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De déchet à ressource : la transformation des plastiques de laboratoire

Dans le cadre de l’action de recyclage des déchets plastiques de laboratoire initiée à l’IUEM grâce au projet Interreg Preventing Plastic Pollution, deux temps forts ouverts à tous les personnels de l’IUEM étaient organisés mercredi 22 juin pour découvrir l’UBO Open Factory, lieu de transformation des plastiques de laboratoire.

Le matin, onze agents de l’IUEM se sont retrouvés à l’UBO Open Factory pour une découverte du Fablab. Yves Quéré, directeur, a présenté l’ensemble des activités de l’UBO Open Factory tels que le Maquettelab, l’Oceanlab et le Handilab. En plus de la découverte des machines et des espaces de travail, les échanges ont porté sur les notions d’intelligence collective, de coopération et d’engagement au sein d’un projet. Un accent tout particulier a été mis sur la découverte du processus de transformation des plastiques de laboratoire de l’IUEM avec une démonstration de l’injection de plastiques dans des moules réalisés au Fablab en impression 3D.

L’atelier de l’après-midi a réuni huit enfants de personnels de l’IUEM, de 10 à 14 ans, autour de la fabrication d’une enceinte Bluetooth personnalisable, conçue à partir de chutes de bois et de déchets plastiques en provenance des laboratoires de l’IUEM. Accompagnés par Tomo Murovec et Adamou Amadou Souley, fablab managers, les enfants ont personnalisé leurs enceintes sur Inkscape, découvert la gravure laser et assemblé les pièces en bois et en plastique recyclé. Ces différentes étapes ont permis à chacun de réaliser sa propre enceinte à partir de déchets, transformés en véritables ressources de création !

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Mallorie Bodériou / CNRS

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Mallorie Bodériou / CNRS

Ika Paul-Pont / CNRS

Yves Quéré (UOF)

Tomo Murovec (UOF)

 

 

 

À l’IUEM, la réduction et le recyclage des plastiques sont lancés !

Depuis le mois de septembre, l’IUEM s’est transformé en site pilote expérimental en faveur de la réduction et du recyclage des plastiques. Initiées par le projet Interreg Preventing Plastic Pollution, des actions très concrètes visant à réduire la production de déchets plastiques et à améliorer leur fin de vie par le recyclage se sont mises en place à l’Institut.

Des ilots de tri pour les déchets du flux « boisson »

Douze ilots de tri des déchets ont été installés et répartis dans les trois bâtiments de l’IUEM afin de capter trois types de déchets, générés par le flux « boisson », qui sont ainsi soustraits du flux des déchets « tout-venant » : les bouteilles en plastiques, les canettes en métal et les gobelets en carton. Ces déchets sont collectés et sur-triés par l’entreprise ELISE, qui dispose du label « Entreprise Adaptée » et emploie 80% de travailleurs en situation de handicap. Ils seront envoyés pour traitement vers des filières de recyclage françaises.

Des fontaines à eau et des gourdes durables pour éliminer les bouteilles en plastique

Pour proposer une alternative durable aux bouteilles d’eau en plastique, trois fontaines à eau reliées au réseau et disposant d’un système de filtration, sont maintenant disponibles pour tous. Cette action s’est couplée à une distribution de gourdes en verre aux personnels de l’IUEM, à l’occasion de la journée mondiale de l’océan, pour inciter à abandonner définitivement l’utilisation de bouteilles en plastique. Des mugs lavables en remplacement des gobelets à usage unique ont également été mis à disposition des agents.

Des collecteurs de mégots pour les recycler en mobilier urbain

Afin de répondre aux attentes des agents et usagers sur le nombre et la localisation des collecteurs de mégots aux abords de l’IUEM, sept nouveaux cendriers ont été positionnés sur des points stratégiques (entrée/sortie des bâtiments) afin d’inciter au maximum le dépôt des mégots dans ces contenants. Les mégots ainsi collectés seront ensuite acheminés à Bourg-Blanc (29) pour être dépollués puis recyclés en mobilier urbain par la société MéGo!

