Retour sur la Cleanwalk à l’IUEM du samedi 8 février 2020

Samedi 8 Février 2020, l’association Sea Ti Zen a organisé une Cleanwalk à l’IUEM et ses alentours.

Sea Ti Zen est une association qui représente l’ensemble des étudiants du Master des sciences de la mer et du littoral (SML) de l’IUEM. Cette action avait pour objectif de faire prendre conscience de l’impact de l’IUEM sur le Technôpole Brest-Iroise et de l’importance de porter notre attention sur la gestion de nos déchets. L’évènement a rassemblé une quinzaine de personnes et a permis de nettoyer les abords de l’Institut.

Les travaux se déroulant actuellement sur le Technopôle constituent une part importante des déchets ramassés ainsi que des emballages d’un fast food bien connu… Le nettoyage a était suivi d’un buffet autour duquel chacun a pu donner son ressenti.

Une participante témoigne : “Je suis fière de ce que nous avons ramassé en moins de 2h mais déçue qu’il n’y ait pas eu plus de volontaires… On devrait tous se sentir concerné. Une opération à réitérer en espérant être de plus en plus nombreux.”

 

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Aurélie Mercier

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Association Sea Ti Zen

 

14 millions d’euros pour lutter contre la pollution plastique dans les zones sensibles

Preventing Plastic Pollution (PPP)

La zone de la Manche fait l’objet d’un projet de 3 ans, actuellement en cours de lancement et mené par l’Université Queen Mary de Londres, visant à éliminer et à prévenir la pollution par les matières plastiques dans des zones sensibles en Angleterre et en France.

Preventing Plastic Pollution (PPP) développera un modèle permettant de réunir des données sur la quantité et les sources possibles de pollution plastique, et ce dans sept sites pilotes : la rade de Brest, la Baie de Douarnenez, la Baie des Veys, la zone de Medway, les fleuves du Tamar et du Great Ouse, et le port de Poole.

Les spécialistes évalueront le taux de plastiques polluants qui s’introduisent dans les bassins versants, et ils identifieront les zones sensibles de la pollution. Ils détermineront la rentabilité et la durabilité des approches innovantes actuelles et créeront un portefeuille de méthodes d’élimination pour prévenir et gérer la pollution.

Le projet, d’un montant de 14 millions d’euros, a été approuvé par le Programme France (Manche) Angleterre, qui a engagé 9,9 millions d’euros de financement via le Fonds Européen de Développement Régional. Carolyn Reid, la Directrice du Programme Interreg France (Manche) Angleterre, déclare : « La pollution plastique constitue une énorme problématique environnementale, et nous sommes déterminés à rassembler des spécialistes des deux côtés de la Manche et à les soutenir dans la création de projets pour lutter contre celle-ci. »

Le CNRS partenaire du projet avec le LEMAR

Le CNRS est l’un des 17 partenaires de ce projet. Les scientifiques du LEMAR effectueront notamment des campagnes d’échantillonnage des microplastiques dans la rade de Brest et la baie de Douarnenez tout au long du projet dans le but d’évaluer les niveaux et l’évolution temporelle de cette contamination. Ces travaux participeront à l’évaluation de l’efficacité des mesures de réduction des déchets plastiques mises en place dans le projet PPP. Le laboratoire de Physiologie des Invertébrés de l’Ifremer, en partenariat avec le CNRS au sein du LEMAR, travaillera de plus sur la toxicité de ces microplastiques sur les organismes marins, en particulier sur l’huître creuse.

« Ce projet est une formidable opportunité de fédérer l’ensemble des acteurs locaux autour de la rade de Brest et de la baie de Douarnenez sur lesquelles nous allons suivre les niveaux de contamination par les déchets plastiques » Ika Paul-Pont, en charge du partenariat CNRS.

Réduction des déchets à l’IUEM et médiation scientifique

En complément de la démarche scientifique portée par ces deux organismes de recherche, deux volets supplémentaires seront déployés durant le projet. Le premier portera sur la mise en place de démarches écoresponsables visant à réduire drastiquement la production de déchets plastiques dans les bureaux et usages quotidiens, contribuant ainsi à l’Agenda 2030 de la France, à l’échelle de l’IUEM. Le deuxième volet concernera la réalisation d’actions de médiation scientifique, via l’organisation d’évènements grands publics et d’interventions dans les écoles en partenariat avec Océanopolis, afin de sensibiliser le plus grand nombre aux enjeux de cette pollution.

