulation du climat. Il absorbe environ 30% du carbone atmosphérique au moyen de deux mécanismes que l’on appelle des « pompes ». La pompe physique qui est une dissolution et la pompe biologique qui fonctionne grâce à la photosynthèse. Pour effectuer la photosynthèse, les micro-algues, autrement dit le phytoplancton, a besoin d’éléments nutritifs dont des éléments traces que l’on appelle « les vitamines de l’océan ». Ces éléments traces sont présents, à de très faibles concentrations dans l’océan, et encore moins dans l’Océan Austral. C’est une des raisons pour lesquelles nous nous sommes rendus dans cet océan, pour traquer ces vitamines.
Catherine Jeandel : Non seulement il faut mesurer la distribution de ces éléments traces, mais il faut également savoir d’où ils proviennent. Il nous faut identifier leur source, les vecteurs qui les amènent puisqu’au départ, tous ces éléments viennent des continents. Est-ce que ce sont les vents ? L’érosion des côtes ? L’érosion des îles ? Pour parvenir à répondre à toutes ces questions, on doit mesurer des indicateurs qui nous aideront à signer les transports de ces éléments. On doit également savoir comment ils sont transportés dans l’eau, la physique est ici essentielle pour tracer la circulation océanique, et la décrire. Ce qui fait que la campagne est transdisciplinaire puisqu’on a la chimie de l’eau (la chimie très spécifique des éléments traces), la physique de l’eau (la circulation des éléments traces) et la biologie (la détermination de l’activité biologique de surface et de la microbiologie). Au final, à la fin de la mission, on se rend compte que personne ne peut se passer de l’autre, personne n’a travaillé seul.
Comment avez-vous piloté l’expédition ?
C.J. : (rires) On n’a pas beaucoup dormi.
H.P. : On était de service 18/24h : 12h en commun et 6h seule pour que l’autre puisse se reposer, pendant 2 mois soit 54 jours, 7/7 jours.
C.J. : Avant d’arriver en station, la chose la plus importante à faire est de préparer ce que l’on appelle la feuille de prélèvement, c’est-à-dire : qui va prélever ? À quelle profondeur ? Selon quels paramètres ? Sur quelle rosette ? On avait deux rosettes : propre et la rosette dite standard sur laquelle on prélevait pour des paramètres moins sensibles à la contamination. On a pris toutes les décisions ensemble. On a toujours confronté les demandes des uns et des autres, fait le point avant la station, mis l’ordre des opérations ensemble.
H.P. : Tous les jours à 17h30, nous avions une réunion avec le Commandant, le second et les personnels de Genavir. On faisait le point des opérations passées des 24 dernières heures et sur les opérations à venir. Et nous, de notre côté avec Catherine, on faisait ce même type de réunion avec les personnes responsables de chaque manipulation à 13h.
Photo de groupe prise lors de l’escale à Kerguelen.
Comment s’est passée la cohabitation à bord ?
H.P. : Il y avait une très bonne ambiance. On était une centaine de personnes à bord, une petite ville flottante et tout s’est très bien passé. C’est vrai qu’on est 24/24 h avec les autres et il vaut mieux que ça se passe bien.
C.J. : On est plutôt contentes. L’investissement des équipes a été intensif jusqu’au bout avec une ambiance de partage, de compréhension entre les uns et les autres. On a réussi à calmer les frustrations quand elles commençaient à émerger, ce qui demande beaucoup d’écoute, d’attention et de patience de la part des chefs de mission. On pense que ça va se vérifier au niveau de l’exploitation des résultats. La science des uns dépend vraiment de la science des autres. Ça nous fait une histoire commune.
H.P. : Plusieurs fois on nous a dit « Je ne sais pas comment vous faîtes pour être aussi patientes ! ».
Avez-vous quelques détails croustillants à nous confier ?
H.P. : Il y a un dicton qui dit que : « Tout ce qui se passe en mer, reste en mer ». Et non, c’était vraiment une très bonne atmosphère, on a beaucoup travaillé, on a eu des sas de décompression importants aussi. Parce que quand on travaille 7/7j et 24/24h, il faut bien se détendre. On a dument fêté 12 anniversaires à bord. On avait de quoi s’occuper pour se divertir.
C.J. : Les anniversaires en mer ont un avantage énorme : au-delà du moment de fête créé, on crée les cadeaux en amont car on ne peut pas acheter un bouquin au libraire d’à côté. Les cadeaux sont faits main. Il y a eu des très beaux cadeaux d’anniversaire. C’est un moment où la création se fait, de nombreuses personnes découpent, collent, gravent… C’est un chouette moment de partage.