Et bien d’autres choses à venir…

La réduction et le recyclage des plastiques s’engagent aussi au sein des unités de recherche. Une dizaine de salles de laboratoires pilotes répartis entre le LGO, le LMEE et le LEMAR, expérimentent actuellement le tri et le recyclage des plastiques souples, des tubes de laboratoire et des gants avant d’envisager une extension à l’ensemble de l’IUEM à partir de début 2022.

Récemment, un travail en faveur de l’élaboration d’une charte « Evénement sans plastique » pour toutes les manifestations internes mais aussi celles faisant appel à un prestataire extérieur a également été lancé. La réduction et le recyclage des plastiques à l’IUEM ne fait donc que commencer !

Pour plus d’informations sur le projet PPP, c’est ici.

Retrouvez également une vidéo de présentation du projet sur la chaîne YouTube du LEMAR

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Sébastien Hervé / UBO

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Mallorie Bodériou / CNRS

Ika Paul-Pont / CNRS

 

Retour sur l’Université d’été Mer et Éducation 2021 « Océan : Explorer sans limites ? »

Thématique de l’événement

La 7ème édition de l’Université d’été Mer et Éducation portée en étroite collaboration par L’École universitaire de recherche (EUR) ISblue, l’UBO, Ifremer, Océanopolis et l’Académie de Rennes s’est tenue du 23 au 26 août à l’IUEM. Cet évènement a réuni 28 professeurs de collèges et lycées de toute le France et de Belgique, enseignant aussi bien la SVT et les mathématiques que l’art plastique et le français.
Les participants ont suivi cette formation pluridisciplinaire de 4 jours autour de la thématique « Océan : explorer sans limites ? ». La première journée a permis d’introduire les grands enjeux des parcours pour la suite de l’évènement. Les ressources des abysses, le devenir des espaces polaires ou encore l’état des écosystèmes remarquables tropicaux ont été autant de problématiques abordées.

Ateliers et conférences

Les enseignants ont ensuite été répartis en trois parcours : « Au cœur des abysses », « D’un pôle à l’autre » et « Sous les tropiques » et ont approfondi leurs connaissances sur les thèmes spécifiques des ateliers. Des interventions sur les coraux profonds, les robots sous-marins, le programme Deep-Argo, le support logistique français en Antarctique, les enjeux scientifiques et économiques de l’Arctique, l’endémisme de la faune en Antarctique, le réseau de surveillance des herbiers tropicaux ou encore le blanchissement des coraux ont permis aux enseignants d’actualiser leurs connaissances des sciences marines. Ces conférences étaient également un excellent moyen pour les participants d’échanger de façon informelle avec les scientifiques venus présenter leurs sujets.

Nouveauté pour cette édition

Des ateliers de médiation scientifique relatifs aux parcours choisis ont été proposés aux enseignants. Ainsi, une mise en situation d’une campagne océanographique pluridisciplinaire, un jeu de rôle proposant une gestion collective d’un territoire polaire et une étude de cas sur la gestion écocitoyenne, raisonnée et durable pour la préservation des écosystèmes tropicaux en se basant sur le modèle des Aires Marines Éducatives ont permis aux participants d’assimiler les connaissances des conférences et de les contextualiser.

La dernière journée qui s’est déroulée à Océanopolis fut dédiée à la transposition pédagogique (comment réinvestir les connaissances acquises lors de l’évènement) et à la présentation des ressources pédagogiques d’Océanopolis. Ce fut également l’occasion pour les participants de faire un retour d’expérience sur l’édition de Mer et Éducation.
L’université d’été s’est clôturée sur l’annonce de la thématique de l’édition 2022 de Mer et Éducation qui sera : Océan et numérique.
A l’année prochaine !

