Live twitch du master Biologie : le 8 mars dès 18h

Le Master SML Biologie s’adresse aux étudiant(e)s motivé(e)s par les questions relatives à la biologie et l’écologie marine (parcours Sciences Biologiques Marines) et à la gestion des ressources halieutiques et aquacoles (parcours Sciences Halieutiques et Aquacoles). Afin de présenter plus en détails cette formation, Grégory Charrier, responsable du Master SML Biologie, propose une session live sur Twitch le vendredi 8 mars à partir de 18h.

Lien : https://www.twitch.tv/gregcharrier

La première partie de cette session live sera axée sur la présentation de la structure, des objectifs et du contenu du Master SML Biologie. La seconde partie sera orientée sur les modalités de candidature pour accéder à cette formation, et sur les critères de sélection.

APERO : Une campagne sous canicule

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Objectifs de la campagne

APERO s’est déroulée sur le Pourquoi Pas ? et le Thalassa du 3 juin au 15 Juillet 2023 dans l’Atlantique Nord Est, au Sud-Ouest de l’Irlande (65 embarquants au total). Le projet a pour objectif de mieux comprendre les processus qui contraignent l’export de carbone et son stockage dans l’océan profond (Pompe Biologique de Carbone), ceci aux petites échelles frontales et tourbillonnaires. Ce projet entre dans le cadre international d’un programme soutenu par l’ONU (Décennie des Océans), JETZON (Joint Exploration of the Twilight Zone Ocean Network)). Bien que relativement ancien, le questionnement scientifique (devenir du carbone dans la colonne d’eau) n’a jamais été réellement abordé d’une manière approfondie avant les années 2010. En effet, ce n’est que tout récemment que les moyens d’observation permettent d’échantillonner cette zone obscure (twilight zone) de l’océan. Au-delà de l’apparition de plateformes autonomes (flotteurs Argo, gliders), le développement de nouveaux capteurs optiques, acoustiques, en imagerie, souvent miniaturisés, d’une instrumentation toujours plus ciblée, ainsi que le coût de plus en plus abordable de la biologie moléculaire, ouvrent de nouvelles voies dans la description et la compréhension du cycle du carbone océanique et du fonctionnement de l’écosystème méso pélagique (200-1000m).

Et après ?

S’appuyant sur une collaboration internationale importante (USA, GB, Allemagne, Australie, Espagne), élaborée sur la base d’une interdisciplinarité incontournable (de la physique à l’échelle des fronts à la biologie moléculaire, en passant par la biogéochimie, la physiologie, l’écologie), un des legs principaux d’APERO sera l’existence d’une base de données complète et cohérente, d’une richesse exceptionnelle. En synergie étroite avec les campagnes américaines et anglaises sur la même thématique, dans des régimes océaniques différents, un autre apport du programme devrait être concrétisé à terme par une amélioration des modèles de climat, type GIEC, avec une représentation plus précise de la biodégradation du carbone exporté vers l’océan profond (processus qui régule les échelles de temps de stockage du carbone par l’océan).

Bonne pêche avec le chalut THA !! Un myctophidé

Trajectoire modifiée en raison des fortes chaleurs

À noter que le changement climatique a eu un impact très profond, non anticipé, sur la campagne. Alors que l’Atlantique Nord Est est une région peu impactée par les vagues de chaleur, il s’est avéré que, pour la première fois, une vague de chaleur marine s’est déroulée juste au moment de la campagne (température de la surface de l’océan supérieure de 3°C par rapport à la moyenne climatique – 6°C pour l’atmosphère). La date de la campagne avait été choisie pour se retrouver au moment de l’export maximal de carbone vers l’océan profond (après la floraison/bloom printanier). De fait, ces conditions exceptionnelles ont induit une stratification de l’océan nettement supérieure à ce que l’on pouvait attendre, ce qui fait que nous nous trouvions en plein milieu d’un désert. Par l’intermédiaire d’analyses de données satellitaires, effectuées en temps réel à terre, les navires ont été « déportés » plus au nord, où l’activité biologique semblait encore être importante. Ceci a permis entre autres aux navigants de vivre deux tempêtes intenses de 3/4 jours, ce qui n’a pas simplifié la vie sur les navires, ni la stratégie d’échantillonnage. Ceci dit, toutes les mesures prévues ont bien été faites in fine (à cet égard, les marins de la flotte doivent sincèrement être remerciés, leur implication ayant été totale). Le contexte spécifique de la campagne demandera certainement une interprétation globale des données plus ouverte, et certainement tout autant, sinon plus, intéressante.

