Le gouvernement doit revenir sur son passage en force et retirer son projet de LPPR

Les avancées de la science sont le résultat d’une intelligence collective, fondée sur les coopérations au sein d’une communauté scientifique, entre femmes et hommes acteurs de la recherche (chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs), entre laboratoires, entre institutions de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, au-delà des frontières. Les résultats de la recherche se construisent dans la durée, par l’accumulation de connaissances successives.

Alors que nous vivons une crise sanitaire d’ampleur inégalée, le gouvernement a cyniquement décidé d’imposer son projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), unanimement critiqué par les personnels de la recherche publique à plusieurs reprises avant la crise. L’émergence du COVID-19 a pourtant mis en lumière l’absurdité de cette idéologie court-termiste, fondée tant sur la course au profit et la précarité matérielle et intellectuelle, que sur l’idée erronée que la recherche est le fait de héros providentiels. Quant au calendrier, à marche forcé, il est plus qu’inacceptable.

Cette déclaration, à laquelle je souscris pleinement en tant que Directeur du LEMAR, provient du site internet de l’URFM (Unité de Recherche écologie des Forêts Méditerranéennes).

Voir ce billet de blog de Mediapart, qui décrypte très bien la LPPR:
https://blogs.mediapart.fr/philippe-blanchet/blog/110620/passage-en-force-soudain-de-la-loi-de-programmation-de-la-recherche