Une autre question me vient, quand vous mentionnez les anniversaires : avec les conditions sanitaires, le bar à bord était ouvert ?
H.P. : Nous avons dû porter des masques pendant les premiers 10 jours mais le bar était ouvert oui de 18h à 22h le soir, et pendant une heure le midi. Mais ce forum, c’est vraiment un lieu de convivialité. L’après-midi, des gens venaient y boire leur tisane ou jouer à des jeux de société. Certaines personnes s’y retrouvaient même pour faire des séances de yoga.
Avez-vous découvert la fameuse source hydrothermale sur la dorsale océanique ?
H.P. : Alors on a des signes de sa présence. On a fait une exploration de deux jours pour trouver cette source et on a eu des indices ; notamment par des mesures de traceurs comme le radium. Mais pour aller plus loin, nous devrons analyser tous les échantillons que l’on a collectés à cette station-là pour confirmer sa présence ou non, et pour voir l’étendue de cette source en termes d’apports de fer principalement.
C.J. : On l’a quand même senti. Le collègue qui mesure le radium, n’avait jamais vu des concentrations aussi élevées au fond de la mer. Ça fait vraiment un pic donc il est très content.
H.P. : Après voilà, si on veut vraiment la localiser, il faudra envoyer des ROV, ou d’autres appareils de ce genre pour une campagne ultérieure. Nous n’en avions pas.
C.J. : On fera l’objet d’une prochaine campagne qu’on laissera monter par d’autres… et nous on fera juste les manipulations !
C.J. : Alors, non. C’est une région dans laquelle il y a une dépression tous les trois jours, du moins quand on passe au sud des 40°S.
On avait par contre un outil de navigation qui nous a permis d’adapter notre stratégie à tous les paramètres environnementaux : la circulation pour aller prélever dans les bonnes masses d’eau dans les bonnes régions, et s’il y avait une trop méchante météo on pouvait s’éloigner de la tempête. Il y a juste eu une fois, où un cyclone descendant du Mozambique s’est marié avec une dépression de l’ouest, et a généré une chute du baromètre à 933 millibars, des creux de 15 à 18 mètres et là on était dedans. Personne n’était vraiment malade, on a juste attendu que ça passe. C’était très impressionnant.
Quel est votre plus beau souvenir de ces moments passés en mer ?
H.P. : Moi, c’est de revoir les îles Crozet, parce que j’ai commencé ma thèse en étudiant ces îles, donc j’étais très heureuse de m’y trouver à nouveau. Un autre beau moment c’était les aurores australes au sud des îles Heard. Je n’en avais jamais vu de ma vie donc j’étais comme une enfant de pouvoir admirer cette danse du ciel.
C.J. : Mon graal à moi ce sont les îles Kerguelen, que j’ai aussi découvertes pendant ma thèse, j’ai travaillé pas mal dessus, j’y ai même vécu quelques temps. J’étais vraiment contente. Et après je partage exactement le même émerveillement pour Heard et les aurores australes qui restent un souvenir absolument exceptionnel.
Manchots de Kerguelen
Comment se sent-on quand on n’a pas mis les pieds sur la terre ferme pendant une si longue période ?
C.J. : Décalés, pour de nombreuses raisons. On avait un rythme quotidien complètement différent, on travaillait comme des fous. Nous n’avions plus de samedi, plus de dimanche, presque plus de nuit finalement. Et puis par rapport à la Covid, on vivait démasqué, on allait au bar et au restaurant ensemble, on fêtait les anniversaires alors en débarquant quand on a retrouvé les contraintes liées à l’épidémie, c’est compliqué. Tout ce qui est couvre-feu, masques, distanciation, je pense que ça a été dur pour tout le monde. Vraiment le mot qui me vient à l’esprit, c’est décalé. On flotte encore pendant un moment. On est encore dans le rêve du bateau, dans les vagues, dans l’espace mer. Nous étions dans notre bulle, en dehors de la réalité terrestre.
Et au niveau physique ?
C.J. : Fatigue. On est fatigué. Cinq d’entre nous sont restés à La Réunion après le débarquement pour faire des randonnées. On ressent un fort besoin de marcher avant tout, on n’a aucune envie de retrouver les voitures, les mauvaises odeurs. Il semble que le besoin de marcher est partagé par beaucoup : Quand on est arrivé à Kerguelen, on était tous très heureux de se dégourdir les jambes.
Un dernier mot pour conclure ?
C.J. : On a ramené plus d’échantillons que prévu, alors de ce point de vue-là, la moisson a été couronnée de succès ! Après rendez-vous dans quelques années au fur et à mesure que les résultats sortiront. On va suivre ça de près, faîtes-nous confiance !
