Mission Kanadeep 2

Cécile Debitus, Directrice de Recherche IRD au Lemar, participe actuellement à la campagne La Planète Revisitée : Kanadeep 2, dans les profondeurs marines de la Nouvelle Calédonie.

Quatre ans après le lancement de la première expédition en 2016, la Nouvelle-Calédonie reste un aimant pour les scientifiques du monde entier participant à La Planète Revisitée. Le programme de 2019, ciblé sur l’inventaire des espèces négligées, et principalement les invertébrés marins et terrestres poursuit l’exploration des forêts, des récifs et des grands fonds océaniques.

Cette nouvelle campagne océanographique Kanadeep 2, prévue du 4 septembre au 2 octobre 2019 va permettre l’exploration d’habitats méconnus et inaccessibles avec les moyens actuellement disponibles en Nouvelle-Calédonie, et ce grâce à la mise à disposition, par la Flotte océanographique française, du navire océanographique l’Atalante. A son bord, le ROV le Victor 6 000 sera utilisé pour visualiser et échantillonner les jardins de coraux et d’éponges des monts sous-marins qui, grâce aux travaux des campagnes Tropical Deep Sea Benthos, sont connus comme des hot-spot de diversité, mais sont peu échantillonnés, car difficiles d’accès avec les engins de pêche. La mise à disposition d’un tel navire va de plus permettre l’exploration de zones plus profondes, au-delà de 1200 m, restées jusque-là quasiment inexplorées.

Cécile est, dans le cadre de cette mission, responsable des études sur les éponges des monts sous-marins.

Site web de la mission

 

Carnet de bord de la mission

Commission des affaires étrangères sur les pôles, l’expertise du Lemar.

Mercredi 18 septembre matin, la commission des Affaires Étrangères de l’Assemblée Nationale a organisé une table ronde sur les pôles, présidée par Marielle de Sarnez : enjeux stratégiques et environnementaux, avec le Dr Jérôme Chappellaz, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), directeur de l’Institut polaire français Paul-Émile Victor (IPEV), le Dr Laurent Chauvaud, directeur de recherche au CNRS, le Dr Anne Choquet, enseignante-chercheuse en droit à la Brest Business School, Mme Camille Escudé, doctorante sur la construction de la gouvernance régionale de l’Arctique, le Dr Paul Tréguer, océanographe chimiste, professeur émérite à l’université de Bretagne Occidentale, et M. Romain Troublé, directeur général de la Fondation Tara Océan. Lors de cette table ronde, Laurent Chauvaud est intervenu pour présenter la biodiversité marine pôlaire, suivi par Paul Tréguer qui a expliqué le rôle des pôles dans la régulation du climat. L’ensemble des présentations, ainsi que les débats qui ont suivi, sont disponibles en vidéo sur le site de l’Assemblée Nationale.

 

Universités européennes : l’UBO lauréate !

Notre université, impliquée avec les Universités de Cadix (Espagne), de Kiel (Allemagne), de Gdansk (Pologne), de Split (Croatie) et de Malte dans le projet « SEA-EU », vient d’être reconnue comme « Université Européenne » parmi les 17 projets retenus par la Commission Européenne.

Le message de Mathieu Gallou notre président relève que ce projet, bâti fin 2018 avec le soutien enthousiaste de nos composantes et l’appui extrêmement important des services, permettra à l’UBO de changer de dimension dans ses échanges européens, mais aussi dans la dimension européenne de l’ensemble de nos formations. En effet, si le thème de ralliement des six universités partenaires est au départ leur dimension maritime, ce projet transcende largement les sciences de la mer pour s’ancrer dans la question plus vaste de la citoyenneté européenne et de la responsabilité des citoyens européens face aux défis de la société de demain : il porte en particulier sur l’articulation nécessaire entre l’inclusion sociale et la protection de l’environnement. Grâce aux moyens obtenus, qui relèveront pour partie de l’Europe et pour partie de la France, nous contribuerons ainsi mieux à former la jeunesse européenne aux changements sociétaux qui l’attendent ou qu’il lui incombera de provoquer.

