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Laurence David, cartographe ingénieure d’études CNRS au LETG

Laurence David, cartographe ingénieure d’études CNRS au LETG

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

J’ai fait des études de géographie à Brest avec une fin de cursus à Rennes en DESS aménagement et collectivités locales. Ensuite, j’ai créé un bureau d’études en cartographie et aménagement ; j’ai exercé mon activité en tant que profession libérale pendant 9 ans. Je travaillais surtout pour des architectes et des services d’urbanisme. Par exemple, je récupérais des plans de géomètres et j’en faisais des cartes pour les profanes, ce qui leur permettaient de communiquer plus facilement sur leurs programmes d’aménagement. J’ai aussi travaillé sur les notions de paysages dans les documents d’urbanisme ou encore réalisé des études socioéconomiques dans le cadre de Natura 2000.

Au bout de 9 ans, je démarchais beaucoup moins de clients, j’avais un peu fait le tour de la question et avais envie de travailler davantage en équipe. J’ai appris qu’il y avait un poste de remplacement ouvert au CNRS suite à un départ à la retraite et j’ai ainsi été recrutée en décembre 2008.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

Le poste était au LETG qui fait partie de l’IUEM. C’était une affectation naturelle puisqu’il s’agit d’un laboratoire de géographie, c’était donc l’unité de recherche brestoise qui pouvait m’accueillir, en cohérence avec mes études. Le LETG est un super laboratoire où nous avons un collectif qui travaille bien ensemble et il est chouette d’y exercer son activité.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Mon métier consiste à créer des cartes. Cartes plutôt d’édition pour des articles scientifiques, des rapports, ou pour des supports de communications (présentations, conférences…). Mais également des cartes interactives grâce au web. Il y a aussi tout le volet géomatique lié à l’analyse spatiale, le traitement des images, les bases de données. Cela a aussi beaucoup à voir avec la médiation scientifique car au-delà de la carte j’imagine des supports, des visuels qui vont permettre de diffuser des résultats et pas uniquement entre scientifiques. Nous sommes beaucoup en relation avec la société civile, des élus et des professionnels de différentes filières. L’idée est de toujours trouver les représentations qui vont faire passer les connaissances produites par le collectif de recherche.

Je travaille avec des outils tels que les SIG (Systèmes d’information géographiques) et les catalogues de données institutionnels (Shom, IGN). J’utilise notre infrastructure de données géographiques Indigéo pour la publication des données produites. Puis une fois que ces cartes sont diffusées, je les mets en scène dans des applications web (outils de narration cartographique en ligne).

Dans ce métier, nous sommes en transversalité par rapport aux thématiques car nous apportons un soutien technique ou méthodologique. En tant qu’ingénieure d’études, je ne suis pas inféodée à un sujet. C’est la variété qui me plaît. Ainsi, je travaille sur la géomorphologie littorale, les risques côtiers, les inventaires des ouvrages côtiers, pour les plans opérationnels pour les pollutions marines ou encore l’adaptation de la vigne au changement climatique… On peut dire que je travaille du grain de sable au grain de raisin.

Nous sommes une unité mixte de recherche multisites et depuis l’an dernier, je pilote le réseau RASTeR qui regroupe les ingénieurs titulaires et contractuels de l’unité. L’idée est de faire du lien entre les sites et d’animer des ateliers transversaux sur des outils, des méthodologies… ateliers auxquels des collègues de l’IUEM ont déjà participé.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

Je suis la reine des gamelles !

Il y a quelques années, 3 jours avant de partir en mission à la Réunion avec Iwan Le Berre, je me suis pris les pieds dans le cordon d’alimentation de son ordinateur en sortant de mon bureau. Je me suis cassée une côte mais je suis quand même partie, cela faisait 6 mois qu’on préparait la mission.

Lors de celle-ci, nous sommes allés au Piton de la Fournaise et j’avoue que j’avais un peu de mal à respirer. Je me suis emmêlée les pieds et je suis tombée en gravissant le volcan. La fin de la ballade a été un peu laborieuse mais cela valait le coup car le point de vue au sommet est magnifique.

