« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », Rabelais en version 2018
Alison Antes pose en effet la question : Quelles sont les décisions et les comportements qui permettent que soit conduite dans nos laboratoires et institutions une recherche innovante, rigoureuse et éthique ? Et elle relève que de nombreux/euses personnes en position d’exercer des fonctions managériales ont une connaissance limitée sur la manière de créer des conditions de travail salutaires et dynamiques (« healthy workplace»). Je ne suis pas certain que cela s’apprenne vraiment dans les formations managériales. Comment favoriser une bonne dynamique d’équipe ? Comment être engagés au quotidien, accessibles et conscients de la nécessité de maintenir une bonne atmosphère de travail ?
Je ne vais pas paraphraser ici son papier ni les 6 tâches principales qu’elle suggère à tous les scientifiques en position de responsabilité. Agir pour l’établissement de bonnes conditions et relations de travail doit être au tout début de notre liste de tâches en permanence. Le titre de son article est déjà tout un programme. Pour ma part, je vais l’afficher devant mes yeux sur le mur au dessus de mon bureau.
Un article à lire absolument par toutes celles et ceux qui sont en position managériale dans le domaine de la science !
Antes, A., 2018. First law of leadership: be human first, scientist second. Nature, 563, 601. doi : 10.1038/d41586-018-07530-7
Avec mes meilleurs vœux pour 2019 !
Sans nullement prétendre à l’exemplarité tant scientifique que managériale dont il est question au début de l’article d’Alison Antes dans dans la revue Nature fin novembre (Antes, 2018), j’ai trouvé son papier particulièrement stimulant à cette époque de l’année propice aux bonnes résolutions.