Christophe Cassou / CNRS
Sibylle d’Orgeval
Hélène Planquette / CNRS
Catherine Jeandel / CNRS
La campagne de la taxe d’apprentissage, ensemble pour la mer
Actualité archivePartenaires privilégiés de l’IUEM, investissez votre taxe d’apprentissage à l’Institut
Soutenir l’IUEM, c’est afficher votre engagement face aux problématiques contemporaines et futures qui touchent les sciences de la mer et qui nous concernent toutes et tous : pollution maritime, climat, études des organismes marins, études des algues et santé, érosion de plages, régulation des pêches…
Soutenir l’IUEM, c’est participer à mieux former les futures générations de scientifiques par l’acquisition d’équipement et d’outils.
Soutenir l’IUEM, c’est associer son image avec celle d’un Institut mondialement reconnu, innovant, qui se projette et entreprend !
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Carnet de bord : Campagnes océanographiques par Paul Tréguer
Actualité archiveDepuis un an environ, Paul Tréguer, fondateur de l’IUEM et professeur émérite à l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), partage sur son site web « Repères et Évolution du monde » ses chroniques de voyages, des contes polaires, ses poèmes et récits de campagnes océanographiques.
Tous les quinze jours, il publie sous forme de carnet de bord, les souvenirs de campagnes océanographiques hauturières auxquelles il a eu la chance de participer entre 1972 et 2001, permettant ainsi l’immersion la plus totale dans la vie à bord d’un navire.
La campagne Antiprod 1 MD12 du 22 février au 10 avril 1977, à bord du Marion Dufresne, est la première racontée par Paul Tréguer. Illustré de nombreux clichés photographiques, le billet retrace en images ces quelques mois en mer ainsi que certaines escales du périple, sur différents continents.
Si vous souhaitez découvrir en profondeur l’aventure océanographique, il est conseillé de lire « Le journal d’un océanographe – sur le rebord du monde » publié en 2018 aux éditions Elytis.
Paul Tréguer / UBO
Laure de Montbron, Chargée de communication ISblue
Actualité archiveQue faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?
À 20 ans, je suis partie vivre à Londres pour faire mes études à l’université de Greenwich. Là-bas, j’ai préparé un Bachelor (équivalent Bac +3) en Business administration. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à prendre plusieurs options en communication et en marketing. Après mon Bachelor, j’ai travaillé pour un cabinet d’avocats de la City en tant qu’assistante marketing. La vie à Londres était incroyable, cosmopolite et multiculturelle, je pouvais faire le tour du monde en une journée. Les musées, les théâtres, il y avait tant à découvrir culturellement. En parallèle de mon travail, j’ai suivi un diplôme de journaliste, en postgraduate (équivalent Bac +4), à la London School of Journalism.
En 2009, je suis rentrée en Charente-Maritime dans ma famille et j’ai commencé à écrire des piges pour des petits journaux locaux et quelques magazines aussi. Puis, en recherche d’une nouvelle expérience, je suis arrivée dans le Finistère où j’ai travaillé pendant 6 ans au siège du Comptoir Irlandais à Plouédern. J’ai notamment participé au lancement de la boutique en ligne. Nous sommes partis d’un site vitrine pour le transformer en un site marchand. Toutes les fiches produits étaient à créer, entre les whiskies, les thés, les pulls etc, il y avait plus de 1000 fiches à rédiger. J’étais ce qu’on appelle : web commerciale et je travaillais avec le chargé de développement web. Je m’occupais du service client pour les clients web par téléphone ou par mail, je rédigeais des articles pour le blog et j’étais community manager pour les réseaux sociaux.
Depuis septembre 2020, je suis chargée de communication digitale et d’animation de communauté pour ISblue.
Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?
J’étais attirée par le monde universitaire, pour le côté émulation et stimulation intellectuelle. Au-delà du poste en lui-même, le fait de travailler à l’IUEM, c’était aussi travailler dans un environnement assez incroyable, proche de la mer et cette idée m’a beaucoup plue. Le fait d’être plongée dans ce monde-là est très intéressant.
Que fais-tu à l’IUEM ?
Je suis chargée de la communication pour le projet d’Ecole Universitaire de Recherche ISblue (qui existe depuis 2018 et a pris la relève du LabexMER). Le projet est mené par un consortium de plusieurs partenaires : l’UBO et donc l’IUEM, l’UBS, Ifremer, l’IRD, le CNRS, l’ENIB, l’ENSTA Bretagne, l’IMT Atlantique ainsi que l’École Navale.