 

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Sébastien Hervé / UBO

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Riwalenn Ruault / UBO

Quentin Millière / UBO

L’IUEM réduit ses déchets à travers le projet PPP

Les objectifs du projet Preventing Plastic Pollution

Lancé en 2020 par l’Université Queen Mary de Londres, le projet Interreg France (Manche) Angleterre Preventing Plastic Pollution (PPP) se déploie à grande échelle pour prévenir et éliminer la pollution par les déchets plastiques dans des zones sensibles en France et en Angleterre.
Dans sept sites pilotes (la rade de Brest, la Baie de Douarnenez, la Baie des Veys, la zone de Medway, les fleuves du Tamar et du Great Ouse, et le port de Poole), le projet Preventing Plastic Pollution participe au développement de modèles permettant d’identifier les zones critiques de pollution plastique et d’évaluer à la fois les sources mais aussi le devenir des débris plastiques.

L’implication du CNRS et d’Ifremer au travers du LEMAR

Auprès de 17 autres partenaires, le LEMAR via ses tutelles CNRS et Ifremer est impliqué dans une démarche scientifique visant à évaluer la toxicité des débris plastiques sur les organismes marins, à effectuer des campagnes d’échantillonnage des microplastiques dans la rade de Brest, la baie de Douarnenez ainsi que dans la mer d’Iroise dans le but d’évaluer les niveaux et l’évolution temporelle de cette contamination. Ces travaux permettront ainsi d’évaluer l’efficacité des mesures de réduction des déchets plastiques mises en place progressivement sur les bassins versants concernés par les autres partenaires du projet PPP : installation de filets de rétention aux exutoires, de bacs à marée, actions collectives de ramassages de déchets…

La réduction des déchets à l’IUEM

En complément de ces actions, le projet porte également un volet supplémentaire déployé à l’échelle d’Ifremer et de l’IUEM. Cette démarche a pour objectif de mettre en place des actions très concrètes visant à réduire la production de déchets plastiques dans les bureaux et les laboratoires de l’Institut. Le projet participe également au déploiement de système de collecte et de tri des déchets plastiques afin d’en améliorer la fin de vie et de permettre leur valorisation par recyclage, en lien avec les acteurs locaux. Cette action s’inscrit enfin dans une volonté de transformer l’IUEM en un site pilote expérimental pour envisager une possible extension des mesures à d’autres bâtiments de l’Université de Bretagne Occidentale.

Les avis et attentes du personnel de l’IUEM sur cette démarche

Afin de lancer cette démarche de réduction et de tri des déchets, un questionnaire a été diffusé auprès du personnel de l’Institut pour collecter leurs avis et leurs attentes sur ces thématiques. En un mois de diffusion, 164 participations ont été collectées. Les principaux résultats sont diffusés dans l’infographie ci-après.

Infographie Sondage déchets IUEM

Et concrètement ?

Cet objectif de réduction des plastiques sera atteint par l’installation d’ilots de tri multi-flux dans les trois bâtiments de l’Institut pour favoriser un tri à la source ; par la mise à disposition d’alternatives renouvelables aux plastiques jetables à usage unique pour ceux qui en feront la demande ; ou encore par la réduction de la consommation de certains plastiques de laboratoire. Un travail en faveur de l’élaboration d’une charte « Evènement 0 plastique » sera également mené et des temps de formation et de sensibilisation auprès du personnel seront aussi prévus dans les mois à venir. Engager le personnel de l’IUEM dans cette démarche qui œuvre pour un Institut plus durable, et qui nous concerne tous, c’est tout l’intérêt du projet PPP !

Pour plus d’informations sur le projet PPP, c’est ici. Retrouvez également une vidéo de présentation du projet sur la chaîne YouTube du LEMAR.

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Alastair Scarlett

Sébastien Hervé / UBO

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Mallorie Bodériou / CNRS

Ika Paul-Pont / CNRS

7ème édition de l’Université d’été Mer Education

L’Ecole Universitaire de Recherche (EUR) ISblue propose cette année son Université d’été du 23 au 26 août 2021 à l’IUEM (Plouzané) en étroite collaboration avec l’UBO, Ifremer, Océanopolis et  l’Académie de Rennes. Cette formation, à destination de tous les enseignants du second degré (collèges et lycées), a pour objectifs de participer à leur formation continue, de contribuer au lien lycées-université et d’accroître la visibilité de la Bretagne en termes de recherche en sciences de la mer et du littoral.