Le projet PPP organisera aussi 160 événements communautaires de nettoyage des rivières, et il collaborera avec les industries de l’agriculture, de la pêche et maritimes pour trouver des moyens de capturer et d’éliminer les déchets plastiques de leurs activités.

Pour en savoir plus

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Jayne MANN
Emily COOPER

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Iwan JONES

ISblue au Salon étudiant des masters 2020 à Paris

Samedi 25 Janvier 2020, la 16ème édition du salon des masters et mastères spécialisés (SAMS) organisé par Le Groupe Le Monde (Le Monde, L’Obs, Télérama, Courrier International), a vu défiler pas moins de 6000 étudiants souhaitant poursuivre leurs études après la licence ou compléter leur formation avec un cursus spécialisé.

ISblue (Interdisciplinary School for the blue planet) était présente afin d’apporter un éclairage sur les différentes disciplines et divers parcours relatifs aux sciences et technologies de la mer et du littoral qu’elle dispense dans les écoles d’ingénieurs (ENSTA Bretagne, ENIB, IMT Atlantique), à l’Ecole navale, et à l’IUEM avec le Master Sciences de la Mer et du Littoral (SML).

Les enseignants-chercheurs Guillaume Roullet, Claire Hellio, Jean-François Maguer ainsi qu’Hugo Guillou, étudiant en Master SML mention Physique Marine parcours Hydrodynamique navale, et Aurélie Mercier, étudiante en Master SML mention Chimie et Sciences du vivant (et membre de l’Association étudiante de l’IUEM “Sea Ti Zen“), ont répondu sans relâche à toutes les questions des visiteurs : recrutement, sélection, cours, programme, stage, vie étudiante, débouchés..

 

L’équipe ISblue a pris part à cette journée aux côtés d’une centaine d’établissements : grandes écoles de commerce et d’ingénieurs, instituts, universités… Plus de 3 000 programmes, toutes spécialités confondues, étaient présentés sur les stands par les différents organismes participants. Des conférences thématiques animées par des journalistes du Monde et un « espace coaching » avec des coachs disponibles sans rendez-vous proposaient également un soutien à l’orientation des étudiants.

Une édition 2020 emprunte d’échanges, de dialogues animés et de belles images présentant les visions, les établissements et la région Bretagne qui aura éveillé un intérêt, si ce n’est une vocation, pour l’océan et son rôle vital pour notre planète dans un contexte de changement climatique.

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Fanny Place / UBO

Sylvain PETEK, Chercheur IRD en chimie des substances naturelles marines au LEMAR

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai fait une thèse en chimie de synthèse organique, sur la conception de molécules à visée antibactérienne (pour faire simple) que j’ai obtenue en 2003 à Nancy. Ensuite, j’ai poursuivi par un postdoc à Gif-sur-Yvette à l’Institut de chimie des substances naturelles (ICSN) pendant 2 ans, dans l’équipe de Christiane Poupat et Alain Ahond. J’ai d’abord travaillé sur la synthèse d’analogues de la girolline (molécule extraite de Cymbastela cantharella, une éponge de Nouvelle-Calédonie) aux propriétés anticancéreuses et anti-plasmodiales (Plasmodium, parasites responsables du  paludisme). J’ai ensuite pris part à l’étude d’une autre éponge de Nouvelle-Calédonie, Homophymia sp., pour contribuer à l’isolement et à l’identification des homophymines (peptides cycliques, composés d’acides aminés « atypiques »), aux propriétés anti-VIH.

Pendant mon postdoc, j’ai eu l’opportunité de suivre une formation CNRS pour passer mon Certificat d’Aptitude à l’Hyperbarie (CAH), me permettant ainsi d’utiliser la plongée dans le cadre professionnel. Cette année-là, elle était organisée à la Station biologique de Roscoff et m’a permis de faire connaissance avec des plongeurs de l’IUEM (Gérard Thouzeau, Erwan Amice, Jonathan Fly Ste Marie…) que je retrouverai 10 ans plus tard.

