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Sortie de l’ouvrage « Une maison sous les dunes, Beg ar Loued, île de Molène, Finistère »

«UNE MAISON SOUS LES DUNES. BEG AR LOUED, ÎLE MOLÈNE, FINISTÈRE. Identité et adaptation des groupes humains en mer d’Iroise entre les IIIe et IIe millénaires avant notre ère» est le titre complet de cet ouvrage.  Il est dirigé par Yvan Pailler, archéologue à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), personnel accueilli au Laboboratoire environnement, télédétection et géomatique-Brest (LETG-Brest) et Clément Nicolas Post-doctorant au laboratoire Trajectoires à Nanterre. A l’occasion de la sortie de ce livre, l’Université de Bretagne Occidentale, l’IUEM et le Parc Naturel Marin d’Iroise (PNMI) organisent un événement au sein de l’IUEM le jeudi 11 juillet pour le présenter au grand public.

L’ouvrage : une monographie retraçant des fouilles sur plus de 8 ans

Fouillé de 2003 à 2011, le site de Beg ar Loued au sud de l’île de Molène (Finistère) a livré les vestiges de deux maisons en pierres sèches superposées et occupées de 2150 à 1750 avant notre ère. À cette période, le plateau Molénais, déjà insulaire depuis le Néolithique ancien, se présentait dans une forme assez proche de l’actuel, exception faite des estrans qui étaient beaucoup plus vastes. Le site se trouvait alors à une centaine de mètres du trait de côte. L’étude du site a permis de mieux comprendre le mode de vie de cette société insulaire. Celle-ci pratiquait l’agriculture et l’élevage, complétés par la pêche sur estran, la collecte des patelles et, dans une moindre mesure, la chasse aux oiseaux migrateurs. La culture matérielle montre que ce groupe exploitait les ressources locales : argile, cordons de galets et affleurements rocheux. Ce tableau d’une société autarcique se doit pourtant d’être nuancé, car l’architecture des bâtiments, les formes céramiques, la technologie lithique et la métallurgie sont autant d’indices montrant que cette société n’était pas à l’écart des circuits d’échanges et qu’elle était en phase avec les changements et les innovations culturels identifiés sur le proche continent. Dès lors, se pose la question de la navigation et de la nature des liens qu’entretenait cette société insulaire avec le continent ou avec les îles Britanniques.

Légende : Vestige des deux maisons en pierres sèches

Un événement à l’occasion de la sortie de cet ouvrage colossal

Préfacé par Pierre PETREQUIN, Directeur de recherche émérite CNRS, spécialiste du Néolithique, l’ouvrage compte plus de 730 pages et plus de 470 illustrations. Paru en mai 2019 chez l’éditeur Sidestone Press, (Leiden, Hollande), il est disponible sur le site de Sidestone Press et consultable gratuitement en ligne.
Le programme de l’après-midi du 11 juillet est le suivant :

  • 15h00 : Une conférence dans l’amphi D de l’IUEM ouverte à toutes et tous sur l’archéologie des îles dans une vision méditerranéenne intitulée “Premières navigations en Méditerranée : une histoire d’îles. Derniers chasseurs et premiers néolithiques de Chypre à la Corse” animée par Jean-Denis VIGNE, directeur de recherche au CNRS, du laboratoire Archéozoologie et Archéobotanique (AASPE, CNRS/MNHN)
  •  17h00 : Une présentation de l’ouvrage dans le hall niveau 2.

Crédit photos

La Marine nationale

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Yvan Pailler