L’Université d’été Mer & Education représente l’occasion de faire vivre aux participants une expérience d’immersion dans les actualités des sciences de la mer, du littoral et des technologies marines. Elle engendre aussi une prise de conscience sur la complexité du sujet abordé en mêlant histoire, enjeux sociétaux, conflit d’intérêts, incertitudes scientifiques etc. La formation fournit également aux participants une présentation des outils scientifiques, techniques et documentaires, ainsi que des bases de données qu’ils pourront réutiliser et réinvestir en classe.

Cette année la thématique sera : « Océan : explorer sans limite ? » et la formation se composera de trois parcours : • Tropical • Polaire • Abysse. Des conférences seront données le matin et des ateliers de médiation scientifique viendront en complément l’après-midi. Nouveauté pour l’année 2021 : l’Université d’été est inscrite au Plan Académique de Formation (PAF : catalogue des formations continues des enseignants du secondaire, au rectorat de Rennes).

Pour en savoir plus

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Sébastien Hervé / UBO

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Riwalenn Ruault / UBO

Quentin Milliere / UBO

Virginie Thierry, Océanographe physicienne Ifremer au LOPS

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

Je suis diplômée de l’Ecole nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique (ENSMA) en mécanique des fluides. J’ai obtenu ma thèse à Ifremer en 2000 sur l’étude de la propagation d’ondes équatoriales dans l’Atlantique à partir d’observation. Les ondes permettent de propager sur de grandes distances l’énergie apportée à l’océan par des forçages extérieurs. Pendant ma thèse, j’ai étudié comment des ondes forcées en surface par le vent se propagent en profondeur et mettent en mouvement l’océan au-delà de 2000m de profondeur.

Ensuite, j’ai fait un Postdoc à la SCRIPPS Institution of Oceanography. Je travaillais toujours sur la dynamique des ondes équatoriales mais dans le Pacifique. Cette fois, mon étude était basée sur un  modèle numérique représentatif de l’état de l’océan.

Observer, comprendre et modéliser, a toujours été au cœur de mon activité de recherche. C’est ce que j’ai fait pendant ma thèse et  mon post-doc et que j’ai poursuivi à Ifremer après mon recrutement en 2002 en tant que cadre de recherche. Cette approche est indispensable à l’heure actuelle pour évaluer et anticiper la réponse de l’océan au changement climatique.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

J’ai choisi le LPO (LOPS) car je voulais devenir océanographe et continuer mon activité de recherche sur la physique des océans ; ce qui correspondait à mon expérience, à mes études et à mes souhaits en terme de carrière. L’environnement de travail était aussi très favorable car l’IUEM est l’un des meilleurs centres français d’océanographie. Le LPO offrait aussi une opportunité d’être une océanographe aux pieds mouillés comme je rêvais d’être et donc de participer, voire même de monter des campagnes en mer et faire des observations sur le terrain.

La proximité de la mer est aussi un élément déterminant.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je suis chercheure en océanographie physique et travaille sur la dynamique du  gyre subpolaire de l’Océan Atlantique Nord. Mon activité est essentiellement basée sur l’analyse de données in situ, issues de campagnes océanographiques notamment. J’ai été chef de mission en 2015 et 2017 de deux campagnes du projet RREX pour étudier l’impact de la ride de Reykjanes (une montagne sous-marine au sud de l’Islande), sur les courants marins entre la surface et le fond.

