Deux phycologues du LEMAR en visite en Norvège
Dans le cadre d’une collaboration entre l’institut de recherche Møreforsking et l’UBO, le maître de conférences Erwan Ar Gall et le doctorant Thomas Burel ont été accueillis par le Dr. Céline Rebours afin d’étudier les estrans rocheux d’Ålesund en Norvège en juillet 2019. L’objectif de ce travail est de préciser les interactions entre les macroalgues et leur environnement. La diversité et les recouvrements de macroalgues ont été évalués sur les îles de Hessa et de Vigra. La plupart des espèces ont été identifiées sur le terrain, et quand nécessaire, des examens microscopiques ont été réalisés au sein du laboratoire de Møreforsking. En parallèle, les gastéropodes brouteurs ont été dénombrés et la couverture de faune fixée a été estimée pour caractériser les interactions faune-flore. Afin de quantifier précisément les effets de l’hydrodynamisme sur les peuplements de macroalgues, des sondes de pression ont été attachées à la roche au sein même des canopées d’algues.
Résultats et méthodologie
Les résultats de ce travail vont être intégrés dans une étude à échelle européenne visant à déterminer les effets de la latitude sur les relations entre l’hydrodynamisme et les macroalgues. Ainsi, d’autres campagnes d’échantillonnage ont été menées en France, Irlande et Espagne. L’originalité de cette approche repose sur l’échantillonnage des macroalgues suivant des niveaux bathymétriques de l’estran correspondant à des ceintures, et la mesure in situ de l’impact des vagues. L’objectif de ce programme de recherche à long terme est de développer un modèle permettant de prédire la répartition et la couverture des espèces de macroalgues. Cet outil pourrait permettre d’estimer les biomasses d’espèces de macroalgues d’intérêt en fonction des conditions environnementales.
Les méthodes utilisées au cours de cette étude sont actuellement utilisées dans la mise en œuvre de directives cadres européennes pour l’évaluation de la qualité des eaux côtières et l’état écologique des écosystèmes marins. Dans le futur, ces méthodes pourraient permettre de déterminer l’impact des activités anthropiques sur la diversité macroalgale et sur la santé des ressources en macroalgues exploitées. Dans cette perspective, le partenariat entre Møreforsking et l’UBO sera développé.
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Pour plus d’informations
Site de l’institut de recherche Møreforsking