Le 17/12/2018 à 15h en amphi A de l’IUEM, soutenance de thèse de Pierre Poitevin (LEMAR)

Titre : “Sclérochronologie à Saint-Pierre et Miquelon : De l’échelle sub-horaire aux reconstructions multi-décennales”

Le jury sera composé de :

  • Anne Lorrain (Examinatrice) IRD / LEMAR
  • Claire Lazareth (Examinatrice) IRD / LOCEAN
  • Stéphanie Thièbault (Examinatrice) CNRS / Directrice de l’INEE
  • Philippe Archambault (Rapporteur) Univ. Laval
  • Matthieu Carré (Rapporteur) CNRS / LOCEAN

Directeurs de thèse :

  • Laurent Chauvaud et Pascal Lazure

Résumé :

Les écosystèmes côtiers sont exposés aux changements climatiques globaux entraînant des modifications de leur structure et de leur fonctionnement. Cependant, nous disposons de peu d’information sur la variabilité de leurs propriétés physiques avant 1950, principalement à cause de l’absence de mesures in situ à long terme. Les parties dures des organismes marins longévifs ont le potentiel d’étendre les observations instrumentales, à différentes échelles spatiales et temporelles, afin d’améliorer notre compréhension des processus environnementaux passés.

Cette thèse de doctorat a pour cadre Saint-Pierre & Miquelon (SPM), un petit archipel situé à la confluence de grands courants océaniques marquant la frontière entre les gyres subtropicaux et subpolaires de l’Atlantique Nord. Outre sa position clé à l’échelle mondiale comme indicateur de l’évolution du climat, des spécificités locales induisent une dynamique très particulière. Le changement bathymétrique se produisant au nord-ouest de l’île de Miquelon génère la propagation anticyclonique d’une onde interne côtière piégée autour de cet archipel. Ce phénomène local conduit, au cours de la période stratifiée, à la génération des plus importantes oscillations thermiques (d’une amplitude pouvant atteindre 11,5°C) quotidiennes (25,8 h) jamais observées, quelle qu’en soit la fréquence, sur un plateau continental stratifié d’une latitude moyenne.

Ce travail est basé sur l’analyse des structures calcifiées d’organismes marins locaux, afin de mieux comprendre la variabilité environnementale passée à ces deux échelles. Tout d’abord, il convenait de s’approprier différentes méthodes sclérochronologiques. Cette étape a été réalisée à travers l’étude de Spisula solidissima. Puis, les variations océanographiques à grandes échelles des dernières décennies ont été étudiées en utilisant le bivalve et l’algue calcaire présentant les plus longues périodes de croissance connues à ce jour, Arctica islandica et Clathromorphum compactum, respectivement. Les relations observées entre les enregistrements sclérochronologiques issus de ces deux modèles biologiques et plusieurs types de données environnementales acquises à différentes échelles géographiques, nous ont permis de mieux décrire la variabilité océanographique à grande échelle ainsi que ses impacts sur la dynamique des écosystèmes infralittoraux de SPM. Enfin, les effets des oscillations locales de température à haute fréquence (25,8 h) ont été suivis à l’aide des informations sclérochimiques contenues dans la coquille de Placopecten magellanicus, une espèce de bivalve présentant une croissance coquillère extrêmement rapide (500 µm / jour).

Cette étude a, in fine, mis en avant la position privilégiée de SPM pour étudier la variabilité océanographique, les réponses biologiques de différentes espèces benthiques et la dynamique des écosystèmes côtiers, à différentes échelles de temps (de celle de la marée aux 165 dernières années) et d’espace (de celle de l’archipel à celle de l’Atlantique Nord).

Le prochain séminaire DYNECO aura lieu lundi 12/11 à 11h en salle de réunion DYNECO et sera donné par Catherine Heyraud (DYNECO-DHYSED)

Résumé:

Les performances des modèles MARS et CROCO ont été évaluées sur une maquette à 500m de résolution. Ce travail s’appuie sur les réseaux de mesures existants en baie de seine (SMILE, D4/SCENES, SYNAPSES, marégraphes, SST SEVIRI.

