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Participez au chantier de fouilles de Porz Ar Puns sur l’île de Béniguet au Conquet (Finistère)

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Ce chantier aura lieu du 2 au 31 août 2023. Le site de Porz ar Puns est situé au sud-est de l’île de Béniguet. Il se présente sous la forme d’un amas coquillier de plusieurs dizaines de mètres de longueur scellé sous la dune et visible en coupe de micro-falaise. Il a été découvert suite aux tempêtes de 2014 et livre de nombreux écofacts (coquilles, faune terrestre et marine, charbons…) et artefacts (silex, céramique). La première campagne de fouille en 2021 a permis de reconnaître trois amas coquilliers superposés et étendus sur plusieurs centaines de mètre carrés se rapportant au Néolithique final/Campaniforme (2900-2200 avant notre ère), à l’âge du Bronze ancien (2200-1600 avant notre ère) et au haut Moyen Âge (600-800 après notre ère). En 2022, ce sont des murets en pierre sèche qui ont été repérés et qui correspondent à de probables vestiges d’habitats.

Le but de cette troisième campagne de fouilles est de mieux comprendre la conservation et l’organisation des niveaux coquilliers de l’âge du Bronze ancien, dégager les structures empierrées mises au jour en 2021 et 2022 et, plus généralement, de documenter l’économie et le mode de vie de ces communautés insulaires.

Cette opération comprendra la fouille en elle-même, les relevés de terrain, le tamisage, le lavage et le tri mais aussi la participation aux tâches ménagères.

L’hébergement se fera dans le corps de ferme de l’île de Béniguet, propriété de l’Office français de la Biodiversité (OFB). Pour le couchage, des lits répartis en plusieurs chambrées seront à disposition. Toutefois, il vous faudra prévoir un drap, une taie d’oreiller, un sac de couchage, une lampe frontale.

Les ressources en eau douce sont fortement limitées sur l’île : les douches seront réduites, les toilettes au gant et les bains de mer seront encouragés.

Pour l’opération de fouille, prévoir une paire de gants de travail personnels, vêtements de pluie (bottes ou chaussures de travail, ciré) et de protection contre le soleil (chapeau, crème solaire, lunettes de soleil), gourde personnelle (pour des raisons sanitaires et environnementales), un couteau de poche (cela limite la vaisselle).

Pour des raisons sanitaires, nous vous serions reconnaissants d’avoir vos vaccins à jour.

Votre participation à la fouille est prévue pour deux semaines. Une navette sera assurée par Archipel Excursions à l’aller et au retour depuis Le Conquet. Nous vous donnerons ultérieurement les détails sur le jour et l’heure de la traversée.

Pour candidater, Merci d’envoyer vos CV et lettre de motivation à l’adresse suivante : porzarpuns@gmail.com, en nous précisant si vous souhaitez participer à la première quinzaine (du 2 au 15 août) ou à la seconde quinzaine de fouilles (du 18 au 31 août).

Crédit photos

Yvan Pailler / UBO

Contacts

Yvan Pailler / UBO & Clément Nicolas

Responsables des fouilles de Porz ar Puns

Efflorescences de microalgues toxiques – Comment maintenir les pêcheries de coquilles ?

Le lancement du projet MaSCoET, coordonné scientifiquement par l’Ifremer et impliquant le Laboratoire des sciences de l’environnement marin (LEMAR, UBO/CNRS/IRD/Ifremer) de l’IUEM a eu lieu le 26 mars 2019. Il vise à mieux comprendre les efflorescences toxiques de l’algue Pseudo-nitzschia et leurs conséquences sur les pêcheries de coquilles Saint-Jacques.

La coquille Saint-Jacques est la troisième espèce vendue sur les criées françaises. Elle est exploitée du nord de la France aux Pertuis Charentais. Depuis les années 2000, partout sur le littoral, les professionnels ont été contraints à des fermetures de la pêche dues aux efflorescences de la microalgue Pseudo-nitzschia, capable de produire des toxines amnésiantes rendant les coquillages impropres à la consommation. Ces fermetures peuvent susciter un report de pêche sur une autre espèce, le pétoncle noir.

Plusieurs aspects de ces contaminations interrogent encore les scientifiques. Comment les efflorescences se développent d’un site à l’autre ? Pourquoi la coquille Saint-Jacques se décontamine-t-elle lentement par rapport au pétoncle noir ? La ressource en pétoncle noir est-elle suffisante pour pallier aux fermetures de coquilles Saint-Jacques ? Le projet MaSCoET (Maintien du stock de coquillages en lien avec la problématique des efflorescences toxiques) vise à répondre à ces questions et à émettre des recommandations aux gestionnaires des pêches pour permettre l’élaboration d’outils
de gestion en concertation avec les professionnels.

Des mesures en cours suite à une première efflorescence de Pseudo-nitzschia

Le suivi des efflorescences a déjà commencé depuis début mars, avec des prélèvements d’eau réguliers effectués par les équipes scientifiques pour suivre un premier épisode de Pseudo-nitzschia relevé par le REPHY (Réseau d’observation et de surveillance du phytoplancton et des phycotoxines) en pointe finistérienne.
Un site atelier en rade de Brest sera plus particulièrement suivi pour la contamination des coquillages et le suivi de la population de pétoncle. Des analyses fines sur les coquillages à différents stades de contamination seront menées à l’écloserie du Tinduff (29) et en laboratoire. La population de pétoncle noir sera évaluée grâce à une campagne
de pêche, avec des mesures d’abondance. Ces travaux scientifiques de terrain seront complétés par le développement d’outils de calculs numériques. Le projet permettra ainsi de mieux comprendre les phénomènes étudiés, tester des hypothèses ou scénarios avec l’objectif d’aboutir in fine à des propositions et/ou scénarios de gestion.

Le projet MaSCoET est financé principalement par FFP (France Filière Pêche) mais aussi par Brest Métropole, pour une durée de 5 ans. Il est mené au niveau scientifique par l’Ifremer (coordinateur) et le Lemar, en partenariat avec plusieurs comités des pêches (CDPMEM29, CDPMEM22, CRPMEM Bretagne, CDPMEM17, CRPMEM Normandie, CDPMEM56 et COREPEM) et avec l’appui de l’écloserie du Tinduff.

Crédit photo : Ifremer – Xavier Caisey

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