Pendant ma dernière année à l’ICSN, j’ai passé plusieurs concours d’universités (MCF) et d’organismes de recherche (IR et CR). J’ai ainsi été recruté à l’IRD en 2006 sur un poste de chercheur en chimie des substances naturelles marines affecté en Nouvelle-Calédonie, pour mener, avec ma collègue Cécile Debitus, différents programmes dans le Pacifique Sud (Nouvelle-Calédonie, Iles Salomon et Fidji), principalement focalisés sur les spongiaires. Après 4 ans passés sur le « Caillou », je l’ai rejoint en Polynésie de 2010 à 2014. J’ai continué à travailler sur la même thématique pour d’une part contribuer à une meilleure connaissance de la biodiversité marine polynésienne, et d’autre part explorer des pistes de valorisation de ces organismes en santé humaine et/ou en aquaculture, avec nos collaborateurs. Pendant cette période, nous avons  notamment exploré les 5 archipels (répartis sur une surface équivalente à celle de l’Europe), pour réaliser  un inventaire le plus exhaustif possible des éponges de Polynésie. Cela représente 8 campagnes océanographiques, quelques 200 espèces inventoriées, dont 30% seraient endémiques.

 

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Après 4 années en Polynésie, mon expatriation arrivant à son terme et mon unité d’alors (EIO) n’ayant pas d’implantation en métropole, il me fallait intégrer un laboratoire dans le domaine marin, ayant pour tutelle l’IRD, dans le cadre duquel j’allais pouvoir poursuivre mes travaux. Etant donné les thématiques de recherche du LEMAR et les collaborations que j’avais déjà eues par le passé avec certains chercheurs du laboratoire, le choix s’est fait tout naturellement.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Côté recherche, je continue mes travaux, principalement sur les éponges du Pacifique Sud. Ces études pluridisciplinaires, à l’interface entre la biologie marine, la chimie des substances naturelles, l’écologie chimique et la santé peuvent s’avérer très longues. En parallèle, avec Valérie Stiger, Solène Connan et  Mayalen Zubia (ex-Biodimar, maintenant MCF en Polynésie), je participe à l’étude des macroalgues polynésiennes.

Cela passe par la participation ou l’organisation de campagnes océanographiques, l’échantillonnage en plongée, le traitement et les analyses chimiques des organismes, les tests biologiques en collaboration avec d’autres équipes et la gestion de notre « banque » d’échantillons d’organismes marins (poudres lyophilisées et extraits) qui sont ici en collection.

Au travers de nos travaux, l’objectif est de répondre à des problématiques locales, que ce soit pour améliorer les connaissances de la biodiversité et sa conservation, contribuer au développement de nouvelles filières économiques durables, ou la découverte de nouvelles solutions en santé humaine et animale. Concernant la Polynésie par exemple, nos travaux se focalisent notamment sur la recherche de solutions contre le diabète, le mélanome et les pathologies de l’aquaculture tropicale (collab. Ifremer du Pacifique). Concernant les données acquises sur la biodiversité des spongiaires, afin de les rendre accessibles facilement à tout un chacun, nous avons développé et mis en ligne un guide des éponges de Polynésie ouvert au public.

Tous ces travaux réalisés avec de nombreux partenaires, génèrent énormément de données, de diverses natures, sur une échelle de temps parfois longue. Avec Adrien Cheype, un collègue informaticien de Nouméa, nous avons développé Cantharella, un outil sous licence libre, dédié aux travaux sur les substances naturelles, pour faciliter la pérennisation, l’exploitation et le partage des données entre collaborateurs d’un projet, mais également avec les collectivités d’où proviennent les organismes étudiés dans le cadre des démarches APA (Accès et partage des avantages). En ce qui me concerne, j’administre l’instance de l’IRD.

Concernant l’APA, dès lors que l’on échantillonne des organismes à des fins de recherche, voire de valorisation, ces démarches sont à mettre en œuvre. Ce qui relevait initialement de l’éthique, visant à un retour (scientifique, monétaire ou non…) juste et équitable des résultats de la recherche, vers les collectivités d’où proviennent les organismes étudiés, est devenu réglementaire, suite à la ratification du protocole de Nagoya en 2014 et sa traduction dans la loi française en 2016.

Du point de vue enseignement, j’interviens quelques heures dans le Master SML, parcours biologie des organismes marins en écologie chimique en M1 et en valorisation des organismes marins en M2.