Je travaille aussi à partir des flotteurs ARGO et suis fortement impliquée dans la contribution française à ce programme au niveau européen et international. Argo est un réseau de 4000 instruments autonomes qui mesurent la température et la salinité jusqu’à 2000 m de profondeur. Je contribue à l’extension de ce réseau vers des mesures de l’oxygène dissous et vers des mesures au-delà de 2000 m. Je suis d’ailleurs responsable du projet Argo-2030 retenu suite à l’Appel d’Offre pour les Equipements Structurants pour la Recherche (ESR/Equipex+) dont un des objectifs est de mener une expérience pilote avec des flotteurs Argo pouvant descendre jusqu’à 6000 m. Ce projet s’inscrit dans la continuité de l’Equipex Naos.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Les campagnes en mer sont assez rudes, notamment les campagnes RREX au sud de l’Islande au cours desquelles nous ne voyions ni bateau ni côte pendant 1 mois. En 2015,  nous étions dans un brouillard permanent avec une température de 6°C dans l’eau et dans l’air. Quand nous nous sommes rapprochés des côtes d’Islande, nous nous sommes accordés une partie de pêche à la morue que nous avons mangée sur le bateau. C’était un petit moment de grâce apprécié par tous.

J’étais au village des sciences pendant les fêtes maritimes de Brest 2016 et j’ai vu François Hollande y faire un bain de foule. J’ai même une photo avec lui. Merci le village des sciences ! Ce n’est pas tous les jours qu’on est photographié avec un Président de la République.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Ce sont les campagnes en mer. C’est dur mais il y a une intensité professionnelle et humaine très forte que l’on ne retrouve pas ailleurs. Et puis c’est le cœur de notre métier.  Les trois campagnes pour lesquelles j’étais chef de mission, pour des raisons différentes, font partie de mes plus beaux souvenirs de boulot.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

La mer fait partie de mon ADN. J’aime les activités en lien avec la mer : surf et voile.

J’aime aussi les randonnées en montagne, la force de la nature.

 

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Stéphane Lesbats / Ifremer

Ifremer – Campagne RREX

 

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Virginie Thierry / Ifremer

 

Jules Danto, ingénieur halieute Ifremer au laboratoire AMURE

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai obtenu un bac S et ai intégré la faculté de biologie à l’université de Nantes. Je me suis spécialisé en biologie-biochimie en 1ère année, puis j’ai suivi un parcours intitulé Advanced Biology Training (cursus en anglais). J’ai ensuite intégré Bordeaux Sciences agro, équivalent L3 et suis rentré en M1 à Agrocampus Ouest à Rennes pour effectuer une spécialisation en halieutique. J’ai fait une année de césure au cours de laquelle j’ai expérimenté plusieurs stages, toujours dans le domaine marin. J’ai notamment passé 3 mois à Saint-Pierre et Miquelon pour le compte d’Apolimer. J’y ai mené des enquêtes ethnographiques pour étudier la durabilité des écosystèmes marins et comprendre comment s’inscrit la gouvernance de Saint-Pierre et Miquelon au niveau marin. J’ai aussi fait un stage en Norvège à l’Institute of Marine research.

J’ai analysé des données sur la population de lompes en mer de Barents. J’estimais l’âge des poissons par rapport à leurs otolithes (pièces calcifiées à l’intérieur de l’oreille dont les stries déterminent l’âge), pour établir le modèle de croissance de la population.  J’ai également travaillé en Allemagne dans une ferme expérimentale en aquaponie pour un projet européen : Innovative Aquaponics for Professional Application (INAPRO). J’ai fini cette année-là par un stage à la Commission Centrale pour la Navigation du Rhin. Je devais développer des indicateurs pour étudier la durabilité de la navigation rhénane.

Je me suis spécialisé dans les ressources et écosystèmes aquatiques lors de ma dernière année d’école avec beaucoup d’écologie quantitative orientée vers la recherche. Je suis parti à Copenhague à DTU Aqua, Institut National des Ressources Aquatiques du Danemark pour effectuer mon stage de fin d’études, afin de m’intéresser aux mesures de réduction d’impact des pêcheries sur les fonds marins en Mer Baltique à travers une évaluation bioéconomique qui a donné lieu à un article.

