GLAZ, le projet CPER 2021-2027 sur l’environnement continental et littoral en Bretagne
Objectif : Construire une infrastructure de recherche pour anticiper et accompagner les transitions socio-environnementales
Un consortium de recherche associant 20 laboratoires de recherche de l’INRAE-Bretagne, de l’IUEM, de la Maison des Sciences de l’Homme en Bretagne (MSHB) et de l’Observatoire des Sciences de l’Univers de Rennes (OSUR) propose un méta-projet Contrat de plan Etat-Région (CPER), coordonné sur l’ensemble de la région Bretagne (en coordination avec la région Pays de Loire puisque l’Observatoire des Sciences de l’Univers de Nantes Atlantique (OSUNA) y est associé), pour construire une infrastructure de recherche de niveau mondial capable de détecter, d’anticiper et d’accompagner les transitions socio-environnementales que les écosystèmes terrestres et côtiers vont connaître dans les décennies à venir. Ce projet est fondé sur la mise en réseau d’observatoires de recherche existants et déjà labellisés. Il mobilise l’ensemble des sciences de l’environnement et des géosciences, des sciences sociales et des sciences de la donnée pour doter les deux régions de moyens de recherche et d’observation ayant une forte visibilité internationale et répondant aux enjeux liés au changement climatique et à la pression anthropique sur l’environnement.
Les sites porteurs sont l’UniR et l’AUB (Alliance universitaire de Bretagne qui regroupe l’UBO, l’UBS et le directeur de l’ENIB) ; le CNRS et l’INRAE pour les organismes de recherche au niveau national. Les établissements gestionnaires sont l’Université de Rennes 1 (y compris pour l’Université de Rennes 2), l’UBO, l’UBS et l’INRAE-Bretagne.
Demandes budgétaires :
Demande principale : 10 644 000 €
Demandes reliées : immobilier (1 570 000 €) et numérique (855 000 €)
Glaz désigne en breton les nuances de couleur du bleu gris au turquoise en passant par le vert. Glaz est emblématique des dynamiques et complexités de cette continuité entre le continent et le littoral, entre les différents compartiments et trames de l’environnement que nous proposons d’aborder quels que soit la région et le temps passé, présent et futur.
Défis et objectifs : Comprendre et prévoir les évolutions du continuum terre-mer, une spécificité régionale
Le projet cible l’évaluation des trajectoires du continuum terre-mer (incluant les espaces urbanisés) en y intégrant l’ensemble des déterminismes naturels incluant l’Homme. Le continuum terre-mer est l’échelle territoriale cohérente qui intègre les paysages continentaux, littoraux et marins, leurs évolutions, leurs fonctions dans leurs dimensions écologiques, hydrologiques, géologiques et sociétales. Les questions clés concernent :
– La santé des écosystèmes sous contrainte : l’influence des activités humaines et des modes actuels d’occupation du sol sur les flux de matières au sein du continent et jusqu’à l’océan (i.e. nutriments, matière organique, sédiments, métaux, pesticides, plastiques, perturbateurs endocriniens, bactéries antibio-résistantes). Ces questions incluent la solidarité amont-aval, mais aussi les liens “ville-campagne” et “terre-mer” et la gestion sociopolitique des activités humaines créant des dommages à la santé humaine et à la santé des écosystèmes aval et littoraux.
– La résilience des territoires et leur adaptation au changement : les relations qui lient structure des paysages, influence des sociétés actuelles et passées (occupation des sols, gestion des territoires et de leurs usages, perception), dynamique de l’environnement et des ressources (par ex. biodiversité, quantité et qualité des eaux continentales et littorales et des sols, climat urbain, valorisation des bio-ressources et économie circulaire), et ce que cela nous apprend des services rendus par les écosystèmes et des capacités de résilience de l’environnement.
– L’évaluation des risques et des scénarios prospectifs : ces approches intègrent aléas, enjeux et risques en considérant aussi les représentations sociales qui permettent d’appréhender, aux diverses échelles spatiales et temporelles, la complexité des dynamiques continentales et côtières, naturelles et anthropiques en tenant compte de leurs évolutions respectives.
Crédit photo
Panoramic Bretagne / BMO
Contact
Dominique Simon / CNRS