Lundi 29/10 à 14 h à l’IUEM, Amphi A, Soutenance de thèse de Mélaine Gourault (LEMAR)

Titre : Étude des déterminants climatiques et environnementaux impliqués dans la variabilité de la reproduction et du recrutement de trois bivalves exploités en Bretagne.

Résumé : Les tendances actuelles du réchauffement climatique pourraient conduire à de sévères conséquences écologiques sur les espèces et les communautés marines dans les zones côtières. En utilisant trois espèces de bivalves marins comme modèles (C. gigas, O. edulis, et P. maximus), l’objectif de cette thèse a été d’améliorer nos connaissances sur l’effet potentiel de la variabilité du climat sur les organismes benthiques côtiers, notamment ce qui a trait à leur reproduction et leur recrutement. A l’aide d’un outil de modélisation numérique (modèle DEB) couplé aux scénarios climatiques du GIEC, nous avons mis en évidence de nouvelles perspectives sur les réponses reproductrices de C. gigas et P. maximus, face au réchauffement climatique. En ce qui concerne C. gigas, nous avons démontré que l’augmentation de la température de l’eau a permis un plus grand nombre de pontes dans la rade de Brest depuis 1995.
Chez P. maximus, le modèle a permis d’expliquer les différentes stratégies de la reproduction entre deux écosystèmes bretons: la température de l’eau module le déclenchement de la ponte en baie de Saint-Brieuc alors qu’il s’agit de la concentration en phytoplancton dans la rade de Brest. En complément, nous avons réalisé une analyse rétrospective du cycle de reproduction et du recrutement chez O. edulis dans un autre écosystème de Bretagne, la baie de Quiberon. L’utilisation d’un modèle linéaire généralisé nous a permis de montré que les régimes de temps NAO+ en hiver explique une partie de la variabilité de la reproduction de l’huître plate : plus l’occurrence de jours NAO+ est forte en hiver plus l’apparition des huîtres laiteuses et ardoisées est tôt dans l’année.

Inauguration du LabCom BioTechAlg

Le Laboratoire Commun BioTechAlg a été inauguré le Vendredi 26 Octobre, à l’Institut Universitaire Européen de la Mer, en présence de Monsieur Matthieu Gallou, Président de l’Université de Bretagne Occidentale.

Ce nouveau Laboratoire Commun, labellisé par l’Agence Nationale de la Recherche, est une première à l’Université de Bretagne Occidentale. Issu de la rencontre entre le Laboratoire des Sciences de l’Environnement Marin et la société productrice de microalgues Greensea, avec le soutien de la SATT Ouest Valorisation, il a pour objectif d’identifier de nouvelles molécules issues des microalgues. Ces composés encore inconnus sont d’un intérêt stratégique majeur pour l’industrie cosmétique et agro-alimentaire : à terme, ils pourront par exemple remplacer des conservateurs chimiques posant de nombreux problèmes de santé publique.

Lancement de l’école Universitaire de Recherche ISblue

ISBlue

Le 24 octobre 2018 a eu lieu le démarrage officiel de l’École Universitaire de Recherche (EUR) ISblue (Interdisciplinary graduate School for the blue planet). La création d’ISBlue est une évolution et amplification du LabexMER “L’océan dans le changement”, qui a fait partie des laboratoires d’excellence retenus lors de la première vague du programme “Investissements d’Avenir”. Il est donc désormais remplacé par l’École Universitaire de Recherche ISBlue, une ‘graduate school’ de niveau international, réunissant les meilleurs chercheurs en sciences et technologies marines de l’ouest de la Bretagne pour renforcer les connaissances et la compréhension du fonctionnement de l’océan dans le contexte des changements globaux.

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