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

En général, ce que je préfère, ce sont les missions à l’international car elles me permettent de découvrir d’autres pays et d’autres cultures.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

Je suis bénévole dans une association caritative. J’aime coudre mais aussi réaliser des expériences végétales dans mon jardin. Je fais pousser des ananas, des fruits de la passion et même des avocats !

As-tu une devise ?

« La vie est trop courte pour s’habiller triste ».

Crédits photos

J. Le Floch

Manuelle Philippe / UBO

Iwan Le Berre / UBO

Contact

Laurence David / CNRS

Cyril Tissot, Chercheur CNRS en géomatique au LETG-Brest

Que faisais-tu avant de venir à l’IUEM ?

Avant d’arriver à l’IUEM, j’ai fait des études de géographie en géomatique appliquée aux dynamiques urbaines à l’université de Besançon, plus précisément sur les flux routiers et les flux touristiques de la licence au M1. Je suis arrivé en M2 à Brest. J’ai intégré le DEA de géomorphologie et aménagement des littoraux à l’IUEM (aujourd’hui mention EGEL). C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser aux problématiques à l’interface terre-mer. En thèse, j’ai travaillé sur la modélisation des émissions d’effluents d’élevage dans le Finistère. L’objectif était d’analyser la variabilité des épandages agricoles en relation avec la qualité des eaux côtières. Ensuite, j’ai fait un post-doc dans le cadre du programme environnement-vie et société (PEVS) du CNRS.

Pourquoi as-tu choisi l’IUEM ?

La cadre de recherche pluridisciplinaire autour des sciences marines me plaisait beaucoup. Pour un géographe, cette proximité avec différentes disciplines académiques est un atout. Le dynamisme et l’excellente ambiance au sein de l’UMR LETG ont également été déterminants dans mon choix d’affectation. J’ai donc posé mes valises en 2004 suite à mon recrutement comme chargé de recherche au CNRS.

Que fais-tu à l’IUEM ?

Je travaille sur le développement de modèles abordant les interactions homme-environnement. Je m’intéresse en particulier à la simulation des changements d’intensité des activités anthropiques en relation avec la variabilité des conditions d’environnement. Les champs d’application sont très divers : interactions pêche-écosystèmes marins, modèle d’optimisation spatiale pour l’implantation d’infrastructures en mer (Energies marines renouvelables (EMR)), adaptation des agro-systèmes côtiers aux changements climatiques (viticulture). Mes terrains d’études se situent en Bretagne, en Europe (Angleterre, Roumanie, Allemagne, Espagne) et à l’international (principalement Nouvelle-Zélande et Argentine).

En complément, je dispense quelques cours dans le cadre du master EGEL en géomatique appliquée à des problématiques littorales, de l’école doctorale des sciences de la mer et du littoral (EDSML) en systèmes d’informations géographiques (SIG) et j’enseigne également dans le Mastère EMR à l’ENSTA-Bretagne.

As-tu des anecdotes professionnelles à nous raconter ?

J’en ai au moins une pour chaque mission de terrain car il y a toujours des imprévus !  Il y a quelques années en Baie de Bourgneuf, nous faisions des relevés pour localiser avec précision les bancs ostréicoles et renseigner les densités d’élevages dans les parcs.

Dans cette zone l’envasement est très important et bien sûr, nous sommes retrouvés piégés à plusieurs reprises englués dans la crème de vase. Les ostréiculteurs présents sur place se sont certainement bien moqués de nous !

Quel est ton plus beau souvenir de boulot ?

Difficile d’en évoquer un en particulier mais les missions de terrain sont vraiment les meilleurs moments. Fin 2018 j’ai notamment eu la chance d’aller dans les vignobles de Blenheim en Nouvelle Zélande (île du Sud). L’environnement y est incroyable, ce sont des vignobles littoraux extraordinaires.

Quels sont tes centres d’intérêt ?

Le sport (surf, vtt) pour me vider la tête et la musique pour me détendre.

Crédit photos

Ion Tillier

Hervé Quénol / CNRS

Contact

Cyril Tissot / CNRS