Au quotidien, mes missions consistent à transmettre les informations que je récolte, et à les mettre en valeur sur le site Internet et sur le compte Twitter d’ISblue. Il y a aussi pleins de projets en cours, tant en recherche qu’en formation : il faut développer la notoriété d’ISblue en interne, en externe et à l’international. Tous les étudiants de l’IUEM et des autres établissements ne savent pas encore ce que l’Ecole Universitaire de Recherche peut leur apporter. ISblue doit aussi créer et animer un réseau d’anciens élèves (Alumni).
En ce moment, je travaille à la création et au développement du nouveau site Internet. Mettre en place des conférences internationales et organiser des événements (en ligne pour le moment même si on espère retrouver le présentiel dès que possible) font aussi partie de mes missions.
As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?
Un jour, lors de mon trajet quotidien entre mon appartement et la station de métro pour aller travailler dans le cabinet d’avocats à la City, j’ai croisé Quentin Tarantino sur un passage piéton. Une fois rendue de l’autre côté de la route, je me suis retournée et j’ai réalisé que c’était bien lui. J’ai vu après dans les journaux et à la télévision qu’il était de passage à Londres pour faire la promotion d’un de ses films.
Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?
Toujours lorsque je travaillais à Londres, j’ai organisé un dîner pour les avocats et leurs clients au restaurant la Palme d’Or à Cannes. Je l’ai fait à distance au départ puisque j’étais à Londres. Une fois sur place, il y avait de la logistique et j’étais un peu impressionnée : ce genre de lieux était nouveau pour moi. Finalement, tout s’est bien déroulé et on m’a remercié. J’étais heureuse, soulagée et fière que tout se soit bien passé dans un lieu aussi magique.
Quels sont tes centres d’intérêts ?
J’adore la marche, la natation, le stand-up paddle. J’aime aussi beaucoup le cinéma et le théâtre.
As-tu une devise ?
Dans ma famille, on dit toujours « mieux vaut faire, que dire ! ».
Sophie Maze
Fabienne Bonhomme
Laure de Montbron / UBO
Laure de Montbron / UBO
Cycle du silicium dans l’océan
Actualité archive3ème publication scientifique sur le cycle du silicium dans l’océan
Les organismes vivants sont faits de carbone. On ignore souvent qu’une bonne partie d’entre eux utilisent l’élément silicium, abondant dans les roches de la planète Terre, pour constituer des enveloppes externes et internes. C’est précisément le cas dans l’océan. Dans la colonne d’eau se développent des algues microscopiques appelées diatomées qui, au niveau mondial, fournissent 25% de l’oxygène que nous respirons, ainsi que de petits animaux microscopiques, les rhizaires. Dans les fonds marins croissent de très belles éponges siliceuses ; elles abondent de la rade de Brest à l’Antarctique.
Un groupe de recherche international piloté par Paul Tréguer et Jill Sutton du LEMAR, en coopération avec des chercheurs allemands, anglais, espagnols, étatsuniens, et chinois, viennent de publier dans la revue Biogeosciences un article de synthèse sur le cycle du silicium dans l’océan moderne. Cette étude montre que les apports de silicium dans l’océan (dus aux fleuves, aux résurgences, à l’activité hydrothermale, à la dissolution des roches siliceuses, aux vents…) sont actuellement équilibrés par les bio-dépôts dans les sédiments. Cependant le cycle du silicium est, comme celui du carbone, soumis à de fortes pressions des activités humaines (changement climatiques, constructions de barrages sur les fleuves, pratiques agricoles qui engendrent l’érosion des sols). Au cours du 21ème siècle, ces perturbations pourraient fortement affecter la production des organismes siliceux et déséquilibrer le cycle global du silicium.
En un quart de siècle c’est le troisième article de synthèse piloté par des chercheurs de l’IUEM qui confirme ainsi son rôle leader sur ce thème scientifique au niveau mondial.
Jill Sutton et Paul Tréguer ont ouvert l’an passé, avec le soutien de l’Ecole Universitaire de Recherche ISblue, une « Silica School » en ligne, intitulée : « La silice : de la poussière stellaire au monde vivant ». À cette école participent des chercheurs de 30 instituts de recherche et universités de 12 pays différents.
Légende photos :
Trois organismes marins à enveloppe de verre : une diatomée, un rhizaire et une éponge siliceuse.
Aude Leynaert / CNRS
Laurent Chauvaud / CNRS
Natalia Llopis Monferrer / UBO, Philippe Eliès / UBO, Valentin Foulon / CNRS
Paul Tréguer / UBO
Jill Sutton / UBO
Virginie Thierry, Océanographe physicienne Ifremer au LOPS
Actualité archiveQue faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?