Je suis membre élu au CA de l’IUEM (collège B) et au conseil de laboratoire du LEMAR. Je suis également co-animateur de l’axe Sud du LEMAR.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Ça n’est pas vraiment une anecdote, mais plutôt un fait marquant en ce qui me concerne. C’est le souvenir de ma première campagne embarquée en 2007, à bord de l’Alis (N/O de l’IRD), pour une campagne de bioprospection dans l’archipel des îles Fidji. Un peu comme la concrétisation des aventures de l’équipe Cousteau, que je suivais assidument plus jeune et qui m’avaient conduit à la pratique de la plongée.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Là encore ça n’est pas vraiment un souvenir en particulier, ça serait plutôt l’opportunité d’aller explorer des endroits où peu de personnes sont allées, la découverte d’une nature sauvage et parfois inconnue, de paysages, d’environnements et de cultures très différentes…

Quels sont tes centres d’intérêt ?

La photo en général, qu’elle soit sous-marine ou pas, qui vient comme un prolongement naturel de mon attrait pour la nature, la découverte de nouvelles cultures, de nouveaux paysages.

As-tu une devise ?

J’en ai plusieurs en fait, l’une d’elles vient des Shadoks et trouve un écho particulier en recherche : « En essayant continuellement on finit par réussir, donc plus ça rate, plus on a de chances que ça marche ».

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Sylvain Petek / IRD

Eric Folcher

Raymond Proner

Fabrice Charleux

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Sylvain Petek

Annulation de la Journée Portes ouvertes de l’UBO du 7 mars 2020

En raison des mesures ministérielles actuelles, le Président de l’UBO a pris la décision d’annuler cette journée.

Ce qui était prévu

L’IUEM, qui ouvre ses portes tous les 2 ans, sera fermé ce jour-là mais plusieurs dispositifs sont mis en place pour les personnes qui souhaiteront découvrir les différentes formations du Master des sciences de la mer et du littoral (SML) ainsi que l’Ecole doctorale. Un stand sera tenu notamment par l’association Sea Ti Zen à l’UFR Sciences pour présenter les mentions biologie, biotechnologies, chimie, physique et géosciences. La mention EGEL sera présentée à l’UFR lettres et celles de droit et d’économie à l’UFR de droit.

Le master Sciences de la Mer et du Littoral (SML) est unique en France. Il regroupe sous un même domaine 8 mentions qui abordent les différents aspects des SML : Biotechnologies, Biologie, Gestion de l’environnement, Economie Appliquée, Droit des Activités Maritimes, Sciences de la Terre, des Planètes et de l’Environnement, Chimie et Sciences du Vivant, Physique Marine.

Des pratiques d’enseignement innovantes sont en place à l’IUEM : Une unité d’enseignement interdisciplinaire pour renforcer le lien entre les étudiants des différentes mentions et des classes inversées pour favoriser les discussions entre étudiants, enseignants et chercheurs.

Une attention particulière est donnée au développement de ressources pédagogiques numériques via des projets de e-learning (MOOC, SPOC…) au-delà du cadre des enseignements universitaires ; ce qui permet ainsi une valorisation de la formation par la recherche et aux apprenants d’étudier en fonction de leurs rythmes d’apprentissage.

Quant à l’Ecole doctorale des sciences de la mer et du littoral, elle est naturellement multidisciplinaire et a pour vocation de fédérer les disciplines impliquées dans l’étude du milieu marin au sens large. Elle forme des spécialistes de haut niveau en sciences de l’univers, de la vie, humaines et de l’ingénieur.

L’ouverture à l’international du programme de formation en sciences de la mer et du littoral est également aujourd’hui une priorité pour l’IUEM. Dans ce cadre, l’Institut soutient la mobilité de ses étudiants, doctorants, personnels administratifs et enseignants-chercheurs et participe à différents programmes internationaux de formation dans le cadre européen et à l’international.

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Sébastien Hervé / UBO

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Cécile Nassalang / CNRS

Prolongation de l’exposition Myctophidae à l’IUEM

L’exposition MYCTOPHIDAE, voyage en eau profonde, réalisée dans le cadre du Festival RESSAC en 2019, sera dans le hall niveau 2 de l’Institut jusqu’au 20 mars 2020. Le vernissage a eu lieu le jeudi 23 janvier à 16h au coeur de l’exposition.

