Lundi 29/10 à 14 h à l’IUEM, Amphi A, Soutenance de thèse de Mélaine Gourault (LEMAR)
Titre : Étude des déterminants climatiques et environnementaux impliqués dans la variabilité de la reproduction et du recrutement de trois bivalves exploités en Bretagne.
Résumé : Les tendances actuelles du réchauffement climatique pourraient conduire à de sévères conséquences écologiques sur les espèces et les communautés marines dans les zones côtières. En utilisant trois espèces de bivalves marins comme modèles (C. gigas, O. edulis, et P. maximus), l’objectif de cette thèse a été d’améliorer nos connaissances sur l’effet potentiel de la variabilité du climat sur les organismes benthiques côtiers, notamment ce qui a trait à leur reproduction et leur recrutement. A l’aide d’un outil de modélisation numérique (modèle DEB) couplé aux scénarios climatiques du GIEC, nous avons mis en évidence de nouvelles perspectives sur les réponses reproductrices de C. gigas et P. maximus, face au réchauffement climatique. En ce qui concerne C. gigas, nous avons démontré que l’augmentation de la température de l’eau a permis un plus grand nombre de pontes dans la rade de Brest depuis 1995.
Chez P. maximus, le modèle a permis d’expliquer les différentes stratégies de la reproduction entre deux écosystèmes bretons: la température de l’eau module le déclenchement de la ponte en baie de Saint-Brieuc alors qu’il s’agit de la concentration en phytoplancton dans la rade de Brest. En complément, nous avons réalisé une analyse rétrospective du cycle de reproduction et du recrutement chez O. edulis dans un autre écosystème de Bretagne, la baie de Quiberon. L’utilisation d’un modèle linéaire généralisé nous a permis de montré que les régimes de temps NAO+ en hiver explique une partie de la variabilité de la reproduction de l’huître plate : plus l’occurrence de jours NAO+ est forte en hiver plus l’apparition des huîtres laiteuses et ardoisées est tôt dans l’année.