L’huître plate : une espèce patrimoniale à préserver

Présente à l’origine sur tout le littoral européen, l’huître plate, seule huître native d’Europe, formait alors des populations très denses (appelé huîtrières) créant des mini-récifs sous marins, comparables à des récifs coralliens en termes de biodiversité. Fortement surexploités au 19ème siècle, puis victime de plusieurs maladies et prédateurs au 20ème, l’espèce est en voie de disparition au 21ème et avec elle toute la biodiversité qu’elle abrite. Depuis un an, le projet FOREVER (« Flat Oyster REcoVERy ») oeuvre à la restauration écologique de cette espèce en Bretagne. L’une des actions de ce projet pionnier consiste à concevoir et déployer des récifs artificiels spécialement étudiés pour faciliter l’implantation, le développement et la protection des jeunes huîtres plates. En ce début d’été 2019, ces tout premiers récifs sont en cours de déploiement en Rade de Brest et Baie de Quiberon. Affaire à suivre…

En savoir plus sur le projet FOREVER et les autres projets européens de conservation et restauration de l’huître plate ? https://noraeurope.eu et l’article :

Pogoda, B., Brown, J., Hancock, B., Preston, J., Pouvreau, S., Kamermans, P., Sanderson, W., and von Nordheim, H. 2019. The Native Oyster Restoration Alliance (NORA) and the Berlin Oyster Recommendation: bringing back a key ecosystem engineer by developing and supporting best practice in Europe. Aquat. Living Resour. 32: 13. doi:10.1051/alr/2019012.

En libre accès par ce lien.

 

Projet Forever

Résidences d’artistes 2019

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L’UBO et l’IUEM favorisent les nouvelles initiatives liant les arts et les sciences  telles que des résidences d’artistes et la création d’un festival arts et sciences RESSAC (15 au 22 Novembre 2019). L’objectif est de regrouper les forces créatives existantes au sein des laboratoires de l’UBO et de stimuler des collaborations nationales et internationales.

Contact : Christine Paillard, arts.sciences@univ-brest.fr
Chargée de Mission Arts et Sciences à l’UBO
DR1 CNRS en Biologie Marine au LEMAR

 

Gaëtan Robillard

« La Vague dans la matrice » est un nouveau projet d’installation de l’artiste Gaëtan Robillard qui donne à percevoir le calcul de modèles mathématiques pour une série de vagues en conditions extrêmes. Axée sur les notions d’énergie, de diffusion, ou encore d’entropie, la recherche en esthétique problématise la production de signes scientifiques dans la société de la transition. Ce projet se construit notamment à partir d’une enquête menée auprès des scientifiques de l’IUEM qui travaillent sur la climatologie et l’analyse numérique des vagues en lien avec l’implantation de centrales éoliennes offshore. L’installation se développe actuellement sous la forme d’un cycle qui présente à la fois les résultats de l’enquête, une machine de calcul, et sous forme de matrice — la visualisation d’une simulation numérique continue.

Ce projet est soutenu par le CNRS à l’occasion de ses 80 ans, le festival RESSAC (UBO et Fondation UBO) et la résidence AIRLab de la ComUE Lille-Nord-de-France

Découvrez son travail sur son site web.

Katrin Gattinger

Katrin est une artiste plasticienne et enseignante-chercheuse à l’Université de Strasbourg en arts et Sciences de l’art (arts plastiques), est en résidence à l’IUEM et à l’UBO pour l’année 2019. Son travail consiste à porter un regard critique sur certaines injonctions sociétales et de proposer, avec humour, des alternatives fictives sous forme de sculpture, de performances, d’images. Depuis quelques mois Katrin Gattinger mène une recherche sur la ruse et souhaite en développer un aspect singulier dans le cadre de sa résidence à Brest : plonger dans l’univers des scientifiques en pistant des formes et gestes des ruses, d’une part dans l’environnement marin et le règne du vivant aquatique, d’autre part auprès de la méthodologie scientifique. Parallèlement à l’écriture d’un ouvrage sur la ruse dans les œuvres d’art contemporain, Katrin Gattinger prépare une exposition aux Abords, espace d’exposition de l’UBO, pour le printemps 2020.

www.katrin-gattinger.net