Les océans ? Une immensité, une richesse et une des clés du fonctionnement de la vie sur notre planète. Et pourtant les mystères sont encore nombreux. Dans ce monde partiellement connu, les poissons lanternes ou myctophidae, sont très abondants de l’équateur jusqu’aux zones les plus froides, de la surface jusqu’à plusieurs centaines de mètres de profondeur.

Qui sont-ils, à quoi ressemblent-ils, que font-ils là ?

Comment dévoiler l’énigme de ce milieu impossible à observer de nos yeux ?

Menés par Gildas Roudaut, des scientifiques (IRD, CNRS, MNHN, CPS) ont dialogué avec une classe de terminale STD2A du Lycée Vauban de Brest.

De ces échanges, sont nés une exposition, MYCTOPHIDAE, mise en forme à l’IUEM, et une revue, La Lanterne, créées avec le soutien de l’UBO et de l’IRD dans le cadre du Festival RESSAC.

L’exposition est également consultable au format PDF (basse résolution), sur cette page.

La revue La Lanterne est, quant-à-elle, disponible au téléchargement, ici-même.

Crédits

Rédaction et relecture : Gildas Roudaut, Jérémie Habasque, Anne Lebourges-Dhaussy, Cindy Dupoux, Élodie Vourey, Anna Conchon, Cédric Cotté, Antoine Choplin, Yves Cherel, Sébastien Hervé
Graphisme et mise en page : Sébastien Hervé assisté de Fred Grunchec et Pauline Ferrec
Remerciements : La Mission culture scientifique et technologique de l’IRD, Christine Paillard et Emmanuelle Dilasser.

 

Colloque sur le transport maritime et la protection de la biodiversité

Les 12 et 13 décembre 2019 s’est déroulé à l’IUEM un colloque international sur un sujet
encore peu traité dans le domaine des sciences de la mer et du littoral portant sur le transport
maritime et la biodiversité.

Objectifs du colloque

En effet, activité économique majeure de la mondialisation, le transport maritime porte
des atteintes à la biodiversité et lui fait subir des risques. Alors que les écosystèmes se
dégradent de manière critique, il est urgent d’approfondir l’étude des conséquences du
transport maritime sur la biodiversité et de rechercher comment contribuer à leur limitation.

Le droit de la mer, le droit maritime et le droit de l’environnement définissent le cadre
des activités maritimes de transport et les conditions de la protection du milieu marin.
La pertinence de ce système, incluant la prévention et la réparation des atteintes à
l’environnement, doit être interrogée et évaluée au regard des enjeux de protection de la biodiversité.
Ce colloque a contribué à l’étude du droit encadrant les rapports entre le transport maritime et la biodiversité, en enrichissant la réflexion par le dialogue avec les sciences économiques et la
biologie.

Cet événement était organisé par le laboratoire de recherche AMURE. Ce colloque était parrainé par la
Société Française pour le Droit de l’Environnement (SFDE) et bénéficie du soutien de l’UBO, de la Faculté de droit économie gestion & AES, de l’IUEM, d’ISblue, du département du Finistère ainsi que de Brest Métropole. Le colloque a rempli les conditions pour être pris en compte au titre de l’obligation de formation continue des avocats.

Outre les différents experts français invités à s’exprimer sur la question, deux invités internationaux ont été reçus : le professeur Aldo Chircop de l’Université de Dalhousie, Halifax, de la Marine & Environmental Law Institute, et le professeur Khalifa Ababacar Kane de l’Université de Ziguinchor au Sénégal.

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Séverine Julien / UBO

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Séverine Julien

 

L’UBO Open Factory (UOF), un outil ouvert à tous pour le développement et le prototypage de projet

Une formation à l’impression 3D organisée par l’UBO Open Factory (UOF-site de Quimper*) le jeudi 12 et le vendredi 13 décembre 2019, a rassemblé 5 étudiants et 3 enseignants-chercheurs de l’ESIAB, ainsi que deux ingénieurs de l’IUT de Quimper et de l’UBS.