J’ai obtenu mon diplôme en septembre 2019, ai eu une expérience au CEREMA à la direction Eau, Mer et Fleuves et en mars 2020, je suis rentré à l’IUEM pour un contrat de 12 mois avec Ifremer, à AMURE.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Mon premier critère de choix était le travail en lui-même. J’avais aussi eu l’occasion de venir à Brest plusieurs fois, mon frère y habite. C’est pour moi une transition avant de repartir à l’international. L’IUEM est aussi une grande place pour les sciences de la mer.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je travaille sur un projet qui s’appelle SCEDUR et qui vise à l’identification des indicateurs de durabilité pour la pêche française. Ce projet est financé à 100% par la direction scientifique d’Ifremer. L’objectif est de produire un guide d’indicateurs qui repose sur les 3 dimensions de la durabilité, d’éclairer les débats en cours sur la durabilité des méthodes de pêche et de réaliser un état de l’art sur les indicateurs économiques, sociaux et environnementaux déjà existants.

L’un des points forts est aussi d’explorer des aspects plus novateurs liés à des notions de bien-être animal, de qualité nutritionnelle ou encore de qualité organoleptique, de plus en plus saisies par la société civile. Lorsque ce rapport sera terminé, l’objectif sera d’appliquer les indicateurs, dans un 2nd temps, en ayant recours à l’aide multi-critères à la décision (AMCD). L’AMCD étudie les performances relatives des méthodes de pêche en établissant des classements préférentiels entre les différentes méthodes en prenant en compte les parties prenantes (professionnels, chercheurs, ONG…).

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

A Miquelon, j’étais à une réunion sur le plan de prévention des risques littoraux. Une tempête s’est levée et nous ne pouvions pas reprendre l’avion pour aller à Saint Pierre ; il n’y avait pas non plus de liaison maritime. J’étais avec le préfet et le directeur de la Direction des territoires, de l’alimentation et de la mer de Saint-Pierre et Miquelon (DTAM). Ils devaient rentrer et ont demandé à la gendarmerie maritime de les amener à Saint-Pierre, qui n’acceptait pas de sortir vu le temps. C’est donc la SNSM qui nous a ramené avec une mer plus qu’agitée !

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

En Norvège, il m’arrivait de prendre le bateau quand j’allais travailler sur les cages à saumon dans les fjords et de voir les montagnes enneigées. C’était magnifique même s’il faisait froid.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

Les activités nautiques (chasse sous-marine et surf), la lecture (littérature russe), l’œnologie.

Je suis à l’origine d’European Marine Information (EMI) dont l’objectif est de faire de la communication autour des sciences de la mer en général. Nous proposons notamment des offres de stages et d’emplois. Nous développons aussi un axe qui s’appelle Diving Into Sea Art (DISA) pour promouvoir le Sci-Art, les rencontres entre les sciences et l’art. Nous devions faire une exposition au PNBI mais elle est pour l’instant reportée jusqu’à nouvel ordre.

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Sarah Felmy

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Jules Danto

Noé LAHAYE
, Physicien-Océanographe post-doctorant CNES au LOPS

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai obtenu ma thèse au laboratoire de météorologie dynamique à Paris. Je travaillais globalement sur la dynamique des tourbillons dans l’océan et dans l’atmosphère. Ensuite, j’ai fait un premier post-doctorat aux USA à San Diego. Il portait sur les ondes internes, qui sont des perturbations en courants et densités qui se propagent dans l’océan. Nous nous intéressons à ces ondes internes parce qu’elles jouent un rôle important dans la circulation océanique et notamment dans le mélange de masses d’eau de densité différentes.

