Flamenco au Sénat !

Jeudi 6 juin, à l’invitation de la Délégation Sénatoriale à l’Outre-Mer et de l’Agence Française pour la Biodiversité, et en présence de Madame la Ministre des Outre-Mer, le professeur Guy Claireaux a participé au colloque sur la biodiversité du bassin Atlantique afin d’y présenter le projet Flamenco.

Découvrez ici sa présentation et retrouvez l’ensemble des échanges sur le site du Sénat.

Séminaire de Gérard Thouzeau

Perspectives scientifiques et technologiques offertes par la nouvelle réglementation française de la plongée professionnelle mention B: Techniques, sciences, pêche, aquaculture, médias et autres interventions

ARCTIC BLUES, une exposition

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De retour de missions en Antarctique, des biologistes brestois se posaient la question : comment parvenir à raconter ses émotions devant la beauté des pôles et la certitude de la catastrophe, dans un contexte de recherche scientifique ?

Ils proposent en 2013 d’associer des artistes de tous horizons à leurs expéditions polaires. Durant sept années, artistes et scientifiques ont partagé des missions en milieux arctiques et subarctiques. Ce groupe hétéroclite a donc vécu sur le même terrain entre recherches, hésitations, échecs et découvertes.

L’exposition ARCTIC BLUES restitue la richesse de ce dialogue. Photographie, vidéo, installation, écriture, création sonore, musique et fresque scientifique se répondent ou se heurtent pour créer un objet singulier : quelque chose comme une tentative d’amalgame de l’art et de la science où les deux se révèlent, avec des couleurs nouvelles, complémentaires et imprévisibles. L’exposition met en avant les doutes partagés et la richesse des expériences vécues lors d’allers-retours entre la rade de Brest et les pôles. Le passant découvrira une petite partie de l’Océan ainsi que l’une des facettes de l’océanographie actuelle développée à Brest depuis cinquante ans. ARCTIC BLUES témoigne qu’à la pointe de la Bretagne, des rencontres improbables et des curiosités affirmées permettent l’émergence d’idées et de regards neufs.
Ce parcours d’exposition restitue au public sept années de recherche et de résidences entre artistes et scientifiques au sein du Laboratoire international associé BeBEST issu d’une collaboration entre le laboratoire LEMAR (CNRS/Ifremer/ IRD/UBO) et l’ISMER en collaboration avec le Muséum National d’Histoire naturelle.

Commissariat général et coordination : Emmanuelle Hascoët, Fovearts
Scénographie : Les ManufActeurs
Graphisme : Nathalie Bihan
Réalisation des projections : Olivier Koechlin

Une exposition présentée par FOVEARTS et le LIA BeBEST du LEMAR, en collaboration avec les Ateliers des Capucins, La Médiathèque François Mitterrand – Les Capucins, Brest métropole, La Carène
En partenariat avec Le CNRS, Le Museum d’histoire naturelle, Passerelle-centre d’art contemporain, l’UBO, le LEMAR
Avec le soutien de Océanopolis, Ailes Marines, Suravenir/ARKEA, Pix in the City, TBM

INFORMATIONS PRATIQUES :

Médiathèque François Mitterrand, Les Capucins
« Avant la débacle »
Accès par la Place des Machines
Horaires : 10h – 19h tous les jours

Passage des Arpètes, Ateliers des Capucins
« Amundsen leg 3 2014 »
« Falling Sun »
Horaires : 10h – 20h tous les jours

« Pénélope des glaces »
« Nous sommes »
SONARS
Fresque scientifique
Horaires : 10h – 00h tous les jours sauf fermeture 01h les vendredi, samedi et veille de jour fériés

Passerelle – Centre d’art contemporain
« The Noisy world » de Vincent Malassis
Du 08 juin au 31 août 2019
41 rue Charles Berthelot
Horaires : Ouvert le mardi de 14h à 20h et du mercredi au samedi de 14h à 18h30. Fermé les dimanches, lundis et jours fériés.

Voir aussi sur le site de FOVEARTS.

Séminaire de Blanche Saint Béat (Takuvik, Québec)

Blanche Saint Béat chercheure à Takuvik, un laboratoire international commun CNRS/Université Laval au Québec qui étudie les écosystèmes arctiques, viendra nous présenter ses travaux le lundi 24 juin à 11h à l’IUEM en salle A215.

Les écosystèmes passés au révélateur de l’analyse de réseau.

