Campagne océanographique APERO : Exploration de la pompe biologique de carbone dans la zone mésopelagique

Assessing marine biogenic matter Production, Export and Remineralization: from the surface to the dark Ocean, soit l’Évaluation de la production, de l’exportation et de la reminéralisation des matières biogènes marines : de la surface aux grands fonds océaniques.

Co-portée par le LEMAR, le MIO et le LOV, la campagne APERO est une des plus grandes campagnes océanographiques de ces dernières années. Cette recherche multidisciplinaire implique une quinzaine de laboratoires français, européens et nord-américains, soit plus de 120 scientifiques dont 65 en mer.

Le projet propose une approche mécaniste de la pompe biologique de carbone en zone mésopélagique (export de la production de carbone biogène en surface et devenir dans la colonne d’eau entre -200 et -1000 mètres) à travers une collaboration entre les sciences de l’environnement, l’océanologie, la climatologie, les sciences du numérique et la biologie. L’objet de l’étude est l’écart entre la quantité de carbone organique produite par photosynthèse transférée vers l’océan profond et la demande métabolique en carbone dans la colonne d’eau.

Pour cela, le projet mobilise deux navires océanographiques, le Thalassa et le Pourquoi Pas? (illustration en bannière de cet article), pendant 40 jours, entre le 3 juin et le 17 juillet 2023, au dessus de la station permanente anglaise PAP-SO en Atlantique Nord Est (48° 50’ N 016° 30’ W). Ce choix permet à l’expédition de profiter du grand bloom estival : c’est le moment durant lequel se produit le maximum d’export particulaire de carbone dans l’océan profond.


Mise à l’eau de ROMARIN (ROsette for Multiple mARine sNow catcher) à bord du Pourquoi Pas? durant la campagne océanographique APERO. © Images Simon Rondeau



En cohérence avec l’approche mécaniste, APERO aborde la pompe biologique de carbone de manière holistique à travers une considération globale de l’écosystème mésopélagique, du virus (échelle du nanomètre) au micronecton (échelle du centimètre) et une prise en compte des variations environnementales.

En intégrant ces différentes approches, les scientifiques peuvent obtenir une vision plus complète de la pompe biologique de carbone contribuant ainsi à une meilleure compréhension des impacts du changement climatique sur les écosystèmes marins.

Vous pouvez suivre le Journal de bord de la mission sur le site www.aperocruise.fr et découvrir les thématiques scientifiques d’APERO sur le blog bi-hebdomadaire du CNRS Journal. Pour rester informés de l’actualité, rendez-vous sur le Twitter d’@APERO_cruise. Enfin, le Youtubeur Simon Rondeau, connu sous le nom de Melvak par ses abonnés, sera à bord de la mission pour réaliser des vidéos de vulgarisation scientifique disponibles  sur sa chaîne Youtube et sur le Twitter de la campagne!

Au total, 11 collègues du LEMAR sont embarqués :

Bonne mission à toutes et tous !