Anomalie de température au 22 Juin 2023 (base : 1971-2000). Carré jaune : zone APERO

Crédit photos

Simon Rondeau

Université du Maine

Contact

Laurent Memery / CNRS

Eugénie Cazaux (LETG), lauréate du prix de thèse CCR Cat Nat 2023

Depuis plus de 10 ans, se tient au mois de juin la Journée CCR CAT (Caisse Centrale de Réassurance), un rendez-vous du marché français reconnu par les assureurs et la communauté scientifique comme un lieu d’échanges riches sur la connaissance des risques catastrophiques et de leurs conséquences. La 14ème édition de cette journée a eu lieu le mercredi 14 juin 2023, durant laquelle le Prix CCR Cat Nat (catastrophes naturelles) a été remis.

Non seulement elle a fait le buzz sur les médias, mais en plus de cela, Eugénie Cazaux remporte le Prix grâce à sa thèse intitulée : “La prise en compte des risques côtiers par les marchés fonciers et immobiliers du littoral français métropolitain : ambivalence de la mer et tentatives de régulation publique du “désir de rivage” à l’aube du changement climatique” et réalisée au sein du LETG Brest. Un grand bravo à elle !

Eugénie Cazaux a réalisé son doctorat en Géographie au LETG Brest et elle est actuellement en postdoc en tant que coordinatrice du projet de recherche ARICO (Adaptation aux RIsques CÔtiers). Ses travaux de thèse portaient sur l’éventuelle influence des risques côtiers (submersions marines / recul du trait de côte) sur les prix du foncier et de l’immobilier, au regard de l’attractivité côtière et du contexte de changement climatique qui concernent les territoires littoraux. Elle a débuté son doctorat en décembre 2017 et a réalisé sa soutenance de thèse le 14 octobre 2022. Retrouvez son portrait dans les actualités du site de l’IUEM.

Lancé en 2015, le Prix CCR Cat Nat récompense une thèse de doctorat portant sur la connaissance des catastrophes naturelles et de son application aux métiers de l’assurance et de la prévention des risques. Ce travail de recherche innovant, approfondi et original, permet de mieux appréhender les aspects théoriques et les enjeux pratiques du sujet traité. L’objectif est d’encourager la recherche dans ces domaines, afin de favoriser la compréhension de ceux-ci.

Ce Prix est ouvert au niveau européen et récompense un lauréat désigné par un jury composé d’universitaires, d’experts du secteur de la recherche et de l’assurance et de représentants de la CCR.

Cette année, le jury n’a pu départager les deux candidats qui ont remporté le Prix. Eugénie est donc lauréate ex æquo avec Thomas Candela,  pour sa thèse intitulée “Optimisations cartographiques pour la gestion des crises et des risques majeurs : le cas de la cartographie rapide des dommages post-catastrophes”, réalisée au sein du LAGAM (Laboratoire de Géographie et d’Aménagement de Montpellier).

Ils sont à présent gratifiés d’une récompense de 5 000 euros, ainsi que d’une mise en avant de leurs travaux auprès du grand public et des experts via le site de la CCR. Félicitations à eux deux !

Crédits photos

Arnaud Caillou
Cédric Peinturier

Contact

Eugénie Cazaux / UBO