La première partie de la formation animée par Tomo Murovec (UOF) et Laurent Marchal (UOF) a porté sur l’apprentissage du logiciel de conception en 3D Fusion (AUTODESK). Puis Nicolas Decourcelle, MCF à l’ESIAB, a présenté des exemples de l’impression 3D alimentaire et de la bio-impression. Enfin, la dernière partie de la formation était dédiée à la conception et l’impression d’objets en 3D sur les imprimantes du site Quimpérois de l’UOF. A l’issue de la formation, chaque participant est reparti avec les objets qu’il avait lui-même conçus.

Manon Buscaglia, doctorante à l’EDSML et Fabienne Guérard du LEMAR participaient à cette formation pour appréhender les aspects concrets de l’impression 3D dans le but de faire par la suite des essais d’impression en 3D de matrices de collagènes marins pour l’ingénierie tissulaire. C’est l’un des thèmes explorés dans le cadre du projet européen INTERREG VB « BLUE HUMAN » dans lequel est partenaire le LEMAR (F. Guérard, G. Le Blay, C. Hellio, V. Stiger, M. Fauchon et M. Buscaglia). Ce projet de recherche porte sur les biomatériaux d’origine Marine (notamment le collagène) pour l’ingénierie tissulaire.

Outre les imprimantes 3D, comme tout FabLab, l’UOF dispose de machines servant au prototypage des projets sur lesquelles il est possible d’apprendre en toute sécurité : découpeuse/graveuse au Laser, fraiseuse, thermoformeuse, machine à commande numérique, etc.

Vous pouvez contacter l’UOF pour tout projet de réalisation d’un prototype pour vos manips de laboratoire par exemple. Et si vous avez un projet personnel, l’open Bidouille est ouvert à tous les étudiants et personnels de l’UBO tous les jeudis après-midi de 14h à 17h, sur rendez-vous.

Pour en savoir plus

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Tomo Murovec / UBO

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Fabienne Guérard

Nadège Quintin, assistante ingénieure UBO en microbiologie et virologie au LM2E

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?
J’ai obtenu un DUT de microbiologie à l’IUT de Brest en 2000 et ai réalisé mon stage de fin d’études à Ifremer au laboratoire environnement profond. J’ai ensuite travaillé dans un laboratoire d’analyses. Après cette expérience, j’ai été recrutée à Laennec, hôpital de Quimper, où je faisais des analyses de recherche sur la tuberculose et des pathogènes liés aux liquides céphalorachidiens et pulmonaires. Malgré mon travail en CDI à l’hôpital, je gardais toujours en tête le souhait de faire de la recherche en microbiologie.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?
Mon intégration à l’IUEM s’est faite par un véritable concours de circonstances. Je travaillais encore à l’hôpital de Quimper lorsqu’un jour, la directrice de l’IUT où j’ai étudié, m’a appelé dans le cadre d’une enquête sur le suivi des anciens étudiants. Elle m’a parlé d’un CDD à l’IUEM et m’a proposé de postuler à Ifremer. En 2001, j’ai donc quitté mon CDI pour un CDD renouvelable. Ce contrat avait pour objectif de structurer et mettre en place la Souchothèque de Bretagne, qui est maintenant l’UBO CC (UBO Culture Collection). Mon CDD a été reconduit pendant 8 ans sur différents projets de recherche, toujours en rapport avec la microbiologie. En 2018, j’ai passé mon concours de fonctionnaire et ai obtenu un CDI.

 

Que fais-tu à l’IUEM ?
J’ai deux mi-temps. D’une part, je suis responsable de la collection de microorganismes marins (bactéries et archées) au sein de l’UBO CC. Ce travail consiste à collecter des microorganismes et à répertorier et maintenir une base de données. Cette collection renferme un patrimoine inestimable résultant de nombreuses campagnes océanographiques et de travaux de recherche. Pour partager au mieux cette ressource, l’UBO CC s’apprête à passer un audit afin d’obtenir la norme ISO 9001 et ainsi pouvoir faire partie des réseaux de centres de ressources biologiques.

D’autre part, je participe aux travaux de recherche au sein du LM2E. Mon travail de recherche se concentre depuis quelques années sur les virus de bactéries et archées issus des environnements extrêmes. J’étudie des échantillons des sources hydrothermales profondes qui sont récoltés lors de campagnes océanographiques à l’aide du Nautile ou du ROV. Je travaille avec Claire Geslin que j’assiste dans ses recherches.