Le plancton, qui est à la base du réseau trophique pélagique, a un rôle essentiel 1) dans le cycle du carbone via les pompes biologique, lipidique et microbienne, et 2) comme tampon de la variabilité environnementale, nécessaire au maintien des ressources halieutiques. Dans le contexte de changement climatique et d’enjeux sociétaux de plus en plus forts, une compréhension fine des processus structurant les réseaux trophiques et régissant leur fonctionnement est primordial. Depuis quelques décennies, l‘analyse des réseaux écologiques (ENA) et les indices associés se développent afin de répondre à ces nouvelles problématiques. En effet, ces indices qualifient et quantifient de manière objective les propriétés émergentes (non visibles in situ) de l’écosystème. Ces propriétés résultant des interactions entre les espèces, conditionnent la distribution du carbone à travers les différents flux du réseau et caractérisent le fonctionnement des écosystèmes. Les indices ENA permettent ainsi de discriminer le fonctionnement de divers écosystèmes et/ou divers états d’un même écosystème. Les performances de l’analyse de réseau en a fait un outil très prisé en gestion et suivi des écosystèmes. Cependant, la robustesse de ces indices repose sur la qualité de l’estimation des flux de carbone. Malgré des instruments déployés sur le terrain de plus en plus nombreux et performants, la mesure de tous les flux in situ reste quasiment impossible. La modélisation, et plus particulièrement la modélisation linéaire inverse, est utilisée pour estimer les valeurs de ces flux. La performance de ces modèles doit être analysée, vérifiée et améliorée si nécessaire. Dans de telles études, les indices ENA se révèlent pertinents comme outil de validation. En apportant, une vision globale des écosystèmes, ils permettent de valider des propriétés des écosystèmes simulées par les modèles. Ainsi, que ce soit au travers d’applications écologiques ou méthodologiques, les indices ENA sont très utiles. Des exemples issus de mes travaux de thèse et de post-doctorat permettront d’illustrer et de discuter l’intérêt de cette méthode et de son large panel d’applications, que ce soit au niveau des problématiques abordées (patron de stabilité, sensibilité à l’information intégrée, discrimination d’écosystèmes, etc.) ou des écosystèmes étudiés (intertidaux, pélagiques, lacustres, etc.).

Page de Blanche Saint Béat: www.takuvik.ulaval.ca/team/blanche_stbeat.php

Site du laboratoire Takuvik: http://www.takuvik.ulaval.ca/index.php

Séminaire de Julie Laroche professeure à l’Université de Dalhousie (Canada) le mardi 28 mai

Julie LaRoche, en séjour de professeure invitée au LEMAR dans le cadre de l’OFI et de l’EUR ISBlue, fera un séminaire le mardi 28 mai à l’IUEM en amphi D à partir de 11h00.

Julie LaRoche est professeure et titulaire d’une chaire de recherche du Canada en génomique microbienne marine et en biogéochimie, Département de biologie, Université Dalhousie, Nouvelle-Écosse, Canada.

Sa présentation aura pour titre: Dynamics of microbial community structure and marine dinitrogen fixation at a microbial observatory in the Northwest Atlantic Ocean.

Résumé :
La productivité primaire est limitée par la disponibilité de l’azote fixe dans de vastes régions des océans. La fixation de l’azote, seule voie d’entrée biologique dans le cycle de l’azote marin, est un processus biochimique énergétiquement coûteux qui réduit le gaz N2 en NH3, une forme d’azote fixe qui est facilement incorporée dans les biomolécules. Les fixateurs d’azote, ou diazotrophes, sont un groupe choisi de microorganismes procaryotes qui peuvent effectuer ce processus biochimique. Historiquement, la fixation de l’azote marin était considérée comme un processus effectué principalement par les cyanobactéries et important principalement dans les eaux oligotrophes tropicales et subtropicales. La récente prise de conscience de la grande diversité des microbes marins abritant l’enzyme azotase indique que nous ne comprenons pas pleinement les rôles des divers diazotrophes qui peuplent l’océan. Dans le contexte de l’Ocean Frontier Institute de l’Université Dalhousie, la structure et la fonction de la communauté microbienne dans l’Atlantique Nord-Ouest (ANO) ont été évaluées par séquençage de la prochaine génération de régions hypervariables des gènes 16S et 18S de l’ARNr, du gène nifH et de la métagénomique dans des stations existantes depuis 2014. Le gène nifH, un gène marqueur de la diazotrophie, a montré que les diazotrophes cyanobactériens et non cyanobactériens font partie des communautés microbiennes de nos observatoires microbiens dans l’ANO. La conférence portera sur la structure de la communauté microbienne de l’ANO, avec une attention particulière pour les diazotrophes. En particulier, les voies métaboliques potentielles identifiées à partir de l’annotation du génome d’un nouvel isolat bactérien appartenant à un clade de gamma-protéobactéries largement distribué dans la base de données de l’expédition Tara, seront examinées dans un contexte mondial.