Après mon 1er post-doc, je suis rentré en France et je suis arrivé à Brest — à l’IUEM, donc ! —, pour faire un second post-doc avec Jonathan Gula et Guillaume Roullet au LOPS. Je me suis intéressé à la génération de ces ondes internes par les fonds marins et à leur impact sur les courants profonds. Dans le cadre de ce post-doc, j’ai eu l’occasion de participer à une mission de collaboration pluridisciplinaire au niveau d’un site hydrothermal profond, « Lucky Strike », au large des Açores sur la dorsale nord atlantique, pour essayer de comprendre l’impact des courants sur les écosystèmes.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

C’est l’IUEM qui m’a choisi !

J’ai découvert et compris ce qu’était l’IUEM au cours de mes deux années de post-doc. Mais je ne connaissais pas l’IUEM avant de venir à Brest, je savais juste que je venais au LOPS. Je suis stimulé par les aspects pluridisciplinaires qui sont renforcés à l’Institut et les interactions potentielles avec les biogéochimistes notamment.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je suis en post-doc, employé par le CNES pour travailler sur les ondes internes générées par la marée au sein du LOPS côté IFREMER, avec Aurélien Ponte qui est chercheur à Ifremer. Je travaille sur la modélisation de ces ondes et leur caractérisation à l’aide d’altimétrie par satellite. C’est un projet qui s’inscrit dans le contexte de la future mission spatiale SWOT (Surface Water and Ocean Topography), qui permettra de mesurer la signature dynamique des courants océaniques sur la déviation du niveau de la mer avec une couverture spatiale inédite. Nous parlons de révolution dans la communauté d’océanographie physique, et il y a beaucoup d’enjeux autour de la caractérisation de la signature des ondes de marée interne. Le but de mon travail est de mettre en place un modèle qui permette de reconstruire le champ d’ondes de marée interne à partir de ces données (entres autres) et de mieux caractériser leur cycle de vie : où sont elles générées, comment se propagent-elles, ou sont-elles dissipées, comment affectent-elles la circulation générale…

 

As-tu des anecdotes professionnelles ?

Je me suis déjà retrouvé dans une réunion où l’un des protagonistes n’a pas pu résister à la tentation d’une petite sieste. Nous étions trois…

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

C’est mon post-doc à San Diego. La plage était en bas du laboratoire. J’allais surfer le matin avant d’aller travailler ou le soir au coucher du soleil.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

Le surf, la plongée et, surtout, la musique. Je joue de la batterie.

Et je m’intéresse un peu aux questions politiques et environnementales. Je viens au travail à vélo, je fais partie d’une AMAP…

 

 

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Noé Lahaye

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Suzanne Lutfalla

Atelier RESOMAR

Cette année, la thématique de l’atelier RESOMAR était la Turbidité. Organisé par Ifremer et l’IUEM, il s’est déroulé le 26 novembre sur le site d’Ifremer et le 27 Novembre 2019 à l’IUEM.Objectifs

  • Partager, au sein de la communauté COAST-HF voire au delà, les outils et protocoles mis en œuvre afin de mesurer à haute fréquence et sur le long terme la turbidité optique et la concentration en Matières en suspension (MES) en zone côtière
  • Libre échange autour des retours d’expérience associée à la mesure de turbidité

Au cours de cet atelier, différents thèmes ont été abordés : types de capteurs, métrologie, mise en œuvre, calibration, analyse, validation et qualité de la mesure, accessibilité.

Finalité

  • Warning sur la mesure de turbidité et son caractère non « universel/générique » : quelle conséquence à l’échelle du réseau ?
  • Peut-on aller vers une méthodologie partagée au sein du réseau ?
  • L’objectif est de produire un document de synthèse sur les pratiques actuelles et les pistes d’harmonisation possible, voire un article méthodologique issu des ateliers pratiques en fonction des résultats obtenus.

Agenda de l’atelier

Cet atelier se décompose en séances pratiques et en séances d’échanges. Les ateliers pratiques ont tourné autour de la mesure de turbidité, vis-à-vis de standards ou de suspensions naturelles, en inter-comparant un maximum de capteurs mis en œuvre dans le réseau.

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Sébastien Hervé / UBO

Peggy Rimmelin-Maury / CNRS