 

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?
En 2004, j’ai participé à la mission Biospeedo à bord de l’Atalante afin d’étudier le fonctionnement des communautés hydrothermales le long de la dorsale Sud Est Pacifique. J’ai passé 45 jours en mer et j’ai notamment eu la chance de plonger dans le Nautile à plus de 2800 mètres de profondeur. Cette expérience m’a aussi permis de confirmer que je n’ai absolument pas le pied marin.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?
Un de mes plus beaux souvenirs de boulot est la première fois où mon nom a figuré dans une publication scientifique. C’était un travail avec Olivier Nercessian sur la diversité des gènes fonctionnels des méthanogènes dans les environnements hydrothermaux des grands fonds.
Un autre beau souvenir est un jour de neige à l’IUEM. Peu de personnes avaient fait le trajet pour venir travailler car il y avait trop de neige. Pour passer le temps, nous avons fait de la luge à l’endroit où se trouve maintenant le nouveau parking.

 

Quelles sont tes centres d’intérêts ?
Je suis calcéologiste, c’est-à-dire que je suis collectionneuse de paires de chaussures. J’en possède beaucoup chez moi et j’en ai une grande variété qui sont originales.

J’apprécie aussi beaucoup mon travail, je fais un métier que je trouve passionnant et qui me permet d’évoluer et d’apprendre tous les jours. De plus, les techniques de recherche évoluent aussi très vite et c’est un aspect que j’affectionne beaucoup car il permet de rester dans l’air du temps.

 

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Geneviève Cohat

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Nadège Quintin

Retombées économiques de la gestion durable des terres au Sénégal et au Niger (Initiative ELD)

Ces ateliers de dissémination pour un dialogue science-politique sur les retombées économiques de la gestion durable des terres au Sénégal et au Niger (Initiative ELD, Economics of Land Degradation) se sont déroulés du 18 au 23 novembre à Dakar et du 25 au 30 novembre 2019 à Niamey.

L’équipe ELD d’AMURE (Emmanuelle Quillérou, Katia Frangoudes, et Laure Zakrewski) est de retour d’Afrique de l’ouest. Les 4 groupes au Sénégal et les 4 groupes au Niger ont à présent terminé leurs études, dont les résultats ont été présentés par les ambassadeurs ELD afin de servir de base à des échanges lors d’un atelier de dissémination et de dialogue science-politique.

Dans les deux pays, la plupart des options de gestion durable des terres (GDT) évaluées dans ces études de cas sont viables du point de vue financier (pour les producteurs) et de manière générale du point de vue économique (pour l‘ensemble de la société). L‘adoption à grande échelle des mesures de GDT ne semble donc pas être bloquée par des barrières financières ou économiques à l’adoption, de manière globale. Cependant, plusieurs barrières potentielles ont été identifiées afin de pouvoir servir de pistes d’investigations supplémentaires :

Les rapports finalisés des quatre groupes du Sénégal et du Niger, les 2 rapports de synthèse pour chaque pays, et les notes politiques associées seront très prochainement disponibles sur le site.

Les résultats scientifiques et pistes ont été discutés lors d’ateliers de disséminations dans les pays, organisés à l’interface science-politique. Ces ateliers clôturent le processus de développement des capacités à l’approche 6+1 de l’Initiative ELD au sein du cadre plus large du projet Regreening Africa. L’approche 6+1 est une méthodologie pour parvenir à une analyse coût-bénéfice (par exemple, déterminer si une pratique de gestion durable des terres est viable économiquement et/ou financièrement). Il y a 6 étapes pour arriver aux résultats de cette analyse, et le +1 correspond à l’action. Le Sénégal et le Niger sont les deux premiers pays à avoir finalisé ce processus, suivis de près par le Ghana. Le Sénégal et le Niger sont parmi les pays du projet qui ont établi le plus de cas d’études (4 par pays).

La suite des activités ELD menées depuis février 2018 au Sénégal et au Niger est à présent à l’initiative des groupes de travail ELD de ces pays. Souhaitons leurs des vents favorables !

#ReGreenAfrica #ReGreenNiger #ReGreenSenegal #ELDSolutions #SDG15 #ReGreeningAfrica #sciencepolicy

Crédits photo et légende

Pirogue sur le Niger

Emmanuelle Quillérou

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Emmanuelle Quillérou

Katia Frangoudes

Laure Zakrewski