Je suis diplômée de l’Ecole nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique (ENSMA) en mécanique des fluides. J’ai obtenu ma thèse à Ifremer en 2000 sur l’étude de la propagation d’ondes équatoriales dans l’Atlantique à partir d’observation. Les ondes permettent de propager sur de grandes distances l’énergie apportée à l’océan par des forçages extérieurs. Pendant ma thèse, j’ai étudié comment des ondes forcées en surface par le vent se propagent en profondeur et mettent en mouvement l’océan au-delà de 2000m de profondeur.
Ensuite, j’ai fait un Postdoc à la SCRIPPS Institution of Oceanography. Je travaillais toujours sur la dynamique des ondes équatoriales mais dans le Pacifique. Cette fois, mon étude était basée sur un modèle numérique représentatif de l’état de l’océan.
Observer, comprendre et modéliser, a toujours été au cœur de mon activité de recherche. C’est ce que j’ai fait pendant ma thèse et mon post-doc et que j’ai poursuivi à Ifremer après mon recrutement en 2002 en tant que cadre de recherche. Cette approche est indispensable à l’heure actuelle pour évaluer et anticiper la réponse de l’océan au changement climatique.
Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?
J’ai choisi le LPO (LOPS) car je voulais devenir océanographe et continuer mon activité de recherche sur la physique des océans ; ce qui correspondait à mon expérience, à mes études et à mes souhaits en terme de carrière. L’environnement de travail était aussi très favorable car l’IUEM est l’un des meilleurs centres français d’océanographie. Le LPO offrait aussi une opportunité d’être une océanographe aux pieds mouillés comme je rêvais d’être et donc de participer, voire même de monter des campagnes en mer et faire des observations sur le terrain.
La proximité de la mer est aussi un élément déterminant.
Que fais-tu à l’IUEM ?
Je suis chercheure en océanographie physique et travaille sur la dynamique du gyre subpolaire de l’Océan Atlantique Nord. Mon activité est essentiellement basée sur l’analyse de données in situ, issues de campagnes océanographiques notamment. J’ai été chef de mission en 2015 et 2017 de deux campagnes du projet RREX pour étudier l’impact de la ride de Reykjanes (une montagne sous-marine au sud de l’Islande), sur les courants marins entre la surface et le fond.
Je travaille aussi à partir des flotteurs ARGO et suis fortement impliquée dans la contribution française à ce programme au niveau européen et international. Argo est un réseau de 4000 instruments autonomes qui mesurent la température et la salinité jusqu’à 2000 m de profondeur. Je contribue à l’extension de ce réseau vers des mesures de l’oxygène dissous et vers des mesures au-delà de 2000 m. Je suis d’ailleurs responsable du projet Argo-2030 retenu suite à l’Appel d’Offre pour les Equipements Structurants pour la Recherche (ESR/Equipex+) dont un des objectifs est de mener une expérience pilote avec des flotteurs Argo pouvant descendre jusqu’à 6000 m. Ce projet s’inscrit dans la continuité de l’Equipex Naos.
As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?
Les campagnes en mer sont assez rudes, notamment les campagnes RREX au sud de l’Islande au cours desquelles nous ne voyions ni bateau ni côte pendant 1 mois. En 2015, nous étions dans un brouillard permanent avec une température de 6°C dans l’eau et dans l’air. Quand nous nous sommes rapprochés des côtes d’Islande, nous nous sommes accordés une partie de pêche à la morue que nous avons mangée sur le bateau. C’était un petit moment de grâce apprécié par tous.
J’étais au village des sciences pendant les fêtes maritimes de Brest 2016 et j’ai vu François Hollande y faire un bain de foule. J’ai même une photo avec lui. Merci le village des sciences ! Ce n’est pas tous les jours qu’on est photographié avec un Président de la République.
Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?
Ce sont les campagnes en mer. C’est dur mais il y a une intensité professionnelle et humaine très forte que l’on ne retrouve pas ailleurs. Et puis c’est le cœur de notre métier. Les trois campagnes pour lesquelles j’étais chef de mission, pour des raisons différentes, font partie de mes plus beaux souvenirs de boulot.
Quels sont tes centres d’intérêt ?
La mer fait partie de mon ADN. J’aime les activités en lien avec la mer : surf et voile.
J’aime aussi les randonnées en montagne, la force de la nature.
Stéphane Lesbats / Ifremer
Ifremer – Campagne RREX
Virginie Thierry / Ifremer